POÉSIE : Au feu

C'est le sujet qui débecte ; vos vers font ce qu'ils peuvent mais ont au moins le mérite de le traiter.
Sinon, c'est des alexandrins, donc pas dans la bonne case, non, mais ça, c'est juste pour m'emmerder, 
n'est-ce pas, Michel ?

Si j'étais un homme, je ferais un long sifflement admiratif, mais...

De toutes façons, je suis vraiment impressionnée, vraiment, et en dehors des questions d'in•ex•clusion. C'est vos alexandrins qui m'impressionnent beaucoup, ils sont vraiment cool•s. (J'avais vérifié cette histoire d'accord, vous avez raison, normalement ça ne s'accorde pas, mais en réformé ça peut s'accorder éventuellement, et de toutes façons il vaut mieux l'éviter parce que ça dénote une grande pauvreté de langage.)

Bon, alexandrins néoclassiques, deux quatrains sans rime, sujet brûlant d'actualité.

Si vous voulez bien, on peut regarder quelques points de prosodie dans votre pièce, peut-être vous voudrez reconsidérer certains mots.

Une larme de pluie // sur ta peau desséchée
Te rappelle à la vie // sous un soleil de plomb
Le ruisseau asséché // hurlant à l'agonie
Pleure sa jeunesse // dans un dernier soupir.



Flammes incandescen // tes, une biche pleure
Son brocard égaré // sans doute décédé
Une pluie d'orage // s'invitant par mégarde
mit fin au désastre // l'écureuil fut sauvé
 
J'ai signalé par // l'hémistiche, c'est la moitié de l'alexandrin. Si vous voulez faire plus classique, évitez les terminaisons en -e à cet endroit. Privilégiez les autres voyelles et les consonnes pour former de beaux hémistiches. 
Ex : Pleure sa jeunesse // dans un dernier soupir
= > Dans un dernier soupir // pleure sur sa jeunesse.
=> Pleure sur son printemps // dans un dernier soupir

Dans la première strophe, j'aime beaucoup que vous étaliez la première phrase sur les deux premiers vers et la deuxième sur les deux vers suivants. Le texte se construit très élégamment comme ça. 
La deuxième strophe est plus maladroite, elle a quelque chose du haïku.

Dites-moi ce que c'est que cette larme de pluie, qui me plaît, si nous avons un soleil de plomb. J'imaginerais plutôt un ciel de plomb, gris des nuages d'orage.
Pourquoi commencer par la pluie, puisque dans ce contexte c'est la canicule qui précède ? Je ne sais pas si vous êtes souple sur ce poème, je parie que vous allez me dire que ça s'est passé comme ça dans votre jardin, mais parfois l'artiste modèle la réalité pour lui donner une stature d'œuvre, je vous proose quelques coulissements, faites moi signe si vous n'êtes pas d'accord. 

Le ruisseau asséché // hurlant à l'agonie
Pleure sa jeunesse // dans un dernier soupir.
Flammes incandescen // tes, une biche pleure
Son brocard égaré // sans doute décédé

Sous un soleil de plomb // sur ta peau desséchée
Une larme de pluie // te rappelle à la vie.
Une pluie d'orage // s'invitant par mégarde
Au désastre met fin // l'écureuil est sauvé


(De cette façon, vous présentez la canicule et ses effets en premier, puis avec le premier vers de la deuxième striphe vous amorcez un virage,vous introduisez l'élément qui bouleverse. Que pensezvous de mettre tout au présent ?)
Vous devriez aussi éviter la répétition de pluie et pleure.

Pour finir, tous mes compliments pour votre jolie performance !

Bonsoir Safia

Tout d'abord, merci pour le compliment... C'est si rare de nos jours ; chacun passant son temps à se reluire le... Nombril !
 Pour tout dire, ce poème mériterait deux quatrains de plus, mais ma plume s'est dispersée entre lacto-fermentation et chermoula... Ceci explique cela !
Le second quatrain au présent aurait été plus cohérent mais, les faits sont là et nous n'allons pas refaire le monde...
Alexandrins non rimés soit, et ne se réclamant pas du classicisme, c'est acté. Quant au premier vers et cette goutte d'eau perdue au milieu du désert, je l'assume. Elle se trouve là en suspension sans doute afin d'interpeller le lecteur..
Je trouve la version retravaillée cohérente mais plus dure, peut-être avec moins de musicalité...
Bonne soirée.

Vous rigolez ou quoi ? Là où vous savez y a que ça, des compliments... 
et j'ai jamais vu Nombrils plus reluisants ailleurs...
Décidément, Michel, je comprendrai jamais rien à ce qui se passe sous votre boîte crânienne.

Là où vous savez, il y a de la flagornerie. Moi je n'ai pas flagorné mais complimenté. Et j'ai une bonne raison : je sais que Monsieur Delabas peine à intérioriser le rythme de l'alexandrin ou toute autre mesure de la poésie comme on la conçoit généralement en littérature française, parce qu'il a une autre musique dans la tête ou dans l'âme, je ne sais pas, et je ne sais pas si en tant qu'athée déclaré il se reconnaît une âme. 
Bref, le chemin était long avant d'écrire ces deux quatrains. Et dans ces vers, il n'y aura jamais l'intériorisation des règles de Madame Prosodie, parce que je crois que la poésie classique n'est pas la langue maternelle de Monsieur Delabas. Il nous fait un genre de translittération, comme ecrire arabe ou chinois avec l'alphabet français, lui écrit sa musique avec des alexandrins, et il y a un écart entre signifié et signifiant. 
Alors pour comprendre l'intérieur de la boîte crânienne de Monsieur Delabas, vous devez apprendre sa langue... Hmm... maternelle ? intellectuelle ? musicale? aucune idée. 
Et mis à part ça, il y a quelque chose dans ces 8 vers.

Je parlais du compliment-monnaie d'échange*, expression d'une indifférence intéressée caractéristique du nombrilisme.
Le jour où les vôtres s'inséreront notoirement dans ce cadre, je vous en ferai le reproche directement, avant de vider les lieux.
Mais je doute que ce jour advienne, puisque vous êtes d'une autre trempe que les carpettes vulgaires qui s'y adonnent ; figurez-vous que je n'appellerais pas "Patronne" la première couille molle en short venue, Madame La Taulière !

* et pas de la poésie de Monsieur Delabas qui fait ce qu'il peut avec ses moyens, comme vous l'avez si bien dit. J'ai dit.

Ma boîte crânienne monsieur pas aimable, c'est secret défense... Seuls quelques fidèles peuvent visiter quelques cases sous certaines conditions...

Flagornerie, flagornerie, le sujet n'est pas là ! J'ai juste dit merci... Après, quand l'dédé la ramène avec son langage du moyen-âge, bé y faudrait qui s'remette à la page... Tirer à boulets rouges sur short c'est une chose mais alors qu'il cesse de s'incruster sur le site en question... Un moment, faut être honnête hein ?
Alors oui, merci pour la critique constructive comme souvent d'ailleurs... Nous vivons dans un monde où justement on ne sait plus dire merci, bonjour, au-revoir... Un monde de baudets tout justes bon à se regarder le nombril au travers de leur i phone !
Alors voilà, ne vous déplaise : je suce comme le commun des mortels mais n'avale pas ! Quant à savoir si j'ai une âme, j'interrogerai les cordes d'un orchestre dont je tairai le nom.

Vous en avez pas marre de débiter des conneries, Michel ?
J'ai pas enfilé le short depuis la Noël ! (vous vous rappelez pas, quand je les ai tous envoyés se faire foutre, bergers et troupeau ensemble ?) 
C'est pénible, vous savez, de discuter avec quelqu'un qui vit dans un monde parallèle !

Il est vrai Monsieur Aimable que j'ai côtoyé un monde parallèle puisque j'ai il y a bien longtemps, usé mes fonds de culottes sur des sièges de misère auprès des frères Bogdanov ! J'ai du conserver quelques séquelles de ce monde à la marge...

Black', quel être étrange es-tu donc ? (question qui me vient suite à ton dernier comm').
Passée saluer tes césures médiévales :-)

Dernière édition par Ninn' A le Ven 26 Aoû - 12:35, édité 1 fois

Un sénescent scientifique, donc... Tout s'explique !

Donc voilà Safia : Je sais bien sûr que tu vas en rajouter un couche, mais là, la moutarde me monte au nez et comme tu le sais, c'est une denrée rare actuellement. Comme j'suis en manque, faut éviter de trop me brancher au risque de...

Là où vous savez, il y a de la flagornerie. Moi je n'ai pas flagorné mais complimenté. Et j'ai une bonne raison : je sais que Monsieur Delabas peine à intérioriser le rythme de l'alexandrin ou toute autre mesure de la poésie comme on la conçoit généralement en littérature française, parce qu'il a une autre musique dans la tête ou dans l'âme, je ne sais pas, et je ne sais pas si en tant qu'athée déclaré il se reconnaît une âme.

Alors on est d'accord ? Je n'ai pas dit que vous n'avez pas d'âme ? Est ce que vous vous reconnaissez une âme, c'est même un peu tendancieux de ma part, c'est comme si je me demande si vous reconnaissez la vérité. 

Attendez, je reformule pour être neutre et contourner le problème : « une musique dans la tête ou dans l'être ».

Dans l'Islam, l'âme est la partie immortelle de l'être humain, et elle est liée au corps, donc à la partie mortelle, le temps de la vie. Puis elle est séparée du corps et le reste sont des considérations que je nf vais pas développer ici. Voilà pourquoi je ne m'attendais pas à ce qu'un athée dise avoir une âme. Mais je vous le dis encore une fois, je n'ai pas l'ombre d'un doute que vous en ayez une.

Vos menaces infondées sont assez mal venues, Monsieur Delabas ; vous seriez bien avisé de changer de ton à l'égard de l'Administratrice, dont la patience, comme la mienne, a aussi des limites ; plutôt que d'abusez de nos largesses en versant systématiquement dans la provocation gratuite, faites ce petit effort d'essayer de comprendre ce qu'on vous dit : vous causez la même langue que nous, que je sache, non ?

Un bon sujet de bac : qu'est ce que l'âme ? L'âme et la religion ; l’âme dans la philosophe ; les animaux, les plantes ont-ils une âme ?
Un vaste sujet sur lequel je ne vais pas m'étendre...