Précisions sur le rondel et les vers libérés

La difficulté réside en l'intégration du refrain et le fait de trouver deux fois cinq occurrences d'une rime.
Mais vous pouvez aussi proposer des vers libres.
Le concours est lancé, Madame Lenoir ; je vous renvoie à sa Présentation et son Règlement pour plus de précisions...

Erratum : le 3e concours sera lancé très prochainement.

J'espère que je pourrai participer !

Voilà ! mes Dame et Damoizelle, vous pouvez, maintenant...

Je viens d'en prendre connaissance mais, hélas, c'est trop pointu pour moi... Alors bonne chance aux participants :-)

Comment cela "trop pointu" ?... 

Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye,
Et s'est vestu de brouderie,
De soleil luyant, cler et beau.

Il n'y a beste, ne oyseau,
Qu'en son jargon ne chante ou crie
Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye.

Riviere, fontaine et ruisseau
Portent, en livree jolie,
Gouttes d'argent, d'orfaverie ;
Chascun s'abille de nouveau
Le temps a laissié son manteau.


Charles Ier d'Orléans (1394-1465)


Voilà ce qu'est un rondel, Damoizelle !
Mais vous pouvez aussi composer en vers libres !

Dernière édition par DédéModé le Lun 6 Fév - 20:54, édité 3 fois

Bin... Parce qu'il y encore dix minutes, je ne savais même pas ce qu'était un "rondel". Je me vois mal composer un truc dont je ne connais pas les règles !

Eh bien vous les connoissez maing tenant, a lors au boulost, Morte Couille!

Bonjour Anna !
C'est pas trop pointu pour vous. Je suis sûre que si vous apprenez le décompte des syllabes vous écririez une pièce très honorable.

Quand vous dites des "vers libres" CAD qui ne riment pas ?

Ni mètre ni rimes !

D'accord !

Du coup j'ai une question pour madame @Salima Salam :


Vous écrivez : "C'est une pièce à refrain de 13 octosyllabes – dont 10 originaux – suivant le schéma de rimes (en majuscules, le refrain, dont les reprises pourront être tronquées ou légèrement modifiées) : ABba abAB abbaA. "

Si j'ai bien compris, dans votre schéma il y a 5 refrains AB AB et A ce qui ne laisse plus la place que pour 8 octosyllabes originaux (et pas 10), non ?

Non, mais vous avez raison, Anna, soyons précis : deux vers originaux sont repris en refrain.

(Patronne, si vous pouviez transférer cette discussion sous le Concours n°3...)

Dernière édition par DédéModé le Lun 6 Fév - 19:30, édité 1 fois

Là je comprends mieux... Et dernière question, après j'arrête de vous enquiquiner, c'est promis, le fait de mettre A et B indique qu'ils n'y a que deux sonorités finales dans le poème ?

Le rondel se construit sur deux rimes, oui : cinq occurrences de chaque. 
C'est d'ailleurs là la seconde difficulté de la forme, après le refrain à intégrer.
(vous pouvez poser autant de questions que vous voulez)

Je pense que j'ai les tenants et les aboutissants, c'est bon ! (Je ne mettrai que des rimes féminines, ça fera une "rondelle")

Merci 

A vostre guise, Damoizelle! L'alternance obligée des genres n'est arrivée qu'au XVIème siècle...

(on notera précédemment la reprise en "rentrement", caractéristique du rondeau)


C’est un rondel de saucisson,
C’est aussi un rondel de pain,
Car c’est toujours main dans la main
Couchés sur l’autre qu’ils sont bons.
 
On peut y glisser cornichons,
On peut prévoir un peu de vin,
C’est un rondel de saucisson,
C’est aussi un rondel de pain,
 
Souvent on beurre son croûton,
On fait preuve d’esprit malin
En tranchant large, en tranchant fin,
On peut ajouter du jambon
C’est un rondel de saucisson.


OUvroir de LIttérature POtentielle

En "rentrement" ? J'avoue ne pas comprendre.

Ils disent ça sur Wiki :

La 2e et la 3^e strophe sont complétées par une reprise appelée « rentrement » formée du premier mot ou du premier hémistiche du premier vers (cette reprise ne comptant pas pour un vers).

ILS ÉTAIENT CHARLES ET FRANÇOIS

D'un temps de rage meurtrière
Vint au monde un verbe puissant
Porté par un prince du sang
Et d'un vagabond la prière.

L'un disait plaisirs et misère,
L'autre le printemps renaissant
D'un temps de rage meurtrière.

S'est écoulé le millénaire,
Chaos de torrent rugissant.
Écoute ! au ruisseau bruissant,
La source qui jaillit naguère
D'un temps de rage meurtrière.

C'est très beau mais il manque un vers à la 2eme strophe^^

C'est pour dire qu'on n'est pas corseté par le refrain ; on peut même le modifier légèrement, d'ailleurs : ça ouvre le champ des possibles !

Certes, mais pour le coup on n'est plus dans la contrainte des 13 octosyllabes...

Non mais ça reste une variante du rondel.
Disons que ce concours est une entreprise de modernisation de la forme !

Bonjour cher admin   
Une question : faut-il écrire impérativement en vieux français ?

Bien sûr que non, Madame ! allons allons !
D'ailleurs qui saurait ? Les spécialistes doivent se compter sur les doigts des deux mains !
Je présente des exemples d'époque mais j'aurais aussi bien pu choisir Banville ou Mallarmé.
Non, quand je parle de "versification médiévale" j'entends principalement la prononciation du e muet suivant une voyelle non élidée, comme dans la pièce de Charles.

Ah ! La montagne parait alors moins difficile à gravir.
Je vais donc tenter en espérant trouver le bon chemin.