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A l'heure où les oiseaux

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14032023
A l'heure où les oiseaux

À l'heure où les oiseaux s'éveillent
Il écrit encor quelques vers
Craignant que Morphée ne l'attire
Au ciel dans un songe éternel
(octosyllabes)


A l'heure matinale où les oiseaux s'éveillent
Le poète polit encore quelques vers
Craignant que Morpheus fils d'Hypnos ne l'attire
Au ciel olympien dans un songe éternel

(alexandrins)

A l'heure où les oiseaux s'éveillent,
le poète écrit encore quelques vers,
de peur que Morphée ne l'entraîne
dans un long sommeil plein de rêves
(vers libres)


Dernière édition par Anne-Marie Menras le Dim 19 Mar - 23:47, édité 19 fois

Salima Salam aime ce message

Commentaires

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Vous en avez bien 12  ;-)


De /peur /que /Mor/phe/us /fils /d'Hyp/nos /ne /l'en/traîne
Anne-Marie Menras
Merci Anna. Je viens de changer le dernier vers, à cause de la répétition malsonnante de sans.
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Alors, il y a problème sur votre 2eme vers où la césure n'est pas bonne et la césure lyrique du quatrième est un peu too much : la blancheuh plumeuh...
avatar
Tourné ainsi, ça fonctionne : (c'est juste indicatif, vous ferez à votre manière)


A l'heure matinale où les oiseaux s'éveillent,
Le poète est encore au travail sur ses vers,
De peur que Morpheus, fils d'Hypnos, ne l'entraîne
Sans sa plume argentée dans un sommeil profond.
Anne-Marie Menras
De peur que Morpheus fils d'Hypnos ne l'entraîne
dans un très long sommeil aux rêves éternels


(voici ce que j'ai réécrit)
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Impeccable ! 

Mais votre vers 2 ne fonctionne toujours pas, vous avez 2 hémistiches inégaux
Garcia Alexis
Pardon, je n'ai pas pu m'en empêcher : 

A l'heure matinale où les rêvent s'éveillent,
Le poète transcrit encore quelques vers, (allitération en "k" suggérant l'effort)
De crainte que Morphée soudain ne l'ensommeille
Dans le très long séjour des heures à l'envers


Cordialement.

Anne-Marie Menras aime ce message

Anne-Marie Menras
Merci Alexis Garcia de votre copie beaucoup plus littéraire que la mienne. Mon poème même en alexandrins se veut aussi simple que les vers libres d'origine. J'aime bien mes petits oiseaux, qui font partie intégrante du poème. C'est en les entendant que le poète sait que la nuit est finie et qu'il a encore quelques minutes pour écrire des vers.
Le poète a peur de mourir avant d'avoir pu exprimer tout ce qu'il a dans son esprit, il craint le sommeil qui pourrait le faire entrer dans l'éternité, d'où les rêves éternels.


Dernière édition par Anne-Marie Menras le Mar 14 Mar - 23:53, édité 1 fois
Anne-Marie Menras
A l'heure matinale où les oiseaux s'éveillent
Le poète polit à nouveau quelques vers
De peur que Morpheus fils d'Hypnos ne l'entraîne
Dans un sommeil peuplé de rêves éternels

Voilà la version finale qui me semble plus simple et correspond mieux au poème d'origine.
avatar
C'est très bon, Anne-Marie sauf le 4eme vers où un mot est coupé à la césure : peu/plé, ce qui n'est pas autorisé en alexandrins classique et néo
DédéModé
Bonjour Anne-Marie, bonjour Anna,
Le mètre est ici l'octosyllabe. Avec votre permission...

À l'heure où les oiseaux se taisent,
Le Poëte écrit quelques vers
Avant que Morphée ne l'emmène
Dans un voyage empli de rêves.


P-S : L'hémistiche s'achève avec « plé », Damoizelle !

Anne-Marie Menras aime ce message

Anne-Marie Menras
Merci Dédé pour cette très jolie version en octosyllabes. 

Dans la version en alexandrins, le poète qui n'a pas encore terminé son poème, redoute un sommeil peuplé de rêves éternels, sous-entendu la mort.

Dans la version en octosyllabes, le poète écrit jusqu'à l'aube, c'est-à-dire l'heure où les oiseaux s'éveillent. Cela ne change rien pour le nombre de pieds

À l'heure où les oiseaux s'éveillent
Le Poëte écrit quelques vers
Avant que Morphée ne l'emmène
Dans un voyage empli de rêves.


Dernière édition par Anne-Marie Menras le Ven 17 Mar - 2:18, édité 3 fois
Salima Salam
Pourquoi cette inquiétude au matin ? C'est de la nuit dont les gens ont peur habituellement.
Anne-Marie Menras
Le poète a passé une nuit blanche sur un poème qu'il n'a pas terminé. Ecrire jusqu'au bout de la nuit...Repousser l'heure de la mort qui pourrait survenir pendant son sommeil, avant d'avoir trouvé la fin de son poème, le peaufiner jusqu'à ce que le fond et la forme soient comme il l'avait conçu.

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
Et si vous tentiez encore une autre version, cette fois un peu plus longue ? Je n'aurais pas deviné votre réponse à partir de votre quatrain. Même si la poésie est éllision, allusion, concision, etc., vous pourriez voir si vous livrez un peu plus votre poète.

Anne-Marie Menras aime ce message



Dernière édition par Salima Salam le Ven 17 Mar - 22:26, édité 1 fois
Anne-Marie Menras
Si vous n'avez pas compris ce que je voulais dire, c'est que le texte manque de clarté.  "Ce qui ce conçoit bien s'énonce clairement", ce n'est pas toujours facile, avec les contraintes des règles de la poésie classique que j'ai essayé de respecter. En utilisant le terme "de peur que" je pensais que l'on pouvait comprendre que le poète travaillait la nuit jusqu'à ce qu'il ait terminé. Je suis habituée aux non-dits du haïku, qui laisse le lecteur imaginer et interpréter lui-même le sens du tercet. J'ai trouvé une façon de m'exprimer qui se rapproche de l'ascèse, celle des mots. Peut-être une sagesse due à l'expérience. Et aussi, l'idée que le temps me manque. J'ai encore beaucoup de poèmes à peaufiner, ainsi que certains haïkus dont je ne suis pas encore satisfaite.

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
Peut-être c'est seulement moi qui ne mets pas les choses en place. C'est même très probable. En fait, pour moi l'idée du petit matin et du chant des oiseaux évoque tellement la fin des cauchemars, le renouveau, le printemps et la vie que je ne l'associe pas à la peur de la mort. Et d'ailleurs, ce n'est pas la matin qui inquiète le poète, mais le fait qu'il annonce le temps passé et la venue imminente du sommeil. 
Mais dans vos vers, il m'a semblé que le poète écrivait quelques mots à l'aube, et pas qu'il écrivait encore quelques mots après une nuit pleine de mots. 
Juste une parenthèse sur le temps qui manque, on a souvent la déraison de s'imaginer que la fin vient avec l'âge, mais finalement il n'y a qu'une certitude, c'est qu'elle vient, et indépendamment de l'âge. Et ceux qui pensent que jeunes ils ont encore longtemps devant eux basent leurs certitudes sur des sables mouvants.
DédéModé
J'y ai vu la même chose que vous, Patronne ; je crois que le problème vient surtout du fait que Morphée est habituellement associé au sommeil, pas à la mort.

Anne-Marie, les alexandrins surchargent inutilement le propos ; ils n'apportent rien de plus que les octosyllabes, qui suffisent à ce que vous avez à dire. Par ailleurs, un peu de mystère ne nuit pas à la Poësie, bien au contraire (lisez donc les symbolistes, ils vous feront bien vite oublier ce cher Sieur Despréaux) MAIS qui dit mystère ne dit pas obscurité, contresens ou fausse piste, comme ici avec Morphée...

Anne-Marie Menras aime ce message

Salima Salam
Ah oui, alors du coup, Anne-Marie, pour réussir à transcrire votre image, soit vous devez réaliser un tour de force et je ne vous serai d'aucune aide, soit éventuellement ajouter quelques vers qui vous permettent d'exprimer ce que vous venez de dire en commentaire.

Anne-Marie Menras aime ce message

DédéModé
À l'heure où l'oiseau bleu se lève
Il écrira son dernier vers
Avant que la Mort ne l'enlève
Déjà, pour un autre univers.

J'admets, Patronne, que le sens dévie ici MAIS c'est pour la bonne cause : la Rime !

Anne-Marie Menras aime ce message

Anne-Marie Menras
Salima et Dédé, pour rappel voici la version en vers libres. 

A l'heure où les oiseaux s'éveillent,
le poète écrit encore quelques vers,
de peur que Morphée ne l'entraîne
dans un long sommeil plein de rêves


Le poète écrit encore quelques vers à l'heure où les oiseaux s'éveillent, signifie qu'il a passé sa nuit à écrire, 


de peur que Morphée ne l'entraîne dans un long sommeil

veut tout simplement dire que le poète a peur de s'endormir pour ne pas quitter la vie, la vie c'est l'éveil, le sommeil une forme de mort. S'il s'endort, pourra-t-il s'éveiller à nouveau ? et pourra-t-il encore écrire. Tant qu'il écrit, il repousse l'heure de sa mort.


Salima Salam et DédéModé aiment ce message

Salima Salam
Bonsoir Anne-Marie, oui en libre c'est clair qu'il écrit encore après la nuit d'écriture. Et quand même... et ne croyez pas que je chipote ;-) le sommeil plein de rêves ne ressemble pas autant à la mort que le sommeil sans rêves, il me semble. Mais je ne suis pas capable de vous en dire plus, seulement mon premier sentiment et ma première réaction à la lecture, éventuellement ce que j'en pense et je vois en laissant décanter, mais dès qu'on tourne trop les mots je n'arrive plus bien à évaluer chaque proposition.

DédéModé aime ce message

DédéModé
À l'heure où les oiseaux s'éveillent,
Il écrit encor quelques vers
Pour éloigner celle dernière
Avant le temps du grand sommeil.

Bon, d'accord, c'est des rimes à la Damoizelle, mais j'ai fait ce que j'ai pu, Madame, je vous assure !

Anne-Marie Menras aime ce message

Anne-Marie Menras
Bonsoir Dédé, bonsoir Salima,  mon petit poème vous a inspiré plusieurs versions dont je vous remercie. 

Voici les dernières versions qui correspondent mieux à ce que je voulais exprimer 

À l'heure où les oiseaux s'éveillent
Il écrit encor quelques vers
Craignant que Morphée ne l'attire
Au ciel dans un songe éternel
(octosyllabes)


A l'heure matinale où les oiseaux s'éveillent
Le poète polit encore quelques vers
Craignant que Morpheus fils d'Hypnos ne l'attire
Au ciel olympien dans un songe éternel

(alexandrins)
Salima Salam
Bonsoir Anne-Marie, j'espère que vous n'avez pas trop la tête qui tourne avec ces suggestions. Cet après midi, je me disais justement que peut-être votre poème original, en vers libres, tient trop du haïku, qu'il est trop frêle pour être mis en vers métriques et que ça le brise. Et que peut-être cette discussion était intéressante mais que vous aviez déjà depuis le début la version accomplie.

Anne-Marie Menras aime ce message

Anne-Marie Menras
Salima je suis entièrement d'accord avec l'inspiration haïku de mon poème initial. 
J'ai voulu relever le défi lancé par vous et Dédé. 
Merci pour toutes les interactions qui m'ont aidée sur la voie de la poésie classique.

Salima Salam et DédéModé aiment ce message

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