Entre les joncs courbés sur l’ombre humide
Où les plumets trempent leurs frisottis.
Ce soir d’été, la berceuse liquide
Emplit l’espace ; un doux bruissement
Suit le froufrou de mon geste intrépide.
Mes dessous chus dans un frémissement
Sur le rebord moussu de l’onde claire,
Le ciel se fait complice du moment.
J’avance un pied… l’embrun crépusculaire
Suit le grain nu de mon ventre fiévreux ;
Le froid mouillé n’est pas pour me déplaire.
Cheveux défaits, je glisse vers le creux
Tourbillonnant de la rivière ardente ;
Ma peau rosit d’un plaisir savoureux.
Aller plus loin… la folie est tentante ;
Les reins cambrés, je m’offre aux clapotis
Du flot gourmand comme s’offre une amante ;
La brise essaime un léger chuchotis.
***La forme "terza-rima" n’a pas de mètre imposé mais s’écrit le plus souvent en décasyllabes, hendécasyllabes et /ou alexandrins. Le premier vers rime avec le troisième, le second avec le quatrième et le sixième, le cinquième avec le septième et le neuvième sauf la première et la dernière, chaque rime est reprise trois fois. Typographiquement, le texte est disposé en groupes de trois vers séparés par des blancs, le dernier vers restant isolé.
Revient prendre place,
Du vers classicos
Crystale pas lasse...
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JihelkaMer 11 Sep - 12:30