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L'enfant rêveur

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25112023
L'enfant rêveur

J'étais l'enfant rêveur ignorant les étoiles,
           Sauf celles d'Hollywood.
Du rêve, j'en mangeais, quand s'allumait la toile
             En forêt de Sherwood,
Au coeur de la savane ou à Fort Alamo.
Je dévorais l'écran, et aucun Eskimo
Ne fut plus savoureux que la technicolor.
Je revenais gavé, comme un galion plein d'or...

J'étais l'enfant rêveur insensible aux nuages,
            Moins jolis que le mien.
Du rêve, j'en cueillais à mes livres d'images,
         Comme on cueille au jardin,
Pour mieux vagabonder dans mon propre univers,
De Far-West irréel en jungle imaginaire.
Et mon galion voguait toutes voiles dehors...
J'étais l'enfant rêveur, et je le suis encore.

Salima Salam, Thierry Lazert, Ninn' A et Mila aiment ce message

Commentaires

Ninn' A
un monde bien agréable dans lequel se réfugier. continue de rêver !

Jihelka aime ce message

Thierry Lazert
Des références communes à plus d’un lecteur, ça parle de nous, quoi, dans une poésie apparemment simple, d’où la beauté (de la simplicité). Bien joué, l’artiste !

Jihelka aime ce message

Salima Salam
Jolie rime Hollywood Sherwood, au moins vous n'avez pas pris de risque et si vous massacrez la prononciation, il y a fort à parier que vous massacreriez pareillement sur les deux mots et conserveriez la rime.
Marquise
Wesh, le syndrome de Peter Pan en son THX, Dolby surround et bastringovision !
 
À l’heure où je lace mes Asics (pub offerte gracieusement) pour aller faire du running avant que les fâcheux promeneurs de paniers à crottes n’encombrent les rues de la capitale, j’imagine, café en main, le petit Jihelka, frais, poupin et enjoué, loin des cochoncetés qu’il écrira plus tard via son truculent Nénesse, les yeux écarquillés de félicité en admirant John Wayne, l’incarnation grassouillette du rêve américain à géométrie variable, dézinguer de vilains indiens sanguinaires  (les indiens sont toujours vilains et sanguinaires au cinoche) ou d’horribles mexicains (le Mexicain se doit également d’être systématiquement horrible surtout en technicolor) avec sa carabine flambant neuve offerte par Grand-ma pour Noël. 


Faut que je respire après une phrase aussi longue...
 
Donc, il se souvient, l’adulte qui recèle encore en lui l’enfant aux lèvres collées de barbe à papa, de ses escapades à travers jungles et océans, des coups de sabre et du sifflement des flèches de Robin Hood. Et aux jours présents, les yeux ouverts, ces nuits où le sommeil tarde, il se murmure : « c’était le bon temps… »
 
Certainement.
 
Nombres d’écrivains ont dit que les souvenirs d’enfance sont les plus intenses parce qu’ils sont idéalisés et vu à travers le prisme d’une mémoire sélective, blablabla... (enfin pas tous, il y en a comme Dickens pour qui les affres et les tourments des enfances misérables furent un vrai fond de commerce).
 
Peut-être.
 
Cependant, (j’adore écrire cependant, ça fait hyper meuf stylée) le ténor du calembour de ces lieux nous rapporte cette réminiscence juvénile en alexandrins néoclassiques, s'il vous plaît, avec une verve et un allant qui - à moins de sortir d’un Marais putride -, ne peuvent que mettre la brume à l’œil et le sourire à l’âme. Nostalgie quand tu nous attrapes par les couettes…
 
Vous demeurez cet enfant rêveur, ne changez rien !
 
 
Marquise sur le Port de l’Arsenal, guettant l’arrivée de Barbe-Noire.





PS : Pour chipoter, j’aurais remplacé le doublon (pas la monnaie, le terme) du galion

Salima Salam et Jihelka aiment ce message

Salima Salam
Quelle énergie, Marquise... Quelle énergie ! Ma tête dodeline, une brume trouble ma vue, je me meus en replay, et j'admire béatement tant d'énergie. Je vais me recoucher, je crois.
Marquise
Ah ah, venez courir 10km avec moi à 06h00 par 0°C, ça fouette le sang, après vous n'aurez plus envie de vous recoucher tant vous pétez le feu ! Basketball

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
J'y songerai dans mes rêves les plus invraisemblables...

Marquise aime ce message

Jihelka
La mémoire n'est pas forcément sélective. Ici, c'est le ciné du samedi soir,
au début des sixties. Le versant ensoleillé. L'autre versant, c'est "Grand-père",
un texte qui parle d'alcoolisme et de violence. Mais vaut mieux évoquer les 
bons souvenirs.
Marquise
Moi j'aime bien les souvenirs sordides rabbit
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