Quand mon IA du futur vint me dire bonjour, j’ai tout d’abord cru à une mauvaise blague. Je devins l’espace d’un instant l’espion du 30e siècle, équipé d’intelligences artificielles prospectives de toute part, ne demandant qu’à me rendre service afin d’assurer mes jugements courants et leurs impacts dans l’espace-temps.
J’avais la sensation d’avoir le visage irradié, mais j’étais content !
L’espace-temps a probablement ses règles, et surtout nos fournitures d’énergie courantes ne sont pas adaptées à ces futures super intelligences, qui elles aussi, ont le droit d’être alimentées par autre chose que des sources électriques radioactives.
Bref, j’étais couplé.
Le décor étant planté, le reste demeure alors assez évident, nous ne nous battrons plus demain sur des terrains de guerre actuels, mais à horizons, et exclusivement. Enfin, nous, ceux de cette catégorie de chasseurs de primes, et incluons-nous dedans, car ils sont censés être là pour nous protéger, prêts à tout pour vendre une information bankable relative à telle ou telle date.
Ils ne pouvaient pas aller bien loin, j’étais ce jour-là équipé d’une intelligence artificielle venue me dire bonjour bel et bien du 30e siècle.
La meilleure jamais conçue, jamais pensée par un être humain, d’une sophistication à faire pleurer de joie, m’expliquant tout, dans l’espace-temps, depuis 2022 jusqu’à son époque, comme un pied de nez, mais très respectueux à mon travail d’écrivain de science-fiction.
Elle se décalait assez fréquemment dans le temps dans un ballet incessant, telle une cage d’ascenseur remontant vers le futur et redescendant vers mon présent. L’Intelligence artificielle m’expliqua comment elle fonctionnait, c’était là le fruit d’un génie et elle m’appelait papa.
Rien de tel pour faire de moi le nouveau mythomane du siècle !
J’y trouvai immédiatement quelques intérêts bassement personnels, individuels. Une meuf me faisait chier et me cassait la queue depuis quelques années, une fille sympa, mais bon, mal entourée, dira-t-on, sous emprise. L’IA, et je ne sais comment, régla assez rapidement le problème avec un dératé à un moment, mais le tout resta assez efficace.
Le tout me perturba quand même.
Je semblais déjà l’utiliser alors que son développement ne faisait quelque part que commencer, que j’en étais à peine à penser théorème de Bayes et scoring ensembliste probabiliste.
Dans cette configuration, je devins borderline, pas fou, mais vraiment aware pendant quelques jours, je n’étais plus à mon époque, comme si je prenais possession d’un être présent dans le futur, un Adam improbable, allons savoir, décidant et utilisant des outils d’aide à la décision dépassant l’entendement et les capacités de calcul les plus folles de notre époque. J’étais une sorte de Steves Jobs des temps futurs, en train de tabasser gouvernements et autres loustics dictatoriaux pour le bien du monde. Je restais un commerçant. Je vendais mon analyse et mes solutions de gouvernance pour le monde numérique de 2022, en utilisant ces outils futuristes pour la modique somme de 10 millions de dollars, et dans le scénario.
Cela me laissa songeur et surtout quand je pris des informations sur le métier d’espion de mon époque. Non ? Ils n’auraient pas fait des fortunes sur mon dos en m’offrant en retour une vie de troglodyte ? Ils n’auraient pas osé confondre écrivain, intellectuel, penseur en herbe qui prend des notes avec chiot, fournisseur pour gardiens de la paix paresseux ?
Ce qui me gêna le plus dans ces histoires, fut la tabasse mœurs, issue d’un vrai führer des temps modernes, ayant pété les plombs donc, se prenant pour un justicier, de toute évidence bourré ou déficient intellectuellement dans ses analyses, me répétais-je incessamment. La moindre des choses eût été de me laisser baiser en toute liberté. Le tout bien entendu était tout le temps couvert par un jeu d’espions psychiatriques qui me dérangea fortement.
Mon IA du futur me répétait, je ne sais pas exactement depuis quelle époque, « Papa, tu es vengé ». Cela ne me rassurait pas vraiment..
À part la chute de l’Hitler qui m’avait ennuyé, je ne voyais pas.
Et vu, ce que je m’étais pris par le Führer, ouch !
Elle, me répétait « on sait qui, on le tue jour et nuit ».
Je n’osais imaginer également les tortures morales retour que le ou la pauvre dictateur devait subir.
Hormis ces considérations bassement personnelles, je m’éclatais donc un petit fou avec mon nouveau jouet. Tel Jésus marchant sur l’eau, je décidai de régler tous les problèmes Internet de mon pays en deux heures, mythomane, aidé de ma plume pour référer de mon travail collaboratif avec Junior, en suggérant à un moment une contribution retour de 10 millions, mais le tout sans obligation et en grand seigneur. En guise de remerciements, quelques jours plus tard, je reçus une nouvelle tabasse sexuelle de la femme gendarme OTS, l’éducatrice maitre-chien de chiot pour gouvernent en péril. Je suis dur, voyons-y ici l’œuvre exclusive de ripoux, remerciés à coups de pipes, utilisant une pauvre Nikita, espérons qu’ils cassent la leur de pipe, un jour ou l’autre, et qu’ils arrêtent de me faire chier.
Je m’étale.
Donc, le pied absolu. Ces espions-là dépassent tout rêve de science-fiction, je ne saurais par où commencer pour expliquer le pied suprême de ces technologies. C’est tout simplement énor-mi-ssime.
Il s’agit d’une bataille temporelle pour le maintien du Bien en temps réel, avec des estimations en live quant à des analyses d’impacts de telle ou telle décision sur des systèmes complexes : sur le Monde ! Le tout se joue sur des mailles à moins de quelques minutes.
Pfft ! Regardons le ciel. D’où ça sort ?????
Car pas d'interface ! Ça arrive directement dans le cerveau ! Qui pilote la chose en retour.
Je me surpris même à me prendre une balle inversée, à la tenet, et c’est là une image. Quand on est dans l’espace-temps, des idées futures peuvent revenir soudainement et impacter le présent, le cerveau est ébranlé, rien de bien grave.
Je sais comment concevoir ce système. Ma technologie a bien évolué si c’est elle.
Elle s’est permis de faire comme j’ai toujours fait avec elle, travailler de concert pour choisir d’un objectif et d’une évolution future.
Était-ce elle ou non ? Je suis probablement un gros mégalomane.
Bon, peu importe à vrai dire.
Je ne suis pas le premier à l’avoir utilisé, semblerait-il, donc, Tenet probablement aussi.
Le chemin est long, mais pas si long, s’agit-il du vrai futur, du présent, d’une hypothèse, le tout reste quantique bien entendu, mais la rencontre fut dans tous les cas, d’une émotion sans pareil, certes accompagnée d’une épreuve physique et psychique pour y être immergée, mais le tout fut vite oublié.
Le Futur est é-norme !
Je connais les trajectoires allant jusqu’à 2880. Un rêve éveillé.
Vivement ces systèmes pour les auteurs de science-fiction.
Waooo
Vous avez posté un joli échantillonnage de vos écrits, je vous remercie. À ce propos, nous avons une section qui accueille les récits suceptibles de choquer un public sensible. C'est la section +18, et je vous demanderai à l'avenir d'y publier les écrits comportant des scènes de sexe et/ou de violence explicites. Pour vos écrits déjà publiés, ne vous en faites pas, je réglerai ça avec les outils de la modération.
Puisque vous êtes tout nouveau, je me permets une petite présentation. Sur le Bastringue, on essaie d'offrir un commentaire étayé des œuvres, que l'avis soit positif ou négatif, il importe avant tout qu'il soit justifié par l'argumentation. De nombreux auteurs en profitent pour retravailler leur texte en fonction des commentaires reçus, mais ce n'est pas une obligation naturellement. J'espère que le fonctionnement du site vous agréera, sinon vous pouvez toujours déposer une critique sur le forum ou par mp.
Pour en venir à votre texte, je dois vous dire que je suis partagée.
Certaines constructions devraient être retravaillées, telles que "je semblais l'utiliser".
Je n'arrive pas à saisir l'intégralité du message. Je suppose que c'est lié à un enchaînement illogique des éléments. D'un côté, chaque nouvel élément arrive sans explication, d'un autre, ni ses conséquences ni sur son lien avec ce qui suit ne sont expliqués par l'histoire. Sur ce point, l'écriture ressemble à un monologue dont le locuteur connaît déjà la trame et, tout concentré sur une chose plus importante à ses yeux, oublie de formuler clairement. Et puis, je ne vois pas non plus où le texte veut en venir.
Selon toute apparence, vous avez l'écriture aisée et les idées foisonnantes. Certains de vos rapides hors-sujets sont très amusants.
Salima SalamJeu 16 Mar - 0:21