BBDc, par Olivier Descamps
Ernest, affairé en cuisine, prépare le repas pour sa Caroline, sa merveilleuse épouse pour l’éternité.
Malgré l’âge, son amour n’a pas varié d’un pouce.
Le dimanche, il prépare son plat préféré.
Les enfants viendront peut-être.
Vite, des fleurs sur la table !
Seulement, sa chère et tendre n’est plus depuis longtemps.
Ernest est victime du « cœur chagrin ».
Suite à la perte de son âme-sœur, les insuffisances se sont accumulées au point que ses ventricules le lâchent.
Ce soir, ce sera bonheur : le bloc de branche droit sera arythmogène à souhait.
— Belles retrouvailles les amoureux...
Plusieurs critiques :
Vocabulaire :
répétition de "préparer", répétition du verbe être x4 plus une fois en tant qu'auxiliaire,
Mise en page :
Un excès de retours à la ligne fait perdre toute la construction propre aux paragraphes : délimiter des unités de narration.
La réplique finale n'est attribuée et attribuable à mon avis à personne, il faudrait la convertir en phrase du corps du texte, ce qui se tiendrait puisque le narrateur ici est omniscient : il connaît le passé, les pensées actuelles d'Ernest et le futur.
Cohésion :
Une salade mélangée du passé, présent et futur, chaque paragraphe un changement de temps, il manque une volonté de structurer temporellement dans la pensée de l'auteur•e.
Tous les pronoms possessifs du drabble se réfèrent à Ernest, sauf sans doute le "son" de : "Le dimanche, il prépare son plat préféré." Mais ceci n'est déductible que du contexte, et contrevient à la logique grammaticale.
Dans l'ensemble, un texte qui fait sourire : le personnage est attendrissant et crédible.
Salima SalamMer 25 Jan - 23:36