La tronçonneuse trop longtemps remisée,
D'un hurlement, hurle sa joie.
D'un œil froid et lubrique,
Elle se gausse de ce chêne.
Avant de le découper en quartiers,
Elle lui fera grâce d'une demande en révision.
Cette dernière refusée par sa majesté,
Malgré ses nœuds forgés par les années.
La sentence est tombée, il faudra le couper.
Le trancher de sa vie, vil chêne de talus,
En rondins inutiles, dans l'âtre il s'éteindra,
Pleurant sa misère, en un râle inaudible.
De ses dents aiguisées, l'engin de malheur
D'une entaille magistrale, fit taire le vilain.
De sang et de sueur, en un combat acharné,
Le vieux guerrier en larme est tombé.
BlackmambaDelabasLun 28 Mar - 21:57