I
Lorsque Lou rentre chez elle ce soir, elle est plutôt contente de sa journée. Elle a terminé un projet sur lequel elle travaille depuis plusieurs semaines et elle part en vacances dans trois jours. Elle a l’esprit tranquille. Le sentiment d’avoir bouclé ce qu’elle devait faire en temps et en heure lui apporte une satisfaction qui la met de bonne humeur. Elle se déchausse et se rend à la cuisine en fredonnant. Elle se sent légère. Le temps se met au diapason. Le soleil rayonne derrière la fenêtre. Elle décide de se servir une bière bien fraîche en attendant l’heure de ressortir pour aller au restaurant.
En pénétrant dans le salon, elle sursaute si fort qu’elle en lâche sa bouteille qui se brise sur le parquet en éclaboussant son liquide moussu autour d’elle. Mais Lou ne songe même pas à pester. Elle garde les yeux écarquillés sur la personne qui est assise sur son canapé.
— Pardon ! Pardon ! Vraiment désolée, lui dit celle-ci. Je voulais pas te faire peur.
Mais elle provoque l’effet inverse sur Lou qui recule instinctivement. Que fait cette personne chez elle et comment est-elle entrée ? Est-elle dangereuse ? Armée ? On dirait une punk, est-ce qu’elle cherche de l’argent ? Est-ce qu’elle a pris de la coke ou autre chose ?
— Vraiment, je t’assure qu’il ne faut pas avoir peur. Je te veux pas de mal. Me regarde pas comme ça. J’ai l’air si dangereuse ?
Lou reste bouche bée, immobile.
— Bon, d’accord, j’arrive un peu à l’improviste. J’aurais pas dû. C’est pas très standard mais quand je vais te raconter ce que j’ai à te raconter, je te jure que tu vas me pardonner ! Allez, Lou, viens t’asseoir à côté de moi et je te dis tout. Heu, on pourrait d’abord commencer par nettoyer ta petite bêtise. Ensuite, on se sert une binouse, on trinque et on cause ?
— Qui êtes-vous ? finit par souffler Lou. Et comment connaissez-vous mon prénom ?
Une remarque sur le premier paragraphe : il y a trop d'insistance à mon avis sur ce bien-être ressenti, beaucoup de répétitions de "elle" (x10) et un peu de fouillis dans la progression de l'information.
Rentrée à la maison le soir.
Évocation de la journée passée.
Évocation de projets trois jours plus tard.
Présent tranquille.
Évocation du passé qui justifie le present satisfait.
Lieu : cuisine.
Lieu : l'extérieur ensoleillé.
Évocation du projet d'aller au resto.
C'était juste pour mettre en évidence les aller-retour temporels, on pourrait faire la même chose avec les liens de cause conséquence.
Je conseillerais un petit remaniement des informations, du style :
Lou a terminé un projet sur lequel elle travaille depuis quelques semaines. Le sentiment d’avoir bouclé ce qu’elle devait faire en temps et en heure lui apporte une satisfaction qui la met de bonne humeur. Lorsqu'elle rentre chez elle ce soir, elle se déchausse et se rend à la cuisine en fredonnant, l'esprit léger et tranquille. Elle part en vacances dans trois jours. Le temps se met au diapason. Le soleil rayonne derrière la fenêtre. Elle décide de se servir une bière bien fraîche en attendant l’heure de ressortir pour aller au restaurant.
Il y a beaucoup d'axes de progression de l'information possibles, j'ai pris le plus simple.
Salima SalamMar 18 Jan - 23:25