Le Bastringue Littéraire
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Chuuuuut !

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22032024
Chuuuuut !

Ne faisons pas de bruit. Ils dorment.

Commentaires

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Bah...Certains dorment et d'autres boudent. L'égo toujours l'égo. Perso j'ai pris mon bâton de pélerin de Saint-Jacques de Compostelle et j'ai publié deux vidéos sur le port d'Arcachon. N'étant ni égoîste, ni paresseuse, je partage mon bled.
Jihelka
"L'art partageons" plutôt que "l'art cachons".
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L'Arcacochon et l'Acacochonne... Du lard et du cochon.
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En ce qui me concerne je suis complètement débordé de travail, en fait, et toujours pas en forme ni tout à fait d'aplomb, mais l'énergie revient. Seulement je la consacre en entier au monde physique, qui est la priorité – vous en conviendrez tous les deux, je pense.
Alors non, Duchesse, pas plus de paresse que de bouderie ou autre enflure d'ego de mon côté, ni d'aucun autre côté, d'ailleurs, je pense : la vie qui va et ses impératifs, voilà tout. Mais je suis toujours là et je reviendrai quand la pression sera un peu retombée...
Alors alors alors... À très bien tost, j'espère !
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Je sais que votre vie est rude, je ne pensais point à vous en ironisant légèrement.
DédéModé
"Rude", relativement ; assez pénible dans l'ensemble, je dirais plus tost, puis que lourdement entravée ridiculement réduite estriquée, mais je suis quand même pas au trou ! et il y a tellement pire que je ne dois pas me plaindre outre mesure, alors n'en parlons plus, chère Duchesse, si vous le voulez bien.
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Boah...Moi je parle de rien du tout. J'essaie d'être polie, sans plus. Je me concentre sur mes vi-dé-os !
Salima Salam
QUI DORT ???

Get up, stand up !
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Souvenirs de l'Occupation de Michelle Médard ma mère. Authentiques.

Avertissement = Je ne vis pas par procuration, je suis l'Historienne de ma famille, et je trouve ça épatant.

Texte protégé

Les Allemands avaient décidé de vider entièrement le lac d'Enghien pour nourrir les gens. On crevait de faim. Leur idée était de récupérer tous les poissons du lac d'un coup. Je ne sais pas comment ils ont fait.
On avait une vue superbe sur le lac au 5ème étage de la rue de Mora.
On était juste en face.
La population avait été avertie, et le jour J je suis descendue en maugréant avec du papier journal. Cette idée de manger les poissons du lac me dégoûtait un peu. Arrivée sur les lieux, il n'y en avait presque plus. Tous avaient été pris d'assaut. Me voyant perdue, les Allemands m'ont donné une énorme bête de variété inconnue qui restait et vivait encore.
J'ai couru jusqu'à l'immeuble qui était tout proche, j'ai pris l'ascensuer, je suis rentrée en trombe dans l'appartement, j'ai dit à Rosine : "Fous de l'eau dans la baignoire dépêche-toi ! J'ai un poisson vivant !"
Il était superbe et je voulais qu'il vive. Un genre de Brochet ou d'Esturgeon.
J'ai réussi à l'installer dans la salle de bains.
Il a vécu un mois chez nous, tant que le lac était à sec.
Je le nourrissais avec des petits morceaux de pain noir.
La pêche était interdite en temps de guerre, c'est pour cette raison que les poissons pullulaient.
J'avais eu un aquarium petite fille avec des Guppys.
Les animaux étaient mes amis puisque j'étais végétarienne depuis ma naissance. Et ça, que je crève de faim ou non, c'était non négociable.
Lorsque l'eau est revenue, je suis allée discrètement relacher mon poisson. Je ne pense pas qu'un pêcheur aura eu sa peau, les humains étaient en pleine Débacle ou même, en pleine Libération.
La DCA sur le toit du casino au bord du lac, commençait à canarder durement.
Mon poisson dans l'eau serait peinard pour un bout.
Au fait, on lui avait donné un nom : tonton Georges.
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coquille = lire: ascenseur.
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C'est dingue ! Mais c'est une espèce, Duchesse, pas une variété ! C'est pas parce qu'on est végétarien de naissance qu'on peut confondre les poissons et les pommes de terre...
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En parlant de pommes de terre, les Allemands avaient donné aux Français leurs patates à cochon pendant qu'eux ratiboisaient la bonne bouffe de chez nous. Et les vins surtout. Depuis 1914 ils crevaient la dalle les Boches. Hitler n'en avait rien à cirer du peuple allemand. Et leur patates étaient immeangeables. Gelées, violettes. Comme leurs nuldens. Impossibles à faire cuire. Surtout sans combustible...
La guerre on l'aime et on la vante tant qu'on ne l'a pas vécu dans sa chair.
DédéModé
C'est les poutines qui aiment la guerre et la vantent, et les vieux cons de sa VARIÉTÉ de demi-débiles, j'en vois pas beaucoup d'autres... Vous me direz que ça fait déjà du monde... beaucoup... beaucoup trop déjà... Bin oui mais qu'est-ce que vous voulez, ma pôv'Duch', il est ainsi fait, le monde!
Jihelka
Les poutines, ils aiment pas la guerre, mais son but : vaincre et avoir les peuples à leur botte.


Dernière édition par Jihelka le Dim 24 Mar - 13:26, édité 1 fois
Jihelka
À propos de pommes de terres et de doryphores :

https://fr.m.wikipedia.org./wiki/Les_Patates

Du cinoche ben d'chez nous...
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SOUVENIRS DE L'OCCUPATION
UN POULET DU DIMANCHE
Texte protégé.

La plupart du temps c'était un vieux poulet dur comme de la carne. C'est ma grand-mère qui nous l'apportait, rarement, du Marché Noir. En fait, non seulement il était vieux, mais ce n'était qu'un demi-poulet. Je crevais de faim pourtant je n'avais pas envie de bouffer de bestiole. Depuis ma naissance et jusqu'à cette putain de guerre - ainsi que déjà souligné - j'étais végétarienne. J'avais déjà refusé les lapins de la ferme de l'Exode, ces lapins avec lesquels j'avais sympathisé, qui se retrouvaient cuits dans mon assiette. Quelle horreur.
Ah les paysous ! Un monde à part quand même.
Alors ce poulet ?
Ben Lonlette ma mère, était tellement généreuse et au-dessus de ses propres souffrances, que sa première idée était de donner la moitié du demi à la concierge de notre immeuble, Madame Pekman.
Celle-ci crevant également la dalle, ne refusait pas, et repartait avec son quart de poulet dont elle allait faire profiter son chat Mickey.
Du coup, Maman et moi n'avions également plus qu'un petit quart de ce vieux poulet payé très cher, et décédé depuis quelques jours...Humm...
Après l'avoir fait cuire quand les Allemands avaient rétabli le gaz pour deux heures, on se le partageait.
Sauf que je donnais ma part à ma chienne Pouchok qui crevait de faim aussi. Alors Maman pour rétablir la justice, me donnait la moitié de son demi quart. Si bien que le repas terminé, on avait, la concierge, Mickey, Pouchok, moi et ma mère, aussi faim que lorsque ma grand-mère était arrivée triomphante avec son demi-poulet.
Voilà.
C'était ça la guerre.
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