Le néant c'est ce rien dont tu causes si bien, c'est le trou rose d'une gencive de gosse ; un éclat fulgurant dans la sratosphère qui se déguise en noire explosion ; c'est le vide-grenier des voisins, l'étoile morte-née lactescente, la création avortée sur les pages noircies d'inepties, le non-partage, la poussière des bottes, la méduse échouée, l'unique note de musique jouée sur un monocorde. Tu as mis ton piano sur la plage, et tu danses.
Le rien est immense sans être ni détail infini ni don de soi.
Le rien ce sont les valseuses de mon chat.
Elles ne disent jamais rien.
Elles sont là.
Juste là.
Pour décorer l'arbre de Noêl permanent de son corps.
Alors je pense à ça : et si le rien c'était
LA VIE ?