Le Bastringue Littéraire
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Pour ceux que cela intéresse...

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28032023
Pour ceux que cela intéresse...

L'importance des rimes dans un sonnet :
(réf. Guide du sonnet - M.Zeïd Flormed)

► Les deux quatrains doivent être bâtis sur deux rimes seulement
 
► 4 rimes Masculines + 4 rimes Féminines = 8 rimes qui doivent être bien choisies pour « frapper l'oreille ». 
Cet effet ne peut être produit avec des rimes pauvres ( = n'ayant en commun que le son vocalique final qui en fait une simple assonance ). 
Il convient donc de chercher des rimes au moins suffisantes ( = 2 sons communs) pour les vers en B ( rimes suivies dans le schème ABBA ).
Pour les vers en A qui sont les extrêmes dans cette formule, il est préférable d'enrichir la rime ( = 3 éléments phoniques et plus ). 

►Les deux tercets, de forme marotique (CCD - EED) ou de forme française (CCD - EDE ) répondent aux mêmes exigences quant au choix et à la qualité des rimes.

Et, selon tous les traités de versification, il est préférable d'éviter de faire rimer :
- un nom avec un nom
- un verbe avec un verbe 
- un adjectif avec un adjectif


Poétiquement vôtre.

Commentaires

Thierry Lazert
Merci, chère Passante, pour ces infos intéressantes et claires.

Mila aime ce message

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Et d'ajouter :
- ou, alors, s'arranger pour que les deux mots de même nature ne possèdent pas le même nombre de syllabes. 

Louise Labé au début du XVIème siècle écrivait en vieux françois, nous en lisons quelques traductions. Ici nous découvrons deux quatrains à rimes féminines.
Il faudrait connaître l'avis d'un spécialiste de l'ancien français concernant le genre des mots "noye- joye - larmoye -verdoye" (orthographe d'origine des rimes du sonnet).

 ***
Les rimes du second sonnet : 
(sachant que, étant donné leur cas particulier, les monosyllabes riment entre eux et avec les polysyllabes sans avoir l'articulation normalement imposée.)

sombre (adj/1 syll) - s'encombre (v/2 syll)
nombre (n/1 syll) - ombre (n/1 syll)
seuil (n/monosyll) - orgueil (n/2 syll)
oeil (n/monosyll) - fauteuil (n/2 syll)

doit (v/1 syll) - doigt (n/monosyll)
défunte (adj/2 syll) - emprunte (v/2 syll)
asseoir (v/2 syll) - soir (n/monosyll)

Ah Mallarmé ! Aurait pu mieux faire :)
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Pehache a écrit:
Je crois, surtout, que le grand Stéphane s'en tamponnait le coquillard ! (Puisqu'il faut le préciser, ses objectifs étaient ailleurs, le classicisme n'étant pas vraiment sa référence...)


Quant à la belle Lyonnaise : le genre des mots "noye- joye - larmoye -verdoye", ben, ce sont des verbes...*

"concernant le genre des mots "noye- joye - larmoye -verdoye" Je ne l'invente pas, quand même...

joye féminin, la question (résolue dans ce texte) aurait plutôt été celle de sa prononciation (qui semble donc ici une prononciation "populaire").

joye, qui était ioie, d'ailleurs.





J'évoquais le genre : masculin ou féminin, et non la nature (verbe-nom-adj. etc) dont je sais bien que les 3 cités sont des verbes.

Ces infos s'adressent à ceux qui ne "s'en tamponnent pas le coquillard".

Merci Pehache pour ces échanges constructifs.
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Merci Thierry pour vos aimables appréciations.
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Et le Sonnet en X, Monsieur P. !? Et la conférence d'Oxford !?... Vous vous en tamponnez le coquillard ?... Ce que vous dites est scandaleux, Monsieur ! Proprement SCANDALEUX !!

Signé : André Van Proot, Professeur émérite de l'université d'Anvers (Universiteit Antwerpen).
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Jésus Marie Joseph ! Monsieur P., vous passez également sous silence le Sonnet Lématine mis au point par le diacre Urbain Debouche au XIIIe siècle !

L'Abbé Sédère, recteur de Saint Trinochpéto sur Guiguitte.
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Comment donc, une fois, un sonnet du XIIIème siècle !?... Mais vous êtes un imposteur, Monsieur !... Faux dévot ! TARTUFFO!!
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Pehache a écrit:
Merci à vous, passante...


Pour ma part, en dépit de votre ironie, j'ai trouvé vos remarques intéressantes- signe que je m'y intéresse...


(Troublant ces échanges avec des anonymes...)








Chuuuttttt...j'aime bien le calme, un peu moins la clameur.
Quant à mon "ironie", elle est taquinerie;
anonyme, non membre active du Bastringue,
je suis et je demeure une simple passante.

Bon soir à tous.

P.S.; on s'offre le sonnet en X de Stéphane Mallarmé ?
Merci pour le petit rappel Monsieur le Professeur.

Ses purs ongles très-haut ...

Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L’Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore

Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx,
Aboli bibelot d’inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s’honore.)


Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe,

Elle, défunte nue en le miroir, encor
Que, dans l’oubli fermé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor.


N.B.
Deux phonèmes et des rimes hétérogènes des quatrains aux tercets : 
yx-ore pour les quatrains, or-ixe pour les tercets. 
Si la forme est géniale, le fond demande des efforts de compréhension et je ne vous cacherai pas que j'ai cherché quelques éclaircissements ici et là...Non mais ! Il ne faut pas poéter plus haut que son ... :)
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Oh ! merci de vous en tenir au langage académique, une fois, Madame – nous sommes entre gens de bonne compaignie ! Ainsi que pour ce rappel au chef-d'œuvre du maître symboliste !
Qui dit, le 1er mars 1894, devant la crème anglaise universitaire – permettez-moi de vous le rappeler à mon tour, Monsieur Potache : « On a touché au vers! ». Et de quel vers croyez-vous donc qu'il parlait, hein ? Je vous le demande !

Signé : Great Professor Van Proot.
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Vous savez bien, mon fils, que l'église catholique à toujours été en avance sur son temps...

Deo gratias !

L'Abbé Sédère
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Vous vous agenouillez, en prière, mon fils, c'est bien, Dieu est miséricorde, il vous pardonne votre ignorance.

Allez en paix.

L'Abbé Sédère
DédéModé
Pfff... GROTEX!!
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C'est difficile d'échanger sérieusement ici.
avatar
On peut discuter sérieusement sans se prendre au sérieux, Madame.
Le problème c'est que notre hôte, plutôt que de s'intéresser au fond de la discussion, préfère aller s'imaginer je ne sais quel complot en cabale liguée contre lui je ne sais pour quelle inventée cause obscure... C'est consternant !
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Un grand homme d’Église, Érasme, (bon, c'est un dissident, mais je ne jetterai pas d'huile bénie sur le feu) a dit :

"Rien n'est plus sot que de traiter avec sérieux de choses frivoles; mais rien n'est plus spirituel que de faire servir les frivolités à des choses sérieuses"



Amen !

L'Abbé Sédère
Salima Salam
Chère Passante,


Difficile ? Mais vous me semblez savoir vous exprimer avec aisance en toute circonstance. Merci pour vos contributions, très intéressantes.






Pehache,


J'espère bien qu'il n'y a pas de ces vices et ces tares parmi les Bastringois, ce serait affreux. Tenez, je vous parle un peu de l'Histoire du Bastringue. Il était une fois un site que s'appelait Shortedition, il y avait là un beau forum où le petit peuple shortien aimait à se rencontrer et causer de choses et d'autres, la vie quoi. Au milieu de ces causeurs, il y avait un râleur qui s'appelait Dédé. Le premier message que ce râleur m'a envoyé, c'était d'arrêter de servir la soupe à des imbéciles. J'étais irritée, naturellement, piquée aussi, vous pensez bien, mais le temps a passé et j'ai trouvé que oui, les imbéciles étaient des gros pleins de soupe servie aussi par moi, alors j'ai été accablée. J'ai arrêté de servir, vous vous en doutez, parce que errare humanum est, sed perseverare diabolicum. Alors là, il y a deux trois aigris, méchants, frustrés ou similaire, qui se sont déclarés dans toute leur laideur. Les fronts de bataille étaient nets. Tfou ! Je ne sais plus bien comment ça s'est terminé, j'ai contribué avec mes modestes moyens à faire triompher le droit à ne pas servir la soupe, Dédé a tenu ferme le cap vers l'Espérance de lendemains probes et intègres, Muse a soufflé et poétisé l'affaire et bingo, le Bastringue est né et Shortedition a implosé. Et du coup, et c'est là que je voulais en venir, la réputation du Bastringue était bien établie : ici, pas de culcul la praline, pas de soupe, pas de flagornerie, pas de pincettes pour dire ce qui doit l'être, pas de bassesse, pas de méchanceté, pas de lâcheté. 


Les petits jeux de l'abbé Cédaire tombent sous le coup de la plaisanterie, rien de gras ni d'abaissant, juste le rire joyeux qui frôle les sensibilités trop exacerbées. Je crois que vous avez fréquenté des forums où les gens étaient méchants, et vous avez amené avec vous une grande méfiance dont vous avez du mal à vous défaire. Personne ici ne rit aux dépens d'un autre, mais les membres rient ensemble, et vous faites partie de cet ensemble, pehache, et vous avez le droit, et même l'obligation intellectuelle, de répondre au rire par le rire. C'est une question de confiance, vous n'avez pas confiance, n'est-ce pas ? Oubliez ce que les imbéciles font ailleurs, ici ils ne s'établissent pas parce qu'ils n'y trouvent pas leur terreau. 










Monsieur l'abbé Sédère,


Rien de consternant, juste de l'humain. Vous devez considérer que parfois il atterrit sur le Bastringue un réfugié de ces sites sans éthique ni principes. Un peu bousculé par la guerre des forums, décoiffé par les échanges sans niveau. Il n'agit pas encore, il réagit. Mais attendez qu'il soit en confiance, et il vous enverra des ripostes qui vous laisseront sans voix. Croyez-moi, il a du potentiel. 


La Mère supérieur Sévère

Mila aime ce message

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Très chère mère supérieure,

Comme vous le savez, Dieu est amour et il accueille tout le monde dans son giron avec compassion et miséricorde. Mon ministère est un peu désargenté, mais il y aura toujours un quignon de pain et un fond de soupe pour un poète venant frapper à notre huis.

l'Abbé Sédère
Salima Salam
Ah ouai, l'Abbé, je me suis trompée tout à l'heure, je suis pas la Mère trucmuche, je suis la Sultane du Talion, je ne crois pas en cet Amour ineffable mais au Droit et à la Justice. Alors je vous donne une quête, si vous voulez bien l'entreprendre et si elle n'entrave pas vos penchants vers la mansuétude : raillez-moi chaque fois que je le mériterai pour m'éviter d'enfler au delà du raisonnable, et raillez-moi aussi quand je ne le mérite pas, pour tester si j'ai encore assez de bon sens pour distinguer une souris d'un éléphant. 

Allez en Paix, l'Abbé, et bonjour chez vous !
avatar
Ma fille, la Justice et le Droit sont d'essence divine, seul Le Seigneur peut en disposer, un mortel ne peut jouer au démiurge sans s'attirer la foudre du ciel, et loin de moi l'idée de vous railler, mais si je peut éclairer votre chemin, je tâcherai de le faire au mieux. Il faut que je vous laisse, je dois encore repasser une soutane, et peut-être, si mes yeux le veulent bien, griffonner quelques poésies profane en mon presbytère à la lueur de la bougie.

Allez en paix, sultane.

L'Abbé Sédère en son prieuré de Saint Trinicochpéto sur Guiguitte. AD. MMXXIII
Salima Salam
Bien l'abbé, et si c'est encore des histoires de goguette, classez-moi ça en +18 directement, ce sera bien aimable de votre part.
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Oh non, ma fille, mon sacerdoce m'interdit tout propos salace, je me contente d'écrire quelques fariboles sur la nature humaine et les caprices de la nature : des "sornettes" comme aime à dire Monseigneur Ratafia, l'évêque de notre diocèse.
avatar
Bonjour,

On sait tous que "orient" se prononce en diérèse o-ri-ent.
Ne me dites pas que c'est une ringardise du passé car dans mon 
sud-ouest on le prononce o-ri-ent, avé l'aquescent :)
Mais qui peut me dire si la ville "Lorient" répond aux même critères en versification régulière (dite classique). Perso je dirais oui car ce nom de ville semble une contraction de situé à "l'orient", certains disent non.

Je précise que je ne fais partie d'aucun clan, ne connaissant quasiment personne ici, que je ne viens ni de "short édition" ni des "jeunes écrivains,
mais de Bretagne, immigrée au Pays Basque et que je teste un peu votre forum afin de savoir si celui-ci me conviendrait pour m'y installer.

Poétiquement vôtre.

P.S.: je vois que nous sommes entourés de bons prêcheurs : connaissez-vous le curé de Camaret ?
Ninn' A
Ah oui, la Bretagne c'est bien mieux, la mer, les cailloux et tant de paysages sources d'inspiration là-bas :-)
avatar
Ah, le curé de Camaret... Des souvenirs croustillants de mes années de séminaire où nous riions sous cape en lisant des opuscules que la morale chrétienne réprouve. Mais que voulez-vous, il faut bien que jeunesse se passe !
avatar
Mais oui Ninn'A, l'océan, les falaises, les collines tapissées de bruyères
multicolores...la Presqu'île de Crozon, mon fief, Camaret, les ruines de la demeure du Poète Saint-Pol-Roux, bâti sur une ancienne maison de pêcheurs, surplombant l'océan, grand admirateur et ami de Stéphane Mallarmé, André Breton, L.F. Céline et bien d'autres... J'ai beaucoup écrit assise aux pieds des ruines du manoir sur le fauteuil en pierre du Poète. 
Puis j'ai longé la côte sur 800km et me suis installée, toujours au bord de l'océan, maintenant j'écris assise aux pieds des Pyrénées, les yeux toujours sur le grand bleu...Biarritz, St Jean de Luz, même air iodé, même vue à l'infini des flots, même flore, juste quelques degrés centigrades de plus.
Bon, si ce n'est pas une présentation, ça y ressemble un peu.
Kénavo :)


Abbé Sédère, on m'a parlé de vous et de vos années de séminaire à l'Abbaye de Landévennec...votre cellule était tellement tapissée de vos graffitis profanateurs qu'y loger aurait perverti le pire des mécréants. Cependant, cette pièce unique est ouverte aux yeux et porte-monnaie des touristes lors de la kermesse annuelle sous condition de demander la confession et l'hostie de purification après avoir grassement rempli le panier de quête.
J'ai gardé dans mes archives une chanson dédiée à ce brave curé de Camaret mais je m'abstiens de vous l'offrir, nul doute que vos esgourdes se transmueraient en branchailles amovibles de peis pour ne point offusquer votre pieuse sensibilité. 
Je n'ose imaginer l'usure de votre cilice.
Amen.


Toujours pour ceux que cela intéresse :



Et si tout le monde s'en fout, ce n'est pas bien grave, la passante ne fait que passer pour vous saluer.
avatar
Madame Passante, je ne sais par quel obscur procédé vous avez eu vent de mes, comment dirais-je, humanités mouvementées en l'Abbaye de Landevennec, néanmoins je dois confesser avec polissonnerie qu'il m'agréé de penser qu'en terre armoricaine l'on se souvienne du jeune diacre turbulent que je fus. 


Ne vous faites pas d'inquiétude en ce qui concerne ma chemise de mortification, elle ne craint pas les injures du temps, elle est en poil de loutre de Patagonie, offerte par une pieuse dévote de ma paroisse.


Recevez ma bénédiction.


L'Abbé Sédère
Ninn' A
Le seul siège en pierre que je connaisse, pour l’avoir vu, (à part les rochers naturels parmi lesquels ceux des Côtes d’Armor sur lesquels j’ai talé mes fesses en admirant la mer plusieurs étés de suite) est celui de St Elophe, à Soulosse-sous-Saint-Élophe dans les Vosges, un chrétien décapité par les romains pour avoir refusé de renier sa foi. J’avoue ne pas avoir eu envie de m’y installer pour écrire, celui-ci étant dans un cimetière :-)
avatar
La rue assourdissante autour de moi huRLAIT.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majeSTU-EUSE,
Une femme passa, d'une main faSTU-EUSE
Soulevant, balançant le feston et l'ouRLET;


Agile et noble, avec sa jambe de staTUE.
Moi, je buvais, crispé comme un extravAGANT,
Dans son œil, ciel livide où germe l'ourAGAN,
La douceur qui fascine et le plaisir qui TUE.


Un éclair... puis la nuit! – Fugitive beauTÉ
Dont le regard m'a fait soudainement renAÎTRE,
Ne te verrai-je plus que dans l'éterniTÉ?


Ailleurs, bien loin d'ici! trop tard! jamais peut-ÊTRE!
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je VAIS,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le saVAIS!
avatar
Pour Ninn'A
(et ceux que cela intéresse)


"En suivant le sentier, vous contournerez le manoir
sur la droite : là-bas, face à la mer un fauteuil de pierre vous attend...Prenez le temps de vous y asseoir et laissez vous bercer par la musique des vagues et le souffle du vent.
Bientôt l'étincelle de la créativité viendra allumer votre imagination : un dessin, une pensée, un poème, une chanson...
Libérez sans crainte la couleur et les mots, ils sauront composer pour vous une œuvre de magie car vous venez de dépasser la mort pour recréer la vie."




(Auteur ?)
avatar
Je connais mal cet auteur, pour pas dire pas du tout ; on ne le voit guère dans les anthologies...
avatar
Prof Proot merci pour ce moment d'anthologie (et le clin d'oeil)

Que voici de Maître Baudelaire de jolis jeux de rimes pour accompagner sa passante :

Verbes conjugué-noms communs, mesures différentes pour les couples de même nature, et bien sûr la consonne d'appui, des rimes riches et d'autres suffisantes, quelques diérèses goûtues, aisance du langage soutenu et fluidité du propos à prendre comme exemple
...pour ceux que cela intéresse.


Pour répondre à votre dernière intervention, Van Proot, Saint-Pol-Roux est effectivement peu connu. La plupart de ses oeuvres originales ont brûlé dans l'incendie de son manoir, seules quelqu'unes ont pu être sauvées. Je me suis procuré quelques éditions format papier épais un peu jaune et d'époque dont il m'a fallu découper chaque page avant de les lire. Il écrivait textes et poèmes et mêlait parfois les deux dans un même ouvrage. Le plus connu est "La rose et les épines du chemin" que l'on trouve dans le commerce en cherchant bien, et "Les illuminations" composé de plusieurs tomes.
Ninn' A
J'imagine qu'il y a de nombreux "écrivains", poètes et autres, bons ou très bons, qui ne sont pas connus et encore moins dans les anthos. Ça me fait penser au drabble de Jihelka "le critique" , personne qui elle-même ne produit pas mais fait la pluie et le beau temps, ralliant les "spectateurs" à son avis. Je pense que le fait "d'être au bon endroit au bon moment" ainsi que le facteur chance sont primordiaux.


J'édite pour ajouter que je ne parle pas de mes merdouilles de textes :-)
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Ah oui ? Eh bien moi des merdouilles comme celle que j'ai lue  j'en redemande et bien que je sois "branchée" classique, j'arrête de respirer quand je rencontre LA poésie. Ce qui a été le cas il y a quelques minutes.
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Faudrait voir à pas oublier, Mesdames, qu'en matière littéraire, le critique est souvent un universitaire de haut vol, et qui mérite le plus grand respect.
Eh oui, effectivement, la plupart du temps, il ne "produit" pas lui-même : c'est pas son boulot ; son boulot à lui, c'est de s'intéresser au travail des autres et ça, ne serait-ce que ça, ça mérite un minimum de respect...
Ninn' A
Merci Passante, vous me faites rougir :-) aurai-je prochainement l'occasion de vous lire ?

OK, Professor Van Proot, respect pour ces universitaires de haut vol.
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Apprenez, Madame, que j'ai rarement pu observer chez les "Poëtes amateurs", pour ne pas dire jamais, plus élégante plume que celle de nostre hostesse, une fois !
Non, dans les domaines habituellement explorés par elle : lyrisme, élégie, sensualité, jamais je n'ai croisé plus aboutie Poësie, tant dans la maistrise technique que la puissance évocatrice du propos et de l'image... MAIS... pardonnez-moi... je dois faire caca...

Van Pronct
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Je me mêle de ce qui ne me regarde pas en ce dimanche matin pluvieux.


L'ultime étape de l'émancipation du trimètre par rapport à la césure et au rythme 6/6 qu'elle marque, est le positionnement d'un mot à cheval sur cette sixième position. On se souvient du vers de Verlaine : 


"Et la tigresse épou - vantable d'Hyrcanie"


remarqué par le jeune Rimbaud dans une lettre de 1870. Rimbaud, que les audaces étaient loin d'effrayer, apprécie cette «forte licence». Il nous offre alors un témoignage intéressant sur la perception du trimètre à l'époque. 
Les symbolistes, par la suite, ne se priveront pas de cette construction, bien propre à choquer les académiciens qui lèveront les bras au ciel en criant au vers désarticulé. 


On se souvient du vers de qui déjà ?  
https://bastringuelitteraire.yoo7.com/t710-poeme-sans-fin


"Je marcherai rati-ssant des yeux les promos"
DédéModé
Ouh là ! Malheureuse ! mais vous ne savez pas ce que vous faites ! On va hurler au lynchage prémédité, en bande, en clan, que dis-je ! en meute de hyènes éructant et bavant, assoiffées de sang !

Merci, Cristale, pour cette démonstration magistrale !
avatar
Pas de quoi polémiquer, je ne vous connais pas plus que cela Dédé, mon intervention pourrait évoquer et prendre en exemple le vers de n'importe quel autre auteur du Bastringue mais cette "forte licence" m'a interpellée car je me suis intéressée à la césure épique, lyrique et enjambante, trois césures, proscrites en poésie classique, reparues à la fin du XIXe siècle, notamment avec Rimbaud et Verlaine. 
Une démarche qui m'a menée vers le trimètre et ses divers jeux de césures.
Victor Hugo, qui par ailleurs respectait scrupuleuse-ment les règles classiques, a rompu délibérément avec elles sur ce point :


"Près des meu/les qu'on eût pri/ses pour des décombres"

Son exemple a fait loi, et l'alexandrin n'impose plus de césure forte.
Rimbaud y place une syllabe muette (césure lyrique) :



"Périssez ! Puissance,//justice, histoire, à bas !"

...et Verlaine y pratique l'enjambement sur le deuxième hémistiche (césure dite "italienne") :
"Bonté, respect ! Car qu'est-//ce qui nous accompagne ?"

Voilà c'est tout et c'est rien. En observant, en m'informant, je continue d'apprendre.
Pas de clan, pas de meute, juste le partage.
DédéModé
Je rebondirai sur le trimètre, Cristale, dès après l'apéro... soit pas avant 15 h. ... voire après 19 h. ...
Merci encore à vous pour cette intéressante discussion.
avatar
En passant, je ne me suis seulement arrêtée que sur quelques "curiosités".
Le trimètre et ses nombreux rythmes et variantes occupent un vaste domaine de la versification, donc un vaste sujet qui remonte à la période antique.

Dès 16h je me dois d'assister aux vêpres afin de sermoner l'Abbé Sédère qui aura, comme à l'accoutumée, un peu trop goûté au vin des messes dominicales matinales.
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