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Biffin

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13022023
Biffin


Porte de Montmartre
À six heures du matin
Les biffins au quotidien
Un triste théâtre.

Sous le ciel grisâtre
Un vieux mécanicien
Disons-le vraiment raisin
Se pose acariâtre...

Au bout de sa vie
Il s'assied sur le pavé
Instinct de survie.

Loin de sa chérie
Pourchassé par les condés
Retour sous la pluie.



Salima Salam aime ce message

Commentaires

Salima Salam
Le haïku qui coule en vous, Monsieur Delabas ! 
En première lecture, j'ai buté sur le 7e vers, qui me semblait une cheville, mais après relecture je trouve que ça s'intègre bien.

Vous mettez en titre "Biffin", j'ai trouvé pour définition chiffonier aux puces de Saint-Cloud. Mais le biffin n'occupe que le premier quatrain quand le chiffonier occupe les trois strophes suivantes. Le mécanicien est un biffin alors ? 

La cassure de rythme entre quatrains et tercets est très sensible dans votre choix haïkusé, c'est vraiment réussi.

Blackmamba Delabas aime ce message

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Bravo, ils sont très bien ouvragés ces haïkus !

Que veut dire "Disons-le vraiment raisin" ?
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Bonjour Safia

Ce Sonnaîku (variante du Haïku ; 5/7/7/5 - 5/7/7/5 -5/7/5- 5/7/5) ne me plaît que très moyennement comme quoi !
Biffin en argot, c'est un chiffonnier; un pauvre de chez pauvre... Je faisais référence au marché aux pauvres Porte de Saint-Ouen il y a bien longtemps ainsi qu'à celui de Porte de Montmartre qui il me semble a pignon sur rue.

Salima Salam aime ce message

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Bonjour Anna

Un raisin, c'est un ivrogne...
Bonne journée.
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Merci Blackmamba, je ne connaissais pas cette expression !
Ninn' A
Salut Black', peut-être la dernière strophe qui t'emballe pas trop ? Où la gars retourne-til ? Chez lui alors qu'il est pourchassé ? Et puis ce "chérie"... je trouve que ça passe pas trop.
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Oui la dernière strophe ; nulle à chier ! Et pourtant j'y ai passé du temps...
Ninn' A
"Nul à chier", c'est un peu excessif, Black' !
Pourquoi pas un truc du genre :

Adieu rêverie (ou adieu broderie pour faire un rappel au biffin)
Pourchassé par les condés
Départ sous la pluie
DédéModé
C'est vrai que le premier était mieux réussi.
Permettez-moi donc, Michel, de vous suggérer une piste à explorer pour donner plus facilement sa cohérence à l'ensemble : 
versifier normalement, en faisant des phrases et ne gardant du haïku que la mesure, comme dans cette pièce de l'ami Lamy :

Mais qui donc murmure
sans répit dans le mûrier,
bien planqué sous la ramure
en ce jour férié ?

Goûte-il la mûre
blanche et molle en février ?
Bob vous rit à la figure,
Bob, le couturier.

Car ce sont les feuilles
que le ver à soie recueille
pour les mastiquer.

Ensuite il roupille
dans le cocon des familles
qu’il a fabriqué.
 
Vos difficultés viennent peut-être du fait que vous accordez la primauté au haïku asymétrique et solitaire, alors que le sonnet est un ensemble structuré fondé sur la symétrie.
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" Adieu broderie " Tu fais référence à quoi ?
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J'ai découverts Pierre Lamy il y a peu. Ça se boit comme du petit lait ! Son site est très bien fait ; un bon quoi...
Ninn' A
"Broderie" du fait qu'en réalisant ses activités un biffin peut trouver de jolis tissus brodés. Et du coup "adieu broderie" pour signifier que le gars quitte le quartier.
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Ah ok...
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