Bleuet et Coquelicot, par MRice
Ses amies la jalousent un peu. Anglaise par son père, française par sa mère, Marie a un pied de chaque côté du Channel. Si elles savaient ! Ses parents amoureux ne sont d’accord sur rien. Lui est Fish and Chips et Stout ; elle est Beaujolais et salade périgourdine. Les vacances ? Landes écossaises versus plages méditerranéennes. Et comment réconcilier la républicaine et le royaliste ?
Ce qui les réunit ? Ses deux aïeux, soldats de la Grande Guerre, l’un poilu, l’autre Tommy, tous deux tombés au champ d’honneur. Alors, chaque année, Marie plante, côte à côte, un bleuet et un coquelicot.
La forme :
trois interrogations sur un texte si court. La deuxième aurait pu être transformée en affirmation pour éviter la répétition du procédé. La première et la troisième se comprennent : utilisées pour économiser des mots et mettre en scène les discussions de Marie et ses amies.
Je remarque qu'il y a énormément de personnages : Marie, ses amies, ses parents, ses grands-pères, et tous bien intégrés.
Le style est très neutre et fonctionnel.
Les trois oppositions : repas, vacances et politique, sont techniquement bien amenées.
Le titre : je conseille une majuscule à coquelicot, ce qui est d'usage pour les dichotomies. Les deux fleurs du titre sont les mots de la chute. Éventuellement, cette chute n'est pas seulement un hommage aux aïeux, mais aussi la recherche dans le passé de la stabilité et d'une sécurité contre les troubles du présent.
Salima SalamJeu 12 Jan - 17:47