Le Bastringue Littéraire
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A PROPOS DE MA CHAINE YT

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06032024
A PROPOS DE MA CHAINE YT

Parlons peu parlons bien. Certains m'ont traitée de facho de raciste de nulle de scolaire de vaniteuse de sèche, et même de pauv'pomme qui vit par procuration. C'est faux. Sur ma chaine YT il y a tout l'inverse. On ne peut que progresser. Je viens de publier et de partager sur les réseaux une dédicace d'un inconnu sur la place Thiers. J'suis pas bêcheuse j'suis généreuse. 
Ah... Vive mes débuts de cinéaste ! affraid

Commentaires

Jihelka
Et Violette, avant de tomber raide dingue de Simone de Beauvoir,
battait la campagne, en trimballant la valise du marché noir...
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"(...) les poignets des chemisiers.
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Sonnet dédié à Aurélien Barrau.

Aède d'une cause vivante désespérée
Ton vaisseau bleu navigue parmi des boucles *
De Charybde en Scylla, éclate ta parole
Pygmalion de la Terre, cherche sa Galatée.

Les trous noirs du déni des gens t'ont blessé.
Ils tuent les bêtes pour cette orgie universelle.
L'écologie n'est pas cet intégrisme qui scelle
La fin des temps, mais fête ce monde aimé.

Veggan prophète nu dans tes cheveux longs
Tu es le roi de la quantique gravitation
Acteur, poète et troubadour qui enseigne

Tu sais les arbres les forêts denses perdues
Tu sais ces mafias qui arrachent et tuent.
Cela n'a aucun sens sauf pour ceux qui saignent.

* gravitation quantique à boucle
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En ligne mes minets.
Jihelka
🐀🐁 Quand minets ne sont pas là...🎶
Ray Ventura et ses Collégiens, ils ont eu la Victoire de la musique en quelle année déjà ?
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Aucune idée.
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Sacré grand-père = Les ASSIS  de Rimbaud.
Jihelka
Et pas "Les assauts" de Rimbi.
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Versailles en ligne les grandes eaux : "J'ai failli attendre."
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Pour contribuer à régler les problèmes avec l'huissier :

https://concoursnouvelles.com/concours/la-nouvelle-george-sand-2/
DédéModé
On sait pas si ça va rapporter 2400 boules à la Duchesse, ce qui est sûr c'est que ça lui en coûterait au moins 12...
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Merci mais non je ne ferai pas ce concours. Je sais par expérience que les lauréates sont déjà choisies.
Sinon Monsieur JLK je vous ai mis en ligne une chanson. cheers lol!
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Ah je l'ai refait en pire. Je sais je sais je ne chante pas juste mais pas faux non plus ce qui est imbitable mais marrant ! A vous ! lol!  (Dieu merci le Thierry n'est plus sur ce site, sinon il aurait hurlé de rire.)
Jihelka
L'effort est méritoire.
Vous chantez dans le couloir parce que vous savez les voisins partis,
ou les voisins sont partis pour échapper à ça ?
Petite remarque : vaut mieux chanter "la trompè-è-te guerrière", c'est plus mélodieux
que " la tron-pè-teu".
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Ah ok. Non ils ne savent pas que je pousse la chansonnette ces cons-là. Mine de rien faut du souffle.
Jihelka
Pour vous entraîner :
https://m.youtube.com/watch?v=qhDh2H5g5L4
(Une duchesse qui entonne un chant révolutionnaire, on aura tout entendu !)
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Je suis révolutionnaire oui.
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J'ai voulu rigoler en faisant du Maurice Chevalier pour le fun, j'me suis complètement vautrée tellement c'est dur. Bon je vous chanterai du Sardou pour la peine. Merdalors ! lol! Basketball
Jihelka
Évidemment, si vous allez tout de suite dans l'extrême. Faut commencer doucement, par quelque chose de simple.
Ça, par exemple :
https://m.youtube.com/watch?v=mRYzxr36Cho
Bon, ça se corse légèrement dans le da capo...
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Je préfère Don Giovanni. J'suis fan de Wolfy. Et vous au fait ? Vous chantez ?
Jihelka
Julie Fuchs qui vocalise le "Et incarnatus est" de Mozart, c'est une de mes vidéos youtube préférées.
Moi, je chante intérieurement. Ça vaut mieux.
Jihelka
Voici l'air de Chérubin dans une version inattendue...
https://m.youtube.com/watch?v=ebmshFyUbIc
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Ah merci c'est chouette.
Jihelka
Diagnostiquée autiste asperger, hautboïste, flûtiste, saxophoniste, ayant abandonné la musique pendant douze ans puis renoué
avec l'harmonica et décroché une médaille d'argent aux Championnats de Trossingen... un singulier personnage. Elle joue
le blues, or course. Et elle est fan de Spinoza, Schopenhauer, Deleuze... (Non, Nénesse, c'est pas des marques de bière.)

https://m.youtube.com/watch?v=B8Ti-eFROZs


Dernière édition par Jihelka le Lun 8 Avr - 15:22, édité 3 fois
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Ah les asperges autistes ! Tout un poème. Elon and Co.
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Souvenirs de l'Occupation.
WW2 à Enghien-les-Bains.

Et comme si la guerre ça suffisait pas. Et comme si le froid ça suffisait pas. Et comme si la faim ça suffisait pas. Et comme si.
La peur, entité furieuse qui broie sa proie vivante sans la mâcher ; les alertes à la bombe toute la nuit, avec ma mère paralysée que je devais porter à la cave par l'escalier. L'ascenseur était coupé. Les sirènes hurlaient. Sur la fin de la guerre on craignait surtout les Américains : ne voulant prendre aucun risque avec leurs hommes, ils bombardaient de très haut dans le ciel et du coup leurs cibles étaient imprécises. Leurs cartons étaient souvent des civils français.
Ma mère refusait de bouger de son fauteuil roulant si auparavant je ne lui avais pas emmailloté les jambes dans des bandages serrés semblables à des bandes molletières, elle souffrait tellement. Un truc de Poilu archaïque ces bandes, sans lesquelles elle ne pouvait se lever, agrippée à mon dos d'adolescente complètement carencée par cette pute de guerre mondiale qui nous passait dessus et nous volait tout ce qu'on avait encore de vivant. De courageux. De solitude à deux.
Et on perdait du temps. Et les sirènes (d'alerte) hurlaient et il fallait descendre et Maman était lente de la lenteur des malades, de cette lenteur qui exaspère les biens portants qui veulent aller vite.
Et on perdait du temps.
Tous nos voisins étaient déjà planqués à la cave depuis un bout quand j'y arrivais enfin seule, avec le fardeau de ma mère paralytique, et Poupouche ma chienne.
À la fin du conflit, les alertes à la bombe étaient si rapprochées la nuit, qu'on ne descendait même plus. Même notre mauvais sommeil fait de crampes d'estomac et de pieds glacés, la guerre nous l'avait volé.
Alors on ne descendait plus.
On entendait les bombes les obus, on voyait les forteresses volantes touchées qui tombaient en tourbillonnant, splendides de flammes immenses avec (leurs) parachutistes américains qui essayaient de sauver leur peau.
On se disait que si notre immeuble était éventré dans cinq minutes comme celui d'en face, on s'en foutait.
On voulait dormir. Juste dormir. Dormir.

Et comme si ça ne suffisait pas d'encaisser l'Apocalypse, ma cousine nous avait demandé de garder son petit dernier, Bernard.
Et moi, Michelle, bonne poire, j'avais dit oui. Mais Bernard (pissait) au lit.
Alors dans la nuit, entre les alertes de plus en plus fréquentes, il fallait changer Bernard et refaire son lit avec des draps secs.
Et comme si ça ne suffisait pas, une nuit ardente, dans le halo de la lampe de poche, l'électricité étant coupée, en m'occupant de mon petit cousin, je vois le long du mur une colonne de punaises qui traçaient leur route jusqu'au plafond.
Alertes à la bombe, faim, froid, peur, cinq étages à pieds en bas en portant Maman, Bernard un petit de cinq ans qui s'accrochait à ma jupe de toutes ses forces ; moi Michelle, juste quinze ans.
Je pensais à Scarlett O'Hara. "Encore quelques jours à porter la lourde charge" chantait Prissy.
Et puis je tenais le coup car j'étais aimée aimée aimée. Je ne connaissais personne de moche.
"Il fera jour demain ma petite Michelle." 
La survie était âpre, mais les sentiments étaient surpuissants.
Sauf qu'un nouveau fléau presque biblique était apparu dans ce contexte de fin du monde.
Les punaises venues nous bouffer le peu d'énergie restante.
On allait vers une guerre contre les punaises de lit.
Et cette guerre dans la guerre, en était une de trop.
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LIRE Urine AU LIT; c'est le site qui a corrigé de lui-même.
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PI PI   PAS URINE
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PI PI AU LIT PAS URINE  POURQUOI CE LOGICIEL ARCHAIQUE CORRIGE  ?
DédéModé
Ça doit être encore un coup de la Patronne... Je me suis permis quelques autres corrections...
Quelle bonne femme ! Et quelle leçon de vie elle nous donne ! par votre intermédiaire.
Mais au fait, Duchesse, si vous vous réinscriviez, on pourrait liquer !
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Je n'y arrive pas. Tant pire.
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A la fin de la Guerre c'était toute la nuit. Les nuits d'Enghien et de Paris à 15 km, illuminées par un drôle de 14 juillet. Le problème, c'est que dans le rôle des fusées, c'étaient de jeunes types. Je ne l'oublierai jamais. Jamais.
C'était toute la nuit. La DCA sur le toit du casino, juste en face de nos fenêtres, les canardait atrocement. 
"Les Flying Fortress, les B17, Mimie ?
-Oui je crois, je ne sais plus. Il y avait une dizaine de types dedans. Quand elles étaient descendues on savait qu'il n'y aurait pas de survivant. C'était un spectacle effrayant. On voyait des pauvres gars comme des torches vivantes qui tombaiet dans le lac. On voyait des parachutistes enflammés qui tentaient de sauver leur peau. Je sais qu'il y en a eu aussi beaucoup de tombés dans les marais de Mennecy chez mon grand-père. On en parlait souvent après. Les marais étaient plein de cadavres de Ricains. 
- C'est l'Armée allemande qui les descendait Mimie ?
- Ben oui. Avec leur projecteurs, mitrailleuses, canons. La Flak. La Défense anti-aérienne. On savait qu'ils n'avaient aucune chance. On les entendait arriver de loin les Forteresses Volantes, elles faisaient un bruit énorme très haut dans le ciel pour ne pas être repérées tout de suite. Pour nous civils ça voulait dire tous aux abris le vite possible ; la même chanson pour tous, y compris pour les moins véloces. C'étaient des bombardiers alliés et ils ne venaient pas pour balancer des fleurs, mais la purée.
Tu sais Harold, la fin de la Guerre c'était pas la fête à Lulu.
C'était terrible. Terrible. Jamais ne j'oublierai. Jamais."
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L'Exode dans les Deux-Sèvres. La cambrousse. L'inconfort. La ferme de cet Exode. L'obligation de s'adapter à un univers surréaliste pour une petite parisienne relativement protégée et ayant absolument peur de tout, surtout depuis que j'avais perdu mon père.
Le problème dans cette ferme, c'est qu'il n'y avait pas de WC. Donc, ça voulait dire en gros, faire ce qu'on avait à faire dans les jardins. Oui mais "les jardins" de la cambrousse de 1940 en zone libre française, ce n'était pas Versailles avec les buissons bien taillés de Lenôtre. Pas du tout.
Nous n'étions pas des courtisanes, on avait fui Hitler.
Alors quand on avait envie de chier, on partait, on partait, ainsi que les paysans nous l'avaient indiqué, sur des petits chemins tranquilles au-delà de la ferme.
Et là, et là, surprise ! Les chemins en question étaient le repère de dizaines de vipères aspic furieuses ! Elles étaient furieuses justement d'être dérangées dans leur habitat et habitudes par des idiots de Parigots.
Elles se dressaient en travers avec une langue active et vibrante, bien décidées à planter leurs crochets dans ta peau.
C'étaient bien des vipères et non des couleuvres. On les reconnaissait à leurs gueules plates et bizarrement intelligentes.
Poupouche ma Samoyède essayait de les décapiter. Dès qu'elle en voyait une, elle hurlait à la mort. Elle prenait tous les risques et réussissait à en choper une ou deux.
Ce qui fait que j'allais toujours aux waters de l'Exode avec Poupouche en première ligne. Ensuite, fallait faire vite et même très vite.
Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi cette histoire de vipères dans les chiottes faisait autant rigoler les paysans qui nous accueillaient chez eux.
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SOUVENIRS DE L'OCCUPATION

Dans la ferme de l'exode où nous étions Maman, Lucienne et Gilbert son fils, Rosine, moi et Pouchok, les soldats Allemands sont immédiatement arrivés.
Ils fouillaient les bottes de paille avec des sabres pour débusquer d'éventuels Français. Ils étaient déchaînés.
Nous avons compris nous les femmes et les gosses terrorisés dans le foin, qu'ils allaient nous piquer la voiture de l'usine, celle qui nous avait sorti de Enghien sur les routes de l'Exode avant l'arrivée de Hitler. 
Elle était rouge la caisse de Tonton Lili. Mon Dieu comme il y tenait. (Tonton Lili avait été contraint de rentrer à Aubervilliers dans son usine par ordre logistique des Allemands. En effet, en tant que chef d'entreprise de pièces détachées d'automobiles, ils avaient besoin de sa production et de ses compétences.)
Ah les routes de l'Exode, avec les Ritals qui nous canardaient quand même !
On avait pas vécu tout ça pour rien. 
Merdalors ! La voiture chérie de Tonton Lili...
Puis Lonlette, ma mère, a eu une idée : elle a dit à Rosine :"Va me chercher un homme * dans les champs avant que les Boches reviennent ce soir, vite ! On a peu de temps."
Son idée était de prendre le delco afin que la voiture ne démarre pas. 
Ce qui fut fait promptement.
"Donnez-le moi, je vais le cacher dans mon grand sac à main, a dit Lonlette les yeux pétillants d'amusement, ils ne se douteront pas que c'est une paralytique qui l'a..."
Les Allemands se sont radinés. Ils ont tenté de prendre la voiture de l'usine Roullier. Et, surprise, ils ne pouvaient pas la faire démarrer.
Ils sont repartis bredouilles en jurant. S'ils avaient compris la ruse, on était tous fusillés dans la matinée.
Qu'est-ce qu'on a pu rire ensuite ! On avait gardé la voiture.
C'était vraiment  La Septième Compagnie au clair de Lune

AGH ! Cochons de Français !

* NDA = Rappel : en 1940, 250 000 paysans n'avaient pas été mobilisés pour subvenir aux besoins agricoles.
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Pour vous répondre Marquis, oui ma mère a eu une "putain" de vie comme elle disait souvent. J'essaie d'écrire sa bio en ce moment. Elle a beaucoup pleuré. J'avais du mal à supporter ça moi qui ne pleure jamais même quand ça fait mal.
 Je dirais que la guerre qu'elle a vécu enfant, c'était presque l'apéritif à côté du reste. Mais il y a eu aussi de très bons moments. Des réalisations de l'équilibre. Michelle était un ange. Avec le défaut de l'ange qui est de trop donner d'amour et d'en attendre trop des humains. Enfin, ce point de vue n'engage que moi. 
Je suis beaucoup plus dure qu'elle. Mais je l'aimais plus que tout, et je l'ai soutenue jusqu'au bout. A PROPOS DE MA CHAINE YT - Page 3 14447337
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Vidéo petite tempête au Moulleau en ligne.  affraid
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Hello les tristes sires ! Je viens d'assassiner virtuellement Mireille M. en live. M'en fiche j'ai rien à perdre ni à cacher. Je suis.  A PROPOS DE MA CHAINE YT - Page 3 2388769518
Jihelka
Vous chantez dans le couloir pour l'acoustique ou pour ne pas effrayer les minous qui trônent en vos appartements ?
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Les minets sont dans un autre immeuble sur une terrasse au rez de chaussée. Ils ont le statut de minets brigade anti-rats de la résidence. Pucés stérilisés vaccinés. Mais libres. Vidéo en ligne il y a cinq minutes. O'Malley sous le soleil excatement.
Jihelka
- Von Choltitz, Paris brûle-t-il ?
- Nein, mein Führer ! Allumettes françaises, camelote !
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Ah ah ah ! C'était pas le pire ce Von etc.
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Je viens de vous répondre en live et en boch.
DédéModé
https://bastringuelitteraire.yoo7.com/t1372-acces-au-bastringue

https://www.youtube.com/watch?v=UQObMEXyhrU
Faut point se moquer des gens qui pleurent, Duchesse, c'est pas bien !
(vous avez reconnu le CanZoniere, avec son bonnet ?)
Jihelka
Le bonnet, okay, manque la moustache. Pour mon portrait, voir "De blanc vêtu".
Jihelka
J'aime bien jouer "Lili Marlène" et "Où vont les fleurs ?". Et quand l'orage a mis du gravier au milieu de la rue du Faÿ, la descendre au pas militaire
en jouant " Heili heilo". Vu que c'est dans un vallon, ça rend bien. Si y'a quelqu'un qui se promène dans le sentier du dessus, il doit croire qu'un
néonazi passe par là.


Jihelka
Rappelons pour la petite histoire, que "Lili Marlène" n'est pas une seule personne, mais deux filles dont un soldat allemand était amoureux...
Jihelka
Bierstube magie allemande
Et douces comme un lait d'amandes
Mina Linda lèvres gourmandes
Qui tant souhaitent d'être crues
Dont les voix encore enfantines
À fredonner tout bas s'obstinent
L'air Ach du lieber Augustin
Qu'un passant siffle dans la rue

Sofientrasse Ma mémoire
Retrouve la chambre et l'armoire
L'eau qui chante dans la bouilloire
Les phrases des coussins brodés
L'abat-jour de fausse opaline
Le Toteninsel de Boecklin
Et le peignoir de mousseline
Qui s'ouvre en donnant des idées

Au plaisir prise et toujours prête
Ô Gaense-Liesel des défaites
Tout à coup tu tournais la tête
Et tu m'offrais comme cela
La tentation de ta nuque
Demoiselle de Sarrebruck
Qui descendais faire le truc
Pour un morceau de chocolat

Et moi pour la juger qui suis-je
Pauvres bonheurs pauvres vertiges
Il s'est tant perdu de prodiges
Que je ne m'y reconnais plus
Rencontres partances hâtives
Est-ce aini que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Comme des soleils révolus...

Aragon
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L'Ange Bleu.
avatar
Je ne me moque pas du tout. Mais pleurer peut affaiblir certains et soulager d'autres.
avatar
On habitait juste en face du lac. A cause des bombardements et des éventuels bris de verre qui pouvaient se produire, on avait eu l'ordre de colmater les vitres avec de l'adhésif en croisements. Le jour rentrait un peu moins dans les pièces, et l'effet en était sinistre.
Jeter un coup d'oeil vers les fenêtres nous rappelait aussitôt que c'était la guerre, des fois qu'on soit tenté de l'oublier un instant.
Les hivers n'ont jamais été aussi froids que pendant cette période ; et les étés torrides. Etouffants.
C'est toujours comme ça. Le monde est à feu et à sang, et la météo s'en mêle pour rendre les choses encore plus dures.
L'été, non seulement on crevait de chaud, mais des myriades de moustiques venus en escadrilles du lac s'invitaient chez nous pour nous pomper l'air et jouer les vampires en rase-motte.
Encore des nuits blanches.
Avec des : " bzzzzzbzzzzziiiiiiiibziiiiiibzzzzzzziiiiiiiiibzzzzzz", sans interruption.
Pas d'insecticide en libre- service à l'époque. Ni de moustiquaire coloniales chics. 
Le DDT ?
Mais non voyons !
On avait rien.  
J'étais contrainte de tuer les bestioles avec les moyens du bord : rabattre le drap à toute vitesse sur celui qui frôlait ma tête, et taper sur ce drap furieusement pour tenter de l'écraser.
Pas évident.
Ou me lever, ivre d'un manque de repos, attraper le balai, et massacrer tous les moustiques au plafond.
Après, je pouvais me rendormir un peu.
A force, les murs de ma chambre et le plafond étaient maculés de traces de sang. Une chouette métaphore burlesque de WW2 avec mon sang de civile qui maculait la pièce...
La seule chose qui restait à faire était d'attendre que le glacial hiver revienne au plus vite pour anéantir les mosquitos.
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