Bonsoir,
Le funambule se tient à la frontière de la vie et de la mort, du rêve et de la réalité, du passé et du futur, sur la ligne de crète du présent.
Poésie sur un fil
Noctambule, j'ondule et hurle vers Hiver,
Hors le temps, je rêve, par le ciel, par la grève.
Sur un fil, je danse les heures, la vie brève,
Funambule, je fuis, où meurent les frontières.
A vélo chevalier, je cavale en pri-ère.
Je couvre l'étendue, goûte d'anciennes sèves :
Le cèdre et le cyprès, un Adam et une Eve,
Le Diable que je cloue aux murs des cimetières.
Que Dieu donc repleure le premier de ses fils !
Qu'il renaisse ! qu'il jouisse encor pour le supplice !
Vois ! qui applaudissent depuis leur citadelle
Les Anges Éternels en hâte de spectacles,
Sur des Dragons fumant qui gardent des querelles,
Catapultes ailées qui aiment les débâcles.
Deuxième version : A la deuxième personne, plus en relief.
Poésie sur un fil
Noctambule, tu ondules, hurles : « Hiver ! »
Hors le temps, rêves-tu, par le ciel, par la grève.
Sur un fil, danses-tu, les heures, la vie brève,
Funambule, tu fuis, où meurent les frontières.
A vélo chevalier, tu cavales en prière.
Tu couvres l'étendue, goûtes d'anciennes sèves :
Le cèdre et le cyprès, un Adam et une Eve,
Le Diable que tu cloues aux murs des cimetières.
« Que repleure Di-eu, le premier de ses fils !
Qu'il renaisse ! qu'il jouisse encor, pour le supplice ! »
Ils applaudissent, vois ! depuis leur citadelle
Les Anges Eternels en hâte de spectacles,
Sur des Dragons fumant qui gardent des querelles,
Catapultes ailées qui aiment les débâcles.
Vous pouvez retourner dans tous les sens vos anthologies postérieures à la période médiévale, vous n'y en trouverez aucun, et vous n'en trouverez pas plus dans Les Fleurs que dans Les Trophées.
Votre oreille doit absolument apprendre à les reconnaître comme faux, faute de quoi vous continuerez à condamner vos sonnets avant même l'appréhension de leur sens par le lecteur : c'est un préalable non pas nécessaire mais indispensable.
DédéModéDim 14 Mai - 20:59