Éducation nationale ou enseignement national ???!!?

Pour permettre la vie dans une société saine, dont la famille est l'élément naturel et fondamental (art. 16 de la Déclaration universelle des droits de l'homme), où la diversité est respectée et l'épanouissement de la personnalité favorisé, il faut remplacer le terme "éducation nationale" par "enseignement national", et revoir en conséquence les objectifs des programmes scolaires. 

En effet, les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants. (Art. 26 de la Déclaration universelle des droits de l'homme)

L'éducation est l'art de former une personne, spécialement un enfant ou un adolescent, en développant ses qualités physiques, intellectuelles et morales, de façon à lui permettre d'affronter sa vie personnelle et sociale avec une personnalité suffisamment épanouie. (Cnrtl.)

Tandis que l'enseignement est le fait de transmettre un savoir de type scolaire (individuelle ou collective). (Cnrtl.)

Les programmes scolaires nationaux tels que définis pour le nouveau socle commun fixent cinq domaines pour atteindre leurs objectifs d'éducation :

1. les langages pour penser et communiquer 
   
2. les méthodes et outils pour apprendre 
   
3. la formation de la personne et du citoyen
   
4. les systèmes naturels et les systèmes techniques
   
5. les représentations du monde et l'activité humaine (Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse). 
   

Ces objectifs dépassent de loin la "transmission d'un savoir", ils visent à former la personne et le citoyen ainsi que sa représentation du monde.

La matière EMC, l'Enseignement Moral et Civique, vise à l'acquisition d'une culture morale et civique et d'un esprit critique qui ont pour finalité le développement des dispositions permettant aux élèves de devenir progressivement conscients de leurs responsabilités dans leur vie personnelle et sociale.

En EMC, il ne s'agit aucunement de permettre la formation d'une personnalité capable d'avoir une vie de famille et ainsi maintenant le noyau familial intact. Au contraire, il s'agit de substituer les valeurs morales transmises de génération en génération de parents à enfants par des valeurs formant un individu sans attache familiale, citoyen consumériste et égoïste, prêt à se dévouer pour les intérêts des dirigeants.

Proposez-vous qu’on enlève du cursus scolaire la formation de la personne et du citoyen ? et les représentations du monde et l’activité humaine ? Parce que c’est aux parents de s’occuper de cela ?
Dans un monde parfait, oui, ce serait sans doute une bonne chose que l’enfant soit coulé dans le moule de la tradition familiale plutôt que dans celui des institutions capitalistes (c’est bien ce que vous proposez ?) mais voilà, les parents, aujourd’hui, ont autre chose à faire : chercher du boulot, pour les hommes, tabasser leurs femmes, pour les femmes, se protéger des coups qui pleuvent, alors peut-être que la mauvaise éducation de l’éducation nationale est un moindre mal. J’ai entendu plus d’un prof témoigner du fait qu’il était bien obligé de faire plus d’éducation que d’enseignement pendant ses cours. Les profs se coltinent le job des parents, bien obligés. Et je leur tire mon chapeau, ça doit pas être facile.

C'est bien vu, Thierry. Mais peut-être est-ce vu à l'envers ? Vous dites que l'incompétence des parents est la cause, et que l'éducation nationalisée est la conséquence qui palie à l'éducation familiale défaillante. 
Et si vous inversiez cause et conséquence ?

Mais mettons que vous ayez raison. Moi, si j'étais ministre de l'éducation, je dirais : "ils m'emmerdent ces incompétents de parents, puisqu'ils me mettent leurs sales morveux entre les mains, je vais régler le problème comme ça : j'apprends aux enfants d'aujourd'hui à être les bons parents de demain. Comme ça, dans 10, 20 ou 30 ans, on aura des familles plus fortes, épanouies, des couples heureux et des enfants éduqués. 

Mais le programme EMC apprend aux enfants à devenir des individus (>individuel), citoyens (>qui occupent une place dans la république). On leur apprend que leurs parents ont l'obligation de pourvoir à leur épanouissement. Et cet épanouissement est présenté dans le programme EMC comme le perfectionnement des qualités de l'individu et du citoyen. 

Chacun voit les choses comme il veut, ok, et je ne peux et veux pas imposer ma vision de la famille. Mais il reste que la déclaration universelle des droits de l'homme voit la famille comme unité de la société. 

Et si on remonte un peu dans le temps, dans les récits d'auteurs un peu anciens, on s'aperçoit que les familles constituaient vraiment de petites unités. Et on voyait aussi des différences régionales. Et il y avait l'âme provençale, montagnarde, bretonne, picarde, etc. Parce que les traditions se transmettaient de génération en génération, pas de façon abstraite dans des livres ou musées qui présentent la "culture" sous forme d'objets derrière des vitrines, de vidéos informatives et reconstitutions grandeur nature. 

Et le ciment qui tient une famille ensemble n'est pas compatible avec ce que le programme EMC enseigne. Demandez aux vieux pas encore divorcés, parmi eux il y en a quelques uns qui disent être heureux en couple. Et voyez ce qu'ils disent, sur pourquoi et comment ils ont réussi.

Je n’ai pas les arguments pour répondre à tout ce que vous dites mais je retiens :
« Si j’étais Ministre de l’Éducation, je dirais etc. ». Comme si un Ministre de l’Éducation - ou d’autre chose - avait une quelconque et authentique envie que les choses changent. Un ministre, il est là parce qu’il a fait carrière pour, il espère rester en place un moment puis mettre des charentaises. Un prof, qui fait partie du même Ministère de l’Éducation, il a fait ce qu’il fallait pour répondre à sa vocation et je crois savoir que la plupart des profs le restent toute leur vie professionnelle. Je suis à peu près convaincu que la plupart des profs ont la « foi » et qu’ils font au mieux avec leurs moyens. Et les moyens dépendent des gars d’en haut, les Ministres, qui passent les uns après les autres en s’en foutant pas mal, en prenant des mesures au gré du vent - on sent bien ce que le peuple veut à tel ou tel instant et on voudrait pas fâcher, hein.
Je me trompe peut-être sur toute la ligne et quand vous dites que j’inverse cause et conséquence, vous avez peut-être raison, mais à la limite, savoir si le problème de base vient des familles ou de l’Éducation Nationale, ça ne change pas grand chose. Si ce sont les parents qui font pas leur boulot, comment leur faire comprendre (et ce que vous dites est très juste, il faut former les futurs parents et c’est, je crois, ce à quoi s’attèlent les profs au quotidien)? Si c’est l’Éducation Nationale qui est fautive, on n’a qu’à attendre le prochain Ministre, avec un peu de chance, une réforme qui va bien et qui portera son nom…))

Je me rends compte en revenant sur votre comm’ précédent que j’avais survolé la partie « EMC ». J’avoue ne rien savoir de ça. Et ça me parait un peu craignos, vu comme vous le présentez, en effet. On demande à notre Ministre de la semaine de voir de plus près où ça pèche ?

Je reviens également sur ce point : c’est un peu facile pour moi qui n’ai pas d’enfant de distribuer des mauvais points aux parents.

La question de cause et conséquence est primordiale. Est-ce l'état qui a conduit les parents à l'incapacité généralisée d'éduquer leurs enfants ou non ? Si l'état est la cause, il faut lui retirer tout mandat éducatif. 

Tenez, pour vous donner une idée de l'EMC :
Extrait de cours en ligne conformes avec le programme officiel pour 2023-24 pour la 6e :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

"L'autorité parentale est l'ensemble des droits et devoirs qui reviennent aux parents dans l'intérêt de l'enfant. L'autorité peut être définie comme le pouvoir de commander et de se faire obéir. Ce pouvoir est limité et les parents sont responsables de la santé, de la sécurité et de la moralité de l'enfant d'après le Code civil (« Art. 371-1 – L'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant. »). C'est donc la loi et l'État qui confient l'autorité aux parents."

Donc je comprends que quand je coiffe mes enfants le matin et les habille pour qu'ils sortent à l'école, en fait, ils rentrent chez eux à l'école et retournent à leurs véritables ayant-droits, que je dois remercier de me confier à mi-temps des citoyens en devenir.

Et ceux qui croient au droit naturel (ou divin) des parents sur leurs enfants et des enfants sur leurs parents ? Bin... ce sont juste des croyances d'un autre âge. De nos jours, la gestation à lieu intra utérus, puis le futur citoyen est consigné dans les registres de l'état, qui le confie en général aux géniteurs pour des raisons pragmatiques, mais peut décider autrement, puis reprend le contrôle à mi-temps dès les 2 ans de l'individu, et le forme pour qu'il trouve normal ce système. 

Vous Thierry, par exemple.

"C'est donc la loi et l'État qui confient l'autorité aux parents."

Ce ne sont pas les parents qui délèguent à l'état le rôle de l'enseignement, c'est l'état qui délègue aux parents l'obligation d'enseignement, tout en communiquant que les parents sont incapables de remplir ce rôle, c'est pourquoi les enfants sont enseignes et éduqués par l'état à l'école.

Vous voyez ce que c'est une personne de référence pour un enfant, en psychologie, n'est-ce pas. Les enseignants, avec qui les enfants passent la majeure partie de le temps d'éveil, sont substitués aux parents et à la famille proche comme personnes de référence. 
L'enfant focalise son attention, son effort, ses capacités incroyables d'apprentissage, à assimiler ce que son référent veut de lui et à agir de sorte à obtenir son approbation et son amour. 

Voilà. Et voilà. L'école à deux ans. DEUX !!!!

L'état, c'était à l'origine une société qui voulait s'organiser, et qui pour mettre de l'ordre et de l'efficience a délégué et centralisé certaines tâches et pouvoirs. 

L'état n'était que l'organisation des personnes. Et voilà ce qu'il est devenu. Alors les cris d'horreur sur l'intelligence artificielle qui prendra un jour le contrôle sur l'humain, bin on le vit actuellement avec l'état qui a paramétré les réglages à la naissance sur "autorité parentale accordée aux pourvoyeurs de spermatozoïde et d'ovule" mais qui peut changer ces paramètres à l'occasion.

J’aime beaucoup votre conclusion, elle vous ferait sourire si vous connaissiez quelques détails de ma vie. Je ne vais pas développer, non, je ne peux pas.

Voilà que je suis très curieuse maintenant. C'est malin.

Sourire.

La conclusion dont je parlais, c’était « Vous Thierry, par exemple », pas celle du comm’ suivant.

Je reviens sur votre : « …et le forme pour qu’il trouve normal ce système ».
« ce système », c’est le système de la France ? 
Je tiens à vous dire que ce que vous dites me donne du grain à moudre parce que j’apprends des choses (je ne prends pas la peine de vérifier).

Ce système c'est tous les systèmes qui prennent le contrôle sur l'individu et sa vie privée. 
Le système en France et en Allemagne par exemple.

Ben… vous croyez pas qu’il y en a beaucoup plus que ça, de ces états ? Chine loin devant, USA, Royaume-Uni, etc.

Mais oui, en effet, je le crois. C'était juste des exemples. En fait, je ne sais pas s'il existe aujourd'hui des états qui ne tentent pas d'empiéter sur la sphère privée de l'individu. Mais je ne me prononce pas, parce que je ne connais pas tous les états du monde naturellement.

Nous sommes en train de nous éloigner très naturellement du sujet du départ pour tomber d’accord, en gros, sur le fait que les pouvoirs ont tendance à s’exercer aux dépens des peuples, d’une manière ou d’une autre, ici en s’immisçant sans scrupule dans les sphères privées.

Z’avez vu le comm’ bien gentil et consensuel que j’ai réussi à pondre ? J’ai dû trop bien manger à midi.

Pas de prob', je cherche pas la guerre.

On s’est mal compris, Salima, pas une seconde je n’ai pensé que vous cherchiez l’antagonisme ! J’étais plutôt dans l’autodérision

J'avais compris votre autodérision, vous aviez gentiment l'intention de vous rabaisser à travers l'autocritique de votre commentaire. 
Mais votre commentaire me convient tout à fait, c'est vrai qu'il n'apporte rien de nouveau mais vous me faites tranquillement la conversation, comme si on était deux vieux au coin du feu, et ça me va tout à fait pour l'instant, bien mieux en tout cas que si vous me dites un truc intellectuel auquel je devrais faire semblant de comprendre quelque chose.

Et je peux pas m’empêcher de remarquer que pendant qu’on se dit des gentillesses au coin du feu, le monde… brûle, justement.

Vous savez quoi ? Je vous trouve parfaitement insaisissable. Jamais là où on vous attend, toujours surprenante.

Je suis désolée, c'est parce que je n'ai pas dû être claire dans le message en question. C'est pas toujours évident de savoir si quelqu'un écrit son message en souriant, en ironisant, en réprimant sa rage ou autre. 
Oui, le monde brûle...