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Pour tes yeux

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01112024
Pour tes yeux

Voilà que plein d’envie de peindre pour tes yeux
Un lac aux reflets pourpres, un ciel évermeillé,
J’égare mes pinceaux, mes couleurs, mon papier,
Mais, chance ! j’ai les mots et c’est peut-être mieux.
 
Voilà que près de dire le plus grand des cieux
Je te vois en pensée : ma plume en perd ses pieds
J’entends en moi ta voix : je me sens pagayer
Œdipe sans ses liens, j’arrive, ô mes aïeux !
 
Certes, je fais d’un œuf sans frémir un bison
Je sculpte un piédestal pour le temps d’un blason
En ton honneur, oui, mais, on n’apprend rien de toi !
 
Soixante-et-un kilos, un mètre soixante-treize
Les mains au bout des bras, chaude comme la braise
Hyper ultrasensible entre les gros orteils.

Salima Salam aime ce message

Commentaires

Salima Salam
Evermeillé ? J'ai d'abord cru à une hypallage, en lisant dyslexiquement émerveillé, mais je suppose que c'est plutôt un néologisme, qu'on appellera peut-être un jour hapax. 

Est-ce que vous venez de l'écrire, et direct vous l'avez posté ? Parce que je trouve l'ensemble irrégulier, vous pourriez retoucher certains passages. 

Par ex : J’entends en moi ta voix, je trouve ça très prosaïque, et même pas de la meilleure prose. 

Sinon, n'allez pas croire, hin, il y a des passages que je trouve très bons.

À plus, je repasse dès que.

Thierry Lazert aime ce message

Thierry Lazert
Eh oui, comme d’hab, je viens de l’écrire…
Auteur d’un néologisme qui est sûrement encore un hapax à l’heure qu’il est.

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
La tonalité générale est du pur Lazert. Comment la décrire... Je suppose qu'on pourrait dire qu'il y a du naïf dedans, mais je n'aime pas ce mot. Alors je dirais : le choix des mots et des phrases est simple, pas à cause d'une incapacité à faire élaboré, mais par besoin de simplicité, par refus des choses élaborées avec prétention. Il y a aussi un petit côté informel, comme quelqu'un qui, au milieu d'une marche tranquille, ferait un sautillement inattendu. 


V7 et v8 : je ne saisis pas bien l'idée. En fait, je n'y comprends rien. Surtout v8. 

Le certes oui mais, je ne vois pas les liens logiques. Le certes me semble être une cheville. Quant à la strophe 4, je pagaie... Mais alors vraiment, sur un large fleuve dont je ne devine même pas les rivages.

Thierry Lazert aime ce message

Thierry Lazert
Deuxième version :




Voilà que plein d’envie de peindre pour tes yeux
Lacs pourpres de reflets et ciels évermeillés,
Je perds pinceaux, couleurs, et jusqu’à mon papier,
Mais, chance ! j’ai les mots, ne sera-ce pas mieux ?
 
Voilà que près de dire océans, vallons, cieux,
Je te rêve en silhouette et ma plume est gagnée,
Ta voix me jette un sort, je la sens me noyer,
Œdipe sans ses liens, j’arrive, ô mes aïeux !
 
Certes, je fais d’un œuf sans frémir un bison
Je sculpte un piédestal pour le temps d’un blason
En ton honneur, oui, mais on n’apprend rien de toi !
 
Soixante-et-un kilos, un mètre soixante-treize
Les mains au bout des bras, chaude comme la braise
Elle est très, très sensible entre les gros orteils.




v7 : le narrateur identifie la voix de sa Muse à celle des Sirènes dont le charme entraînera la noyade d’Œdipe s’il n’est pas attaché à son mât.
v8 : je suis Œdipe sans ses liens : je vais mourir.


Certes, je cause, je cause, mais je ne dis rien de toi : je ne crois pas que certes soit une cheville, si ?


Silhouette en 2 syllabes, c’est ok ?


Merci  @Salima Salam pour l’intérêt que vous portez à mon sonnet. La simplicité, j’aime ça, et souvent je né me trouve pas assez simple. Le « sautillement inattendu » me plaît beaucoup, il est celui de Harry Dean Stanton dans Paris, Texas, mon film fétiche, quand il raccompagne son fils de l’école !

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
Œdipe vraiment ? Vous ne parlez pas d'Ulysse ? J'associe Œdipe au complexe.

Thierry Lazert aime ce message

Thierry Lazert
Aaaahh, mais oui, bien sûr, Ulysse, pas Œdipe !! Pff… pourquoi faire simple quand on peut faire complexe ?? petit déni en passant, intéressant, tout ça :-)
Thierry Lazert
J’espère que cette version est la dernière :


Pris d’un violent désir de peindre pour tes yeux
Lacs pourpres de reflets et ciels évermeillés
Je perds pinceaux, couleurs et toile et vieux papiers 
Mais chance ! j’ai les mots, ne valent-ils pas mieux ?

Voilà que près de dire océans, vallons, cieux,
Je te rêve alentour et ma plume est gagnée
Ta voix me jette un sort, je la sens me noyer
Ulysse sans ses liens, j’arrive, ô mes aïeux !

Certes je fais d’un œuf sans frémir un bison
Je sculpte un piédestal pour le temps d’un blason
En ton honneur, oui, mais on n’apprend rien de toi

Cinquante-trois kilos, taille soixante-treize
Les mains au bout des bras,  chaude comme la braise
Elle est très, très sensible entre les gros orteils
Salima Salam
La dernière version ??? Ah mais je ne sais pas, il s'agit d'un sonnet, Monsieur Lazert, pas de vers libres... Et le sonnet est exigent... Et je ne sais pas si vous satisfaites à ses exigences en trois versions... Remettez donc l'ouvrage sur le métier !

Votre Lady a des dimensions variables... C'est une poupée plus ou moins gonflée ? Pardon, pardon, je regrette, ne vous fâchez pas. 

Dites-moi, en strophe 1, que font les vieux papiers ? Le "Mais chance !" me pose problème. C'est une formulation naturelle chez vous ? Ou plutôt une construction pour faire rentrer les idées dans le bon nombre de syllabes ? Vous pourriez exprimer l'idée de chance de façon plus idiomatique. 

Strophe 2, vous reprenez une énumération de noms sans déterminants, comme vous en aviez déjà en strophe 1. Cela donne un effet de répétition de structure. 

Votre dernière rime... Vous avez ri de mon accent l'autre jour, hmm, mais ce soir, je me demande comment vous prononcez "orteil" pour le faire rimer avec "toi". 

Le "très très" me paraît absolument une cheville. Et entre les gros orteils, je le demande ce qu'on y trouve. Je veux dire... Vous avez classé la pièce en + 18, c'est un indice ?

Thierry Lazert aime ce message



Dernière édition par Salima Salam le Dim 3 Nov - 14:30, édité 1 fois
Thierry Lazert
Merci encore,  @Salima Salam, vous me rappelez que le sonnet est exigeant, je crois bien que je n'en ai pas fini avec les exigences de celui-ci.

Le coup des orteils. On me reproche que c'est une cata, que ça fait site de rencontre pour plombier. Bien sûr. Mais je crois qu'une fois qu'on a compris que la quatrième strophe est en rupture totale avec le reste par sa trivialité, on peut supporter d'aller au bout du trivial : le vulgaire. C'est tout ce que j'ai pour défendre mes orteils. Et donc, oui, +18 pour cette raison.

Pourquoi ne riment-ils pas avec "toi", ces orteils ? Parce que j'ai oublié que ça devait rimer, pardi ! c'est aussi simple que ça, donc je vais revoir ce bout de ma copie.

Les dimensions variables, j'explique.
Dans une première version : Soixante-et-un kilos, un mètre soixante-treize
Mais on me dit dans l'oreillette qu'avec le TE de soixanTE-treize, on a 13 syllabes. Comme je veux garder mon treize, je transforme mon "un mètre soixante-treize" (la taille en hauteur) en "taille soixante-treize" (tour de taille). Mais une femme de 73cm de tour de taille, fait, je pense, plus facilement 53kg que 61kg.

Les vieux papiers : au tout début j'avais en tête l'aquarelle, donc le papier. Mais parler de peinture et de papier, c'est beaucoup moins naturel que de peinture et de toile, donc "allons-y pour la toile", mais il me faut quand même le yé alors "vieux papiers", mais je me doutais bien que ça tiendrait pas longtemps !

"Mais chance !" : non, ce n'est pas ma façon de parler, oui, c'est artificiel. Bon, vous allez arrêter de me mettre le nez dans mon caca, oui ???!!

Répétition de structure (sans déterminants) : je pensais que ça pourrait passer, justement, mais vous me dites que ça casse. Ok, je revois ça aussi.

Pour le "très, très", ça fait assez cheville, oui, mais je le défends par la trivialité de plus en plus poussée de cette strophe, et donc un aspect oral. Et +18, indice ?, voir le début de ce comm'.

Ouh là là, j'en ai du boulot !! Mais c'est bien d'avoir des personnes exigeantes en face de soi.

Salima Salam aime ce message

Thierry Lazert
Mais dites voir, madame Salam, vous avez fini de changer mon comm' ???

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
Je suis désolée ! Vraiment. Je vous rends votre caca. C'était juste un ancien test pour démontrer le système de censure des mots. J'ai supprimé ce qui devait l'être, maintenant vous pouvez remplir des pages de caca tranquillement. Mais annuler la censure du mot caca n'est oas rétroactif, donc je vais modifier votre comm' afin de le restaurer dans son état original. Merci de votre compréhension. L'Administration, confuse.

Thierry Lazert aime ce message

Jihelka
Thierry, mon petit, les défunts maîtres vous jugent. Et sévèrement, sachez-le bien.
Croyez-vous avoir affaire à des Théodore de Bourville et des Lecomte de Lol ? Au paradis des poètes, ils enragent,
ils écument, ils vous maudissent jusqu'à la treizième génération ! Comment osez-vous bafouer ainsi les règles de la
prosodie, mépriser la rime et la métrique, défigurer le Sonnet ? Vous offensez les maîtres, vous offensez les Muses,
vous offensez les Dieux , VOUS OFFENSEZ DÉDOCHE ! Dehors ! Regagnez votre mansarde, et remettez vingt fois
sur le métier votre outrage, euh, votre ouvrage, la plume d'oie dans une main et le traité de versification dans l'autre !
Allez, zou ! Non mais !

Thierry Lazert aime ce message



Dernière édition par Jihelka le Dim 3 Nov - 13:56, édité 1 fois
DédéModé
Voilà qui est dict, et bien dict !
Merci CanZoniere ! je n'osais point, par crainte de viles représailles de l'ex gent en short !

Thierry Lazert aime ce message

Thierry Lazert
Très bien, je vais revoir mon sonnet de A à Z, il n'en restera plus rien ni d'offensant, ni rien du tout : rien !!!
Thierry Lazert
@Jihelka 
@DédéModé
@Salima Salam

Je viens vous présenter mes excuses.

Mon « sonnet » n’avait pas lieu d’être. Je n’ai envie de peindre pour personne, je n’ai pas de muse à charmer par mes mots, j’ai juste voulu faire un sonnet pour faire un sonnet, en oubliant que « ça » ne peut pas marcher comme ça. Il faut un vrai propos, authentique, sans lequel on ne va nulle part. J’ai appris ça à mes dépens puisque mon faux sonnet m’a mené jusqu’au plus vulgaire, sans vraie raison.

Pardonnez-moi si vous le pouvez et j’espère que les anciens n’ont rien vu.

Salima Salam et Viktor Geté aiment ce message

Salima Salam
Sourire....
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