Une maman conte une histoire à sa jeune enfant.
« Quand je serai grande je creuserai des tunnels dans les pastèques ! claironnait Mimi la fourmi dans la fraîcheur sucrée des nuits méditerranéennes. Et des salles de spectacles où je me produirai vêtue d’une feuille d’oxalis dorée à l’or fin, continuait-elle. Quand les palmiers feront des figues ! entonnaient alors les lauriers roses. Et là, Pabo le mérou s’approchait du rivage pour emporter Mandibulette, comme il se plaisait à la nommer. Tous deux partaient dans les profondeurs de la mer pour établir les plans des rêves de Mimi… »
La petite fille est impatiente.
« Alors ? Elle a réussi ? »
La jeune femme répond, sourire aux lèvres.
« Je ne sais pas mais j’ai toujours trouvé que les pastèques avaient un goût de fourmi… »
Très joli, tous les mots sont comptés (j'ai crû à un drabble), les phrases coulent. Ce texte est un rêve impossible dans un monde bienveillant et magique. Très joli. Très enfantin. Correspondant à l'univers des cinq à onze ans je dirais.
Le "jeune enfant" du début m'a interpellée. Il a une connotation très ancienne, comme datant du temps de la Comtesse de Ségur, et qui dénote un peu avec le "maman" informel, je trouve.
Pourtant, je dirais que l'œuvre n'est pas directement adressée à des enfants, ou bien elle devrait être accompagnée d'illustrations qui rendent le vocabulaire accessible.
Sur le coup des fourmis, je dois dire un truc. Pendant un picnic, dans la chaleur torride d'un midi méditerranéen, un de mes cousins m'a dit qu'il venait de manger une fourmi avec son pain (l'odeur des œufs à la mayonnaise et de je ne sais plus quoi les avait attirées par dizaines ou centaines). Alors, quel goût ? J'ai demandé. Très très acide, il a répondu. Ça m'est resté en tête. Jamais goûté moi-même, mais je n'associe pas pastèque et fourmis du coup. Plus tard, d'autres qui en avaient mangé m'ont dit que ça n'était pas du tout acide. Peut-être c'est une question de couleur, les rouges qui piques ont pas le même goût sue les noires ? Aucune idée.
Question oxalis, je ne connaissais pas, j'ai voulu voir l'apparence, j'ai trouvé ce que j'ai toujours appelé "trèfle rose", que je grignotais petite pour son goût acide. Maintenant je sais que mon trèfle rose est une variété d'oseille, qu'on peut le manger en salade, avec du poisson ou en faire de la limonade.
Et scoop ! Le trèfle des Irlandais est une oxalis ! Le vrai trèfle est celui des jeux de carte.
Donc merci Ninn'A, c'était une lecture très instructive. Et j'en aurais bien repris, tu pourrais l'écrire un peu plus longue, je dirais que trois ou quatre fois cette longueur serait très bien. Sans doute pas trop long non plus, c'est trop dense pour être long.
Thierry Lazert et Ninn' A aiment ce message
Salima SalamVen 23 Fév - 8:53