POÉSIE : Rêverie

Mais « une illusion » n'a-t-elle point toujours des reflets chatoyants, Madame ?
N'est-ce pas cela, justement, qui fait illusion ?

Dernière édition par DédéModé le Ven 12 Aoû - 11:12, édité 1 fois

Ninn'A ! je viens de réaliser une chose, c'est que les gens (je crois que c'est général, je vais chercher des exceptions) écrivent dans un style différent en poésie et en prose. La contrainte de la forme imposée n'influence pas que la forme de la production écrite mais aussi son style. Régulièrement je m'étonne du ravin qui sépare la prose et la poésie d'un même auteur.

Chez toi, il y a les très courts en prose qui frôlent la poésie libre, là, la limite est floue, mais quand tu fais des vers, c'est comme si tu mettais une robe de soirée.

Salima, robe de soirée ? il va falloir que j'étoffe ma garde-robe :-)

Mr Dédé, moirer une illusion ne me paraît pas incohérent. C'est le verbe qui vous dérange ? je me suis donnée du mal pour le trouver alors pour en changer... :-)
j'en profite, Mr JLK vous transmet son bonjour.

Non, l'association des deux termes, qui est redondante, quoi que vous en pensiez, Jeanne. 
D'ailleurs, vous pouvez aussi bien remplacer le complément.
Excusez-moi d'avoir un avis arrêté sur la question : le son ne doit jamais griller la priorité au sens ; si l'on veut seulement faire joli, on enfile des perles, pas des mots, qui doivent justifier leur place, toujours, faute de quoi c'est le langage qu'on oblitère, et avec lui, à terme, la civilisation dont il est le fondement, ni plus ni moins.

Dernière édition par DédéModé le Lun 15 Aoû - 20:21, édité 1 fois

OK Mr Dédé, je vais regarder

D'ailleurs il gagne sur les deux tableaux (sens et son) à être RemPlacé... PaR...

Votre dernier commentaire me donne envie de remplacer "illusion" par "rempart" mais du coup il faut que je trouve une autre formulation pour ne pas perdre l'alexandrin

Fausse route ! il signifiait que le terme suggéré en RemPlacement contient certaines lettres renforçant les allitérations qu'elles déterminent...
J'en profite pour vous signaler par ailleurs que la conjonction appartient au second syntagme...

:-) je suis perdue

Le mot auquel je pense contient les lettres en majuscules (l'usage de "déterminer" est sans doute impropre ; désolé de vous avoir embrouillées avec).
Le problème signalé par ailleurs concerne le deuxième vers...

si le second vers était :
de grâce océane, d'arômes ondoyants
nous aurions une césure lyrique (j'ai juste ?) et on vire le "et" qui semble poser problème


pour le mot auquel vous pensez et qui contient les lettres majuscules, j'avoue ne pas avoir cherché.

« (...) ce n’est pas de sonorités élémentaires par les cuivres, les cordes, les bois, indéniablement mais de l’intellectuelle parole à son apogée que doit avec plénitude et évidence, résulter, en tant que l’ensemble des rapports existant dans tout, la Musique. »
Stéphane Mallarmé


Va pour la césure lyrique, on en a vu de pires... Essayez un peu de mettre la main sur celles de Rimbaud, tiens ! qu'on compare MAIS surtout, surtout, méditez cette citation de celui qui a peut-être produit l'œuvre poétique la plus aboutie qui soit...

je n'ai jamais lu S. Mallarmé et guère les autres poètes...
j'airai guetter.
si jamais vous souhaitez me livrer le mot magique auquel vous pensez, moi je reste bloquée sur mon illusion :-)

impression

joli, merci ! j'en étais loin, ça me plaît bien avec les différents sens qu'on peut lui attribuer.

Sous de fragrants embruns ce soir le sol se tisse
de grâce océane, d'arômes ondoyants.
La caresse estivale accompagne mes pas,
moire une impression le long des brise-lames.
 
Le reflet de ma main s'entiche d'une vague
à l'âme impétueuse en vol pour l'horizon.
Là passe une mouette et son rire m'emporte,
une perle de sable en quête de son roc.