8. Kamakura

Vous auriez été bien inspiré•e de vous enquérir de la définition du "mot-sujet" que vous avez choisi, 
ou de le passer sous silence...

L'auteur nous propose une expérience spirituelle à l'intérieur d'un bouddha décrit sobrement et efficacement: la longueur de son œil donne avec précision l'échelle de la statue. 
On assiste à une re-naissance par surprise. Le personnage n'exprime pas son désir d' "évoluer". 
Cette réincarnation subie, sur un personnage vivant est peu crédible et pourrait dissuader le lecteur voyageur de visiter un bouddha.
On ne sait d'ailleurs comment le personnage accepte l'évènement.
J'aime particulièrement ce bout de phrase :"...redressant les épaules dans ma toute nouvelle apparence exactement pareille à la précédente..." 
Et puis patatras... l'auteur utilise le mot qu'il ne fallait pas utiliser.
J'imagine le personnage réincarné en doublon roulant sur la tranche au coté de "son chéri" pour rentrer à l’hôtel.
Je retiendrai la description de Bouddha, la phrase que j'ai relevée et la grosse erreur de l'auteur.

Ha ha ! Tip top drôle ! Juste ce qu'il faut là où il faut. 
Désolée, j'ai rien d'autre à dire, analyser le rire ça le tue. Mais si je trouve un truc à dire plus tard je repasse.

C'est bon, après avoir lu les commentaires au-dessus, je repasse tout de suite : ok, le problème du doublon, mais ça reste hyper drôle quand même.

Ah bon !... quelque chose doit m'échapper alors... ou à vous, Salima...

Le rire s'échappe de mes lèvres à chaque lecture. Mais c'est un peu gênant de vous expliquer pourquoi. Après, vous irez peut-être penser qu'il y a de la M. dans ma tête et vous voudrez plus me parler ? Qui sait... Je tente le risque...

Voilà. Je crois que la locutrice n'est pas sérieuse. Elle doit aimer les belles choses et être curieuse, vouloir aller au fond des choses, et tout ça la pousse, elle, à rentrer dans le Bouddha quand son mec, qui a comme elle sûrement fait le tour de la terre pour arriver là, s'en tape. Il doit être un genre de beauf qui en grille une ou trois pour tuer le temps avant que le temps le tue, un type blasé et désagréable au possible qui pue le tabac froid. 

Donc elle y entre, seule, personne à qui parler, elle se parle à elle-même, cheminement de pensée et tout, elle en vient naturellement à se demander où elle en est dans son cheminement de vie. Hééééé oui, elle est sensible et essaie de se mettre en situation pour comprendre son environnement. 

Peut-être la tête lui tourne un instant, vous connaissez peut-être pas ça, Monsieur Desmotsdurs, mais parfois un endroit solennel, grave, silencieux, ça provoque un sentiment qui étreint, donc elle a peut-être un truc comme ça et, cheminement de pensée, lui vient comme une bonne blague l'idée que son âme etc. Elle file la blague pour elle même jusqu'au bout, puis ressort de la statue, sait que son mec va pas en rire et termine sur la chute que vous savez. Rire intérieur chez elle, rire extériorisé chez moi. 

Même le doublon n'y fait rien, au contraire, presque il renforce involontairement la blague, c'est le genre de stupidité qu'on pense quand on n'est pas occupé à formuler pour les autres. Vous connaissez pas ça, vous, Monsieur Desmotsdurs qui parlez francoacadémique jusque dans vos rêves. Mais rêvez vous au fait ? Bref. Je maintiens mon premier commentaire à 200%.

C' est incroyable comme nos interprétations d'un même texte peuvent être aussi différentes.
Je vois ce que tu veux dire, un peu. Mais il n'y a pas même un signe minuscule de cette volonté de nous faire sourire. 
Écrire c'est donner. En assimilant le texte, le lecteur devient le propriétaire qui déshabille l'auteur consentant de toutes ses intentions.  Or, le texte n'est pas de moi, n'est pas à moi, et c'est ça qui me fascine.

Je n’avais pas connaissance du sens « pièce »de « doublon » et c’est peut-être ce qui me permet de le trouver étonnant et drôle. Pour moi, la femme se laisse « doubler » comme en typographie et le plus drôle est qu’elle garde le secret de finalement… pas grand chose.