Belle rebelle

Les Nanas de Niki (roulent) dans la prairie 
(Vivantes, colorées) pour (réchauffer) le cœur
De celles qui la nuit se terrent (dans la peur)
Et narguent sans regret (l'interdit, les) envies.


Le Jardin de Niki est une ode aux sauveurs
Où planENT les secrets (et) sonnE l'hallali
Du pater qui serpente en sa bouche jolie.

(pouvez-vous nous expliquer le vers 8, Mila ?)

« la mort du bateleur songe que l'étoile luit » ?... Si c'est bien ça, vous admettrez que syntaxe et sens y sont "quelque peu" malmenés... 
Que diriez-vous de ceci :

L'étoile luit, (de) la mort (naît le) bateleur.

Oui c'est beaucoup mieux !

Est-ce que je me trompe en disant que vous avez écrit les tercets (le dernier en particulier) avec empressement et fébrilité, dans la crainte de ne pas savoir, de ne pas pouvoir finir ?
L'impression qui s'en dégage est que vous avez su trouver les mots mais pas les assembler...

Cette réécriture était une manière – cavalière, j'en conviens – de vous suggérer quelques modifications, mais vous défendez très bien vos choix et c'est finalement vous qui m'avez convaincu, concernant le premier quatrain.

Au second, vous êtes sûre de vouloir garder deux pronoms relatifs dans le même vers ?
C'est bien « une ode aux sauveurs (...) qui sonne l'hallali » ?

Le jardin de Niki est une ode aux sauveurs
Où planent les secrets qui sonne l'hallali
Non Je ne suis pas sûre, je voulais exprimer son courage d'avoir révélé (a 64 ans) le viol de son père dans le livre "mon secret" son acharnement a utiliser son art pour refuser les conventions qu'on lui impose, sa lutte contre les injustices.
A 22 ans, elle pète un câble et sombre dans une grave dépression. Elle se retrouve internée dans un hôpital psychiatrique où elle découvre un premier secret, l'art peut la sauver. Elle va s'accrocher à l'idée et l'utiliser pour se sauver d'elle-même et pour s'affranchir du carcan patriarcal familial. Elle est autodidacte et s'entoure d'artistes, pour qui  l'œuvre prime sur tout même sur la formation de l'artiste, ce qui n'est pas conforme aux règles de l'époque. C'est encore une révélation pour elle.
Tout ça pour dire que derrière sauveurs je mets : ses œuvres, ses rencontres, ses causes.
Derrière jardin je mets : toute son oeuvre parceque au delà du fait que son œuvre s'appelle "le jardin des tarots" dont les cartes sont des arcanes (secrets), c'est une hérésie et de la provocation car elle a été élevée dans une institution religieuse. On comprend son évolution au fil du temps et de ses réalisations.

Finalement, c'est grâce aux sauveurs, qu'il y a révélation des secrets.
Du coup je ne sais pas vous répondre.

Où plane les secrets qui sonnent l'hallali ? Je ne sais pas faire mieux.

C'est trop tordu n'est ce pas ?

Qui (lèvent) les secrets et sonnent l'hallali  ?        

je prends le train en route et j'ai du mal à suivre entre les explications, les propositions et les modifications. Mila, serait-il possible que vous mettiez en ligne la nouvelle version du poème avec les modifications ? le "bien roulées", si je peux me permettre, me paraît hors contexte, pour moi une nana bien roulée c'est une pépée que j'imagine sifflée dans la rue .

Belle rebelle

Les Nanas de Niki dansent dans la prairie
Vibrantes, bien roulées, elles ravinent les cœurs
de celles qui la nuit se terrent à demeure 
et narguent sans regrets l'interdit des envies

Le jardin de Niki est une ode aux sauveurs
Qui lèvent les secrets et sonnent l'hallali
Du pater qui serpente en sa bouche jolie. 
L'étoile luit, de la mort naît le bateleur

Elle tire à vu dans l'œil, clashe la virgule 
Parfume la mariée des poupées qui reculent 
Fusille sans broncher cette cible choisie. 

D'audace et de courage, fille du destin 
Naufrage de couleurs, d'ivresse et de folie 
De son art Niki se meurt, à jamais sans fin.

Bonjour Ninn'A, 
J'ai choisi bien roulée justement parce que son idée est que toutes les femmes sont belles (sauf les moches ! Je plaisante..) même si elles ne correspondent pas, aux stéréotypes, au beau idéal qui en plus me semble très variable suivant les époques. J'aime beaucoup cette façon de voir les choses.

Dernière édition par Mila le Lun 8 Mai 2023 - 16:03, édité 1 fois (Raison : Coquille)

« la virgule » ?... la détente ?
Et je ne vois pas à quelle œuvre fait référence le 10ème vers...

J'avoue aucun rapport, c'est juste que j'aimais bien l'idée. Ok, j'en conviens c'est nul..:)

Le ridicule ? Parceque d'un certain point de vue, les femmes n'étaient rien d'autres que des objets qui appartenaient aux pères ou aux maris, ce qui est clairement ridicule.

C'est toujours mieux, aussi pour le mètre ! et accessoirement la rime.
Et le vers suivant, de quoi parle-t-il ?
Quant au dernier du tercet, il me semble qu'il répète le premier, non ?

On est dans le même cas de figure qu'avec PRINTEMPS ROUGE de Malcio : le sens de certains vers n'est accessible qu'aux initiés ; ça pose quand même un problème.
(je reviens après avoir vu les œuvres, Mila...)

Je crois qu'il est plus que temps d'extraire ce sonnet des oubliettes (mes excuses à l'Auteure)...

C'est une œuvre qui demande de l'investissement de la part du lecteur qui doit connaître le contexte et comprendre ce qui s'y réfère, et comment. Cette "barrière à l'entrée", cause de mon absence de commentaire jusque-là, a pour avantage qu'une fois franchie elle retient le lecteur dans l'univers qu'elle enclôt.
Comme dit Monsieur le Démodé, sens accessible aux seuls initiés, mais puisqu'il y a une dédicace à l'attention d'une artiste reconnue, l'Auteure peut se permettre d'être un peu sibylline, comptant sur le lecteur pour déchiffrer les indices.
Plusieurs irrégularités dans la longueurs des vers et des césures pas toujours nettes. À part ça, il me semble qu'il y a des points communs entre les deux artistes, Niki et Mila : une même volonté de sortir d'un carcan qui les a enserrées, une même conception de la liberté, un même goût esthétique qui comporte des éléments exubérants.
Je pense que si vous continuez à retravailler cette pièce, vous devez particulièrement veiller à trouver l'équilibre entre règles formelles qui structureraient l'ensemble comme un squelette, et un étrange "fouillis" libre qui en modèle l'apparence. 
Une pièce très intéressante en tout cas, un hommage qui me semble refléter celle qui l'a inspiré.