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La Perruque

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04012022
La Perruque

Salut tout le monde, voilà ma première tranche de saucisson… Le sujet de la perruque m’intéresse et j’essaie de faire un petit truc. Merci d’avance pour vos lectures et vos critiques !



LA PERRUQUE
I

Perruquer : « Fraude de l’ouvrier, qui détournant quelque matière appartenant à son employeur, la travaille à son profit » Larousse 1979
 
Quand j’ai vu le Riton arriver, ce matin, j’ai tout de suite su que notre journée allait être compliquée. Ses deux sourcils broussailleux se rejoignaient au-dessus du nez, il n’avait pas gominé les bouts de sa moustache et pour finir il avait gardé le même froc que la veille. Soit il avait pris une belle caisse hier et il ne savait pas où il avait dormi, soit sa Christiane l’avait tellement emmerdé, qu’il avait fini par dormir dans sa R5. En tout cas, il y avait un truc qui l’avait contrarié le Riton.
A l’atelier, on attendait la visite de M. Pitanga. Nous nous étions préparés, tous.
Tous sauf Riton.

Riton, il n’y a guère que moi qui arrive à le canaliser. Il m’aime bien, je ne sais pas pourquoi. Je suis son chef, pourtant, mais j’ai tellement de chefs au-dessus de moi, que ça ne doit pas compter pour lui. Il m’appelle « Gamin ». C’est vrai qu’il a 12 ans de plus que moi et qu’il en a usé des chefs.  
Il est rentré à 15 ans comme apprenti SNCF, il en sortira dans 2.
A 16, il avait déjà compris qu’il resterait freiniste toute sa vie, alors il s’était syndiqué, s’était laissé pousser des cheveux sales et un ventre de notaire respectable, pour être respecter. Et puis, il avait cessé de parler, il s’était mis gueuler. Et comme ça ne suffisait pas pour lui faire avaler la mutilation que lui impose l’ordre ouvrier, il avait commencé à perruquer.
A Saint-Quentin, il y a trois catégories de bonshommes : Les canards, c’est le petit nom que donne Riton, à ceux qui se mettent à genoux pour lécher les pompes du chef d’atelier quand il a réussi à leur obtenir une augmentation d’1.6 % en fin d’année. Les faucheurs, ceux qui ne se contentent pas des 1.6% et qui se dédommagent en fonction d’une règle propre à chacun et enfin les perruqueurs. La parole d’un perruqueur vaut 20 fois la parole d’un faucheur qui vaut, elle, 20 fois la parole d’un canard. On a fini par ne plus écouter caqueter les canards.
Ce matin, donc, Laurence la comptable et Sylvette la secrétaire, avait mis leurs jupes les plus serrées, leurs talons les plus hauts, des nappes en papier sur la porte des vestiaires qu’on avait posé sur des tréteaux. Les canards s’étaient donnés un coup de peigne étudié, les faucheurs cherchaient la planque des « munitions » et Riton était arrivé « à l’envers ».
J’avais décidé, la veille, de ne pas rappeler à Riton, que nous avions une visite prestigieuse. Je préférais le prendre par surprise, une feinte de passe en quelque sorte. J’imaginais qu’il aurait moins de temps pour pourrir la visite et le buffet. C’était sans compter sur ses ressources.   

Commentaires

Salima Salam
De l'écriture brute et sans chichis. Si je peux, moi, chipoter un peu, je dirais que tu n'es pas très exigeante avec la ponctuation. Hmm ?
J'aime beaucoup, je voudrais bien la suite. Je préfère faire un comm' général tout à la fin. Tu sais déjà combien de tranches tu présentes ?
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L'ambiance y est directement ! Je vote carrément pour la suite ! Un seul truc dont je ne suis pas fana : le prénom Riton. Trop attendu, ça fait trop chanson de Renaud. Mais c'est peut-être voulu !
Quelques fautes mais je les ai pas relevées parce que je suis sur le tél et dois en faire autant ! Je t'enverrai ça demain de l'ordi si tu veux !


Dernière édition par Norsk le Mer 5 Jan - 22:53, édité 2 fois
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Salut,
@Safia: La ponctuation, c'est un problème pour moi. Même en relisant, j'en rajoute ou j'en enlève là où il ne faudrait pas.

@Norsk, j' hésite encore pour Riton, il existe en vrai.
Et puis j'ai pas vu de fautes vous dites n'importe quoi ! tongue
J'essaie de faire la suite ce soir.
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On pourrait dire que fautes d'orthographe et ponctuation au pif font partie du style.
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Burne Gilde a écrit:
Salut tout le monde, voilà ma première tranche de saucisson… Le sujet de la perruque m’intéresse et j’essaie de faire un petit truc. Merci d’avance pour vos lectures et vos critiques !



LA PERRUQUE
I

Perruquer : « Fraude de l’ouvrier, qui détournant quelque matière appartenant à son employeur, la travaille à son profit » Larousse 1979
 
Quand j’ai vu le Riton arriver, ce matin, j’ai tout de suite su que notre journée allait être compliquée. Ses deux sourcils broussailleux se rejoignaient au-dessus du nez, il n’avait pas gominé les bouts de sa moustache et pour finir il avait gardé le même froc que la veille. Soit il avait pris une belle caisse hier et il ne savait pas où il avait dormi, soit sa Christiane l’avait tellement emmerdé, qu’il avait fini par dormir dans sa R5. En tout cas, il y avait un truc qui l’avait contrarié le Riton.
A l’atelier, on attendait la visite de M. Pitanga. Nous nous étions préparés, tous.
Tous sauf Riton.

Riton, il n’y a guère que moi qui arrive à le canaliser. Il m’aime bien, je ne sais pas pourquoi. Je suis son chef, pourtant, mais j’ai tellement de chefs au-dessus de moi, que ça ne doit pas compter pour lui. Il m’appelle « Gamin ». C’est vrai qu’il a 12 ans de plus que moi et qu’il en a usé des chefs.  
Il est rentré à 15 ans comme apprenti SNCF, il en sortira dans 2.
A 16, il avait déjà compris qu’il resterait freiniste toute sa vie, alors il s’était syndiqué, s’était laissé pousser des cheveux sales et un ventre de notaire respectable, pour être respecter. Et puis, il avait cessé de parler, il s’était mis gueuler. Et comme ça ne suffisait pas pour lui faire avaler la mutilation que lui impose l’ordre ouvrier, il avait commencé à perruquer.
A Saint-Quentin, il y a trois catégories de bonshommes : Les canards, c’est le petit nom que donne Riton, à ceux qui se mettent à genoux pour lécher les pompes du chef d’atelier quand il a réussi à leur obtenir une augmentation d’1.6 % en fin d’année. Les faucheurs, ceux qui ne se contentent pas des 1.6% et qui se dédommagent en fonction d’une règle propre à chacun et enfin les perruqueurs. La parole d’un perruqueur vaut 20 fois la parole d’un faucheur qui vaut, elle, 20 fois la parole d’un canard. On a fini par ne plus écouter caqueter les canards.
Ce matin, donc, Laurence la comptable et Sylvette la secrétaire, avait mis leurs jupes les plus serrées, leurs talons les plus hauts, des nappes en papier sur la porte des vestiaires qu’on avait posé sur des tréteaux. Les canards s’étaient donnés un coup de peigne étudié, les faucheurs cherchaient la planque des « munitions » et Riton était arrivé « à l’envers ».
J’avais décidé, la veille, de ne pas rappeler à Riton, que nous avions une visite prestigieuse. Je préférais le prendre par surprise, une feinte de passe en quelque sorte. J’imaginais qu’il aurait moins de temps pour pourrir la visite et le buffet. C’était sans compter sur ses ressources.   

J'ai relevé une grosse faute d'orthographe que vous corrigerez en vous relisant... Quant à la ponctuation : c'est anarchique, il me semble !
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Bon, alors la suite... c'est pour quand ?
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Salut, désolée, vous avez certainement oublié le début. Je n'ai pas encore pris le temps de corriger mes fantaisies dans le chapter ouane, mais c'est prévu. Bon dimanche


LA PERRUQUE
II


      Ça va Riton ?
 
      À ton avis Gamin ?
 
Il avait refermé la porte de son vestiaire d’un grand coup de pompe de sécurité qui, visiblement, voulait dire non. Je n’en demandai pas plus. Moi aussi je l’aime bien Riton.
Il me suivit, me prit par l’épaule et m’entraîna dans le couloir qui mène aux douches.
      Gamin, je suis emmerdé. Je dois finir la perruque de conduite de Boumedienne. C’est demain sa quille. Je fais équipe avec le Roux et Jojo cette semaine. Eux ils devaient bosser et moi je finissais. Mais voilà, le Roux, il viendra pas aujourd’hui, et demain non plus… Il est tombé dans l’écluse cette nuit.
Les histoires de Riton étaient si invraisemblables, que je l’avais pris pour un dingue à mon arrivée à Saint-Quentin. Un plus malin que les autres qui comptait m’apprivoiser avec ses aventures souvent cocasses, parfois tragiques. Riton, c’est un artiste. C’est comme ça… Sa vie il la bricole avec des bouts de vie récupérés au bar du coin. Il la tricote avec le Roux et Jojo sur le zinc du bar de l’Écluse, en sortant de l’atelier. C'est pas toujours réussi.
      Comment ça « Il est tombé dans l’Écluse » ?
      Il est tombé dans l’Écluse avec sa mob. C’est la mère Champion qu’ est arrivée toute affolée avec ses chaussons et sa robe de chambre. T’aurais vu la touche !
D’abord on a rigolé, et puis, putain ! on s’est souvenus qu’il a jamais appris à nager le Roux ! On l’avait bien dit au conseil municipal qu’il fallait installer une rambarde dans le virage…Ou qu’ils déplacent le bar ou la rivière ! Ah ça, pour te mettre des fleurs devant la mairie, y’a du pognon ! Bref y’en a un qu’a appelé les pompiers. On a repêché le Roux mais pas la mob. « Sauvez-la ! Sauvez-la ! » qu’il criait sur son brancard. « Je partirai pas sans elle ! »
Les pompiers, du coup, ils pigeaient plus rien, les gars.  Nous on a bien tenté de leur expliquer que c’était pas une bonne femme au fond, mais, tu parles, ils nous écoutaient pas ! Les pompiers ils écoutent pas les ivrognes. Alors ils ont replongé !   Nous, on est repassé vers le Roux. Il pleurait le gaillard ! Remarque je comprends. Sa bleue, elle lui rendait que des services, limités… c’est vrai, c’est sûr qu’elle lui faisait pas à bouffer, mais au moins elle l’emmerdait pas… Elle !
La vie de couple, c’est pas la plus grande réussite de Riton. C’est pas dans ce domaine qu’il a le moindre talent.
 
En tout cas, je réalisai que j’avais un gars en moins, un autre sur lequel je ne pouvais pas compter aujourd’hui parce qu’il avait un barbecue extra large à finir, moi qui devais faire équipe avec Jojo et Pitanga qui allait débarquer dans 4 heures.
      Ca va pas être possible Riton. On a de la visite aujourd’hui. J’ai oublié de t’en parler.
     Et alors ? Gamin ? On attend qui ? Le Président de la République ? Et même ! J’en ai rien à foutre moi ! J’ai le tournebroche à finir et les six pieds à souder.
      Presque, c’est Pitanga qu’on attend.
      Pitanga… Pitanga ! Ça me dit quelque chose ce nom-là !
Je l’ai vu remuer ses souvenirs, dans sa tête de syndicaliste, avec ses yeux coincés en haut à droite. L’intelligence de son regard me sidérait à chaque fois. J’ai prié pour qu’il ne les trouve pas. Avec la cuite qu’ils avaient dû prendre hier soir, les lascars, j’avais une petite chance.
 
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Alors oui, je veux lire la suite, et assez vite ste plait. J'aime bien les personnages, ils me font penser à René Fallet, "le beaujolais nouveau est arrivé" par exemple.
A part ça, vu que j'ai moi aussi trimé à l'usine, par périodes : à l'atelier, tout le monde perruque, même ceux que tu appelles les canards et les faucheurs.
Salima Salam
Mdr. Mdr !
Peu importe le début ou la suite, c'est trop drôle même par extraits. 
C'est bon, je repasse plus tard te les corriger, tes catastrophes d'accords de pp et de ponctuation, toi contente toi d'être écrivain, tu fais ça très bien.
avatar
C'est vrai, depuis le temps, j'avais oublié ce qu'était la perruque... 😉
Pas grave, on s'y retrouve vite.
Je sais pas où ça va mais j'aime ces personnages. Pitanga va-t-il nous emmener au Brésil ?... Gostaria! 😉

Pepito aime ce message

Salima Salam
A mon avis cette phrase est en trop :
C’est pas dans ce domaine qu’il a le moindre talent.

Pepito aime ce message

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"C’est pas dans ce domaine qu’il a le moindre talent." bon, c'est déjà dit donc ça doit coincer sévère. ^^
M'a manqué la blague (très fine) de la comparaison : fille joufflue/mobylette. 
Sinon un groupe de bastringues de première, m'ont fait pensé à "Les loosers sont des perdants et même que vice versa". Tout un programme...
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Oui elle est en trop cette phrase. D'accord, d'accord d'accord ! tongue
@Pepito, j'ai beau chercher, je ne pige pas Fille joufflue/ mobylette.
Je vais essayer de le finir en avril ce texte.
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