Le Bastringue Littéraire
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Bastringue LittéraireConnexion

L'Adresse où parler Littérature et para-litté-raturer prose et poésie.

Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

KKK

power_settings_newSe connecter pour répondre

06062022
KKK

Hin ?... entre 100 et 4000 mots ?... Bon !
Alors voici le premier quart de la première rondelle d'un saucisson de 20 cm. de long... Bon ! ça va, Madame La Taulière ! on a compris ! un peu de tenue, je vous prie !


Tu ne sais d'elle que cette fresque d'un autre temps, d'un temps lointain ; une fresque de corps blancs mêlés dans un même élan de terreur, et de corps noirs brandissant des fourches, jaillissant des flammes, avivant des feux sous des chaudrons bouillants où des corps blancs sont jetés...
une fresque de corps noirs au faciès déformé par le rire, et de corps blancs les suppliant.

C'est pourtant de là que tu viens, comme tous les tiens.
La terre originelle de ta race, saurais-tu seulement la trouver sur un globe terrestre, la situer sur une carte ?
On te l'a bien montrée à l'école, mais c'est loin... c'est bien loin tout ça : l'école, la vieille Europe...
Et ton souvenir n'en a gardé que cette image, d'un temps lointain, où des corps noirs supplicient des corps blancs... des corps blancs les suppliant.


Dernière édition par DédéModé le Jeu 23 Juin - 9:12, édité 2 fois

Commentaires

DédéModé


(j'ai dû renouveler le message après une fausse manœuvre, désolé)

Puisque je suis le plus mal placé pour me permettre de ne pas me plier aux règles, voici les trois quarts manquants de la première rondelle – soit un total d'environ 570 mots – du saucisson qui devrait finalement en compter quatre.
Excusez cette entrée en scène d'autant plus cavalière que je n'ai lu sous cette rubrique que la moitié de La Perruque de Ma Sœur – et encore, pas ici –  et les deux premières tranches de la Cuisine de Safia ; 
je tâcherai de me rattraper aussi de ce côté...


Tant ici tout semble vieillot, tu as peine à croire que toi tu vis dans un pays neuf. Enfin, vieux de 300 ans, quand même ! Il est né quand ce bateau venu d'Europe y a débarqué ses occupants... Aprilfruit, qu'il s'appelait, le bateau... ou quelque chose comme ça, tu ne sais plus très bien... Mais c'est cette année qu'on fête l'anniversaire de son arrivée, alors tu auras encore l'occasion d'en entendre parler...
C'est le Capitaine qui t'a dit que c'était jeune, 300 ans, pour un pays ; qu'en Europe, les pays avaient plus de 1000 ans !... Toutes ces choses que tu apprends du Capitaine te mettent la tête à l'envers. Comme ta mère dit toujours : « quel puits de chance, ce Capitaine ! ». Et toi, tu tombes dedans après trois phrases, et tu en ressors avec le tournis.
Mais il y a des choses que tu comprends bien, et du premier coup : quand le bateau a accosté, il n'y avait rien : c'était une terre vierge, comme une pucelle qui attend les cuisses ouvertes qu'on la possède pour la première fois.

Il n'y avait rien... que des Indiens : peuplades éparpillées de sauvages cruels en guerre perpétuelle. Beaucoup, qui voulaient la paix, ont accueilli bras ouverts la civilisation, tandis que d'autres attendaient d'être convaincus de sa nécessité. Les derniers, qui étaient trop sots pour ça, ont été éliminés pour ne pas qu'ils contaminent les plus intelligents – enfin, les moins sots ! – car comme dit souvent le Capitaine : « la sottise est la chose la plus contagieuse du monde ! » ; c'était la seule manière de propager parmi les ingrats le Progrès que leur apportait si généreusement l'Homme blanc.
Eux ont la peau rouge, paraît-il ; à Pulaski et dans ses environs, que tu n'as jamais quittés, tu n'as pas encore eu le loisir de le constater par toi-même, puisque tu n'en as guère vu qu'au cinéma, dans des films en noir et blanc.
Vous avez bien rigolé, avec le Capitaine, quand il t'a appris qu'ils étaient pourtant de la même race que ces petits chinetoques aux yeux bridés qui tiennent la blanchisserie. Et quand tu t'es exclamé : « Ah ! c'est pour ça qu'on fume le calumet dans l'arrière-boutique... Tous les jaunes fument le calumet de la paix ! », il a manqué s'étrangler de son rire gras redoublé... sans que tu comprennes vraiment pourquoi, mais tu fus très fier, ce jour-là, presque honoré, de donner ainsi du bon temps à ce cher Capitaine. Il semble d'ailleurs avoir pris en sympathie... en grande sympathie l'élève attentif dans le rôle duquel tu te complais. Et de cela, tu lui es infiniment reconnaissant.

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
Puisque j'attends en vain la suite sur le Bastringue, envoyez-la moi par mail, s'il vous plaît.
DédéModé
C'est qu'elle n'est pas écrite, Madame ! Comme vous le savez, il ne pleut plus !
Salima Salam
Mais Monsieur, je désapprouve tout à fait cette manière de procéder ! Il fallait attendre d'avoir tout écrit avant de lancer la première tranche. Et moi qui attends, et attends, et vous pendant ce temps vous jouez dans votre bac à sable, et la Littérature ! La pauvre Littérature reste en rade ! Tronquée ! Que dis-je, amputée ! Sauvagement mutilée des tranches qui lui reviennent ! 
Vous êtes inexcusable.
Salima Salam
Monsieur le Démodé, sans vouloir vous mettre la pression, la suite m'aurait véritablement intéressée, je ne vous disais pas ça par souci de guimauve à l'eau de rose et à l'arôme de violette.
DédéModé
Croyez bien que ça me brûle la plume, Patronne, mais hélas ! trois fois hélas ! le code pénal m'interdit de faire l'apologie du Klan ; il me jetterait en geôle pour longtemps, et fermerait Le Bastringue pour toujours... Alors hélas !... trois fois hélas !
DédéModé
https://www.youtube.com/watch?v=fy3v-NjeXaE
Fantine
Et ici la suite ?
power_settings_newSe connecter pour répondre
privacy_tip Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum