Sex-Tine

Les contraintes de Ninn'A... ;-)
Je compte repasser, juste besoin de trouver un temps libre.

Des alexandrins cochons, fichtre, c'est Dédé la Saumure qui va être ravi ! 

C'est drolatique mais le fait de tourner sur seulement deux sonorités de rimes donne un côté monolithique (et tac !)

ça tombe bien, suis fan de mégalithes :-)

Joli tour de force malgré quelques césures mal placées

Merci Tarabistrakoum. oui effectivement, ça merdouille un peu mais je n'ai pas encore eu envie de le re-travailler. c'est un "vieux" texte que je viens de récupérer sur un autre site.

Moi j'ai bien aimé. La crudité est bonhomme la répétition de "falzar" me plonge dans des amours roturiers, ceux que l'on cultive quand tombent les masques, la pudeur, que s'ouvre la braguette aussi vite que pour pisser. En fait un instant j'étais dans la loge d'un vieil immeuble parisien sans charme, fin XIXème. J'ai seulement été perturbé par le mot verve", j'y substituais naturellement celui plus à propos de "verge". Merci

Bonjour Vivian, ça me fait plaisir que vous ayez apprécié. L'utilisation de "verve" était un peu pensée pour justement être substituée. J'ai bien aimé votre commentaire.

Je l'avais raté celui ci ! Pas mal mais je suis certain que tu peux faire mieux. Il y a quelques répétions qui ne s'imposent pas, quelques lourdeurs dans le phrasé ! Il y a un petit côté Bella de Vnirfou...

Cher•ère Membre,



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Quelques césures malvenues, en effet...
Et ces répétitions des mêmes mots, je trouve pas que ce soit une bonne formule.

La répétition des mêmes mots répond aux exigences des règles de la forme utilisée : la sextine.
Elle se compose de strophes de six vers sur deux rimes et d'une demi-strophe. Non seulement les rimes mais l'intégralité des mots situés en fin des vers de la première strophe se retrouve dans les strophes suivantes mais en s'inversant à chaque strophe. Enfin, la demi-strophe finale doit représenter dans l'ordre les six mots servant de rimes à la première strophe

Voici une sextine de Théodore de Banville : 

Autour d'un étang 

L'étang qui s'éclaircit au milieu des feuillages, 
La mare avec ses joncs rubanant au soleil, 
Ses flottilles de fleurs, ses insectes volages 
Me charment. Longuement au creux de leurs rivages 
J'erre, et les yeux remplis d'un miracle vermeil, 
J'écoute l'eau qui rêve en son tiède sommeil. 

Moi-même j'ai mon rêve et mon demi-sommeil. 
De féeriques sentiers s'ouvrent sous les feuillages; 
Les uns, en se hâtant vers le coteau vermeil, 
Ondulent transpercés d'un rayon de soleil ; 
Les autres, indécis, contournant les rivages, 
Foisonnent d'ombre bleue et de lueurs volages. 

Tous se peuplent pour moi de figures volages 
Qu'à mon chevet parfois évoque le sommeil, 
Mais qui bien mieux encor sur ces vagues rivages 
Reviennent, souriant aux mailles des feuillages : 
Fantômes lumineux, songes du plein soleil, 
Visions qui font l'air comme au matin vermeil. 

C'est l'ondine sur l'eau montrant son front vermeil 
Un instant ; c'est l'éclair des sylphides volages
D'un sillage argentin rayant  l'or du soleil; 
C'est la muse ondoyant comme au sein du sommeil 
Et qui dit : "Me voici !" ; c'est parmi les feuillages 
Quelque blancheur de fée... O gracieux rivages ! 

En vain j'irais chercher de plus nobles rivages, 
Pactole aux sables d'or, Bosphore au flot vermeil, 
Aganippe, Permesse aux éloquents feuillages, 
Pénée avec ses fleurs, Hèbre et ses choeurs volages, 
Eridan mugissant, Mincie au frais sommeil 
Et Tibre que couronne un éternel soleil ; 

Non, tous ces bords fameux n'auraient point ce soleil 
Que me rend votre aspect, anonymes rivages ! 
Du présent nébuleux animant le sommeil, 
Ils y font refleurir le souvenir vermeil 
Et sonner du printemps tous les échos volages 
Dans les rameaux jaunis non moins qu'aux verts feuillages. 

Doux feuillages, adieu ; vainement du soleil 
Les volages clartés auront fui ces rivages, 
Ce jour vermeil luira jusque dans mon sommeil

Dernière édition par Cristale le Sam 3 Fév - 8:04, édité 1 fois

Oui, je connais la sextine. Mais Banville ou Tartempion, pour moi, le résultat est le même : exervice de style à rimes trop répétitives.

Ah ben tu vois, JL je suis aussi bonne que Tartempion, avec qqs césures foireuses en plus :-) ça avait été laborieux d'écrire ce texte mais je m'étais donné l'objectif. quant à le retravailler maintenant, c'est une autre paire de moufles.

Merci Cristale !

Même retravaillé, ça ne change rien au fait que faire suivre :

Venez me retrouver j'attendrai au bazar
Et
Partons en Orient visiter un bazar

Ou, chez Bézanville :

Visions qui font l'air comme au matin vermeil
Et
C'est l'ondine sur l'eau montrant son front vermeil...

cet agencement de rimes avec le même sens n'est pas une bonne idée.
Nénesse est d'accord avec moi, c'est dire si j'ai raison !

Si Nénesse est d'accord alors 

C'est vrai que l'idéal est de donner un sens différent à chaque reprise de mots à la rime, ce qui demande une sacrée maîtrise, mais avant d'en arriver là, il faut bien s'exercer un ch'tit peu.

Ninn'A, Nénesse est taquin ,  vous avez réussi un bel essai, le prochain n'en sera que meilleur.

Moralité : mieux vaut trousser un beau sonnet
Que pondre une sextine à l'improbable effet.

Dernière édition par Jihelka le Sam 3 Fév - 10:59, édité 2 fois

Nénesse : "La sixtine, c'est réservé à une drôle de chapelle !"

La sExtine Nénesse, on dit, on écrit, on lit S.E.X.T.I.N.E , c'est un bon moyen de se muscler les neurones, après ça, écrire un sonnet sera un jeu d'enfant 

Mais écrire une sex-tine dans la chapelle Sixtine, pourquoi pas ?  :Aaaaa29:

Pour muscler mes neurones,
Moi, j'ai les Côtes-du-Rhône !

Nénesse

Wouala ! J'ai bien peur que ça les ramolisse 
Et n'entraîne Nénesse en un terrain qui glisse...

Vous vous amusez bien, "les enfants" ? :-) avez bien raison.

Merci Cristale mais je ne pense pas renouveler l'exercice.

Dites-donc, JL et Nenesse, me prendriez-vous pour une poule ? :-) encore faut-il savoir gauler un sonnet !

D'autant plus qu'une sextine ça ne se pond pas, (trop facile !), ça s'accouche dans la douleur, parfois certains utilisent les forceps mais ça, Ninn'A, Nénesse ne le sait pas.  :Aaaaa29:

Gagner à la belote ou taquiner la Muse :
Chacun sa vocation, pourvu que l'on s'amuse !