Maintenant, ils avaient du temps. Les pruniers étaient toujours là. On passera à table, on mangera, je débarrasserai et je ferai la vaisselle. On s’habitue. Le cœur n’est pas fait pour mourir. Il ne leur restait plus qu’à espérer que revienne le même jour, chaque matin, encore et toujours. La ville est enfin calme. À chaque oreille pendait un penny percé. Sur le tarmac, j’ai pensé à Gilda et j’ai décidé de ne plus revenir à Jérusalem. L’Enfer, décidément, c’est pas mon truc. Alors il eut le sentiment qu’il essayait d’attraper l’horizon. Nous étions toujours au même étage. Autour, tout autour, le désert sévissait : c’était une nouvelle forme de poésie. Les anges ne viendraient plus, il se laissa aller. Dans les dernières minutes, il plia sa feuille avec application, rangea son stylo et remit sa montre au poignet, et alors il put reprendre une respiration normale : la vie revenait. N’oubliez pas la lumière en partant. Un jour le vent reviendra. Savait-elle qui j’étais ? j’en doutai. Non, la guerre, non. Les premiers pas me menèrent vers la grange. Alors au loin s’ouvriront les yeux, noirs de peur. Mais viendras-tu au bal ? L’enquête est finie, je rentre à Baltimore. Elle préféra se taire mais ne put empêcher une grimace. Comme la fin d’une histoire.
Thierry Lazert aime ce message
Ninn' AMer 10 Avr - 18:24