Le Bastringue Littéraire
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Bastringue LittéraireConnexion

L'Adresse où parler Littérature et para-litté-raturer prose et poésie.

Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

Chaleur

power_settings_newSe connecter pour répondre

05072023
Chaleur

[Après un départ qui avait tout de définitif et une absence de plusieurs mois, je me permets de revenir poster ce petit texte. J’espère que personne n’y verra d’objection]

Le jeune homme descendit du train vide et posa sa petite valise sur le quai, le temps de secouer autant que possible sa chemisette et l’aérer pour se donner de la fraicheur. Le train ne tarda pas à se remettre en branle et le laissa là. Le jeune homme entreprit de chercher un employé de la gare pour le mettre sur le chemin de l’adresse mais ne trouva personne. Il traversa la gare et se retrouva sur une placette triangulaire bornée de trois platanes. Au-delà, c’était un désert rural. Il sortit de sa poche de poitrine le papier cartonné humidifié par la transpiration et relut ce qu’il savait maintenant par cœur : « Ferme de la Combe, 2, allée des Mauves ». L’autre information était celle du télégramme : « Présence impérative vendredi matin sept heures et demie ». Ce jeudi, à quatre heures de l’après-midi, il était en principe tout à fait en avance, bien assez pour trouver l’adresse puis une chambre pour y passer une nuit de repos avant l’embauche.

Il avait connu des chaleurs plus fortes, mais ici le soleil atteignait le plus profond de sa cervelle pour y jouer aux osselets, provoquant un mal de tête auquel il n’eût pu se soustraire qu’à la faveur d’une ombre. Or la seule ombre ici était celle des platanes. Autour, et hormis la minuscule gare elle-même, il n’y avait pas de bâtiment, pas une maison. Des champs secs et, au loin, il est vrai, un village, le bon village, espéra-t-il. Il lui fallait donc délaisser momentanément toute idée d’ombre et marcher jusque là-bas. Il y trouverait forcément l’endroit indiqué, ou tout au moins quelqu’un qui l’aiderait.

La marche semblait interminable. De la place triangulaire, il avait pris la route la plus large, celle qu’il aurait dite principale, espérant qu’elle le mènerait bien au village. Il n’avait pas prévu de chapeau, cette chaleur n’étant pas de saison. Après une grosse demie-heure de marche, il entendit au loin des aboiements. Au détour d’un bosquet distant d’une bonne centaine de mètres à main droite, il put voir une habitation d’où semblaient provenir les aboiements. À mesure qu’il marchait, il se faisait de plus en plus évident à l’oreille que c’étaient plusieurs chiens qui aboyaient. Une curiosité naturelle lui donna envie d’aller vers cette maison mais aucun chemin n’y menait encore, et lorsque, quelques minutes plus tard, le chemin se présenta, le jeune homme décida que c’était peine perdue et garda le cap sur le village. Les chiens criaient toujours, se faisant maintenant lointains. Encore un quart d’heure ou une petite demie-heure de marche, pensa-t-il. Le soleil jouait toujours à l’intérieur de son crâne. C’est seulement peu avant cinq heures qu’il arriva enfin au panneau : Les Estilles. C’était le bon village et il y entra rassuré, mais tout était si calme, si désert, que c’en était perturbant. Il marcha au hasard des quelques rues et places qui lui semblaient les plus propices à une rencontre, mais il ne croisait personne. Il remarqua que les quelques commerces qu’il voyait étaient fermés. Un aboiement le surprit, il venait de devant, plus loin. Il s’y dirigea en pensant à l’adresse à demander : Ferme de la Combe, 2, allée des Mauves. Il avait pressé le pas et voyait maintenant l’enseigne d’un bar. Un bar ouvert : il allait rencontrer du monde. Arrivé au bar, il entra et remarqua deux tables occupées chacune par quatre joueurs de cartes. Aucun d’eux ne leva le nez. Sur le côté gauche s’enfonçait un long comptoir et au bout du zinc, au pied d’un haut tabouret, un gros chien noir et feu à poil ras, sûrement celui qui avait aboyé, était couché et le fixait. Sur le tabouret était assis un homme corpulent, d’une soixantaine d’années, le visage à la fois bouffi et creusé par des excès indéterminés, abîmé, en tout cas, et pas véritablement ouvert.

 
Le jeune homme avait posé sa valise.
 
L’homme au tabouret fixa son verre de Ricard et lâcha d’une voix grave et trop grasse un long :
 
« Héééééé oui. »

Salima Salam, Ninn' A et Raymonde de la Torsade aiment ce message

Commentaires

Jihelka
Un bar dans un village... on imagine plutôt un bistrot-épicerie...

Thierry Lazert aime ce message

Jihelka
Ce mec bouffi devant son Ricard... Nénesse ! Qu'est-ce que tu fous chez les ploucs ?

Thierry Lazert aime ce message

Ninn' A
et ? ce "Héééééé oui" me laisse sur ma faim et d'un autre côté laisse libre interprétation. j'ai eu l'impression de me plonger dans un épisode de la cinquième dimension. je reconnais du "Thierry" sans le reconnaître. tu as bien fait (pour moi) de poster ce texte qui ravigote malgré la morosité du paysage et de l'ambiance. bises :-)

Thierry Lazert et Jihelka aiment ce message

Ninn' A
JL, tu crois que Solange va débarquer ?
Thierry Lazert
(Version éditée grâce aux remarques et propositions de Jihelka – merci !– quant au passage du bistrot)


Le jeune homme descendit du train vide et posa sa petite valise sur le quai, le temps de secouer autant que possible sa chemisette et l’aérer pour se donner de la fraicheur. Le train ne tarda pas à se remettre en branle et le laissa là. Le jeune homme entreprit de chercher un employé de la gare pour le mettre sur le chemin de l’adresse mais ne trouva personne. Il traversa la gare et se retrouva sur une placette triangulaire bornée de trois platanes. Au-delà, c’était un désert rural. Il sortit de sa poche de poitrine le papier cartonné humidifié par la transpiration et relut ce qu’il savait maintenant par cœur : « Ferme de la Combe, 2, allée des Mauves ». L’autre information était celle du télégramme : « Présence impérative vendredi matin sept heures et demie ». Ce jeudi, à quatre heures de l’après-midi, il était en principe tout à fait en avance, bien assez pour trouver l’adresse puis une chambre pour y passer une nuit de repos avant l’embauche.

Il avait connu des chaleurs plus fortes, mais ici le soleil atteignait le plus profond de sa cervelle pour y jouer aux osselets, provoquant un mal de tête auquel il n’eût pu se soustraire qu’à la faveur d’une ombre. Or la seule ombre ici était celle des platanes. Autour, et hormis la minuscule gare elle-même, il n’y avait pas de bâtiment, pas une maison. Des champs secs et, au loin, il est vrai, un village, le bon village, espéra-t-il. Il lui fallait donc délaisser momentanément toute idée d’ombre et marcher jusque là-bas. Il y trouverait forcément l’endroit indiqué, ou tout au moins quelqu’un qui l’aiderait.

La marche semblait interminable. De la place triangulaire, il avait pris la route la plus large, celle qu’il aurait dite principale, espérant qu’elle le mènerait bien au village. Il n’avait pas prévu de chapeau, cette chaleur n’étant pas de saison. Après une grosse demie-heure de marche, il entendit au loin des aboiements. Au détour d’un bosquet distant d’une bonne centaine de mètres à main droite, il put voir une habitation d’où semblaient provenir les aboiements. À mesure qu’il marchait, il se faisait de plus en plus évident à l’oreille que c’étaient plusieurs chiens qui aboyaient. Une curiosité naturelle lui donna envie d’aller vers cette maison mais aucun chemin n’y menait encore, et lorsque, quelques minutes plus tard, le chemin se présenta, le jeune homme décida que c’était peine perdue et garda le cap sur le village. Les chiens criaient toujours, se faisant maintenant lointains. Encore un quart d’heure ou une petite demie-heure de marche, pensa-t-il. Le soleil jouait toujours à l’intérieur de son crâne. C’est seulement peu avant cinq heures qu’il arriva enfin au panneau : Les Estilles. C’était le bon village et il y entra rassuré, mais tout était si calme, si désert, que c’en était perturbant. Il marcha au hasard des quelques rues et places qui lui semblaient les plus propices à une rencontre, mais il ne croisait personne. Il remarqua que les quelques commerces qu’il voyait étaient fermés. Un aboiement le surprit, il venait de devant, plus loin. Il s’y dirigea en pensant à l’adresse à demander : Ferme de la Combe, 2, allée des Mauves. Il avait pressé le pas et voyait maintenant l’enseigne d’un bistrot. Ouvert. Il allait rencontrer du monde. En entrant, il remarqua deux tables occupées chacune par quatre joueurs de cartes. Aucun d’eux ne leva le nez. Sur le côté gauche s’enfonçait un long comptoir et au bout du zinc, au pied d’un haut tabouret, un gros chien noir et feu à poil ras, sûrement celui qui avait aboyé, était couché et le fixait. Sur le tabouret était assis un homme corpulent, d’une soixantaine d’années, le visage à la fois bouffi et creusé par des excès indéterminés, abîmé, en tout cas, et pas véritablement ouvert.

 
Le jeune homme avait posé sa valise.
 
L’homme au tabouret fixa son verre de Ricard et lâcha d’une voix grave et trop grasse un long :
 
« Héééééé oui. »

Jihelka aime ce message



Dernière édition par Thierry Lazert le Mer 5 Juil - 17:27, édité 1 fois
Thierry Lazert
Avec le « Hééééé oui. », j’essaie de faire monter la tension d’un cran sans qu’elle ne puisse retomber. Encore faut-il que j’aie réussi à faire monter la tension auparavant, ce qui n’est pas certain.
Jihelka
Ce passage : (c'était pareil avec le mot bar, utilisé trois fois)

... l'enseigne d'un bistrot. Un bistrot ouvert. Il allait rencontrer du monde.
Arrivé au bistrot, il entra et remarqua deux tables...

Ça peut être condensé :

... l'enseigne d'un bistrot. Ouvert. Il allait rencontrer du monde.
En entrant, il remarqua deux tables...

Thierry Lazert aime ce message

Jihelka
A la première lecture, j'ai pensé comme Ninn'A, j'allais mettre en commentaire :
La fin laisse sur sa faim.
Mais le texte étant bref et sans suite, finalement, ce héééée oui, je trouve ça futé,
ça laisse gamberger le lecteur...

Thierry Lazert aime ce message

Ninn' A
et oui, il accentue le côté irréel de la situation

Thierry Lazert aime ce message

Jihelka
Ninn'A : Solange, où qu'elle aille, est est plouc. Pire : chez les ploucs,
on la prend pour une plouc.
Jihelka
Nénesse : "J'ai écrit une nouvelle : "Le surin". Sur la fin, la tension monte d'un cran d'arrêt."

Thierry Lazert aime ce message

DédéModé
Tiens ! vous revoilà, vous ! MAIS !... je ne crois pas avoir levé votre BANNISSEMENT, Monsieur !
Voulez-vous donc bien retourner à votre maison, jusqu'à ce que Dédé daigne vous sonner...
Ha ha ! sacré... j'allais dire P. MAIS !... je l'ai pas dit, hin!... Bien revenu parmi nous, Thierry !

Thierry Lazert aime ce message

DédéModé
Vous avez rien compris, tous les deux : tout laisse supposer en crescendo qu'il va se passer un truc... dommageable ; c'est la crainte de l'étranger du locuteur qui, instaurant le climat délétère, plonge le lecteur dans l'étrange MAIS ! le « Héééééé oui ! » fait retomber la pression comme un soufflet : on est d'un coup rendu sur terre, chez les cul-terreux : ni plus ni moins que des cons comme les autres, mais ruraux !... Bien vu l'Artisss'!
Thierry Lazert
Pas d’accord, Dédé. Pour moi , le « Hééééé oui » ne peut que faire flipper l’étranger car il ne veut volontairement rien dire du tout et son sens ultime, caché, ne peut être qu’inquiétant. C’est du moins comme ça que je sens les choses. L’étranger est clairement très malvenu.
DédéModé
Ah bin merde ! c'est tout le contraire que j'avais compris : le gros continuait à parler tout seul ou répondait à un autre client sans se soucier du nouveau venu... comme dans un café de quartier, quoi ! où on s'occupe pas trop de qui rentre et qui sort, si c'est pas un habitué... Merde alors !
Thierry Lazert
Et je n’ai pas pensé une seconde qu’on pouvait l’entendre comme vous ! Allez comprendre…
Jihelka
Moi, je sais : le bouffi au Ricard, en fait, c'est le père du mec à la valise,
mais le mec le savait pas, car sa mère lui avait menti sur ses origines. Héééé oui,
ça veut dire : hééée oui, c'est moi, Gros René, l'ancien terroriste d'Action Directe,
qu'on croyait planqué à l'étranger, alors que je fais pousser des betteraves à
la cambrousse....

DédéModé et Thierry Lazert aiment ce message



Dernière édition par Jihelka le Jeu 13 Juil - 10:27, édité 1 fois
DédéModé
Thierry, votre pessimisme vous aveugle au point de voir l'hostilité jusqu'où on n'en trouve pas trace, comme on avait déjà pu le constater.

Thierry Lazert aime ce message

Thierry Lazert
Pessimisme ? Hein ? Où ? :))
Salima Salam
Bonjour Thierry ! Très cool de vous revoir ici. C'est le bon vent qui vous ramène.
Je ne sais toujours pas comment commenter votre Chaleur. Je l'avais vu comme Dédé en première lecture. Puis à votre commentaire je l'ai vu un peu comme vous dites. Mais je crois que pour que mon esprit se fixe, il lui faudrait un élément décisif, genre musique ou image qui situent le genre. Psychothriller, c'est ça ? Ou bien que vous rajoutiez un passage éventuellement. 

En tout cas, la description me plaît.
Thierry Lazert
Bonjour Salima ! Merci pour votre accueil.
Vous confirmez qu’il manque quelque chose pour rendre l’ambiance clairement inquiétante, quand je pensais que la meute de chiens d’abord et l’autre chien après suffirait à signifier qu’on est chez des chasseurs, ce qui n’est pas vraiment un gage de tranquillité, et que le désert environnant signifiait absence de témoins. Mais il est clair que j’imagine beaucoup plus de choses que je n’en laisse imaginer. Alors oui, il manque des passages, des détails. J’y reviendrai sûrement.
DédéModé
Le fond du problème, à mon avis, est bien au-delà du fait que les derniers mots laissent dans l'expectative. Le décor quant à lui est bel et bien planté, rassurez-vous, avec son atmosphère étouffante (même si on ne comprend pas forcément que vous faites allusion à la chasse et à l'absence de témoin, mais on sait les campagnes à la fois généralement dépeuplées et infestées de chasseurs qui, soit dit en passant, ne sont pas tous, loin s'en faut, des meurtriers en puissance !). 
Mais c'est là qu'il est pourtant, le fond du problème : votre texte, Thierry, n'est qu'un décor planté là, cloué par deux mots plantés là, et dont on ne sait que faire. Soit juste une entrée en matière, une introduction...
Salima Salam
Vous êtes ici chez vous. S'il vous chante de partir en voyage, aller voir du pays, c'est votre affaire, de toutes façons, tant que le Bastringue est là, votre place y est aussi et vous pouvez toujours y revenir.

Mais qu'est-ce qui doit lui arriver, à votre personnage ? Il va se faire dépecer ?!? Donné à bouffer en gros quartiers à la meute ? C'est affreux ! Ça me rappelle un film horrible, mais désolée j'ai oublié le titre, les acteurs et le régisseur. Enfin, c'était horrible et ça se terminait mal.
Thierry Lazert
@Dédé
Vous avez cerné le problème – y compris les chasseurs qui ne sont pas tous etc. – alors je vais vous expliquer : j’ai simplement essayé de mettre sur le papier/écran cette histoire que m’a racontée mon oncle, toujours le même. Son « Hééééé oui » final fut inimitable et surtout me laissa à la fois perplexe et mort de rire, précisément parce que dans cette perplexité, il y a la possibilité du pire, l’air de rien, et que je ne peux pas m’empêcher d’imaginer ce qu’il se passe dans la tête du jeune homme : nous sommes d’accord, c’est de l’humour noir, faut aimer.
Thierry Lazert
@Salima
Ce qu’il doit lui arriver, au jeune homme ? Ben… je vous renvoie à ma réponse à Dédé. Maintenant que j’ai affiché « humour noir », ça risque de marcher encore moins bien ! Bon, tant pis, j’espère avoir l’occasion de me rattraper une autre fois.
Salima Salam
L'histoire de la patte, ya rien à dire, c'est vrai, celle de l'une n'est pas celle de l'autre, mais la chute, ça se négocie. Naturellement, si vous tenez à l'original, la version de votre Oncle, ya rien à dire non plus. Sinon, vous pouvez faire deux versions, l'originale qui est fidèle aux paroles de l'Oncle et une adaptation littéraire pour parer à tout ce que l'absence de l'Oncle laisse comme vide dans la narration. 
Vous savez, hin, quelqu'un je sais pas qui, un linguiste, a dit et les autres l'ont répété, que les mots ne font que 30% de la communication. Le reste du message est véhiculé par l'intonation, la gestuelle, le savoir commun, etc. Alors en répétant mot pour mot l'histoire de l'Oncle, il vous reste un vide de 70%. C'est mathématique. Rien a dire. Du coup, la solution de Lydie est une solution. Je trouve.

Thierry Lazert et MARAIS Lydie aiment ce message

Jihelka
Nénesse :
Solange, est-ce que Jihel et moi, on est des minables ?
- Bin... vous êtes pas la fine fleur...
- Okay. Viens Jihel, on va chez Gégène.

Chez Gégène :
- Gégène, est-ce que Jihel et moi, on est des minables ?
- Bin... vous êtes pas des cadors...
- Okay. Viens Jihel, on va acheter deux litrons chez Aziz,
  on les boira sur un banc.

À peine assis sur le banc, arrivent deux sdf :

- Ho ! Le banc, il est à nous, alors, tirez-vous, minables !

DédéModé et Thierry Lazert aiment ce message

DédéModé
Mes excuses pour cette accusation à tort, Thierry.
Thierry Lazert
@DédéModé
L’accusation concernant la duplicité ? Effectivement, je n’ai pas parlé de duplicité mais de toxicité. L’ascenseur émotionnel, c’est toxique. Je voudrais être débarqué une bonne fois pour toutes de cette machine à yoyo.
DédéModé
Faites-le donc vous-même, vous êtes assez grand pour ça, non ?
DédéModé
Encore un malentendu, semble-t-il. Décidément !
Salima Salam
Oui mais alors ça, c'est clair. Ça vient de ce que vous vous faites pss confiance réciproquement. Vous croyez l'autre capable des plus basses actions et plus grandes stupidités. Du coup, à chaque fois, vous remettez pas en cause votre vue de la situation, vous cherchez pas à disculper, ou comprendre, ou vous détromper, non, vous lancez l'accusation. 

Bin c'est très grave. Oui, très grave. Parce qu'en fait, tous les deux, vous êtes des gens bien, et si les gens bien se déchirent entre eux, bin... où va le monde... 

En fait, vous deux vous êtes la cause pour les problèmes dans le monde. Vous faites en petit ce que les puissants font en grand. Chacun à son échelle. Je vous dis pas ce que vous feriez si vous étiez à la tête d'une armée. Il ne vous manque que ke pouvoir et vous ravageriez la terre. Alors vraiment, c'est très grave.
DédéModé
Chat échaudé...
Enfin, Salima, que peut-on attendre de raisonnable et rationnel de quelqu'un qui voit des humeurs quand on lui parle de droits et des humiliations dans des rappels à la règle ou des conseils d'écriture ? Je vous le demande !
Non, l'évitement reste la meilleure solution, à l'évidence.
Thierry Lazert
Droits, rappels à la règle et conseils d’écriture : « c’est vrai que t’es qu’un gros con, Lazert… »
Thierry Lazert
L’évitement, sans haine et sans reproches, oui, pourquoi pas ? je ne demande pas mieux, Dédé. Tu vas peut-être me trouver prétentieux mais je crois que je ne suis pas un sale type, et une période de simple accalmie nous ferait du bien, j’en suis convaincu
DédéModé
bin koua!? moi aussi j'en suis un ! et j'en fais pas un plat !
– ce que c'est que la susceptibilité, quand même ! –
Mais il est entendu que vous êtes aussi ce qu'il convient d'appeler "un type bien", d'où mes tentatives réitérées de conciliation, systématiquement soldées par l'échec, hélas ! Mais bon, là encore, inutile d'en beurrer des tartines.
Salima Salam
Hmm. Ouais. C'est ça. Bande de Poutines en puissance. Je vous ai à l'œil. Vous allez vous tenir droits. Vous l'allez !
Thierry Lazert
J’aime beaucoup cet étonnant « Vous l’allez ! » qui chatouille gentiment l’oreille et fait se retourner le cerveau derrière lui…
DédéModé
poutine, je l'écraserais à coups de masse des douagts de pieds jusqu'au sommet du crâne, sans lui dire un mot ni cligner des yeux, avant de jeter la bouillie ainsi obtenue dans la poubelle des ordures ménagères... Vous nous mettez bien bas, Madame ! "Gros con" est une tendre caresse, à côté.
Salima Salam
Merci Thierry.

Mais Monsieur Dédé, je n'avais pas envie de vous caresser tendrement.
DédéModé
Merci Madame, vous êtes trop aimable.

Cela pour dire aussi que chez moi la haine peut être démesurée, astronomique, absolue.
Mais elle est totalement hors de propos vous concernant, Thierry, l'a toujours été, et le sera toujours. 
Non, vous êtes juste parvenu, quelquefois, à m'énerver un peu, pas plus, vous m'en excuserez.

Salima Salam aime ce message

Thierry Lazert
Je comprends que je dois m’estimer heureux de n’être qu’un gros con. Le monsieur est trop bon.
Ninn' A
Désolée mais je rigole en pensant à une réplique d'Obelix, dans le genre : Gros, moi ? Non, juste un peu enrobé :-) allez, bises à tous.

Salima Salam, Thierry Lazert et Jihelka aiment ce message

DédéModé
C'est vrai que ça vire encore au comique !
Vous voyez bien, Mesdames : quoi que je puisse dire ou faire, ça tombe à côté de la plaque !
Salima Salam
Peut-être, tous les deux, vous devriez vous détendre au moyen d'une petite séance de caresses tendres. Vous vous mettez l'un en face de l'autre et vous vous insultez proprement, et on voit ce que ça donne...

Thierry, ne vous en faites pas trop pour le "gros con", en vérité ce vieux con de Dédé m'a traité de pire, et moi je l'ai traité de pire aussi. Et lui il avait mérite et moi non. Juste, faut pas que ça vous travaille, mais si ça vous dérangeait vraiment, je peux éditer le message et le remplacer par... un smiley ?
Thierry Lazert
@Salima Salam
Vous savez, d’une certaine manière, le message est déjà édité, avec un smiley à la place. Je souris en pensant que le mot pédanterie a dû apparaître juste avant la naissance de Dédé, pour ne pas servir trop longtemps à rien.
(Je ne me fais pas de souci, il encaissera sans broncher)

Salima Salam aime ce message

Thierry Lazert
Ne réponds pas trop méchamment, Dédé, j’ai oublié de faire mes échauffements !
Salima Salam
Ah oui, j'avais oublié, j'ai fait moi-même le ménage hier et j'avais tiré la chasse sur le "gros con". Je me demande pourquoi on en parle encore alors... C'est vous, Thierry, qui l'avez remis sur le tapis, vous êtes vraiment un... Sérieux, avec vous, j'ose pas. Mais... Vous le mériteriez presque, parfois, pour vous secouer un peu, clin d'œil.
DédéModé
C'est moi qui ai "fait le ménage" ici avant-hier !
Mais c'est un peu trop propre pour l'endroit, maintenant ! [propos injurieux autocensurés]
Mais qu'est-ce que je suis encore revenu foutre ici, moi !?... Pédant, je sais pas, mais gros con, ça c'est sûr !


Dernière édition par DédéModé le Mer 26 Juil - 22:30, édité 1 fois
power_settings_newSe connecter pour répondre
privacy_tip Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum