"Fais le crain !" qu'elle demandait, quand elle voulait que Tonton imite
le tchou tchou de la loco à vapeur. Les boîtiers d'harmonica, elle faisait
mine de les refermer sur son bout de nez.
Je la revois débouler dans ma chambre en montrant du doigt un porte-
stylo transparent avec un hippocampe à l'intérieur : "Vais voir la ti bête !"
Et elle se prend les petons dans le tapis, gadin la Bounette.
Je me souviens de la première fois où elle s'est entendue sur k7.
Quand j'ai repassé la bande, elle a reculé, pas rassurée...
J'ai encore dans l'oreille les chansons apprises à son école et que
j'enregistrais au fur et à mesure. Dans "Le pont du Nord" elle avait
un peu de mal avec "les enfants obs...tinés." Et la feuille d'automne
emportée par le vent tourbillonnait en ronde "molotone".
Marie au jeu des Sept Familles :
"Dans la famille "Les Aristochats", je voudrais Dûssèche !"
Vers cinq ou six ans, je l'ai appelée Porcinet, rapport aux aventures de
Winnie l'ourson et de ses amis, qu'elle suivait le samedi soir, à l'heure
du "Disney Channel".
On se doutait pas, et elle encore moins, que plus tard elle serait dans
le poste...
"Et nous voilà ce soir." comme chante Grand Jacques.
De Bounette à Porcinet, de Porcinet à Gazou,
De France Ô en France Info, Info-Outremer itou,
De journal en reportage et de Paris au Poitou,
Combien de bougies déjà, Ô Marie ! Mégabisou.
Bon anniversaire alors, Madame Laferrière !
PinenberneVen 31 Mai - 18:52