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Jusques à quand ?

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21012023
Jusques à quand ?

Mon vagin t’allait comme un gant
Tu l’enfilais devant la glace
Réfléchissant nos face-à-face
Puis brute tigre ivre de chasse
Tu me laissas — jusques à quand ?

N’étais-je pas étroite et douce
Plus que daim, suède ou chamois ?
Lovée toute autour de tes doigts
Je faisais semblant d’être moi
Quand tu me baisais sur le pouce

Tout en s’ouvrant c’est d’un futur
Que languissait mon ventre avide
J’avais l’avenir plein de vides
Rêvant que ton cœur se décide
J’acclamais la loi du plus dur

Serve je te prenais l’envie
Par la main et la conduisais
Vers ses pinacles médusés
Où la neige de tes baisers
Brûlait mon âme inassouvie

Mon vagin t’allait comme un gant
Fourré t’épousant rendant grâce
Ces choses-là laissent des traces
À présent mes doigts dans la glace
Miment l’amour... jusques à quand ?


Salima Salam, Thierry Lazert, Blackmamba Delabas et Haruko-San aiment ce message

Commentaires

Thierry Lazert
Je reste souvent perplexe devant l’écrit qui évoque l’amour avec du poil autour. Quand l’auteur-e prend le parti d’appeler un chat un chat, je peux être très agréablement surpris, comme c’est le cas ici. S’iel a recours à des métaphores polies, je m’ennuie vite et y vois même, le plus souvent, de la vulgarité, bref, la littérature érotique est pour moi un exercice risqué. Ici c’est gagné pour moi !

Bella de Vnirfou aime ce message

juju
c'est fort 🐷 !
🐘

Bella de Vnirfou aime ce message

Bella de Vnirfou
Merci Juju :D

@Thierry: Je suis la première à tomber régulièrement dans la vulgarité. Sans forcément bien m'en rendre compte, d'ailleurs. Quant à ce que tu appelles les "métaphores polies", elles sont souvent rebattues et m'ennuient également. J'aime la poésie qui, lorsqu'elle évoque les choses du sexe (donc de l'amour), ne craint pas de se montrer crue et directe. J'y mets souvent de l'humour qui, parfois, aide à faire passer.

(Tu as vu: moi aussi, je parle de moi sans cesse... :D)

Thierry Lazert aime ce message

Thierry Lazert
Tout le monde s’accorde à dire qu’on ne discute pas les goûts et les couleurs.
Je propose qu’en matière de sexe, cul, érotisme, pornographie, etc., on s’accorde de la même manière à ne pas discuter les sensibilités. Tel mot (ou syntagme) sera grossier pour Paul, vulgaire pour Jacques, rigolo pour Pierre et innocent ou neutre pour Jean. Il est bien impossible de donner raison à Fred qui préfère le bleu et tort à Gilles qui préfère le rouge. Alors est-ce qu’on ne pourrait pas une bonne fois pour toutes décider qu’on va s’abstenir de donner des bons ou mauvais points à tel ou tel vocable qui vient participer à un texte ? C’est juste une idée que je lance, comme ça, une piste ou un début de piste, parce que je vois bien que si dans mes teintes d’aquarelle, le bleu d’Anvers est de loin celle que je préfère, je ne comprendrais pas qu’on vienne me dire « mais t’es con ou quoi ? le bleu d’Anvers c’est d’un vulgaire… ». Je sors mes idées en vrac, sans trier, et surtout sans anticiper sur des contre-arguments mais bien sûr, et même sûr de sûr, ils seraient les bienvenus.

Bella de Vnirfou aime ce message

avatar
Nos érotismes pour vous signent
La pire des pornographies
Mais tant pis si l'on vous indigne
À célébrer comment on jouit
Le mot se glisse sur la chose
Et la chose alors nous réjouit
En nous suggérant vers et prose
À l'indécence si jolie
Bella de Vnirfou
André Breton a écrit:
La pornographie, c'est l'érotisme des autres.
avatar
Je connaissais cette citation mais en ignorais l'auteur. Merci pour l'information.

De même que l'érotisme des uns est la pornographie des autres, la dissimulation n'est pas forcément hypocrite mièvrerie. On peut prendre plaisir voir éprouver une forme de jouissance au jeu de cache-cache des fantasmes.
Voici un petit texte d'une série de cinq que j'avais publié sur short :

Jeu secret n°2 : Le zéro et l’infini
 
Ô Zéro, signe si discret,
Chiffre dissimulé, le nombre
Où tu te tiens dans la pénombre,
Entre deux 9, te serre près.
 
Ô zéro, secret démuni,
Le clerc avisé, sans vergogne,
Perce, à l’aide du 1 gigogne,
Ton mystère en catimini.
 
Ô Zéro, ton énigme étonne
Et le rond vide de ton nid,
Qu’on t’enlève ou qu’on t’abandonne
 
À l’autre, étroitement unit
Celui qui prend, celui qui donne,
En un éclair, à l’infini.
Bella de Vnirfou
Bien sûr. Tout comme les dessous (voire les dessus) peuvent exalter la beauté du corps en la masquant plus ou moins.
Il ne faut pas que ce soit trop abscons, cependant, sinon je décroche. J'ai peut-être tort.
Là je vois à peu près où tu veux en venir avec ton histoire de 0 et de 1. (Ô monde désespérément binaire!)
Tout cela finira à 4 pattes.
J'aime beaucoup le "1 gigogne", qui m'évoque délicieusement une poupée s'insinuant dans une autre poupée...
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