Le Bastringue Littéraire
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3 jours en janvier

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15012024
3 jours en janvier

Premier texte de l'année, après avoir demandé à un collègue s'il avait un os à m'envoyer à ronger. À quoi il m'a répondu, : j''ai tracé trois jours de janvier, j'attends les vôtres...

-----------


J1



8h20, le jour tarde à pointer son nez mais sa froidure mord le mien. Je déambule en funambule sur un chemin séparant la gravière du canal. Je ne vois ni l’un ni l’autre. J’écarte les bras, prête à prendre mon envol. Une racine et l’on me retrouvera dans le Rhin, becquée par les goélands. Je tressaille. Un épais brouillard filtre les vrombissements sur la voie rapide à portée d’oreille, lesquels me ramènent à la réalité. Je quitte la frontière et mes idées noires, pose mes fesses dans la voiture, mes mains sur le volant, pars bosser.



J2



8h25, le ciel est rouge feu, ma gorge en flammes, ma bouche prise de fièvre. Je balbutie, mentalement seulement. Dans un soubresaut mes pensées reprennent forme, moi un peu de vigueur. J’enclenche le pilotage automatique, discute avec mes collègues, indifférente mais le sourire aux lèvres, un mot cordial pour chacun. Je pèse mes mots, me méfie, consciente d’être dans un panier de crabes. Je préfère les goélands. J’imagine et m’enfonce dans un brouillard frais et réconfortant, hausse les épaules, m’isole pour savourer un café à même la thermos. Dans quelques minutes, je donne une formation. Rideau !



J3



8h30, nous sommes vendredi. Habituellement je suis en télétravail mais des raisons de service m’obligent à être « à l’usine ». Je suis la gardienne des cadenas, m’assure que personne ne touchera aux installations soumises à maintenance. Je souris, me vois enchaînée aux racines d’un arbre, les pieds nus suspendus au-dessus du Rhin. Des cristaux de givre tatouent ma peau, un froid brutal me lèche les joues. Telle une machine, je fais vrombir le moteur, pars à l’assaut de la journée. Ce soir je retrouverai mon homme. Au diable vents et marées, une étincelle réchauffe mon cœur.

Salima Salam, DédéModé, Thierry Lazert et Jihelka aiment ce message

Commentaires

Thierry Lazert
« consciente d’être dans un panier de crabes », ça me plaît bien, ça !
Si tu as fait exprès d’utiliser deux fois vrombir, pourquoi pas trois ?
J’aime bien ce bric-à-brac de réalisme et de poésie.
Salima Salam
Joli début d'année en souplesse et force ! C'est le grand écart entre contraintes matérielles et aspirations de l'âme, et la vie intérieure de la narratrice est construite, phrase après phrase, dans une succession de situations qui s'enchaînent. Les trois jours ne sont pas une énumération chronologique plate, mais forment une unité narrative :
J1 : trajet pour aller au travail.
J2 : situation dans les locaux du travail.
J3 : la vie intérieure fait le trajet du retour vers le foyer. 
Les variations de température semblent représenter l'intensité des sensations. Et bizarrement, la narratrice paraît préférer le "froid brutal" et les flammes de fièvre. Alors la graduation n'est pas : chaud = positif, froid = négatif, mais modéré = absence de vie, extrêmes = ??? Dur à décrire : la vie telle que la rêve la narratrice, dans une nature sauvage et encore vierge, où les éléments sont maîtres et l'Homme absent. 


("Un mot cordial pour chacun", comme je te vois bien ! Tes mots cordiaux font vraiment du bien, ne les sous-estime pas ;-)
Ninn' A
salut à vous,

bien vu, Thierry, j'ai placé un "pilotage automatique" à la place. je me souviens t'avoir fait cette remarque sur un de tes textes mais je ne sais plus lequel.

merci Salima pour cette lecture détaillée, en fait je crois que tu m'aides à comprendre mes textes :-). Oui les mots cordiaux sont importants quand ils sont vrais et pas faux-cul.

Salima Salam aime ce message

DédéModé
J1
6h. Va falloir se lever de bonne heure pour faire pire que J-1. Ça tombe bien : aucune envie de se lever. Rideau !
8h. Bon, va falloir y aller, ce coup-ci... Aller où, au fait ? Nulle part, et c'est bien là le problème : faut rester là, à faire passer le jour comme on peut, le moins mal possible, en espérant la nuit...
♪ Revieeens, la nuiiit ♫...
Ninn' A
oui c'est à peu près ça, Dédé.
DédéModé
J2
17h. Il est là, comme souvent, là où la ville et la rue finissent, après la dernière maison, à tourner autour de son vélo :
— Ça va, gamin ?
— Bonbonbon... bonsoir m'sieur !
Et là, je me dis qu'il y a 50 ans, ils auraient pu être plusieurs, dents cariées et morve au nez sous leurs tignasses de Beatles pleines de nœuds, en anoraks déchirés dégueulasses sur leurs pulls à rayures vives et sous-pulls oranges ou vert sapin, dans leurs frocs pat' d'èf noirs de suie, à me jeter des noms d'oiseaux, voire des gaillettes, par goût du sauvage et de l'aventure. Et moi, par ce goût partagé, me lancer à leurs basques en braillant...
Les gamins n'ont plus guère le sens de l'exploration, de nos jours. Enfin, c'est des écrans qu'ils explorent, et y a plus que des innocents dans les bois vivants...

Salima Salam et Jihelka aiment ce message



Dernière édition par DédéModé le Mar 16 Jan - 19:57, édité 1 fois
Ninn' A
joli le J2, Mr Dédé avec ses "innocents dans les bois vivants". et je ne connaissais pas "gaillette".
DédéModé
... Je m'enfonce et le chien aboie. Qu'est-ce que cette maison fout là, au milieu de nulle part ?
Comme l'énormité du talus que je viens de passer, de l'autre côté du chemin, ça reste un mystère. Mais le plus surprenant, c'est ce qu'il y a en haut : le gigantesque bloc de taules qui semble vouloir m'écraser malgré son doux nom de super-héros de manga garde le plus souvent le silence, lui ; en monstrueux résidu d'industrie, serait-il en voie de rendre l'âme, après tant d'autres ?...
En tout cas, par ces nuits tombantes de cœur d'hiver, sous ses projecteurs géants, derrière le rideau des squelettes d'arbres qui flanquent la butte qu'on put dire féodale, il ferait peur aux enfants d'aujourd'hui, s'ils s'aventuraient dans les bois.

Salima Salam, Ninn' A et Jihelka aiment ce message

DédéModé
Personne d'autre, pour relater quelques instants d'hiver ?
DédéModé
Puisqu'il en faut un 3ème, poursuivons dans la bonne humeur...

J3
8h. Tout est comme scellé, couvert d'une épaisse couche d'ouate. J'ai peut-être aimé ça, la neige, il y a longtemps, à l'âge des boules et des bonshommes. 
Aujourd'hui, l'angoisse m'étreint ; la sensation d'enfermement, de blocage, est avivée par ce blanc éblouissant étouffant tout jusqu'aux sons. 
Sauf ceux qui me vrillent le cerveau en continu. 
Je sens que celui-ci aussi va être long...

Salima Salam aime ce message



Dernière édition par DédéModé le Mar 23 Jan - 13:59, édité 2 fois
Salima Salam
Je ne sais pas quoi écrire là-dessus, mais je propose de faire une analyse comparée des J de Ninn'A et Monsieur de la Dédésolation. Vous avez une préférence ? Etude en 3 points, These antithèse synthese, ressemblances et divergences... ???
DédéModé
A vostre guise, Ma Dame!
Salima Salam
Réponse de Normand, Ma Guise est bien avancée avec ça. Je vous le ferai regretter. See you !


Dernière édition par Salima Salam le Mar 23 Jan - 18:22, édité 1 fois
Salima Salam
C'est quoi ce ♪ Revieeens, la nuiiit ♫...? Un extrait de chanson ?
Jihelka
Un clin d'œil à la chanson "Retiens la nuit".

Salima Salam aime ce message

Ninn' A
Salima, janvier n'est pas encore fini, sinon tu pourras faire 3 jours en février :-)
Salima Salam
Ah la la ! Je viens de lire les paroles... Voilà de la matière féconde pour mon analyse...
Salima Salam
Désolée, Ninn'A, Dédé et toi êtes bien plus inspirants que mon quotidien.
Ninn' A
Faut "inspirer" son quotidien, écrire le permet (pas toujours mais bon...)
Salima Salam
Alors voilà un impromptu pour toi :

J1 : frotter, frotter. Toute la journée. Serpiller. Ranger. Dépoussiérer.

J2 : astiquer, polir. Entre les repas. Démonter. Remonter. Monter. Descendre. 

J3 : ça y est, les hirondelles peuvent arriver, me ramener le printemps, et si elles me parlent du grand ménage de saison, je leur asticoterai le... bout de plume ! avec un goupillon. 
Un dernier regard à la piaule, je prends le bidon d'eau de javel, j'arrose comme une tarée, jette le bidon vide à l'autre bout de la pièce, craque une allumette, ça flambe neuf, dix, onze !

Thierry Lazert aime ce message

Ninn' A
Ben voilà ! La révolte de la serpillière !

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
Analyse


Sur le thème 3 jours en janvier, Ninn'A et Big D. ont proposé chacun J1 à J3. Regardons un peu comment ces 3 jours s'encastrent dans les autres, voyons la perception du temps. Ce sujet incite à l'autobiographie, vraie ou feinte, nous n'en jugerons pas ^^, et voyons ensuite quelle image le narrateur/auteur, donne de lui. Pour finir, jetons un œil à la qualité littéraire du tout, histoire de voir si le thème était intéressant. C'est toujours intéressant de savoir ce qui est intéressant, n'est-ce pas, on pourra peut-être le proposer en concours, qui sait. 








Le temps est appréhendé de deux façons différentes. Chez Ninn'A, c'est un déroulement très régulier : clairement 3 jours à suivre, commençant à 5 min d'intervalle, d'égales longueurs, dans une répétition de métronome, on peut s'attendre à ce que chaque jour de la semaine de l'année présente le même format drabble, et éventuellement des variations au moment des jours chômés. 


Ninn'A ne présente pas des jours d'ailleurs, mais des instants courts pendant lesquels la journée est à la fois fuie et esquissée, chaque dernière phrase dénote l'état d'esprit avec lequel le jour sera affronté. 








Chez Dédé, c'est la dérive. Le temps se distend. 70-270-63 mots par jour, donc aucune régularité dans la longueur. J1 de Dédé reprend la chute de J2 de Ninn'A, et si je suis certaine que chez Dédé le rideau se ferme, il me semble que chez Ninn'A, il s'ouvre sur la formatrice qui va jouer un rôle. 


J1 se pointe à 6h puis 8h, J2 à 17h et publié en deux moitiés sur deux jours, J3 à 8h. Le fait que J-1 soit évoqué comme "pire" laisse planer l'idée de souffrance non exprimée. Ici, le temps paraît avoir pour mesure le laps entre réveil et retour au sommeil, jour pour jour, sans perspective, sans considérer le temps comme une suite, mais plutôt comme des unités déconnectées les unes des autres. 








Ninn'A est entourée d'une foule de collègues anonymes, qui semblent très actifs et pourtant n'atteignent pas la narratrice, chez qui le monde intérieur est en voyage dans des lieux et des sensations connus d'elle seule. Cet univers interne me rappelle très vivement celui des enfants de 4 à 10 ans environ, lorsqu'ils sont dans la phase magique et féerique, prêts à croire a tous les contes, toutes les merveilles, quand tout leur est possible en rêve : la gardienne des cadenas, c'est très joli, c'est une mission exécutée en secret, tout le monde ne voit qu'une pauvre mendiante, mais sous les haillons se cache une puissante fée. 


"Une racine et l’on me retrouvera dans le Rhin, becquée par les goélands." Étrange détachement de soi, la perspective change un instant pour imaginer le corps abandonné derrière après la propre mort. Peut-être est-ce une façon de pousser plus loin encore la fuite dans un monde imaginaire, ou bien une tentative de se représenter cette fuite plus vivement.


Les deux dernières phrases sont riches en espoir, joie et chaleur humaine. Ici, apparaît le seul humain de ces trois jours qui ne laisse pas la narratrice indifférente. Étincelle : lumière et chaleur, et on a vu que les sensations thermiques extrêmes jouent un rôle important dans le code de références de Ninn'A, ils représentent la vie vraie par opposition à l'ambiance climatisée et synthétique d'un travail sans valeur/valeurs. 








Chez Dédé, je note que le on (qui servait chez Ninn'A à désigner les autres) est utilisé en place du "je". Par l'emploi du on, donc, et de phrases impersonnelles, le je est nié en J1. 


Chez Ninn'A et Dédé, il y a une opposition entre nature et monde habité. Chez tous deux, la nature a une place très positive et fantastique. Chez Dédé, néanmoins, on s'attend plus à y croiser une méchante sorcière qu'une bonne fée. son côté inquiétant est dominant. La nature est donc un lieu d'évasion, qui semble plutôt physique, alors que chez Ninn'A il était psychique. Une fois dans la nature, chez Dédé le narrateur s'accroche à tout ce qui le ramène au monde peuplé : les gens, les animaux, les traces d'activités humaines. Je crois que la nature chez Dédé a un caractère rural, et chez Ninn'A un caractère sauvage. 


En J2, le narrateur fuit le présent qu'il ne voulait pas affronter en J1, et part 50 ans en arrière, quand les gens étaient différents. En J3, il repart en arrière, quand lui-même était différent. La fuite chez Dédé est temporelle, quand Ninn'A la voit spatiale. 


Des innocents dans les bois vivants, innocents, mot polysémique, y en a-t-il deux ce soir-là ? Un enfant et un adulte, l'un qui bafouille et l'autre dont la parole est précise, mais dans le fond deux êtres qui n'ont pas toujours besoin des mots pour percevoir certaines choses. 


La pensée du narrateur, chez Dédé, est aussi instable que sa perception du temps. J2 avait été l'occasion de descriptions nettes, J3 s'étiole en paragraphes d'une phrase, coupant sans fondement grammatical des énoncés logiques d'un seul tenant. 


Le narrateur chez Dédé ne laisse aucune place à l'espoir, à la chaleur, à l'avenir. 






(Suite plus tard)

DédéModé aime ce message



Dernière édition par Salima Salam le Dim 28 Jan - 22:42, édité 1 fois
Salima Salam
@DédéModé
Venez ça mon Petit qu'on regarde de près ce que vous avez écrit !

"Le gigantesque bloc de taules qui semble vouloir m'écraser malgré son doux nom de super-héros de manga garde le plus souvent le silence, lui."

Taule, mon Ami ? TAULE ? Dites-moi que j'ai raison, ça me ferait trop plaisir de vous avoir repris une fois dans ma vie sur une question d'orthographe...

https://www.lesoir.be/186729/article/2018-10-26/se-prendre-une-tole-prendre-la-taule
Salima Salam
"qu'on put dire féodale". Je bute à  chaque fois dessus. Pourquoi "put" ?
Salima Salam
(suite)


Une dernière remarque sur le narrateur tel qu'il se présente chez Dédé. 3 jours, 3 fuites : 
J1 : retour 50 ans en arrière avec Johnny. Musique, vecteur d'émotions et souvenirs. La nuit, moyen d'oublier le présent et de fuir le futur. 
J2 : "Il y a 50 ans, ils auraient pu être plusieurs". Ah, vraiment ? "Il y a 50 ans, nous aurions pu être plusieurs," n'est-ce pas ? Vous n'étiez pas un petit morveux parmi les autres, à ce moment ? Un épouvantable morveux, sûrement ? Alors curieux dédoublement, le narrateur plonge dans son passé, tout en gardant sa conscience présente, et s'observe, le "vieux" Dédé (façon de parler, on se comprend) interagit avec le gamin Dédé qui est fondu dans une masse impersonnelle de gamins semblables.
J3 : "J'ai peut-être aimé ça, la neige, il y a longtemps, à l'âge des boules et des bonshommes." De nouveau le petit Dédé ressurgit du passé, à la première personne cette fois. 




Et maintenant, voyons ce sur ça vaut. 
Bien écrit. Très bien même. Faut-il le justifier ? Richesse et précision du vocabulaire, intelligence syntaxique, sens de l'expression, etc, rien à corriger. 
Ce qui se dégage particulièrement de ces deux œuvres, c'est la sincérité. C'est très émouvant de lire comme l'une fuit dans un ailleurs spatial, l'autre dans un ailleurs temporel. Les deux se livrent et donnent accès à la structure de leur personnalité, à leur être et les deux œuvres côte à côte montrent bien ce que chacune a d'individuel et ce que les deux ont en commun.


Je crois que je n'en ai pas parlé, je dirais pour faire vite que chez Ninn'A, l'évasion est poétique, irrationnelle, émotionnelle, floue. Chez Dédé elle est observatrice, analytique, précise. 
Mais les deux s'isolent des autres, cherchent à se créer en imagination un monde dans lequel ils se placent leurs repères. 
Les deux usent de deux registres différents pour la confrontation désagréable avec la réalité et pour le monde où ils plongent. La réalité est en langage familier et structures triviales : fesses, bosser, rideau, ce coup-ci, faut. Ninn'A y ajoute le vocabulaire de l'entreprise. L'autre registre, celui du rêve, est littéraire et, surtout chez Ninn'A, poétique et métaphorique. Chez Dédé descriptif, une fois faisant revivre les gamins (ok on n'y trouve "dégueulasse", mais bien intégré grammaticalement), une fois dressant un paysage actuel et une fois décrivant un état d'âme. 


Ma conclusion :
Très intéressantes lectures, d'autant plus l'une à côté de l'autre. Je n'y vois pas de concurrence, mais une sorte de complémentarité. Un peu trop personnel à proposer en concours je suppose. 


Merci Ninn'A et Monsieur le Démodé pour vos œuvres et votre patience. 

DédéModé et Ninn' A aiment ce message

Ninn' A
... et merci à toi, Salima, pour ce travail de décorticage !

Salima Salam aime ce message

DédéModé
Désolé pour la FÔTE !
La butte féodale, oui, sur laquelle se dressAIT le château du seigneur (maintenant il est au CAC 40, le seigneur, c'est plus le patron de l'usine d'à côté)...

Très intéressante analyse, Patronne. Merci pour elle, merci beaucoup.

Salima Salam aime ce message

Ninn' A
Dédé, je peux vous demander ce qu'est le "gigantesque bloc de taules" ? Y prennent aux tripes vos 3J.
DédéModé
ARCELOR.
Merci Jeanne, mais avec pour sujet l'hiver dans le bassin minier du Nord on doit pouvoir mieux faire, et les vôtres sont mieux foutus, plus élaborés.
En fait, je suis à la hauteur ni des seconds ni du premier. À ma décharge, on peut presque, comme la Patronne, parler d'impromptus à leur sujet, mais d'"impromptus travaillés".
Ninn' A
Ben moi quand le lis des choses comme ça : "par goût du sauvage et de l'aventure. Et moi, par ce goût partagé...", "je m'enfonce et le chien aboie" (peux pas m'empêcher de penser "la caravane passe, le chien aboie"), "nuits tombantes de cœur d'hiver" ou "rideau des squelettes d'arbres qui flanquent la butte" (et la trouille ?)... ben ça me donne envie d'écrire... mais je sais pas quoi :-)

Jihelka aime ce message

DédéModé
Ben je sais pas, moi... Imaginez-vous dans ce bois un soir d'hiver... Venant de vous ça doit pouvoir donner quelque chose d'intéressant...
Ninn' A
à cogiter, je vais aller voir si je trouve des photos
DédéModé
C'est la rue fantôme des Longs Prés, entre l'ancienne zone industrielle et la cité Cuvinot...
J'ai trouvé un plan mais pas de photo...
Ninn' A
C'est un jeu de piste ! À Onnaing ? J'adore cette histoire de rue fantôme, vais fouiller
DédéModé
Oui ! C'est-à-dire qu'ils ont dû oublier d'en raccorder les deux extrémités, alors quand on parvient au tronçon central – de loin le plus long et interdit à la circulation automobile depuis plusieurs années – on a l'impression d'entrer dans la 4ème dimension !
Ninn' A
Sur google map j'ai réussi à la parcourir de la rue Vivaldi à la rue Berthelot. Comme quoi des fois internet a du bon. Merci !
Ninn' A
Dédé, 
J’ai fait mes fouilles archéologiques, et j’ai trouvé votre rue fantôme, l’ancienne fosse cuvinot impressionnante soit dit en passant et les locaux armital.
donc quand on arrive au niveau du croisement de la rue des longs prés avec celle d’antonio vivaldi, la rue des longs prés n’est plus accessible en voiture. J’ai donc voulu contourner le truc et la reprendre à partir de la rue berthelot mais toc, une impasse, donc non accessible en voiture à partir de là non plus… et pas d’accès voiture non plus via les rues aux abords des locaux arcelor. Donc effectivement, il n’y a plus qu’à s’enfoncer sur le chemin et dans les bois à pince ! brrrr ! et le tronçon m’a l’air bien long ! l’été à vélo c’est sans doute agréable et les marmots, s’ils en font encore, sont tranquilles pour construire des cabanes dans les bois
Ninn' A
mais il y a des maisons sur ce tronçon non "voiturable", je me demande bien comment on y accède (si elles sont encore habitées, je ne peux pas assez m'approcher pour constater) !
Ninn' A
si si, il y a des voitures devant ces maisons-là, il y a sans doute un laisser-passer alors :-) bon, j'arrête.
DédéModé
Il n'y en a qu'une : celle du chien qui aboie. Et on doit y accéder par le côté rue Vivaldi, puisque c'est bloqué de l'autre.

P-S : J'ai trouvé Google Maps mais pas le moyen d'emprunter virtuellement la voie.
Ninn' A
J'ai navigué sur rue vivaldi, rien vu, j'y retournerai.

Sinon, si ça peut aider :

Ouvrez Google Maps.
Recherchez un lieu ou sélectionnez un repère de lieu sur la carte.
Sur la gauche, sélectionnez la photo avec une icône Street View .


J'utilise aussi le site géoportail qui est pas mal avec vues aériennes et cartes ign
Ninn' A
Si ça fonctionne :

https://maps.app.goo.gl/PTzf5inECNSdhWm58
Ninn' A
J'ai refait une escapade ce matin, pas trouvé la rue du chien qui aboie :-) il y aurait peut-être un chemin qui part de la rue berloz (juste à l'arrière des maisons de vivaldi) en direction des longs prés, qui la traverse pour continuer vers salingro. Mais les cartes, déjà super, ne permettent pas de l'approcher. S'il est carrossable faut je pense une bagnole haute sur roues.
DédéModé
Et même amphibie : c'est le Courant d'Enfer, qui poursuit sous terre...
Sinon, y a l'allée piétonne (chemin Élie Paul) qui part des maisons en bois pour rejoindre la rue Berlioz.
Et y a pas de rue "du chien qui aboie", mais une maison, la seule sur le tronçon central des Longs Prés...
MAIS tresve de parloctes, Dame Jehanne, nous attendons votre vision du parcours...
Allez ! dans ma mansuétude, je vous laisse le choix entre ça et la rue Desandrouins : la ville et la campagne...

EDIT : Ça y est, j'ai trouvé Street View et je reviens de la rue Desandrouins : c'est la belle saison ! rien à voir avec ce que j'ai vu aujourd'hui...
Ninn' A
Pas facile de causer/s'imprégner d'un lieu qu'on ne connaît pas :-) vais voir ce que j'arrive à faire. Rue Desandrouins? Je préfère celle des longs prés. J'ai compris entre-temps que ce que je croyais être un chemin est un cours d'eau aménagé, sur carte ign y disent pas que c'est l'Enfer. Merci pour l'éclaicissement sur la maison au chien que j'avais repérée. Élie Paul piéton ? Ah bon, j'avais pas capté. Faut que je cogite le truc
Ninn' A
Dédé, c'est une ferme au bout de la chasse farineau ?
Ninn' A
ok c'est bon, j'y ai vu le dessus d'un tracteur. j'abandonne pour aujourd'hui, l'inspiration ne vient pas.
DédéModé
Je savais même pas que ce chemin avait un nom.
DédéModé
Aujourd'hui la promenade c'est le Marais de Fresnes, et retour par chez feu Jean-Pierre au sous-pull sapin plin de sang de lapin... Le ciel est gris à souhait et y a du vent, malheureusement, il fait doux et il pleut pas : le tableau sera pas complet comme hier : Cuvinot sous le crachin et les poubelles qui dégueulent leur Merde de Pauvres... Mon Dieu Mon Dieu ! Que ce monde est Beau !
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