Prince, j'ai froid, sur mon chemin.
Le vent d'hiver est implacable.
Je cherche le foin d'une étable
Pour m'y blottir jusqu'à demain.
Faut-il encor, crevant de faim,
Mener la vie du pauvre diable ?
Prince, je prie, sur mon chemin,
Que vienne une âme charitable.
Tandis que j'erre pitoyable,
À Blois, vous donnez grand festin.
Oh ! je voudrais être ce chien
Rongeant des os sous votre table.
Prince, misère est mon chemin.
InvitéJeu 13 Avr - 15:03