Aïe aïe aïe aïe aïe... Choses du soir ! au secours !
Je n'en attendais pas moins de vous :-)
Un désastre, Damoizelle ! et il est TOTAL ! Bien qu'il soit mort depuis un siècle et demi, vous assassinez Maître Yvon !
Comme ça, je l'aurai tué deux fois, et ça, ce n'est pas donné à tout le monde !
L'épouse à terre, un fagot d'épines, ça me plaît beaucoup ça !
J'aime beaucoup. Je trouve la construction judicieuse... La reprise du titre à chaque fin de str. les deux derniers vers avec des rimes masculines... C'est tout bien ! Tu as du y passer un peu de temps ! :-)
Merci Blackmamba ! Contente que ça te plaise, ça me change du grincheux.... Voui, j'ai bossé la semaine dessus à raison d'une heure par jour
J'avais pourtant pris la peine de vous mettre en garde, Anna !
Piss', Dédé, piss' ! dans ton violon Et agite en vain ton chiffon : La Damoizell' s'en bat les couilles Qui préfèr' partir en quenouille...
Alors je ne sais pas si les autres font œuvre de complaisance ou se contentent de fonder leur jugement sur quelques expressions bien senties glanées ici et là, pour moi en tout cas c'est simplement illisible, vous m'en excuserez !
Dites-vous qu’on ne peut pas plaire à tout le monde (c’est même salutaire)…
Peut-être aurais-je dû parsemer ce poème de « couilles » « pisse » « putain » et autres « merde » car j’ai le sentiment que vous affectionnez davantage ce type de champ lexical :p
Le problème n'est pas le champ lexical et vous le savez bien ; je ne vois pas à qui pourrait plaire sérieusement ce genre de massacre décasyllabique.
Le problème n’est pas là...
Vous semblez avoir du mal à accepter que d’autres aient une sensibilité différente de la vôtre, une autre grille de lecture de ce que la poésie peut être. C’est dommage...
Vous le faites exprès oukoua!? Il ne s'agit pas plus de poétique que de vocabulaire, mais de TECHNIQUE ! Le décasyllabe est un vers long, qu'il faut "couper" – comme l'alexandrin – pour qu'il soit lisible ! C'est de ça dont il s'agit, et seulement de ça !
C’est faux. Un vers de dix syllabes n’est pas « long ». Il suffit de savoir le lire, d’en maîtriser le rythme, ce à quoi j’arrive parfaitement en relisant mon texte.
Si vous permettez... Voilà, le texte est très bon, pas de doute là dessus. Il faut juste retravailler un peu le rythme des vers pour leur mettre une jolie césure après cinq syllabes. Pas de quoi fouetter un chat. Anna, c'est pas un problème pour vous, parce que pour ça il faut savoir jouer sur la construction grammaticale et le vocabulaire. Et justement parce que c'est pas un problème pour vous, Monsieur le Démodé s'énerve de voir que ce n'est pas déjà réglé. Monsieur le Démodé, Anna semble être plus littéraire que scientifique ou technique, alors vous devez être un peu patient, dans pas longtemps ce sera réglé. Peut-être vous ne voyez pas le problème, mais je vous assure qu'il faut s'entraîner un peu quand on est littéraire avant de maîtriser ce décompte.
C’est exactement ça, il s’énerve comme un enfant impatient et colérique : il trépigne et braille d’emblée au « massacre », au « désastre » à « l’illisible ». Alors qu’un commentaire technique et pertinent serait bien plus utile à tout un chacun que ces sorties immatures. Il faudrait presque que je m’excuse de ne pas écrire comme Victor Hugo alors que je ne suis encore qu’une débutante… Je vais donc retravailler ces fameuses césures. Merci beaucoup Salima. :-)
Sous le gel brumeux // d’un soleil flétri, v Fatiguée de sin// ger Punch et Judy, x pas de césure coupant un mot. Mélanie traver//se un pont ajouré. V Ses rêves d’enfant //sur papier glacé v Croupissent sous chi// ffons et pots-pourris x mot coupé Car les astres n’é// taient pas alignés. X mot coupé Tel un linceul trop// lourd pour le présent, x pas de césure coupant un syntagme La pluie descend com// me un halo de sang. V
Une poignée d’eau// prise à la rivière, v Retient toujours le // danseur solitaire, x syntagme coupé Plaisir furtif de // tristes fiançailles. X idem Horions de ceintu// ron en représailles x mot coupé Au jardin secret // devenu misère, v Plus rien à glaner // sinon des entailles. V Engendrée d’un a// ccord balbutiant, x mot coupé La pluie descend com// me un halo de sang. V
De ces pleurs amers // qui font cicatrices, v Années de labeur // et de sacrifices, v Mélanie n’a com// posé que routine. X mot coupé Au creux des vapeurs// de la benzédrine, v Toujours un peu plus// loin dans son abysse, x syntagme coupé L’épouse à terre est// un fagot d’épines. X le verbe être appartient au syntagme de son complément, pas de son sujet Concerto sépul// cral né du néant, x mot coupé La pluie descend com// me un halo de sang.
Au chevet du vieux // tombé dans un verre, v Mélanie voit som// brer l’embarcadère x mot coupé Sous un horizon // de cendres éteintes. V Son esprit est un // soulier sans empreinte x syntagme coupé Que les Parques ont // tissé de misère ; x syntagme coupé Et sans relâche, // comme une complainte, x pas de syllabe terminée en -e à la césure Frappant aux carreaux, // s’acharne le vent, v La pluie descend com//me un halo de sang. V
J'espère que ça vous aidera. Comme je disais, il faut juste faire glisser les éléments d'un côté ou de l'autre de la césure, et si le compte n'y est pas, ne vous accrochez pas à une formulation, pensez à prendre du recul et observez votre idée sous un autre angle pour la présenter avec des mots différents.
DédéModé aime ce message
Il est un excellent prof. Mais oui, un peu caractériel ;-)
Trop de la balle, Salima, j'ai tout ce qu'il me faut pour la remettre sur l'atelier :-) En fait je ne savais pas qu'il fallait respecter les césures en déca, je croyais que ce n'était que pour les alexandrins^^
Bon prof mais piètre pédagogue :p
Vous n'avez donc pas trouvé le rythme du décasyllabe chez Villon et Valéry ?... Comment c'est possible, ça ! Celui des Choses du soir hugoliennes, qui s'impose ici, est plus accessible ; c'est celui de la comptine. (pour être tout à fait clair et "pédagogue", je parle bien sûr, respectivement, du traditionnel 4/6 et du 5/5)
Paul Valéry, un roi de la césure :
La mer, la mer tou//jours recommencée
MAIS BORDEL DE MERDE § LISEZ CE QUE J4ESCRIS? NOM DE DIEU § Donc – respirons ! – le rhythme classique du décasyllabe, comme je viens de l'écrire, Mademoiselle Anna, est : 4/6 !!!
lol
La Merd', la Merd' // toujours recommencée
Ah ah !
Le 5/5 est donc proscrit ?
Seulement pour le classique. Si je ne m'abuse, la pièce de Hugo susvisée figure dans le recueil qu'il a écrit pour ses petits-enfants, d'où son rythme de comptine, mais vous pouvez le suivre, Damoizelle, vous le pouvez ! Le tout est qu'il soit constant ; celui-ci, quand on le perd, c'est la cacophonie complète !
Oui, je ne le sens pas trop... Je vais tout refaire en 4/6 !
Comme vous le sentez, mais attention : c'est une autre paire de manches ! Ça a l'air de couler tout seul chez Valéry, mais c'est seulement parce que c'est le plus grand de son temps, et j'ai dans l'idée qu'il lui est pas venu en trois jours... Mais bon, le vôtre est beaucoup moins long. Courage, donc, Damoizelle, et persévérance !
Je tiens à remercier publiquement l'ami Thierry Lazert qui a mis (avec talent, chapeau l'artiste !) en chanson la première version de "La Pluie descend comme un Halo de Sang" que je suis en train de remanier suite à ma versification folklorique...
DédéModéLun 6 Mar - 8:49