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PRINTEMPS ROUGE (Catégorie 1 - n°3)

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26032023
PRINTEMPS ROUGE (Catégorie 1 - n°3)

Par  @malcio

https://plurielles-architectes.com/projet/vaucouleurs/

https://www.lylo.fr/lieu/concerts-galerie-friches-et-nous-la-paix-paris-20

https://fr.foursquare.com/v/frichez-nous-la-paix/4e3add56d22d4aca8793ecab


J’ai vingt-sept printemps
moins un
et vingt-six étés


fois cent c’est mes rires
fois mille c’est mes rimes
le total c'est mes fleurs


les piafs gazouillent
au Moulin Joly
les fleurs
Vaucouleurs
pétillent jaunes
dans les caisses claires et les bois sombres
du seize Desnoyers


J’ai vingt-sept balais
bientôt plus un
et autant de casseroles


fois cent c’est mes larmes
fois mille c’est m’écrire
le total c'est mes miettes


L’Orillon craque
détonne en vadrouille en patrouilles
bleues blanches vertes et rouges
sur de la terre noire 
sur des murs gris
qui réverbèrent
cuivres et cris


J’ai vingt-sept bougies
vingt-sept mars vingt-sept avrils vingt-sept mais
et vingt-huit du reste


fois cent c’est lumière
fois mille et une nuits
le total ne compte pas


Dernière édition par DédéModé le Jeu 13 Avr - 6:51, édité 2 fois

Mila et Garcia Alexis aiment ce message

Commentaires

Garcia Alexis
De très loin le texte le plus intéressant de la sélection. Si vous ne comprenez pas grand-chose à la première lecture, relisez autant qu'il le faudra. Non, les vers ne sont pas réguliers, et alors ? Ce poème n'est pas une bluette. Il dit moins le joli qui se fane que le beau qui se rêve. La vie n'est pas régulière. Alternent ou même se juxtaposent « rires » et « larmes ». Le printemps ici, les fleurs, ce sont les vers mêmes, et la poésie naît, s'épanouit dans la toponymie miraculeuse : « Vaucouleurs », « moulin Joly », malgré la finitude que redit l'anniversaire.
avatar
J'aime bien cette liberté de ton et de forme, que je trouvais chez Marine Azur.
DédéModé
Encore faut-il connaître Belleville, pour comprendre, Alexis ! et même alors on peut n'y voir que le délire synesthésique d'un petit Je qui se rêve grand... D'ailleurs j'y vois pas grand-chose d'autre, pour ma part, qu'une ou deux idées gonflées à l'hélium d'un Jeff Koons... 
Marine a plus d'imagination et de puissance poétique que ça, CanZoniere – sans même parler du travail sur la langue ! vous m'en excuserez.
Ce que c'est que le snobisme, quand même !

Maintenant c'est juste une première impression après révélation, hein ! Je peux encore changer d'avis... 
En tout cas il est bien dans le thème, et gardera au moins ça pour lui.
Mais le problème qui restera c'est qu'il faut pour comprendre, sinon habiter le XXème, du moins être bien informé dans le domaine de l'art contemporain (merci à la Patronne, en passant).
avatar
Ha ha, voilà bien la hargne et le ressentiment du gagne-petit qui n'a pas les moyens de s'offrir un Koons,
et qui bricole, dans sa petite piaule, avec ses petits ballons à deux ronds, ses petits clébards à la gomme.
Va donc, eh, sans-Rollex ! Prolétaire ! OUVRIER !!!
DédéModé
Quoi qu'on en pense par ailleurs, le problème majeur de ce texte réside dans le fait qu'en l'état son sens n'en est accessible qu'à de rares initiés. Heureusement, il est facile d'y remédier...

@Salima Salam 
Patronne ! serait-il possible d'introduire en présentation de ce texte les liens que vous m'avez envoyés ?

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
Bien sûr Monsieur le Démodé, je vous laisse vous en occuper. Je tiens à préciser que je ne connais rien à l'art moderne, et que ce que j'ai "découvert" du 16 rue Denoyez, et qui me plaît beaucoup, est le résultat d'une laborieuse et tâtonnante recherche.

DédéModé aime ce message

Salima Salam
Poème mystère, qui a pour cadre la rue Denoyez à Paris, rue d'art urbain légal qui a germé d'une galerie d'art alternative au nr. 16. 
Je pense que strophe 3 décrit le cadre, du street art dans toute sa splendeur, avec un aspect bucolique, caisses claires et bois sombres sont peut-être le matériel qui sert à exposer les œuvres dans la galerie, à moins que ce ne soient des instruments de musique. 
Strophe 6 semble décrire une autre facette des scènes tracées au spray : la manifestation de la force ou de la violence, l'animation de la grisaille. (À moins que ça fasse référence à des évènements violents qui s'y sont déroulés.)
Les deux insistent sur l'aspect sonore, parant les œuvres d'une grande puissance évocatrice. 
Qui est "je" ? Soit l'Auteur de Printemps rouge, soit un artiste auquel il rend hommage. Pourquoi rouge ? Je ne sais pas. Printemps ? Si c'est manière de compter les années, ce poète restera jeune toute sa vie, et je le lui souhaite. 
Une pièce pleine de mystères, de charme, de rêves, d'éphémères, qui m'a fait découvrir une rue dans laquelle on sent un peu de liberté.
Fantine
C'est la nature qui reprend ses droits dans la plus grande capitale d'Europe (je crois  PRINTEMPS ROUGE (Catégorie 1 - n°3) 4136405202), c'est l'éloge du pouvoir créateur de l'artiste.

DédéModé aime ce message

DédéModé
Je m'étais précédemment cantonné à l'aspect élitiste et égocentré de cette révolution culturelle (si c'est bien ainsi qu'on doit entendre le titre). Tentons d'en sortir...

Vous aurez donc 28 ans en juin... Grand bien vous fasse, Jeune Homme !
Et il a quand même fallu une heure à la Taulière, qui est pourtant pas encore complètement gâteuse,  pour découvrir de quoi on parle... Ben oui, c'est quand même mieux de savoir de quoi on parle ! Et maintenant qu'on sait, c'est quand même mieux !

Bon, même avant qu'on sache, c'était construit, d'une construction originale : 2 parties de 2 tercets (en refrains à variations) et un septain chacune, reprise du refrain modifié seul en 3ème.

I.

Vous vous embrouillez dans l'arithmétique, non ?... Moi oui, en tout cas, et c'est assez peu poétique – le moins qu'on puisse dire ! Bref, on retiendra que vous êtes jeune... Grand bien vous fasse !... Hin?... je l'ai déjà dit ?... Bin oui mais c'est que je suis vioque, moi !
Bon, l'idée est là, cependant, fallait y penser... Dommage que l'erreur de calcul la mette par terre... Je vous laisse refaire vos comptes, hin! Faut pas trop en demander aux commentateurs, non plus ; on est pas des bœufs !

Second tercet enjoué, bien ; l'idée est encore là, en outre, et évocatrice, fallait y penser aussi.

C'est avec le septain qu'on rentre dans le jeu de piste... Merde ! on sort à peine du casse-tête mathématique ! Tu parles d'un emmerdement !
Bon, on a trouvé, ouf ! Merci Patronne ! Heureusement que vous avez du temps à perdre ! Encore une chance, dites-donc ! (oui, je radote, je vous l'ai déjà dit !)
Enjoué, encore ! Bien ! ET voilà LA figure : attenti-on ! synesthésie ! on mélange les sens ! vue et ouïe en l'occurrence ! Oh ! mélange des sens !... Bien vu, bien entendu !

II.

MAIS... chute brutale en prosaïsme ménager : contraste saisissant ! amusant !... bien bien

... ET passage des rires aux larmes, retour de la forte activité d'écriture... bin oui, ça se voit en plus – et je n'ironise point, Jeune Homme, non, je le vois, votre métier, CAR Dédé voit tout !

Ah ! panne d'Orillon !... La Patronne a pas trouvé – et je la connais : c'est pas faute d'avoir cherché !
Bon, je vous cache pas que pour ma part je me suis pas attardé à Belleville, alors si l'inversion vadrouille / patrouilles a un sens, je l'ai pas trouvé non plus...
Sinon on retrouve les couleurs du printemps ET LA figure ! Les percussions et les "cordes" là, les "vents" ici... un vrai ensemble symphonique, dites donc ! Bien !

III.

ET on arrive au bout, déjà !
Bon, c'est bien ce que je disais : vous aurez vingt-huit ans en juin... Bon anniversaire prochain, Jeune Homme !
Bin oui, la vie, c'est ça, la vie, que voulez-vous : l'ombre et la lumière, avec plus d'ombre que de lumière... C'est bien ça que vous dites, non ? MAIS, vous avez raison : tout cela ne compte pas...

Merci pour le voyage, Jeune Homme ! C'était pas désagréable, au bout du compte !
Salima Salam
Ha ha ! Vous êtes grave ! Je vous ai jamais lu écrire autant pour ne rien dire ! C'est quoi l'histoire de la panne d'Orillon alors ?

Il y en a un paquet de figures de style. Je vous en citerais au moins 20 si j'avais deux heures devant moi

Y-a-t-il quelqu'un qui voit des figures de style dans ce texte ? Brain storming : balancez toutes les figures que vous trouvez !
DédéModé
C'est vrai que les trois quarts en sont à jeter ; vous m'excuserez de m'être "un peu" laissé aller pour le dernier, Patronne, et j'ose espérer que l'Auteur me pardonnera ma muflerie et ma légèreté. 
( je viens de voir que L'Orillon est un bistrot dans le 11ème, ce qui ne lève guère le voile sur le mystère de la 6ème strophe...)

Je parlais bien sûr de la figure principale – me paraissant comme telle en tout cas.
Partons donc à la recherche des autres :

Vers 1 : métonymie : printemps pour an (partie du tout pour le tout)...
DédéModé
Prendriez-vous la suite, @Cristale ?
Salima Salam
Bonjour  @malcio,

Félicitations !
Juste par curiosité, vous donneriez quelques explications sur cette pièce ? J'ai pas trouvé beaucoup d'infos en ligne sur cette galerie, ça a  l'air d'un coin très chaleureux et accueillant.
DédéModé
... Et en particulier sur « L'Orillon » de la strophe 6, qui reste la plus obscure ?
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