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SONNET : LA VALLÉE PERDUE

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17052022
SONNET : LA VALLÉE PERDUE

Juste pour agrémenter la rubrique, voilà ce que ça donne quand le Dédé s'abandonne aux bons sentiments. 
Je reviens plus tard déposer la Commission Majeure (non, pas celle-là, une autre, bien plus... propre et lisse), le temps que je remette la main dessus.
Vous serez bien aimable d'être sans pitié à l'égard de... cette chose, issue d'un moment d'égarement. 
Merci d'avance et à très bientôt, donc...


Dernière édition par DédéModé le Mar 17 Mai - 11:46, édité 3 fois

Commentaires

Salima Salam
Je commencerais bien par le titre, qui me semble la dérive d'un esprit adolescent dans les affres du romantisme. Mais prudemment j'attends le reste pour me prononcer.
DédéModé
[ltr]Eh bien le voici, Madame (ça date, d'accord ! mais oyez nonobstant l'écho que lui fait l'actualité)...


Aux combattants tadjiks et leur commandant suprême Ahmed Chah "MASSOUD", Le Lion du Panchir.


Il est au bout du monde une vallée perdue,
Émeraude sertie à l'écrin des flancs gris
De la montagne aride et au temps suspendue ;
Un pays, un joyau par les hommes meurtris
Car toujours convoitée et toujours défendue
De prétendants brutaux sous leur couronne aigris
Par une âme de fer à bannière tendue
Et jamais mise en berne aux labours amaigris.


Même, ivre de conquête, écrasant de puissance,
L'Empire du Géant n'acquit obéissance
Par la foudre et le feu de ce cœur noble et fier.


Forgé dans l'âpreté d'une nature austère,
Un peuple s'est dressé par amour de sa terre :
Une vallée perdue aussi libre que l'air.[/ltr]


[ltr]Je vous avais prévenus, hin! venez pas vous plaindre ![/ltr]
[ltr](je suis cerné par les litres, moi ! v'là aut'chose !)[/ltr]

Salima Salam et BlackmambaDelabas aiment ce message

Salima Salam
Bien, bien, Monsieur, voici donc le joyau.

Étiez-vous alors à l'âge de l'adolescence ? Ces petits trémolos dans la pensée me font hésiter sur votre maturité lors de l'écriture.


... A suivre...
Salima Salam
J'excuse votre côté un peu maladroit dans l'image, puisque vous dites que ça date, puisque vous compensez - et comment ! - par la tournure de la phrase et puisque le sujet se prête tout à fait à l'enthousiasme romantique, qu'annonce à mon avis le titre. Dites-moi donc, si ce n'est pas indiscret, de quand exactement ça date.
Cette maladresse à mon avis : vallée perdue, émeraude, joyau, foudre et feu, noble et fier, amour de la terre, aussi libre que l'air, qui tombent pour moi dans le cliché, qui sont des facilités auxquelles vous ne m'avez pas habituée. 
Mais d'un autre côté, la syntaxe...
Donc pour commencer par ce qui se doit : sonnet, aux quatrains soudés en une phrase unique, les trois premiers vers présentent l'objet du poème : la vallée, le point-virgule les sépare des cinq suivants qui introduisent les deux parties au conflit. Cette longueur excessive de la première phrase fait paraître les tercets plus percutants. 
Les rimes : oui, beau travail, vraiment, alternance du féminin/masculin et respect du singulier/pluriel, petit plaisir de l'auteur sur les tercets avec la même rime une fois au féminin une fois au masculin ? 
Sonorités : très agréables à l'oreille, allitération du [r] sur toute la pièce, son qui termine les 4 derniers vers, et la pièce avec "air".
"Sertie à l'écrin" : votre griffe, Monsieur, il n'y a que vous pour "sertir à" avec élégance. Ça me rappelle je ne sais plus quoi de votre Vengeance manouche.
Rythme : la monotonie des alexandrins est cassée par un enjambement : "Émeraude sertie à l'écrin des flancs gris
De la montagne aride et au temps suspendue ;" 
"Meurtris" ??? Comment ??? Mais vous testez ma méconnaissance de l'orthographe ? Ah, la facilité, licence du pouet pouet, hin, les hommes meurtris, non mais franchement, votre phrase ne veut plus rien dire, mais la rime est réglementaire. Vous allez dire "non, le pays et le joyau sont meurtris", oui, oui, bien sûr, c'est comme si je disais "mon ami et frère me soutiennent dans cette épreuve".
"Car" est peut-être faux (en admettant que vous ayez écrit "meurtri") : "Un pays, un joyau par les hommes meurtris
Car toujours convoitée et toujours défendue"
Ici vous dites "meurtris car convoitée et défendue" donc la défense est une des deux causes du fait d'être meurtrie. Ce qui implique qu'elle n'aurait pas été meurtrie si elle avait été livrée sans résistance à l'envahisseur. Je suppose que c'est intentionnel, mais je suppose aussi que c'est un point de vue personnel que pas tout le monde partage. 
Parallélisme : "v5 Car toujours convoitée et toujours défendue
v6 De prétendants brutaux sous leur couronne aigris
v7 Par une âme de fer à bannière tendue"
V5 est construit sur le parallélisme "conjonction de coordination + toujours + participe passé", "conjonction de coordination + toujours + participe passé" et dans un étrange entrecroisement v6 se rattache au premier syntagme du parallélisme tandis que v7 au deuxième. Donc convoitée de prétendants et défendue par une âme de fer. J'aime beaucoup. 
"Et jamais mise en berne aux labours amaigris." Je pense que cela signifie que le peuple de la vallée n'a jamais délaissé sa cause pour satisfaire ses intérêts. Je trouve cette formulation très élaborée.
Virgule : je la trouve superflue : "Même, ivre de conquête".
Les éléments : terre, air, feu sont présents. Alentours, l'eau est absente (montagne aride) mais par opposition elle se laisse deviner dans la vallée. Peut-être que l'eau est l'élément féminin, "convoité" "par les hommes meurtrie", "prétendants brutaux", "écrasant de puissance", et toute la pièce est construite sur l'image du désir de conquête.
Je trouve intéressant que seule la dédicace permette d'identifier les destinataires de la pièce, qui elle reste très générale, traçant les grands principes à l'œuvre, ce qui lui donne quelque chose d'immuable, d'absolu.
Salima Salam
Édit : en fait, je ne sais pas si l'âme de fer est positive et celle des résistants ou négative et celle des agresseurs. Ça pourrait être les deux. Mais je pense que vous parlez des agresseurs, l'histoire de la bannière tendue et la vallée entre les flancs a une connotation sur laquelle je ne vais pas élucubrer mais qui correspond à la métaphore filée de la conquête. Donc, le "jamais mis en berne" indique l'absence de pitié des agresseurs, pas la vaillance des résistants. Et c'est un point crucial qui vous fait penser à l'actualité, quand l'Ukraine ne peut plus exporter de blé et que les prix montent dans le monde. 
"Par la foudre", non, c'est pas très bon, c'est tout à fait hors champ lexical et hors des références que vous avez choisies. Quoi, vous voulez introduire Zeus avec ses éclairs !? Trouvez donc mieux. Restez dans vos images. 
"Couronne", je ne sais pas. Il n'y avait plus de couronne en Russie à cette époque, si ?
Le "sertie à" me rappelle "le pavé qu'elle touche", mais je ne saurais dire pourquoi, peut-être juste l'effet inattendu de la construction.
DédéModé
Non mais dites donc ! vous prenez Dédé pour un obséDé, oukoua?
Hé ! y a point écrit DULUC, là ← !
(merci pour ce commentaire, Safia, je tâche de revenir plus tard)
Salima Salam
Filez bêcher ! Je ne veux pas vous voir ici avant le 21 décembre, quand vous m'aurez rentré sous serre toutes les espèces fragiles et taillé tous les arbres et mis de l'engrais à toutes les fleurs de votre marécage.
Salima Salam
Édit : j'ai oublié l'intro.

Cette pièce entre dans la catégorie lyrique, de type lyrisme à double tranchant, d'un côté la franche exaltation des sentiments nobles de liberté (mais pas de nationalisme, attention, nous savons par d'autres discussions que l'auteur désapprouve le nationalisme), d'un autre côté, et ce côté est insidieux et ne se dévoile pas tout d'abord, mais une fois dévoilé on ne voit plus que ça, et ce côté donc devrait être interdit aux moins de 18 ans, si seulement j'avais cette fonction je vous griserais le texte pour protéger nos lecteurs mineurs de vos épanchements par trop explicités depuis mon analyse implacable. Je vais contacter SE, qu'ils me disent comment ils font ça. Et encore, vous nous avez épargné la lune ! Parce que quand vous l'évoquez, même ls grisaille du brouillard protecteur ne peut plus rien rattraper.

Et ne me répondez pas, je ne veux pas de réponse, je veux continuer à décortiquer tranquillou sans avoir vos répliques dans le passage.
Et n'oubliez pas, à la saint Glinglin, plantez du jasmin.
avatar
Ce sonnet est toujours d'actualité puisque Ahmad Massoud en digne rejeton se bat à ce jour pour la liberté du peuple Afghan avec ses soutiens dans la vallée du Panshir...
Concernant le sonnet Monsieur Aimable, il semble que le quatrain se soit transformé en huitain... Les rimes M. et F. sont respectées... 
Je reste néanmoins sur ma faim pour le dernier vers ! La chute en poésie comme en musique doit interpeller... Ce n'est pas le cas ici. Enfin, pour conclure, une composition plaisante...

Salima Salam aime ce message

DédéModé
Effectivement, Michel, le concetto bat de l'aile, comme le reste, d'ailleurs : on dirait un Prix du Public en Short(*), un exercice de collégien, allez ! lycéen, dont Madame La Taulière fait grand cas, au point que ça en devient gênant, surtout qu'elle y voit des trucs qui m'avaient complètement échappés... Bon ! me v'là catalogué obsédé du luc, c'est toujours ça de gagné !
Je tâcherai de relire tout ça, Madame La Taulière, et d'y répondre, quand la cervelle sera un peu plus disponible... Merci, en tout cas, pour la peine que vous vous êtes donnée ; je vous en demandais pas tant !

(*) J'exagère, hin! ça vaut quand même largement plus que ça ; c'est pour dire que c'est du consensuel à cons... Et lycéen doué, quand même ! mais c'est commun et grandiloquent, bien que sans grand relief – malgré ce que prétend La Taulière –, une pièce mineure, koua!... Et le pire, c'est que quand j'ai pondu ça, j'étais plus lycéen depuis au moins... 30 ans !
Salima Salam
Monsieur, vous êtes tout à fait indigeste ce matin. Vous avez bien le droit de descendre votre torchon, mais mon commentaire est étayé, Monsieur, et pour le reste cela relève du goût personnel qui n'a pas à être étayé mais seulement exprimé, et le superflu interprétatoir est du domaine de la liberté du lecteur à y lire ce qu'il veut.
Votre histoire du Prix du Public est insultante, allez la raconter à qui ça intéresse, comme si je ne connaissais pas le niveau du PdP. 
Puisque Monsieur en est "gêné", hin, j'irai m'entretenir en mp avec Monsieur Delabas sur deux trois considérations "conspirationo-anarchisto-veridiques" qui me viennent en tête, histoire de me chasser des idées votre prétention à la fausse modestie.
D'ailleurs, j'ai pris mes renseignements sur vous, Monsieur l'Âne qui braie la Modestie, et je sais que cette pièce vous a valu le titre de Lion du Parnasse.
avatar
Le dilemme est cruel : clore son chemin de croix comme le " Lion du Panshir " ou ferrailler jusqu’à ce que mort s'en suive en versifiant à Parnasse... Une chose est sûre, il n'y a pas d'âge pour briller et Monsieur Aimable en est l'exemple type...
Salima Salam
Ah, Monsieur Delabas, permettez que je me change les idées avec un haïku, ici même, rien de tel que le haïku pour neutraliser certaines humeurs.

Le lion de passage 
dans les mœurs un vrai carnage 
mettons le en cage 

Alors notez pas de kigo dans le hokki, c'est délibéré parce que non saisonnier, pas de majuscules, la rime par dérision parnassienne, et c'est un haïku sérieux, pas la version humoristique dont j'ai oublié le nom, non non, c'est sérieux et ça sort du plus profond de mes neurones, un état d'esprit totalitaire pour ainsi dire.
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Ce lion me semble être une vilaine personne et il s'est permis de ne faire qu'une bouchée du kigo ! Qu'on l'amène en place de Grève...
Le V2 me pose problème : " dans les mœurs " ... Là, je nage et l'eau est froide alors !
Salima Salam
Ah, vous nagez, bien bien, c'est excellent pour le dos et l'eau froide pour la circulation. 

Alors tenez-vous bien, je vais vous commenter et interpréter mon haïku, je suis en effet très bien placée pour connaître les intentions de l'auteure. 

Haïku classique en 5-7-5 non saisonnier, pas de sushi ni de kigo, par contre un instant absurde saisi par une pensée fugitive et figée en quelques mots. Très très classique tout ça comme vous constatez.

La construction : passage => pas sage, ah ha ! Jeu de sonorités, double sens voulu.


La signification : le lion, c'est en fait un chat tigré qui écrit des torchons pour qu'il consterne, donc il n'est pas sage, évidemment. 
Il est obsédé du luc, c'est un fait, il n'y a qu'à voir ses autres productions, je cite de memoire :
Ton ... !
La lune et le mât
Supplique à une veuve consolable 
Sonnet à une veuve consommable 
Mettons un douagt dans la rondelle 
...

Alors maintenant, il vient me jouer la saintenytouche, comme si moi j'y faisais quelque chose à sa réputation, hon hon hon, rire sardonique, il se l'est faite tout seul sa réputation. 

Le dernier vers est limpide, non ? La cage,c'est quoi concrètement, c'est évidemment le haïku, je vais cerner Monsieur l'Immodédéré de haikus jusqu'à ce qu'il apprenne à se tenir bien. 



Attention : merci à moi-même pour ce commentaire fort plaisant, mais ma pièce n'en méritait pas tant, voilà que c'en est gênant, vois-je, c'était juste un torchon sale et troué.

BlackmambaDelabas aime ce message

DédéModé
Le slip du Lion n'est point troué, Madame ! Point encore, mais le short, oui... sale ET troué... c'est juste.
... Quant au mât dans la Lune... J'aime mieux m'abstenir, tiens !... Il vaut mieux, Madame, il vaut mieux ! Croyez-moi sur parole !
Salima Salam
Il vous sied mieux, Monsieur, de parler de lune, qui a un facteur poétique, que de slip, qui n'en a pas.
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