À l'aube de mon crépuscule Courir après le temps qui file, Pour un dernier contre-la-montre Sous le regard d'une cavalière, Une sombre cape sur le dos.
De cette faucheuse au galop, Il faut s'enfuir à petit trot Ombres chinoises, tristes compagnes, Sous le regard de dame lune Sourire en coin, un rien goguenarde, Ne reste que l'espoir pour perdurer.
Les portes maintenant refermées Privé d'une dernière tournée, J'ai beau cogner, seul le silence en sourdine Me renvoie quelques flashs du passé. Le préposé à la cheminée, un employé modèle, À se la jouer Bernardo, risque fort de me faire griller !
Il est bien tard désormais, Mes oripeaux partis en fumée, Me voici donc prisonnier D'une triste urne, estampillée Leclerc. Ne reste que la visite chez la notaire, - Qui sait ! Si on s'envoyait en l'air...
Bof, bof, très surfait, dans le style bobo parisien, ou la littérature qui se veut éliste et qui ne l'est pas;
Illusoir... Toute une vie d'illusions et de course, et on finit tous dans le même état. Ce vers me plaît moins que les autres "À se la jouer Bernardo, risque fort de me faire griller !", à cause de son ton sarcastique, casse le côté grave, amoindrit la pointe. Et le "risque fort" exprime une possibilité, quand c'est une certitude qu'on a. Galop et trot forment un beau parallélisme. J'aime que chaque strophe traite un angle. Et le sujet me plaît beaucoup.
J'avais une première version vraiment noire qui finalement, s'est retrouvée dans la cheminée...
Vous avez une cheminée ? Vous avez de la chance, j'adore les cheminées. Mais vous avez tort, vous devriez garder vos premières versions, elles sont très utiles parfois pour repêcher une idée, ou juste pour se rendre compte du chemin parcouru.
L'urne Leclerc m'a fait tellement rire!!!
Blackmamba Delabas aime ce message
Je me répète puisqu'on a viré mon com. ! De bobo Parigo que nenni... Juste un cul terreux et fier de l'être.
Monsieur Delabas, C'est quoi cette histoire de commentaire viré par "on" ?
@Blackmamba Delabas Ok, j'y suis. Aucun comm' viré, mais vous avez posté ce topic en double et les commentaires se trouvent dans l'autre topic. Je vous les fusionnerai plus tard. Savez vous que vous pouvez vour l'ensemble de vos posts de cette manière : Cliquez sur votre pseudo, ce qui vous mène sur votre profil. Cluquez sur la petite icône "profil" en haut à droite, vous aurez un menu déroulant de trous options, cliquez sur statistiques. Puis vous choisirez si vous voulez la liste de vos topics ou de vos commentaires. C'est très utile pour s'y retrouver entre les diverses interventions.
@arnaud Saunière Monsieur Saunière, veuillez argumenter svp. En l'état, votre commentaire est insuffisant.
Extrait de "Casse-têtes" texte de Gébé, chanté par Yves Montand. ... Ils m'ont tapé sur la tête Je ne me rappelle plus pourquoi Ni même si ça m'a fait mal Parce que j'en suis mort
M'a-t-on assommé pour mes idées Ou pour faire de moi un manteau Pour de l'argent ou la couleur de ma peau J'ai un bout d'os dans la mémoire
Quand leurs pieds chaussés m'ont cerné Étais-je allongé dans des draps Ou bien couché sur la banquise Ou est-ce que je sortais d'un café ?
Je suis mort dans la rue de l'Ouest Sur la glace du Nord ou chez les flics de l'Est Ou dans la Pampa des casquettes A coups de trique noire...
Ce texte du dessinateur Gébé est paru dans un journal. Il n'était pas destiné à faire une chanson, comme sa forme le prouve. Yves Montand lui a demandé de le calibrer pour qu'il soit plus facile à mettre en musique. Le résultat ne l'a pas satisfait, il jugeait que le texte avait perdu sa spontanéité. Finalement il a donné la version originale au compositeur Philippe Gérard, qui l'a mis sur un rythme style tango argentin. La chanson a fait une belle carrière sur les radios. Comme quoi, un mélange de vers de 7/5/8/9/11 pieds et autres, peut être mis en musique... Mais faut un bon compositeur !
arnaud SaunièreJeu 23 Fév - 18:13