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+ 18 Jeu secret n°5 : Les fleurs

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19112023
+ 18 Jeu secret n°5 : Les fleurs

Comme un coquelicot rayonnant sur sa tige
Éclabousse de rouge en juin le champ de blé,
Un caprice alouvi macule un coeur troublé 
Parfois soudainement, l'éclairant d'un prodige.


Il fait naître un désir, une faim de vertige
Et, défricheur soigneux d'un terrain déserté,
Il ruine, en enflammant le corps infréquenté,
De tout regret fané les désolants vestiges.


Alors sur ce brulis, la chimère et la main
Cultivent quelques fleurs sèches le lendemain,
Éphémères bonheurs dont la beauté s'étale :


La pivoine au visage, incarnadine, éclot,
L'iris blanc sur sa hampe écarte un long pétale
Ou le pavot répand son nectar dans un flot.

Commentaires

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Un sonnet floral qui surgit dans le champ métaphorique d'une jeunesse enfuie. Ephémère, donc. Le temps a passé et ce qui semble être la main d'une vieille fille ou d'une veuve, recompose un bouquet fané. Le prodige semble être que le passé vivant et coloré revit un instant. Quelques rimes riches, une allitération en "ge" = prodige, vestige, vertige, tige, qui fait penser à une introspection : ''je", mêlé d'assonnance en ''i'' comme une note musicale qui court dans ces blés. On pense à de la nostalgie... Les regrets sont donc cramoisis et l'absence a tout flétri. Quelle absence ? Quelle est cette symphonie d'un printemps oublié, meurtri ?
Le coquelicot symbolise l'adolescence, la pivoine, l'iris la femme mûre, et le pavot la tisane de l'oubli ou d'un soir, loin de la Carte du Tendre. 
Car vestige et ruine veillent. Donc, le regret.
Dans ces vers courent pourtant les couleurs violentes de la vie du sang et d'un drap blanc donc un linceul implicite. Qui est mort  dans cette douce campagne ? Un homme ? Un soldat ? 
C'est sans doute la tentative métonymique d'un regret amoureux, fané, qui revit un instant, et meurt une seconde fois. 
(Ebauche d'analyse ; j'espère que vous me pardonnerez mes approximations ; j'ai un peu perdu la main en stylistique poétique.)
Angieblue
Bravo, c'est mieux formulé et plus clair au niveau du sens.
Par contre, je ne suis toujours pas fan de "sèches le lendemain". "fanées" sonnerait beaucoup mieux.
Et pourquoi ce "'ou" au dernier vers qui casse le rythme et la fluidité du tercet ? "Et" passerait beaucoup mieux.
Pour l'analyse du fond, j'y regarderai de plus près demain après le travail.
En tout cas encore bravo pour ce travail de réécriture.
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NB = L'adjectif :''séché" note une progression dans la temporalité puisqu'il est plus fort que : ''fané'' déjà utilisé. Ce qui est fané est encore vivant, ce qui est sec est momifié donc mort. C'est logique et cohérent.
On pense à Ronsard ... cit/ Et rose...
PB
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Cher Monsieur Branquignol,

Votre enthousiasme vous fourvoie. La signification de mon petit texte est beaucoup plus triviale.
Il aurait du se trouver, si j'avais été encore inscrit, dans la catégorie + de 18 ans.
Les deux derniers vers devraient pouvoir vous aider
Angieblue
Si le coquelicot symbolise une sorte de réminiscence de la sexualité liée à la jeunesse, je l’aurais plutôt imaginé « ranimer, en enflammant le corps infréquenté » et non « ruiner » ce qui est fané et devenu des désolants vestiges. On ne peut pas ruiner quelque chose qui est déjà en ruine, « les désolants vestiges ».

« regret fané »
Non, le regret n’est jamais fané, il est présent, constant. Il perdure dans le temps et devient même de plus en plus vif. Ce sont plutôt les rêves et les espoirs qui se fanent.

« Cultivent quelques fleurs sèches le lendemain,
Éphémères bonheurs dont la beauté s'étale : »

Lisez à haute voix. « Sèches » ne va pas niveau prononciation et sonorité. L’idéal serait « fleurs flétries le lendemain » car avec « flétries » on visualiserait le coquelicot chiffonné un peu comme une peau qui en vieillissant perd de son élasticité et se ride. Et on aurait aussi l’allitération en « f ».

Je le répète le « ou » du dernier vers ne convient pas. De plus, le vers final doit être plus cinglant car il doit contenir tout le naufrage lié à la vieillesse. Il doit être en total opposition avec les vers précédents qui doivent symboliser les étapes plus glorieuses de la vie.
V.12 les premiers amours, la jeunesse
v.13 l’âge de raison, la maturité
v.14 la vieillesse, le naufrage
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Jourbon Monsieur Georges, vous aussi vous faites fausse route car je n'ai aucun enthousiasme lorsque j'analyse un poème, je suis didactique. Vos derniers vers sont bien sûr codés au premier degré car vous n'êtes pas Rimbaud non plus. L'érotisme et la mort du désir le temps qui passe sont des clichés chers aux sripteurs sur le retour. Notez-bien que ma principale qualité est de ne jamais donner de leçon de réécriture aux gens mais de tenter de leurs indiquer l'au-delà des cadres et des codes. Eh oui je suis prof. Bien à vous et surtout SUIVEZ tous les bons conseils métriques qu'on vous donne généreusement !
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lire : scripteur
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Braves gens oyez ceci =

L'étoile a pleuré rose au coeur de tes oreilles,
L'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles
Et l'Homme saigné noir à ton flanc souverain.
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Cher Professeur Branquignol,

Vous avez raison. Il ne s'agit pas d'enthousiasme mais de ridicule...car ce texte ne parle ni de la jeunesse enfuie, ni d'une veuve, ni d'une vieille fille, pas plus que de la nostalgie de l'adolescence, du temps qui passe ou de la mort du désir, encore moins de la carte du tendre.
Il appartient à une série de 5, titrée Jeux secrets ( La vague, La prosternation, Le festin, L'énigme et donc Les fleurs)
Il parle de masturbation, la vraie, celle qui se pratique manuellement et non du triste onanisme auquel s'adonne quelques cerveaux désoeuvrés.

Comme ce message est sans doute le dernier que je poste ici, je tenais à remercier Salima et Dédé pour leur accueil. Salima pour sa patience attentive et Dédé pour son exigence.

Je souhaite bonne chance au bastringue. Je reviendrai clandestinement voir si entre deux psychodrames, certains trouvent encore le temps d'y poster de jolis textes.
Jihelka
Salima Salam
Cher Georges,

Cette oeuvre est classée +18. Elle est donc soumise aux modifications récentes d'accessibilité apportées au site dans le cadre de la protection des mineurs et des sensibilités particulières. 
Vous qui passez parfois par ici, vous êtes prié de tester cette solution et de communiquer vos retours.

D'avance, soyez-en chaleureusement remercié.

L'Administration
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Comme d’habitude, vous avez fait pour le mieux.

Vous avez omis de modifier 2 textes : la deuxième version de [R] et L’énigme.

Bonne suite à vous et au Bastringue
Salima Salam
Merci, cher Georges, pour votre prompte réponse. Je suis ravie que le système vous convienne. Je vais naturellement ajouter prochainement le + 18 à l'ensemble des œuvres concernées. Nous sommes encore en phase de test, et lorsque cette phase sera achevée, les usagers du site en seront informés publiquement. 

Je vous souhaite un fin de semaine reposante et une année 2024 enrichissante.

Au plaisir !


Salima Salam
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