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POÉSIE : L'Arbre

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28032022
POÉSIE : L'Arbre

La tronçonneuse trop longtemps remisée,
D'un hurlement, hurle sa joie.
D'un œil froid et lubrique,
Elle se gausse de ce chêne.

Avant de le découper en quartiers,
Elle lui fera grâce d'une demande en révision.
Cette dernière refusée par sa majesté,
Malgré ses nœuds forgés par les années.

La sentence est tombée, il faudra le couper.
Le trancher de sa vie, vil chêne de talus,
En rondins inutiles, dans l'âtre il s'éteindra,
Pleurant sa misère, en un râle inaudible.

De ses dents aiguisées, l'engin de malheur
D'une entaille magistrale, fit taire le vilain.
De sang et de sueur, en un combat acharné,
Le vieux guerrier en larme est tombé.

Salima Salam et Thierry Lazert aiment ce message

Commentaires

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Les puristes s'arracheront les cheveux et les dents s'il leur en reste ! À cette heure, je sais ce qu'est une strophe composée en quatrain... Alors, ne m'en demandez pas trop, laissez avancer le temps...
DédéModé
Vous êtes pas difficile, Michel ! C'est habituellement à propos de poésie traditionnelle qu'on parle de quatrain. Strophe de 4 vers, effectivement, mais sinon rimés, du moins rythmés.
À votre place, j'essaierais de dire la même chose en prose ; vous risquez pas de faire pire.

Monsieur Aimable, pour sa 100ème contribution à ce haut-lieu de la littérature.
Salima Salam
Monsieur Delabas, l'Immodéré a parlé, j'ai peu à dire après lui, surtout en matière de poésie. S'il s'agissait de comment va le monde, je ne dis pas, j'aurais pu répliquer, mais la Poésie...
Donc votre Arbre : malgré tout et perso, il me plaît. Voulez-vous le laisser en l'état ou bien je peux faire quelques propositions à prendre ou à laisser ?

BlackmambaDelabas aime ce message

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DédéModé a écrit:
Vous êtes pas difficile, Michel ! C'est habituellement à propos de poésie traditionnelle qu'on parle de quatrain. Strophe de 4 vers, effectivement, mais sinon rimés, du moins rythmés.
À votre place, j'essaierais de dire la même chose en prose ; vous risquez pas de faire pire.

Monsieur Aimable, pour sa 100ème contribution à ce haut-lieu de la littérature.

Ha, Monsieur Aimable... Vous nous nous revenez donc comme un cheveu sur la soupe, sans tambours ni trompettes !
- Mais où étiez-vous donc pendant ces longs mois de disette? Kidnappé par le komité avec pour toute lecture le dernier ouvrage de Zemmour ? Égaré dans la vallée du Panshir, à la recherche du fils Massoud afin de lui conter musette au son de votre accordéon ? Vous êtes un cachottier Dédé, mais bon, vous êtes trop aimable : votre centième pour ma pomme... Un délice de critique; je n'en attendais pas moins.
Au plaisir d'entendre votre instrument à soufflet.

DédéModé aime ce message

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Salima Salam a écrit:
Monsieur Delabas, l'Immodéré a parlé, j'ai peu à dire après lui, surtout en matière de poésie. S'il s'agissait de comment va le monde, je ne dis pas, j'aurais pu répliquer, mais la Poésie...
Donc votre Arbre : malgré tout et perso, il me plaît. Voulez-vous le laisser en l'état ou bien je peux faire quelques propositions à prendre ou à laisser ?

Mon arbre Safia, il est à terre et j'étais dessus il y a peu... Il y avait une suite à ce texte avec une jolie photo et... un haïku ! Etant aussi doué en informatique qu'en poésie classique, c'est remis à plus tard...
Propose Safia, propose... De mon côté je vais m'essayer à une version plus classique.
Pour info, la version originelle ne comporte pas de strophes, mais un peu d'humour dans ce monde brutes hein ?

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
BlackmambaDelabas a écrit:
La tronçonneuse trop longtemps remisée,
D'un hurlement, hurle sa joie.
D'un œil froid et lubrique,
Elle se gausse de ce chêne.

Avant de le découper en quartiers,
Elle lui fera grâce d'une demande en révision.
Cette dernière refusée par sa majesté,
Malgré ses nœuds forgés par les années.

La sentence est tombée, il faudra le couper.
Le trancher de sa vie, vil chêne de talus,
En rondins inutiles, dans l'âtre il s'éteindra,
Pleurant sa misère, en un râle inaudible.

De ses dents aiguisées, l'engin de malheur
D'une entaille magistrale, fit taire le vilain.
De sang et de sueur, en un combat acharné,
Le vieux guerrier en larme est tombé.


Pauvre chêne... Et vous accusez la tronçonneuse... Mais quelle main l'a guidée ? Pas la vôtre ? Enfin, je ne veux pas m'ingerer dans votre management du jardin. Pauvre chêne tout de même. 

Juste une question. Vous étiez dessus à grimper dans ses branches comme un chat, ou bien vous étiez dessus à vous acharner à le tronçonner ? 

Mais votre poésie...

Pour commencer, je trouverais bon d'organiser différemment les éléments. Je commence par les mettre dans l'ordre chronologique pour faire apparaître la succession temporelle.

Malgré ses nœuds forgés par les années.
La tronçonneuse trop longtemps remisée,
D'un hurlement, hurle sa joie.
D'un œil froid et lubrique,
Elle se gausse de ce chêne.
Elle lui fera grâce d'une demande en révision.
Cette dernière refusée par sa majesté,
La sentence est tombée, il faudra le couper.
Le trancher de sa vie, vil chêne de talus,
De ses dents aiguisées, l'engin de malheur
D'une entaille magistrale, fit taire le vilain.
(Avant de) le découper en quartiers,
De sang et de sueur, en un combat acharné,
Le vieux guerrier en larme est tombé.
Pleurant sa misère, en un râle inaudible.
En rondins inutiles, dans l'âtre il s'éteindra,


Je trouve utile de faire apparaître les évènements dans leur ordre pour clarifier la pensée, bien sûr, vous n'êtes pas obligé de coller à cet ordre.

Je trouve très harmonieux quand on choisit une image comparative de maintenir la comparaison sur la longueur du texte et d'en développer les aspects. Ici la tronçonneuse est personnifiée, elle hurle sa joie, se gausse, fait grâce, fait taire. Elle a l'oeil et les dents. J'ai un problème avec le "froid et lubrique", je trouve que l'un exclue l'autre. Lubrique est peut-être une allusion au lubrifiant de l'engin, mais je ne vois pas de raison de l'utiliser ici. Elle est un despote destructeur et monstrueux. Je trouve alors qu'"engin de malheur" est mal venu, puisqu'il ignore la comparaison et réduit à néant le travail précédent personnifiant l'engin.

Le chêne, lui, n'a pas de comparatif permanent. Il est tantôt l'arbre, tantôt le guerrier, tantôt les rondins, tantôt le vilain. Vous pourriez réfléchir à une image que vous développez par petites touches. 

Sa majesté, c'est la tronçonneuse ou l'homme ? 
Je trouve inutile le 
"Elle lui fera grâce d'une demande en révision.
Cette dernière refusée par sa majesté." Qui rend le récit confu. Mais vous pourriez le garder tout de même et veiller à bien l'intégrer dans le texte. 

C'est tout pour ce soir, bonne nuit.

Thierry Lazert aime ce message



Dernière édition par Salima Salam le Mer 28 Sep - 23:03, édité 1 fois
Salima Salam
De toutes façons, vous avez dans "dans l'âtre il s'éteindra," une magnifique chute. On parle de chute pour les sonnets, mais ici ce serait très à propos. Je vous conseille vivement de garder ce vers pour la fin donc. 
Si vous avez lu le "Saisons" de Burne Gilde, vous aurez constaté qu'elle voit la chose tout différemment. Là-bas, l'être humain contemple la nature, le feu edt synonyme de resurection, ici, l'être humain s'identifie à l'arbre et en même temps à la tronçonneuse, le feu est synonyme de mort. Je pense que c'est un peu la dualité du bien et du mal, blablabla, pardonnez mes digressions, je vous laisse pour l'instant.
avatar
Salima Salam a écrit:
De toutes façons, vous avez dans "dans l'âtre il s'éteindra," une magnifique chute. On parle de chute pour les sonnets, mais ici ce serait très à propos. Je vous conseille vivement de garder ce vers pour la fin donc. 
Si vous avez lu le "Saisons" de Burne Gilde, vous aurez constaté qu'elle voit la chose tout différemment. Là-bas, l'être humain contemple la nature, le feu edt synonyme de resurection, ici, l'être humain s'identifie à l'arbre et en même temps à la tronçonneuse, le feu est synonyme de mort. Je pense que c'est un peu la dualité du bien et du mal, blablabla, pardonnez mes digressions, je vous laisse pour l'instant.

F. Nietzsche, qui m'accompagne depuis si longtemps...
avatar
BlackmambaDelabas a écrit:
La tronçonneuse trop longtemps remisée,
D'un hurlement, hurle sa joie.
D'un œil froid et lubrique,
Elle se gausse de ce chêne.

Avant de le découper en quartiers,
Elle lui fera grâce d'une demande en révision.
Cette dernière refusée par sa majesté,
Malgré ses nœuds forgés par les années.

La sentence est tombée, il faudra le couper.
Le trancher de sa vie, vil chêne de talus,
En rondins inutiles, dans l'âtre il s'éteindra,
Pleurant sa misère, en un râle inaudible.

De ses dents aiguisées, l'engin de malheur
D'une entaille magistrale, fit taire le vilain.
De sang et de sueur, en un combat acharné,
Le vieux guerrier en larme est tombé.

Salut Blackmamba, je suis restée partagée après 3 lectures.
Je le trouve bien équilibré. Bien/mal, victime/bourreau, mouvement/immobilité, un contre un, le mâle/ la femelle (un tantinet castratrice) ...
J'aime beaucoup cette image de répression à la liberté. Le chêne a poussé là où il a voulu, y' a un gros costaud équipé qui vient lui expliqué que ça se fait pas.

Mais il me manque un truc : Qui est au bout du bras armé ? Il pense ? Il souffre ?
Je comprends avec "la sentence est tombée" qu'il n'a pas d'autre choix ? Pourquoi ? il veut construire un poulailler là où pousse le chêne.
Pourquoi lubrique plutôt que sadique ?
"D'un hurlement hurle sa joie" C'est fait exprès ?
Sinon, j'aime bien ce combat perdu d'avance :king:
avatar
Burne Gilde a écrit:
Salut Blackmamba, je suis restée partagée après 3 lectures.
Je le trouve bien équilibré. Bien/mal, victime/bourreau, mouvement/immobilité, un contre un, le mâle/ la femelle (un tantinet castratrice) ...
J'aime beaucoup cette image de répression à la liberté. Le chêne a poussé là où il a voulu, y' a un gros costaud équipé qui vient lui expliqué que ça se fait pas.

Mais il me manque un truc : Qui est au bout du bras armé ? Il pense ? Il souffre ?
Je comprends avec "la sentence est tombée" qu'il n'a pas d'autre choix ? Pourquoi ? il veut construire un poulailler là où pousse le chêne.
Pourquoi lubrique plutôt que sadique ?
"D'un hurlement hurle sa joie" C'est fait exprès ?
Sinon, j'aime bien ce combat perdu d'avance :king:

Hola, hola Burne,

Au bout du bras armé, il y a le bûcheron et sa tronçonneuse castratrice... 
Pense t'il ? Sans doute ! Couper ou pas le vieux chêne devenu inutile car atteint d'une pathologie incurable... Cela fait quelques décennies qu'ils se côtoient, alors...
Le hurlement de joie : oui, c'est prémédité ; quant au regard lubrique de Madame la castratrice, après avoir été remisée sept mois dans un sombre atelier, elle a soif la vilaine...
Bon weekend et doucement sur le chocolat...
avatar
Ce poème me fait particulièrement écho car j'ai passé mon lundi à couper du bois qui, lorsqu'on le fendait, laissait apparaitre des nuances sublimes. Mon fils de 12 ans, la hache en main, pressé d'en débiter des bûches,  n'a pu s'empêcher de dire : c'est bô ça ! La moitié des arbres était coupée parce que pourrie... Pour revenir au poème, je regrette son manque de musicalité. Mais c'est un texte agréable qui mériterait d'être épaissi, notamment sur les guerres de ce valeureux combattant, histoire de lui redonner un peu de vie
avatar
Bah justement, elle va rugir demain Safia... tu auras le rapport !
DédéModé
Excusez-moi, Michel, mais je ne comprends pas ce que vous dites ; pourriez-vous être plus clair, s'il vous plaît ?
Par ailleurs, apprenez que la Patronne est absente pour un bon mois, et qu'elle m'a confié les clés...
DédéModé
On est après-demain, Monsieur Delabas : il est plus que temps de vous expliquer...
avatar
Bonjour patron

Pas le temps de développer pour l'heure... j'viens justement d'en dézinguer un d'arbre qui penchait dangereusement ! Un mastoc de chez mastoc... C'était un peu chaud mais quand tu fais bien les choses, à 98%, ça l'fait... Il ne reste plus qu'à débiter et fendre la bête... Prétexte à un texte peut-être !
Bon dimanche.

DédéModé aime ce message

DédéModé
Bon courage, Michel. Et fais gaffe quand même ; c'est quand on se relâche après la tension que les accidents arrivent, et la bête mord salement.
... Mais, je viens de réaliser, c'est quand même pas elle, la bête, que tu appelles Safia, si !?

Blackmamba Delabas aime ce message

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C'est vraiment ça ! t'es sûr de toi et là... Quant à Safia...
Découpée en Rondel, elle se fit la malle.
Sur ce, je vais aller m'occuper de mon entrecôte !

DédéModé aime ce message

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