Marquise, par pitié, souffrez que je vous prenne À témoin de ce Mal ami de mes tourments, Cette douce misère où se repaît ma peine : Souffrez que je vous livre enfin ! mes sentiments...
Convoiter ma serrure est aussi dangereux Que vouloir débusquer un blaireau acculé En son profond terrier, monsieur le duc heureux. Avez-vous d'un maraud, la belle habileté ?
Mais enfin, Marquise! vous n'y êtes point du tout, voyons! mon infante, allons!...
Marquise, par pitié, souffrez que je pénètre En vostre intéri-eur à l'ombre du Grand Deuil Tant de vous voir d'en bas pleurer par la fenêtre Me remplit de l'envie d'en enjamber le seuil ! (...)
(vous avez inversé les signes de ponctuation au vers 3, en altérant ainsi le sens !)
Vous aimeriez monter pour me lire un poème ? Prenez garde à mes chiens, Pinenfer en émoi, Car ils n’ont point mangé depuis la mi-carême, Il se pourrait, cher duc, qu’ils vous prennent pour proie !
Mais point du tout, chère Marquise ! seulement rendre un dernier hommage à vostre défunt époux, mon grand ami le Marquis de Pinembourg ! emporté voici trois jours par un mauvais rhume ! en l'an vingt-septième de son asge ! Vous ne vous souvenez point ?
Loing de moy ceste idée, ô Marquise au balcon! Je viens pour honorer d'un fort et roide cierge Le transi d'icelui par qui vous n'estes vierge Qu'en mon doux souvenir, non point pour vostre con!
Désolé, Marquise! de n'avoir pu que succomber à l'impéri-eux appel de la Rime qui, toujours, commande et s'impose! ainsi que l'Amour!
Edmond Cussé du Poulay, Marquis de Pinembourg, prétendument mort à la Bataille de Fontenoy en 1745, laissa une veuve non-éplorée, d’origine italienne dite « Marquise » ou « La Signorina » à la tête du fief de Château-Pinembourg sis quelque part dans les collines de l’Artois.
Ainsy en mon logis, vous venez honorer Le défunt Pinembourg, mort de la chaude-pisse Alors qu’il assiégeait le cœur d’une mousmée Et non pour butiner ma jolie fleur de lys ?
Plus loin, sur le parvis de l'église, les grenouilles se signent à l'eau de bénitier.
Tandis que Marquise se signe pieusement en comptant dans les plis de sa robe de deuil les lettres de créances.
Puis que la fleur éclose attend son animal Et qu'un serviteur doit, le temps qu'il est en vie, De sa Maistresse en tout servir la moindre envie, Marquise, oh! laissiez-moy vous délivrer du Mal!
Marquise, par pitié, souffrez que je vous monte
Passez-donc par la cour, le jardin est en friche. Je n’ose imaginer les dégâts malheureux De vos gros brodequins de la taille péniche Sur mon tendre gazon tout juste brins soyeux !
Marquise !
Rangez-moy ce douagt, Mon Sieur! Plasce est prise!
Je déposeroi là ceste lourde semelle Et me feroi léger ainsi que l'hirondelle Pour voler au secours – ô bruslante Femelle! Et maistriser le feu de l'ardente rondelle.
Mon Dieu!... Pardonnez-moy, Marquise! de succomber encor à la folle tyrannie que la Rime, cette diablesse, se ploist à infliger à vostre pôvre et foible serviteur, que tant de sa propre indélicatesse mortifie!
Marquise, par pitié, souffrez que je vous monte La langueur de mes jours, la fièvre de mes nuits...
Cet insolite soucy pour mes parties intimes Me laisse quelque peu dans une étrange humeur. Devrais-je, Pinenfer, prendre des cours d’escrime Pour prémunir mon sein de vostre esprit bretteur ?
Pour aller vous blesser! laissez-moy plus tost faire; Je vouex le Paradis pour vous et non l'enfer; Donnez l'huys à l'humeur et nous ferons affaire. Ô Marquise! croisons la chair et non le fer!
Le Paradis, cher duc, n’est à deux pas d’icy : Dans mes vallon forclos, se niche un passereau Qui, dans les matins clairs, a couleur de chancis ; Faites-vous oiseleur et j’y mettrai mon sceau.
Vallons...
C'est un autre animal qu'il me plairoit dompter : Une Jument fougueuse et rétive, ô combien! Mais vous me commandez et je suis vostre chien : Mil oiseaulx chanteront a fin de vous combler!
L’Alternance des rimes est faites pour les sot. N’écoutez point les gueux, Monsieur de Pinenfer, Venez plutôt séant, de votre gros pinceau, Rafraîchir mon plafond, et nous ferons affaire !
Les sots!
Je l'ai écrit entre deux verres de Caïpirinha, j'ai copieusement merdé l'ortho
Relâchement, oui, estival, dont vous m'excuserez, CanZoniere !
En salopette blanche et peintre en bastiment, Je prendroi l'escabeau pour dorer la moulure De vostre chambre bleue et flatter l'encolure De la reine d'icelle, ô ma verte Jument!
Marquise, par pitié, souffrez que je vous monte La langueur de mes jours, la fièvre de mes nuits Où mon Amour pour vous, libéré de la honte, Dans un rêve sans fin me dispense ses fruits...
Moi qui suis une guêpe et non de ces abeilles Dociles et jolies, qui savent faire miel ; Je vous le dit tout net : mon cœur est une enclume, Vous perdriez la tête à y tremper la plume !
Dictes-moy plus tost, Marquise, vous dont le goust en matière de beautez fémininine sembla hautement affirmé, comme vous trouvez icelle: https://www.pinterest.fr/pin/23151385577547947/ Serait-elle de ces abeilles sachant faire miel ?
Elle est loin d'être moche :-)
Quelle perspicacité, Marquise ! C'est... esblouissant!!
Vous avez vu comme j'éclabousse ce terne monde au diapason de ma lumière intérieure plus brillante que l'antique phare d'Alexandrie ?
Bonjour Marquise ! Vous éclaboussez, c'est remarquable, quand d'autres éclabousent.
...et il faut tirer la chasse derrière eux...
Bien le bonjour chez vous, dame Salima :-)
Ne m'en parlez pas... Et alors, Marquise, du nouveau chez vous ? Prévoyez-vous de publier bientôt quelque chose chez un éditeur ? Je vous préviens, votre réponse amènerait peut-être une autre de mes questions... Si si, j'aimerais bien vous interviewer, vous, ce serait très amusant. Bon, pensez-y et bonne nuit.
Alors... hum... beuh... snurflll...
'scusez-moi, l'humidité de ces caves interlopes où nous égayons certaines de nos nuits dans des gesticulations douteuses et obliques qui nous amènent de temps à autres la goutte au nez et la honte sise nettement plus bas...
Vous me pardonnerez cette amphigouri licencieux, taché-je de vous répondre :
Comme je l'ai déjà claironné moult fois et que j'ai horreur de me ressasser, je vais vous le faire façon tragédie grecque :
JE NE SOUMETTRAI RIEN À UNE ÉVENTUELLE PUBLICATION AVANT MES TRENTE ANS !
Ce qui me laisse encore une olympiade (4 ans) pour emmerder le monde :-) avec ma fatuité et mon égocentrisme exacerbés^^
Alors, comme ça vous interviewez ?
La Marquise de la Note Bleue, vous connaissez ? Elle donne pas envie de s'inscrire à son cours de ruine-babines, icelle ?
Je ne savais pas pour votre limite des 30 ans, vous n'avez jamais dû l'écrire sur le Bastringue, mais voilà qui est fait. Dans quatre ans je vous recontacte donc pour qu'on en discute. Et pas avant, je n'interviewe que les édités, même si je ne doute pas que vous ayez beaucoup de choses intéressantes à dire déjà aujourd'hui. Mais disons que c'est mon fil d'Ariane.
Pourquoi pas l'interview d'un non-auteur à propos de son non-oeuvre ? Genre :
- Raymond Quedalle, parlez-nous de ce livre que vous n'avez pas écrit. Et d'abord, pensez-vous l'écrire un jour ? - Pour être franc, j'ai renoncé à l'écrire. C'est trop de travail, et en tant que représentant des PME... - Précisons pour nos lecteurs : les Petites et Moyennes Entreprises. - Non. Il s'agit des Partisans du Moindre Effort. - Ah ! au temps pour moi... - Oui, donc, je préfère nettement rêvasser au bouquin dont j'aurais pu accoucher que de m'atteler à ce dur labeur de l'écrivain, labeur qui n'est pas toujours récompensé, loin s'en faut. - Alors, pour en revenir à ce bouquin, aurait-ce été un roman ? un essai ? un recueil de poèmes ? Nous brûlons de savoir. - Un roman. La poésie se vend mal et l'essai ne demeure pas dans la mémoire du public. - Roman d'aventures ? roman historique ? autofiction ? - Un roman d'inaction. - Ah !... qu'est-ce à dire ? - Eh bien, ce roman, qui se serait intitulé "La chaise longue", aurait narré la première journée au farniente d'un retraité de La Poste. - D'accord... et où se serait passée l'inaction ? - Chez lui. Plus précisément dans son jardin, et encore plus précisément dans sa chaise longue, qu'il n'aurait quittée qu'à la dernière ligne du roman. - Très bien. Et y aurait-il eu une suite ? - Oui. J'ai même le titre : " La chaise brisée ". - Ah ! On aurait pu espérer un peu d'action, alors, dans cette suite ? - Peut-être, c'est pas sûr, mais au fond, quelle importance, puisque ces livres ne verront pas le jour. - Vous avez raison. Et bien, cher Raymond Quedalle, merci de nous avoir accordé cet entretien. La semaine prochaine, amis du Bastringue Littéraire, j'aurai le plaisir d'interviewer Simone de Courteplume, pour son Anthologie de la Poésie Française, à ne pas paraître aux Éditions Peaudeballe. Merci et à bientôt.
Thierry Lazert aime ce message
Dernière édition par Jihelka le Sam 30 Sep - 17:52, édité 1 fois
Quand on voit le nombre de merdes écrites avec les pieds qui fleurissent les devantures des librairies, vaudrait mieux éditer Raymond Quedalle
Paradoxalement, lire des bouquins écrits avec les pieds, c'est pas l'panard.
Mais les lire au lit, c'est l'plumard !
Moi, je sais qu'on dit pas pieds, on dit syllabes, mais à l'occasion j'écris des merdes avec des syllabes.
Jihel', je me suis déjà interviewée moi-même, je vous rappelle. C'était grandiose. Et alors, vous êtes retraité des ptt ? à bicyclette, un béret, jouant de l'harmonica, distribuant les lettres parfumées de la Marquise à l'attention du Baron de la Redingote.
Ps : Marquise, vous pourrez pas lire mon interview de moi-même, elle est accessible aux membres uniquement. Mais votre statut d'ion libre vaut bien ce renoncement.
Salima, n'importe quoi, des merdes à syllabes... toi qui me reprends quand je dis merdouilles à propos de mes textes :-) si tu rebossais ton "main esquissée" ? (je sais plus le titre), un de tes textes que je préfère
Bonsoir Ninn'A ! Je publie pas toutes mes merdes, parfois je tire la chasse ;-) Tu veux que je retravaille ma main ? Elle était pas parfaite ?
Vous me faites un appel du PIED pour que je me réinscrivev?
Mais chère petite Marquise, c'est quoi ce vilain qualificatif à côté de votre pseudo ? N'écrivez pas des choses pareilles, c'est affreux. Quelqu'un vous aurait fait des misères peut-être ? Dites-moi qui, que j'avise. Et non, pas le moins du monde, je ne veux surtout pas que vous vous réinscriviez, vous êtes du type instable, vous repartiriez sous trois semaines et ça me donnerait du boulot administratif. Là, comme vous êtes maintenant, c'est tip top, vous faites des visites fort agréables, vous n'exigez rien, vos vers sont des plus plaisants, parfois franchement drôles, je serais folle de vouloir changer le situation. Je vous disais juste ça pour vous faire miroiter la vie interne trépidante du Bastringue, les soirées débridées qu'on y donne en l'honneur de ls Littéraire et toussa, parce que du perron vous pourriez croire que. Bref, bonne nuit Marquise.
PinenferSam 29 Juil - 19:37