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SECRETS DE BOUDOIR

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23012023
SECRETS DE BOUDOIR

SECRETS DE BOUDOIR.

Une fin d’après midi qui s’annonçait charmante et à laquelle je m’étais invitée en douce, j’avais suivi vos allées venues, vos sourires plein de sous-entendus à l’adresse de certaines de ces femmes, bourgeoises en quête d’émotions fortes et dont les maris n’avaient plus le moindre attrait.

La curiosité de savoir jusqu’où irait votre insolence- cher Nataniel- me poussa à rester dans l’ombre de votre boudoir, avec le secret espoir que l’une de vos invitées osât venir s’y perdre.
Un peu à l’étroit je me fis discrète impatiente de partager ce que j’espérai être de suaves confidences.
J’avais remarqué la jeune femme pour laquelle vos yeux n’avaient cessé d’apprécier les courbes, je la trouvais jeune et belle quelque peu secrète.
Se fut elle perdue au milieu de tous?


J’attendais dans cet endroit feutré où vous aimiez que souvent nous épanchâmes nos plus tendres envies.
Dans le grand salon où tous venaient de prendre le thé, je les vis:
tout d’abord les hommes, qui s’installèrent dans la bibliothèque où de larges fauteuils usés mais confortables les accueillaient.
Les femmes quand à elles abandonnèrent leurs époux, amants, ici, et se dirigèrent vers les jardins aux pelouses entretenues, cheminant un livre à la main dans les allées bordées d’hortensias en fleurs qui longeaient votre luxueuse demeure.


Je Vous vis alors vous éclipser vers le petit salon et je ne fus pas la seule à le remarquer.
Elsa, c’était son prénom surprit votre manoeuvre, curieuse elle s’aventura vers la porte restée entrouverte, toqua deux coups secs, sans réponse elle se faufila à l’intérieur.

Aménagé en boudoir la décoration bien que masculine n’en était pas moins chaleureuse.
Un tapis persan réchauffait le carrelage, des tentures de velours parme embrassaient l’unique fenêtre tamisant ainsi la lumière du jour et sur la cheminée trônait une magnifique boite à cigares en acajou.
Une bibliothèque à la vitrine ornée de rideaux de dentelle abritait du regard de nombreux livres aux histoires délicates et à la reliure raffinée.
Une méridienne s’étirait le long d’un mur, un guéridon au plateau de marbre rose posait au centre de la pièce avec deux fauteuils qui semblaient s’affronter dans un face à face désespéré.
Elsa s’installa dans l’un des fauteuils et ses yeux se posèrent alors sur un magnifique coffret de bois en marquèterie, curieuse elle tenta de l’ouvrir en vain.

Elle chercha un moment l’ouverture de l’objet et s’aperçut enfin que certaines pièces étaient mobiles, un savant glissement de ces dernières en permettait l’ouverture, elle en fit jouer quelques unes et put enfin assouvir sa curiosité.
Le coffret dissimulait deux tiroirs, dans le premier elle découvrait un jeu de cartes dont l’emballage n’était plus tout neuf mais elle put y lire assez difficile- ment le mot: érotica . 
Dans le second délicatement enroulé, un ruban de soie noire ainsi qu’une plume rose dont je la vis apprécier la douceur sur sa joue avant de la replacer, c’est alors que le prénom de Nataniel lui apparut gravé sur le fond du coffret.

Alliez-vous, plus tard, lui raconter l’histoire qui nous liait?

Elle sortit les cartes de leur étui et les étala sur le marbre rose du guéridon, les rassembla à nouveau et se mit à les battre, utilisées de nombreuses fois elles en avaient conservé quelques enluminures, absorbée par sa découverte elle ne vous entendit pas arriver. Vous l’aviez épiée depuis la porte entrebâillée et la curiosité dont elle avait fait preuve vous avait donné envie de patienter davantage, mais lorsque vous la vîtes se saisir du jeu de cartes...

Vous étiez intervenu d’une voix douce, celle que j’avais aimé entendre tant de fois lors de nos confidences.

– Doucement, ma chère n’allez pas croire qu’il s’agisse là d’un simple jeu de cartes, je trouverai cela fort ennuyeux. Ne le triturez point ainsi sur ce marbre qui, bien que de couleur tendre n’en est pas moins d’une grande froideur. Il vous faudra le réchauffer avant de l’utiliser, ne croyez-vous pas?

Je la vis vous sourire, ses yeux rivés aux vôtres, vous prîtes place face à elle:

– Qu’avez-vous trouvé d’autre hormis le jeu de cartes que vous avez en main?

Elle sut que votre question n’était point anodine, elle y répondit calmement d’une voix douce:
– Un ruban de satin noir, pourquoi?
– Il me semble que c’est à moi de poser les questions, c’est bien vous qui êtes venue jusqu’ici et qui plus est de votre plein gré, saurez-vous jouer à ce jeu, et n’y avait-il pas autre chose à l’intérieur du coffret?

Elle éluda la question, l’air étonné.
Vous souteniez son regard bleu pervenche sans faillir, quelle assurance!
Sous le guéridon un petit tiroir en arrondi si bien travaillé qu’il était quasiment invisible, Vous l’ouvrîtes pour en sortir un carré de feutrine mauve, vos yeux gris ne quittèrent pas ceux de la jeune femme.
Je reconnus de là où je me trouvais votre regard qui la déshabillait, tout comme la lueur de désir que vous sembliez contenir avec peine...
Vous déroulâtes le tissu et le posâtes sur le marbre rose.

–Voilà qui est mieux, voulez-vous bien battre les cartes, c’est un jeu de tarot érotique. Savez-vous ma chère qu'en entrant dans cette pièce vous avez accepté d’être ma partenaire, et il me plait qu’il en soit ainsi.

Je l’entendis vous répondre , sa voix avait repris de l’assurance et si elle eût quelqu’appréhension quant à votre remarque elle n’en fit rien voir. Elsa m’é- tonnait et me plaisait définitivement, je pressentais une soirée des plus intéressante.

– Je ne joue jamais aux cartes, je les aime pour ce qu’elles disent et le tarot est un jeu très parlant, ne trouvez-vous pas? Quand à ce qu’il y avait d’autre dans le coffret, juste un prénom gravé, le vôtre peut-être?
– « Nataniel » est mon prénom, le coffret me fut offert par une très bonne amie il y a quelques temps et elle tint à le personnaliser de la sorte.
Je comprenais votre silence quant à notre relation, cette amie ce fut moi, et ce soir il me fallait l’aide d’Elsa sans qu’elle le sache pour vous reconquérir bien
que je fus certaine de ne vous avoir perdu.totalement. Parsemer notre relation de quelque nouveauté ne serait pas de refus, et si Elsa se prêtait au jeu ...
Vous reprîtes alors:

– Ceci dit, l’heure du thé n’est plus, aurais-je le plaisir de vous voir accepter une de ces liqueurs aussi douce que ce ruban de satin?

Ruban que vous fîtes glisser entre vos doigts. Elsa vous regardait faire, une lueur étrange dans les yeux comme si elle sentait l’étoffe moirée caresser sa peau.
Vous vous en aperçûtes et, pris d’une envie soudaine je vous vis venir déposer le ruban autour du cou de la jeune femme, en effleurer de vos doigts ses épaules graciles pour revenir vers sa poitrine et y laisser couler le satin sans le nouer.
J’eus l’impression de ressentir la caresse de vos doigts sur ma peau, quelque chose me disait que l’idée de vous suivre ainsi me réservait de tendres émois.
De son côté Elsa sut parfaitement cacher ses émotions, à peine ses joues avaient-elles rosi, l’aviez-vous remarqué ?
Curieuse, elle vous vit vous diriger vers un pan de mur habillé d’un immense miroir lequel pivota sous la pression de vos doigts habiles laissant ainsi apparaître une sorte de mini-bar à l’abri d’éventuels curieux.
Le service fut pour Vous un plaisir, deux verres à pied au travers desquels l’al- cool refléta une jolie couleur ambrée, en accompagnement une assiette garnie de petits feuilletés.
Dehors le jour déclinait cédant place à une semi-obscurité complice, vos verres posés là, les cartes étalées telles des pétales en rosace, il vous fut difficile de ne point proposer une partie de ce jeu que vous adoriez tant.
Je languissais dans mon espace réduit et il me tardait de vous retrouver en joueur, alliez-vous réussir à détrousser notre invitée, et de quelle façon ou bien aurait-elle le cran de vous mettre au défi?
Je soupçonnais Elsa de ne pas être aussi naïve et d’avoir déjà commencé la partie.
Les petits fours avaient plu à notre hôte tout comme la liqueur, les verres vides vous débarrassâtes le tout sur la cheminée dont le feu entretenu commençait à réchauffer la pièce.
Vous aviez noté un léger frisson chez Elsa, aussi proposiez-vous de vous installer sur la méridienne, Vous l’accompagniez alors, emportant le jeu de cartes
dans une main pendant que l’autre se faisant caressante l’invitait gentiment à prendre place.
Que de douceur je ressentais dans vos gestes à l’égard d’Elsa, je ne m’en fai- sais point une rivale, je reconnaissais en vous l' instinct de chasseur, à l’affût de sa proie, hésitant à peine, préférant que cette dernière s’épuise à vouloir fuir.
Je saluai votre audace qui finalement paya lorsque la belle se laissa défaire du ruban de satin tantôt déposé à son cou, permettant à vos doigts de venir effleurer sa gorge, puis remonter, caresser, redessiner le lobe de son oreille.
Je souffris alors d’une pointe de jalousie.
La belle se laissait séduire, alanguie, et pourtant j’avais l’impression que c’était elle qui menait le jeu, la partie ne faisait que commencer .
Installé tout près d’elle vos mains avaient cessé leur tendre excursion et les cartes en main vous annonciez :

– Jouons voulez-vous?
Je l’entendis répondre :
– Avez-vous pensé à un gage pour le perdant?

Votre réponse fut brève, une phrase simple à la troisième personne qui put décrire une situation ambigüe
– « Elle a envie elle prend, Je désire je prends »!

Le ton était donné, vos mots une folie, et je sentis en moi une étrange sensation de peur, risquai-je de vous perdre définitivement?
Il n’existait point de règles à ce jeu, nous les avions créées nous-mêmes lors de nos soirées intimes et nous en changions selon nos désirs.
Que proposeriez-vous, que choisirait-elle, qu’accepterait-elle, la laisseriez- vous décider ?
La partie commença. Sur chaque carte une phrase était inscrite elle décrivait une émotion, une action, certaines ne portait aucune indication et dans ce cas l’interprétation était libre.
La chance sourit à notre audacieuse, je soupçonnais chez vous un excès de galanterie.
Elsa remporta la première partie, fière de son triomphe elle ne perdit pas de temps pour vous rappeler le gage mis en place.
Aussi étrange qu’il eut été notre hôte en avait saisi la finesse:


Si je ne me trompe pas le gage me permet de prendre si j’ai envie et Vous de prendre si vous désirez, c’est bien cela?


Ah Chère Elsa, combien il me fut agréable de vous entendre, et Vous Cher Nataniel réalisiez-vous combien votre proposition devenait excitante?


– En effet ma Chère vous pouvez prendre selon votre envie, quant à moi je me réserverai le droit de prendre suivant mon désir, je préfère le désir à l’envie, ne m’en veuillez pas, la différence entre envie et désir se confond bien souvent mais avec l’âge il s’avère que je préfère prendre le temps.
Entre les deux c’est le désir que je préfère, il a pour compagne l’attente et le don de titiller nos sens gentiment.
L’envie me parait plus soudaine et peut-être aussi plus éphémère, mais nous aurons je pense le temps d’en débattre plus longuement au cours de cette soirée...

Encore une fois vous jouiez de ce délicieux vocabulaire, suggestif laissant l’autre dans un entre-deux fait de doutes.
Il me fallait attendre dans cette ambiance qui me saisissait, vos mots à son oreille réveillaient en moi de doux souvenirs.
J’espérai Elsa différente de vos amantes précédentes, moins passive, sachant se refuser pour mieux vous posséder.
Je ne fus point déçue lorsque je la vis triomphante, vous intimer l’ordre de garder votre place alors qu’elle s’approchait de vous tenant entre ses doigts fins le ruban de satin.
Je soupçonnais quelque’ envie de sa part...
Je la vis alors prendre le ruban de satin, s’approcher de Vous et bander vos yeux, une fois cet acte délicat accompli je vis ses doigts glisser, s’attarder sur votre nuque...Le sourire qui éclaira son visage alors ne laissait aucun doute sur la satisfaction qu’elle ressentait.
En bon perdant Vous subissiez, vos lèvres s’entrouvrirent comme pour lui souffler un mot, mais notre hôte eut tôt fait de vous en empêcher lorsqu’elle posa ses lèvres en bâillon sur les vôtres.
Quelle audace avait elle, et combien je me réjouissais de vous voir ainsi à sa merci car pour l’instant Elsa menait le jeu et elle le faisait divinement bien.
Elle reprit sa place, silencieuse, et Vous les yeux bandés combien vous sembliez fragile, dépendant de son bon vouloir. Vous à qui on souffrait de ne pouvoir résister.


Elsa brassa les cartes à nouveau et vous proposa d’en choisir trois vous ne vous fîtes point prier, l’expression de votre visage démontrait une certaine in- quiétude, qu’allait elle faire?
De mon côté j’appréhendais une suite que j’imaginais excitante, elle avait osé, vous avait devancé et je pressentais en elle une maîtresse aux divers talents Savez-vous combien je devenais impatiente?
Vous laissant là, je la vis se lever et s’offrir une de ces cigarettes que vous te- niez à disposition au milieu de petits cigares venus de pays lointains.
Elsa adapta cette dernière au fume cigarette, avec élégance l’éclaira et du bout des lèvres vous en adressa les premières volutes. L’odeur du tabac blond vous parvint alors, et je vous vis sourire.
Elle soupçonna votre impatience et s’avança en silence vers vous toujours aveugle sous le satin, sa main vint caresser votre joue, descendre le long de votre nuque. Je suivais son doux cheminement et une étrange envie de partager avec elle ce moment me traversa l’esprit.
Je ne pouvais faire irruption, vous seul pouviez soupçonner ma présence, quand les effluves de mon parfum s’étaient tantôt dispersées...
Vous aviez humé l’air en pénétrant dans le salon, tout comme votre regard en avait fait le tour mais j’avais alors cessé de respirer, tapie derrière les double-rideaux.


J’avais l’impression que devant moi se déroulait une scène des plus érotiques, Elsa se pencha vers vous, sa poitrine vous frôla, l’odeur de sa peau réveilla en vous le goût du désir et vos mains caressèrent alors ses formes corsetées dans un écrin de soie...et quand vos lèvres s’aventurèrent en leur sillon la belle vint alors violer les vôtres, gourmande, épanouie sa bouche fut un nouveau bâillon dont vous n’eûtes envie de vous défaire.

Elle prit place sur vos genoux sans attendre une quelconque permission, audacieuse, charmeuse elle me ravissait.
Vous libérant enfin vous pûtes alors vous exprimer à tâtons:



– Ne jouons nous plus, suis-je condamné à la pénombre et devrai-je alors deviner ce que les cartes vous racontent en laissant votre imagination se perdre ?


– Oh mais non, soyez sans crainte, nous jouons les cartes me chuchotent à l’oreille et je vous raconte leurs mots à ma façon, ne vous avais-je point dit combien le tarot pouvait être disert?

Ces mots si savamment choisis pour décrire une situation qui vous laissait perplexe résonnèrent en moi de façon singulière. Elsa était ravissante dans ce rôle, maîtresse, amante audacieuse frôlant l’indécence vu son jeune âge, combien d’années de moins avait-elle? Et pourtant elle semblait détenir le pouvoir de vous soumettre à ses moindres désirs.
Je ne vous entendis jamais vous en plaindre bien au contraire, vos questions suggéraient toujours des réponses qui marquaient le tempo de cette soirée.
Je la dévorais des yeux et lorsqu’elle vous approchait l’envie de me joindre à elle me faisait souffrir, ne vous venait-il pas à l’esprit de me laisser partager ce peu de vous qui m’échappât un jour, de me laisser découvrir Elsa comme vous le faisiez ce soir?
Elle ne semblait pas farouche, elle dégageait ce je ne sais quoi qui vous plu au point de vous laisser emporter dans ce tourbillon de folies douces.
Installée à califourchon un peu comme une enfant désireuse de jouer Elsa entreprit de vous défaire de votre gilet qu’elle déboutonna lentement, desserra votre cravate, puis vint le tour de votre chemise dont elle défit les boutons un à un marquant une pause entre chaque. Je la vis promener ses ongles sur votre poitrine qu’elle dénudait...

Le torse nu, légèrement hâlé, délicieusement musclé le spectacle que vous m’offrîtes eu l’effet que je soupçonnais, mes sens en éveil, mon coeur battant la chamade et une envie irrépressible de quitter ma cachette.


Rejoindre Elsa mêler mes doigts aux siens, profitant de votre aveuglement passager et jouir de ces instants qui m’étaient interdits depuis quelques mois mais dont je ne pouvais oublier la sensualité.
Elsa continua son périple auprès de vos lèvres enfiévrées, vos mains libres vinrent caresser ses épaules, glisser sur sa poitrine libérant ses seins de leur carcan soyeux.
Je les découvris tendus, pointe érigée, vous invitant sans honte.
Je vous entendais soupirer de désir, Elsa continuait une descente vers votre ventre insérant ses doigts fins sous le lin qui abritait une vigueur que désespérément vous ne pouviez dissimuler.
Elle eut alors et je le vis avec un immense plaisir, ce sourire de satisfaction de vous posséder bientôt...
Je vous entendis murmurer d’une voix étouffant une envie retenue: 
Venez... suivez moi...

D’un mouvement rapide et juste vous l’emportiez à l’aveugle vers le petit alcôve attenant au boudoir, les cartes tombèrent sur le tapis et je dus me faufiler le long du mur pour suivre votre invitation.
J’étais comblée, j’allais pouvoir partager vos doux échanges.
Dans la pénombre quasi parfaite seules deux bougies mesuraient le temps par un vacillement langoureux.
Vous déposâtes alors Elsa sur le lit et osant d’une voix douce, vous demandâtes:

Puis-je enfin retirer ce qui me prive de la plus agréable découverte?

Elsa vous y aida en dénouant le noeud de satin, je vous vis vous en saisir, je supposai alors que ce dernier devint un artifice plaidant coupable à vos prochains ébats, non ce ne fut point vous mais Elsa qui s’en empara en souriant S’étant remise de ses émotions, à moitié dévêtue, sa poitrine vous frôlait encore lorsqu’elle s’appliqua à faire de ce ruban un lien à vos poignets.
Non...je ne pouvais imaginer votre ressenti, vous qui aviez pour habitude de gérer chacune de vos aventures, de les amener là où vous souhaitiez qu’elles s’échouent, je vous découvrais soumis aux plus tendres délices que cette amante intrépide vous proposait.

Vous me surpreniez Cher Nataniel, jamais je n’eus osé, ce fut vous qui preniez les initiatives, je les acceptais. Il nous arriva d’intervertir les rôles lorsque vous le souhaitiez et je m’investissais avec un plaisir dont le souvenir m’émeut en- core aujourd'hui...Vous souvenez-vous?

Vous voilà allongé sur le dos les mains liées au-dessus de votre tête Elsa voulut vous voir dévêtu et s’empressa de faire glisser à terre votre pantalon, ainsi que le dernier rempart à votre vertu libérant vos fruits gonflés de désir et votre hampe fièrement dressée.

Il me fut alors impossible de calmer ma respiration, tout comme étouffer un cri de surprise.
Vous ne parûtes point étonné et fîtes mine de n’avoir rien entendu permettant à notre hôte de poursuivre en lui soufflant:


Je vous en prie ma Chère, vous avez gagné alors si l’envie vous tient prenez..prenez donc, osez que je puisse à mon tour désirer et prendre...


Elle allait donc prendre, combien je l’enviais, j’aimais sa douceur, le plaisir qu’elle vous procurait.
Vous dire que j’eusse désiré être à sa place, l’auteure du désir qu’elle faisait naître en vous, l’idée seule me faisait frémir.
Je m’infligeais une souffrance dont je ne pouvais me passer, j’essayais de résister au feu qui incendiait mon ventre alors que je vous savais sous l’étreinte d’une amante hors pair.
Elsa caressait votre torse, sa bouche vous mordillait, sa langue taquinait un té- ton puis elle s’enhardit arrondissant ses lèvres sur votre désir gonflé, gourmandise dont elle semblait vouloir se repaître sans fin.
Vous sentant à la limite de succomber et comme pour mieux vous posséder elle libéra vos poignets.
Que ne venait-elle pas de faire là!


D’une reptation dont vous seul aviez le secret vous prîtes possession de son corps, l’effeuillant tendrement de sa tenue que vous fîtes glisser dans la semi- obscurité jusqu’à la libérer de toute entrave... .Je la découvris nue et désirable.
Je vous vis cheminer vos mains habiles sur ses courbes, dessiner des arabesques imaginaires, vos doigts courir le long de son dos puis redescendre lentement. Elsa fut prise d’un frisson, vous interrogeâtes alors notre hôte:

–– Auriez-vous froid ma Chère, ne sentez-vous point la chaleur qui m’envahit? 

Vous n’eûtes pour toute réponse que ses bras s’enroulant à votre cou, sa langue cherchant la vôtre, fouillant de son regard le vôtre comme pour y lire vos plus tendres secrets pendant qu’elle vous livrait les siens.
Joignant le geste à la parole vos doigts allaient et venaient insolents, titillant, pinçant un tétin doucement, et que d’une dent taquine l’autre vous mordilliez.
Vous étiez attentif au moindre de ses soupirs, je reconnus là l’amant que vous étiez, votre bouche se fit entreprenante explorant chaque centimètre de sa peau que j’eus l’impression de sentir sa chaleur envoûtante sur mon corps
Je me raidissais et luttais encore pour ne pas faillir. 
Mes mains voulaient, mon esprit refusait, retardant ainsi le moment où je n’aurai plus de honte à les laisser jouer sur moi, et suivre la cadence des vôtres.
Combien j’eusse aimé être celle sur qui vous abreuviez votre soif de désirs..
L’alcôve semblait murmurer un silence que seuls vos feulements venaient dis- traire , je m’étais allongée sur le tapis, cloîtrée dans cet espace qui me semblait se réduire au fur et mesure de vos ébats. Votre voix à peine audible, je lisais sur vos lèvres les mots susurrés si tendrement.
Elsa se laissait envahir par votre désir, alors que vos doigts parcouraient ses trésors ils vinrent s’enhardir sur son buisson soigné, les yeux fermés j’imaginais ses pensées vagabonder dans un monde que seul Vous étiez capable de lui faire découvrir.

Je la trouvais délicate ainsi offerte et pourtant je ne pouvais m’empêcher de penser qu’elle ne laisserait pas votre envie supplanter la sienne.
Se sentant prête à défaillir je la vis s’enhardir d’une pause qu’elle occupât sans complexe à agacer tendrement vos fruits gorgés de désir, allant de l’un à l’autre, les pressant gentiment, puis sa bouche dans un ovale parfait vint goûter à votre bourgeon rougi, gorgé d’une sève qui ne demandait qu’à se libérer.
Je n’entendis plus que vos soupirs délirants, tandis que la belle s’appliquait à vous faire basculer, ses mains se firent pressantes ses doigts caressant votre en- vers à l’oeillet palpitant de mille envies. 
Elle s’y prit de façon à ne point vous heurter et je vous vis vous abandonner à un plaisir que je n’avais su vous prodiguer.

Lui en voulais-je alors? Non elle me fascinait, elle était une amante parfaite, vous lui succombiez sans résistance.
L’instant suprême vous fit réagir, vous contemplâtes ainsi vos trésors respectifs et d’un mouvement à rebours tandis qu’elle vous offrait sa toison luisante vous lui offriez votre hampe fièrement dressée.


Vos gestes s’enhardirent à étaler ses pétales offerts, vous accueillait alors son huis que vous franchissiez enfin dans un va et vient doux et tendre au début, la cadence de vos corps pétris d’envie se fit violente, de cette violence que connaissent les amants qui s’abandonnent jusqu’au dernier souffle.
Vos corps soudés ne faisant plus qu’un, vous voir ainsi me tendit d’une envie que je ne pus résister à assouvir.

Salima Salam, Bella de Vnirfou et Haruko-San aiment ce message

Commentaires

Bella de Vnirfou
Merci du partage, Haruko. J'aime beaucoup cette histoire de voyeurisme, de désir et d'amour par procuration. La montée de la tension est bien menée. On sent qu'il y a une recherche dans la formulation de chaque phrase. C'est précieux comme un roman libertin du XVIIIe siècle.

Le jeu de cartes intrigue. On aimerait en savoir plus, qu'il soit davantage décrit peut-être.

Là où ça pêche, c'est au niveau de la mise en page et de la relecture. Il y a de nombreuses coquilles: ponctuation manquante, traits d'union en trop, bizarre alternance de caractères droits et italiques, etc. Rien de très grave ni d'impossible à corriger.

flower

Haruko-San aime ce message

Salima Salam
Bonjour Haruko-San,

La perspective de la narration est inhabituelle, la deuxième personne est rare dans un recit, surtout si long. Est-ce une lettre ? 
La mise en scène est réussie, par le choix du vocabulaire et la description des lieux et mœurs, vous donnez une vue sur une société élitiste et frivole.
Le style gagnerait à être retravaillé avec rigueur. Comme dit Bella, question ponctuation il faudrait faire quelque chose. Et surtout, SOUROUT, avec le registre dont vous usez, vous ne pouvez pas vous permettre de libertés de ponctuation, vous ne faites pas dans le langage parlé, tout au contraire.
Mais il y a aussi certaines informations qui sont soit des redites soit des contradictions avec ce qui précède. Là il faudrait repenser l'utilité de chaque phrase pour aller droit à l'essentiel.
Dans le même ordre d'idée, vous explicitez parfois des raports qui se déduisent ou devraient se déduire de la situation, ce qui alourdit le style et empâte la narration.
Encore question de style, le vous est original mais parfois too much, je vous conseillrais de reformuler de façon à sauter quelques "vous", et aussi revoir les differentes appellations de Elsa, parfois un "elle" suffirait.

Au delà de mes remarques, je trouve l'idée bonne, originale et bien traitée.

Haruko-San et Anne-Marie Menras aiment ce message

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