Pour un toutou défunt.
Je m'appelais Merlot,
Comme un fameux cépage.
J'avais quatorze ans d'âge,
Et ne bus que de l'eau.
J'étais un vieux toutou
Pas cabot pour deux sous.
J'avais rien du cerbère
Qui fait fuir le facteur,
Ni du petit crâneur
Chouchou à sa mémère.
J'avais beaucoup d'amis
Sous le ciel d'Andrésy.
Sauf les bergers allemands.
Je leur montrais les dents.
Non, j'étais pas raciste.
Méfiant, tout simplement.
J'avais le regard triste
Du chien qui a souffert
Et connu la fourrière.
Mais je vivais peinard,
Bon toutou sans histoires,
Amateur de balades
Le long du bord de Seine.
Vous que je laisse en rade
Avec le coeur en peine,
Ne me pleurez pas trop :
Je suis heureux ici,
Sans bobo ni souci,
Léger comme un oiseau.
Où? Je ne saurais dire.
C'était pas au programme.
Je viens de découvrir
Que les chiens ont une âme.
La fin... Comment dire ? Je la trouve confuse. J'ai cru d'abord que :
Où? Je ne saurais dire.
C'était pas au programme.
se rapportait à :
Je suis heureux ici,
Sans bobo ni souci,
Léger comme un oiseau.
alors qu'en fait il s'agit de l'âme. Mais même comme ça, ça vient un peu brutalement. Comment ça il a découvert ça ? Lu dans le journal ?
Salima SalamSam 13 Jan - 20:26