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PROSE : Cuisine d'Afrique du Nord

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30042022
PROSE : Cuisine d'Afrique du Nord

Voici un bavardage en quatre tranches de 600 à 750 mots. Si le cœur vous en dit, je vous invite. 
Cuisine d'Afrique du Nord, 1e tranche
Marhaban ! Bienvenue ! Entrez, je vous prie. Voici donc la cuisine, prenez place, mais oui, sur ce tabouret qui doit vous sembler particulièrement bas. On en trouve dans chaque foyer. C'est qu'il est à la bonne hauteur pour réaliser certaines tâches à même le sol. 
Histoire de parfums, j'attendrais l'été avant de vous proposer un thé à la menthe. Il est vrai qu'avec l'hiver sec qu'on vient de connaître, on a pu en boire toute l'année. Mais que diriez-vous pour l'instant de thé vert avec chiba, que vous connaissez sous le nom d'absinthe ? En voici une petite branche, touchez son feuillage longiligne bleu de gris velouté, sentez la fragrance étrange des collines. 
Vous voulez aider ? Comme c'est aimable, prenez donc ce verre à thé vide, et utilisez-le pour débiter le pain de sucre de deux kilos. Je vous vois perplexe ; vous trouvez l'outil trop finement gravé pour servir de marteau. Excusez-moi, je plaisantais, j'en suis moi-même incapable et lui préfère le pilon en fonte. Mais ma belle-mère brise un de ces cônes en un tour de main, tchac, tchac, tchac, vous fait un monceau de morceaux de tailles égales en frappant avec le fond du verre.
Et d'ailleurs je dois refuser votre aide. Les trois premiers jours, un invité n'a pas le droit d'aider, c'est la première loi de l'hospitalité ici. Et la première loi dans la cuisine, c'est de tout laver. Notez bien le "tout". Donc je mets trois cuillères à café de thé vert de Chine dans la théière. Maintenant, soyez attentif : il faut verser doucement un peu d'eau bouillante sur le thé, patienter un instant, verser doucement cette première eau dorée dans un verre et réserver. On doit verser pour la deuxième fois un peu d'eau bouillante et donner à la théière d'énergiques mouvements circulaires pour que les feuilles de thé, qui se sont dépliées précédemment sous l'effet de la chaleur, lâchent toute leur poussière. Jeter cette eau, qui est grise et très amère. À présent, remettre la première eau dorée, remplir la théière d'eau, ajouter le sucre ; combien ? Votre œil est votre balance, comme on dit ici. On prend le coup de main rapidement. Mettre sur le feu, dès que ça boue, éteindre et y glisser la petite branche de chiba.
Mais dites-moi, vous toussez ? Laissez-moi vous râper un navet cru mélangé à du miel. À utiliser comme un sirop, une cuillère trois fois par jour. Mais vous êtes plutôt poitrinaire, il me semble. Dans ce cas, je vous préparerai une petite marmite de soupe de fèves cassées nature. Vous en prendrez un bol au réveil et avant de dormir. Ça vous réchauffera et nettoiera de l'intérieur. Si vous souhaitiez en faire un plat véritable, on y ajouterait quelques gousses d'ail, du cumin et de l'huile d'olive. 
Donc nous voulions préparer une tête de mouton, n'est-ce pas ? Évidemment, il faut commencer par acheter la bête, je crois qu'elle sera là ce soir, par ailleurs la transaction est une affaire d'hommes, je ne m'en mêle pas. Puis il faudra l'égorger. C'est aussi une affaire d'hommes, ainsi que le dépouillage et le dépeçage, ce qui devrait être fait demain.
D'ici là, je vous propose un tajine de poulet aux olives et citron, très classique. Tout est prêt. Il y a vingt ans, nous avons planté devant la maison un citronnier et un olivier. Il y a douze mois j'ai pris parmi la récolte d'olives les violettes, que j'ai fendues avec une grosse pierre, puis, après avoir changé l'eau de trempage quotidiennement pendant dix jours, mises dans une saumure avec quelques aromates. Il y a six semaines, j'ai cueilli des citrons bien jaunes, les ai entaillés avec un couteau, empli les fentes de sel et de sucre, et pressé le tout dans des bocaux jusqu'à ce que le jus en sorte et recouvre les fruits, maintenant confits. Ce matin j'ai lavé le poulet avec du sel et du vinaigre et lui ai mit la chermoula : c'est une macération d'ail, persil, coriandre, citron, paprika, gingembre, cumin, poivre. Je le place dans le tajine à feu doux avec des oignons et des tomates. Dans deux heures j'y ajouterais le citron et les olives, dans trois heures le repas serait servi.
Entre-temps, je vous engage à faire un tour dans la médina, c'est très divertissant.


Dernière édition par Salima Salam le Dim 4 Fév - 19:18, édité 14 fois

DédéModé, Mila, BlackmambaDelabas, juju et Marquise aiment ce message

Commentaires

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Bin si tu m'invites... ! M'a l'air très bon tout ça, c'est quoi l'adresse ?
DédéModé
Ça change du cassoulet en boîte eud chez Inter !
Tout cela est très exotique et dépaysant, mais c'est plus qu'un voyage dans l'espace auquel nous convie cette charmante hôtesse : dans le temps aussi, puisqu'elle nous transporte à l'époque préindustrielle d'une alimentation non préalablement transformée et partiellement dénaturée – on pourrait presque dire prémâchée !
Merci pour cette chaleureuse invitation pleine de culture culinaire ancestrale, Madame ! D'autant qu'il se trouve justement que le calendrier lunaire permette depuis ce jour de s'en mettre jusque là dès avant qu'il s'éteigne !
Sinon, en bon fouinssé, on dit aussi « Afrique du Nord »... mais vous avez le droit de vous (nous) épargner la justification linguistique du choix du titre, hin!

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
Merci chers invités pour votre appréciation positive, j'aurais bien aimé qu'on arrive au lendemain, mais il manque un "j'aime" ou "je voudrais lire la suite" pour que je puisse servir la deuxième tranche. Et moi, et monsieur Delabas aussi je dois le souligner, je suis très respectueuse des règles et pas du tout anarchiste, quoi que très respectueuse aussi des partisans de l'anarchie je dois le souligner, alors je ne peux pas passer outre nos règles de publication des tranches de saucisson, non non je ne peux pas, sauf approbation de Norsk, l'instigatrice de ce projet.


Le choix de Nord Afrique résulte de la volonté affichée de présenter un espace géographique en m'émancipant et en émancipant le lecteur des usuels clichés parfois récoltants touchant les habitants de cette région. J'ai donc décomposé cette locution en ses éléments principaux pour les assembler autrement et nous affranchir des idées préconçues par un retour aux origines.
Il y a aussi un avantage phonique, Cuisine de l'Afrique du Nord donnerait une répétition de "de" "du". 
Et il y a éventuellement mon inclinaison au germanisme qui me fait accepter sans problème le "Nord Afrique", puisqu'en allemand on dit "Nord Afrika". 
Mais si mon lecteur trouve que c'est gênant, je reconsidererai.
DédéModé
C'est surtout que c'est pas bon fouinssé ! mais piti nègw' ! ou style télégraphique à la con, ou, bien pire, germano-anglicisme envahissant ! Est-ce que je dirais, moi, en bon Frinssouè, que je suis du Nord France ? Non, y a des prépositions et des articles, en français, Madame ! alors je dis : je suis du nord DE LA France. 
Voilà pour la leçon à dessein de reconsidération, maintenant, si vous pouviez m'indiquer l'endroit où l'on trouve les règles de la découpe en rondelles du saucisson, vous m'en trouveriez ravi, voire fort aise, Madame La Taulière...
Ah pardon ! elles me crevaient les yeux ; il ne vous en manque plus qu'un, désormais...

Salima Salam aime ce message

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DédéModé a écrit:
Ça change du cassoulet en boîte eud chez Inter !
Tout cela est très exotique et dépaysant, mais c'est plus qu'un voyage dans l'espace auquel nous convie cette charmante hôtesse : dans le temps aussi, puisqu'elle nous transporte à l'époque préindustrielle d'une alimentation non préalablement transformée et partiellement dénaturée – on pourrait presque dire prémâchée !
Merci pour cette chaleureuse invitation pleine de culture culinaire ancestrale, Madame ! D'autant qu'il se trouve justement que le calendrier lunaire permette depuis ce jour de s'en mettre jusque là dès avant qu'il s'éteigne !
Sinon, en bon fouinssé, on dit aussi « Afrique du Nord »... mais vous avez le droit de vous (nous) épargner la justification linguistique du choix du titre, hin!

Le cassoulet ! mon repas ce midi Monsieur aimable... En boites super u (je vous épargne les maj.)

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
Monsieur Dédé Modé,

Ok, titre reconsidéré.

Règles du saucisson à consulter sur la page d'accueil sous la rubrique saucisson, discussion sur l'élaboration de l'idée ici :
https://bastringuelitteraire.yoo7.com/t85-proposition-de-publication-sur-le-bastringue
Salima Salam
Cuisine d'Afrique du Nord, 2e tranche

Entrez je  prie, vous connaissez les lieux. Avant de nous mettre au travail, buvons un verre de café, que vous en semble ? En effet, épicé cardamome et zeste d'orange. 

Allons à présent dans le patio où nous attend le Beni Guil attaché à un anneau dans le mur. Reconnaissable à son chanfrein busqué aux cornes bien plantées, ses fines chaussettes brunes, son corps blanc à toison abondante que vous pouvez caresser. On ne l'achète jamais longtemps à l'avance, parce qu'on s'y attache immanquablement et qu'alors on ne veut plus s'en séparer. Il vient des steppes et se nourrit de chih - peut-être le mot armoise vous parlera d'avantage - plante que vous pouvez boire avec le thé pour l'agrément ou bien seule pour traiter les douleurs gastriques. 

Si vous n'êtes pas excessivement sensible, nous pouvons rester et assister à ce qui suit.

Il faut être à deux pour égorger. Justement, voici les hommes qui arrivent ; l'un tiendra le couteau aiguisé ce matin par mes soins, et qui reste escamoté à la vue de l'animal que maintient l'autre. Notez la douceur des mouvements et des voix, il s'agit de tranquilliser le mouton, qui devient doux comme un agneau, se laisse allonger sur le côté et tend la gorge. Étonnant, n'est-ce pas, cet abandon à la fatalité ! 

La gorge est tranchée d'un unique mouvement du bras. C'est fait, la vie a quitté le corps. Hier soir encore, je lui parlais et lui apportais de l'eau, le voilà parti en l'espace d'un instant, laissant derrière lui sa dépouille d'une cinquantaine de kilos d'os et de viande. 

Maintenant, et puisque la colonne vertébrale et la moelle épinière n'ont pas été sectionnées, les membres se contractent par réflexe et pulsent le sang qui s'écoule par l'aorte sur la mosaïque. C'est fini, le corps s'est vidé du sang. 

Je vous abandonne un instant pour aller laver à grande eau, évacuée par ce qadous, petite ouverture dans le sol que l'on retrouve dans toutes les pièces de l'habitation équipées d'un robinet. L'arrivée des premières mouches m'indiquerait que je n'ai pas été consciencieuse. 

La carcasse est à présent suspendue à un crochet par une cordelette passée entre les ligaments des jarrets et l'on procède au dépouillage par l'alternance de la main et de la lame. La peau trempera plusieurs jours dans cette bassine de dimensions extraordinaires, avant de pouvoir être travaillée.

L'entaille de l'abdomen ne laisse pas de me fasciner. Lorsque la masse molle, blanche et grise des abats semble s'écouler hors de son réceptacle de muscles rouges et fermes, je me dis que l'expression "parties nobles" prend tout son sens. Considérez un instant que notre anatomie ne diffère guère de celle-ci, et voilà la constitution et l'aboutissement d'un ventre. 

La crépine, fine membrane aux nervures de gras entourant l'estomac, que l'on suspend comme du linge, sèche rapidement et prend la texture du papier de soie. On en coupe des bandelettes pour entourer les dés de foie, roulés dans le sel et le cumin et servis ainsi que le reste des abats rouges en brochettes avec du thé. 

Les abats blancs requièrent davantage de travail, pluie de vinaigre et grêle de sel assurent l'hygiène. Pendant que les poumons et la trachée dégorgent, je gratte avec le dos d'un couteau la poche de l'estomac ébouillantée. Je lave les boyaux encore et encore, ils sont fins et difficiles à travailler, alors selon la technique du crochet je tresse de longues chaînes épaisses, maille pour maille. Le tout, coupé grossièrement, est jeté dans une marmite, assaisonné et cuira entre deux et trois heures. C'est la douara, ou tripes de mouton. 

Pour stimuler l'appétit, on y ajoute quelques graines de fenugrec. Ici on l'appelle helba, mot dérivé de halib qui signifie lait, je vous laisse deviner pourquoi il est très prisé des jeunes mères.

BlackmambaDelabas aime ce message



Dernière édition par Salima Salam le Ven 8 Déc - 12:49, édité 1 fois
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J'ai cliqué "je veux lire la suite" dans le sens "passons vite à autre chose".
Je suppose que comme moi tu n'aimes pas les silences, un peu réprobateurs dans ce cas il me semble, je m'étais d'ailleurs voté une grève du comm, mais non, donc :
La forme, le style Salam, j'adore ça, je suis sous le charme à tous les coups. Le fond, le récit pfff.. ça pourrait être de la provoc mais non, inconscience ? Irréflexion ? Aveuglement ? Insensibilité ? Je préfère m'abstenir d'en dire plus, ça me met en colère, tu sais pourquoi, on en a déjà discuté.
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On sent la spécialiste... Après, on peut s'offusquer, pousser des hauts cris ! J'en connait beaucoup, qui après une belle leçon de morale se précipitent chez leur boucher pour revenir avec de jolis steak taillés dans la bavette... C'est un débat sans fin !
En tout cas, une très belle écriture qui de plus, nous met l'eau à la bouche.

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
Patrick,
Merci pour le comm', je comprends ta réaction, de ma part ni provoc' ni insensibilité. 

Monsieur Delabas,
Merci pour le comm', vous savez bien, vous, la vie n'a pas toujours été ce qu'elle est aujourd'hui en métropole avec Aldi, Leclerc, Le petit Casino, Lidl, Carrefour, la viande sous cellophane, le poisson à l'odeur de javel, les legumes en boîte, les tomates au goût de concombre, les fraises à la taille des clementines. Ces moutons ont vécu une vie digne de mouton, avec un berger. Moi, c'est les blancs de poulet de 1kg la pièce qui m'offusquent, quand on sait que les bêtes ne tiennent plus sur leurs pattes à cause de ces masses de chairs qu'on leur fait croître à coups d'hormones. Les œufs aussi, en palettes de 36, dont on ne sait pas si les poules qui les ont pondus sont encore en vie au moment où grésille l'œuf au plat ou bien si leur cadavre est déjà en train d'être becqueté par des congénères dénaturées.

Je trouve les zoos offusquants, quand après avoir pendant des décennies ou des siècles commercé avec la parure des bêtes sauvages, leurs fourrures, leurs défenses, leurs cornes, leurs glandes, leurs têtes empaillées, on les emprisonne au nom du maintien des espèces en voie de disparition, et quand on appelle le boucher pour qu'il abatte aux normes sanitaires le bœuf qui sera servi en petites bouchées au lion et au tigre. 

Croyez-le, monsieur Delabas, je ne mange pas chaque jour de la protéine, et cela vient de ce que je respecte l'animal qui la fournit.
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Citation : "J'en connait beaucoup, qui après une belle leçon de morale se précipitent chez leur boucher pour revenir avec de jolis steak taillés dans la bavette..."
Pas moi ! Le peu de viande de mammifère que j'achète, c'est bio et de petits élevages, pas du bio industriel. Je suis bien d'accord qu'ici, même dans le bio, les bêtes sont transportées et tuées souvent dans des conditions indignes, tout au long ça pue la peur. Ce qui me révolte dans l’abatage religieux hallal ou casher, c'est le refus de l'étourdissement, l'animal doit être conscient, c'est un sacrifice, il doit souffrir et ne pas rater une seconde de son agonie. Raconté par Safia, on le voit content, souriant, béat le bestiau, l'agonie ? Y en a pas, il meurt illico à peine égorgé, tellement Safia a bien affûté la lame.
En Belgique par exemple, où il a été imposé, les religieux acceptent l'étourdissement. Les Belges ont toujours été moins cons que les autres !
Beaucoup de gens en France demandent l'abatage sur le lieu d'élevage, ça serait déjà un gros progrès. Dans le cas d'états religieux, le progrès, ennemi de la tradition, n'est même pas envisagé. Pour rire un peu, imaginons L214 au Maroc.
Salima Salam
Monsieur Dédé Modé,

Votre avis avisé s'il vous plaît. Si je réponds à monsieur Dubreuil, il me faudra malheureusement inévitablement parler de religion. Mon œuvre Cuisine d'Afrique du Nord et la discussion qui s'en suit sont-elles des repoussoirs immodérés à chalands selon vous ? 

Si votre réponse est positive, je m'autocensurerai, supprimerai mon œuvre du Bastringue et poursuivrai la discussion avec monsieur Dubreuil en privé.
avatar
Inutile de continuer la discussion, Salima, ni toi ni moi ne changerons d'avis. Continue plutôt ton récit. La caravane passe.
Pourquoi tu m'appelles monsieur ?
Salima Salam
Je t'appelle Patrick au vocatif, quand je m'adresse à toi, et monsieur D. quand je parle de toi à une tierce personne. 
Ma mère je l'appelle Maman au vocatif, et je dis ma mère quand je parle de ma mère à une tierce personne.
Je te répondrai, de préférence ici puisque c'est ici que tu as balancé ton ramassis de contrevérités. Libre à toi de ne pas continuer la discussion.
DédéModé
Je vous en prie, continuez ; si ça pouvait en aider un seul à devenir végétarien, ça serait toujours ça de gagné...
En ce qui me concerne, vous m'excuserez de m'en abstenir, ainsi que de commenter cette deuxième partie ; ces choses-là m'indisposent : ça me rappelle quand le voisin m'appelait pour le coup de main et que je me sauvais en courant, et aussi qu'on faisait ça ici avant, chez moi, à côté du cellier où subsiste la poutre à cet effet et un bout de chaîne accroché après. Je précise que dans les deux cas, ça n'avait rien de rituel : c'est une vieille pratique de coron tombée en désuétude, et qui disparaîtra bientôt, avec les derniers mineurs.
Salima Salam
Patrick, (et Thierry qui like),


Ton argumentation est intéressante tant qu'elle se cantonne à ta situation. Mais je me demande pourquoi tu lances une fois de plus le sujet de la religion dans la discussion. C'est bien dommage, parce que tu en dis n'importe quoi. Je ne te réponds que pour la forme, pas pour te convaincre, bien assurée que tu ignoreras tout ce que je t'oppose comme arguments et que tu me rebalanceras les mêmes inepties à la première occasion.


Sacrifice
Je n'ai pas décrit dans mon œuvre un sacrifice religieux. Je me demande d'où tu tires cet élément. J'ai décrit l'égorgement selon les prescriptions de l'Islam. Et tout au long de mon récit, j'ai évoqué uniquement l'aspect culturel, le vocabulaire que j'emploie n'est pas celui de la religion, les images et idées non plus. Mais il se trouve que culture et religion sont étroitement liées dans ce cadre, puisque les peuples de cette région sont musulmans, donc leur quotidien suit les prescriptions de l'Islam. Ou bien crois-tu vraiment que je ne pouvais pas écrire ça autrement !? Que je ne pouvais pas faire l'apologie d'une religion si l'envie m'en prenait ?


Souffrance
De quelle propagande abjecte tu tires ton affirmation que l'Islam impose la souffrance de l'animal avant son sacrifice, je me le demande bien. Tu me donnes une idée, la prochaine fois, je lui ferai couper les pattes en premier, hin, j'aurai plus de succès avec cet ordre des choses, hin, et puis je lui enlèverai la peau encore vivant, hin !!! Histoire de magnifier la souffrance à ton sens. Tiens-toi à distance de l'exégèse des pratiques et paroles de l'Islam parce que tu n'as pas les connaissances requises pour t'y livrer. Je t'ai déjà dit que je suis la seule Musulmane que tu connaisses, alors ne vas pas m'imposer des pratiques et traditions d'ignorants imbéciles comme vérités sur ma religion. L'Islam condamne l'ignorance volontaire, l'imbécilité et les traditions coupables.


Ton point de vue
Donc ta connaissance de mes pratiques est supérieure à ma mienne, hin, parce que toi, tu as vu les vrais reportages et lu les bonnes informations, hin, et moi qui me contente d'observer et de décrire mes observations, hin, qu'est ce que j'en sais au fait. Ici, j'ai juste romancé et enjolivé une partie de torture, juste parce que j'ai l'esprit tordu, hin !?


Les Belges
Que tu veuilles, toi, remplacer les prescriptions de l'Islam par celles des Belges ne parle pas en faveur de l'intelligence des Belges, mais en défaveur de la tienne. 


L214
Tiens, un extrait de ton L214 :
"Depuis 2013, l’abattage sans étourdissement est également dénoncé en France par le Conseil national de l’ordre des vétérinaires dont le président a déclaré qu’ « Il est irréfutable que les animaux souffrent lors de ces mises à mort . Cela peut donner lieu à des scènes insoutenables avec par exemple des animaux dépecés alors qu’ils sont encore vivants »."
???
Tu veux vraiment que je commente cet extrait ? Bien. Passons au point suivant.
Tu veux importer L214 au Maroc ? Ah ! J'oubliai ! Le sentiment d'humanisme, les valeurs morales, le Bien et le Mal ont été découverts en France il y a quelques siècles par tes ancêtres, et depuis, on s'efforce de les exporter hors des frontières, par la colonisation par exemple, mais ces sauvages dans le reste du monde ne veulent ou ne peuvent pas se laisser civiliser. Donc au Maroc, comme dans le reste du monde, il n'existe pas de contrôle sanitaire ni de contrôle des pratiques d'abattage, et n'oublions pas de préciser qu'en France également et de tout temps les hommes ont aimé faire souffrir les animaux avant de les manger, et que ce n'est qu'au milieu du XXe siècle qu'ils se sont repentis, hin !?
Autre extrait :
"Lors d’un abattage rituel, l’égorgement doit être effectué de manière franche, large, et sans cisaillement, de manière à sectionner en une seule fois les veines jugulaires et les deux artères carotides de l’animal7.
Dans plusieurs abattoirs où nous avons enquêté, l’égorgement des moutons comme celui des bovins était pourtant effectué par cisaillement, parfois avec des reprises (Alès, 2015, Puget Théniers, 2016 et Pézenas, 2016). Un rapport vétérinaire de 2010 indique d’ailleurs qu’en moyenne 5,2 coups de couteau sont pratiqués pour l’égorgement des bovins dans le rituel halal, contre 3,2 coups pour les bovins dans le rituel juif, et entre 1 à 6 coups pour les moutons (tous rituels confondus)8.
Ce cisaillement, indicateur d’un mauvais geste et/ou d’un couteau mal aiguisé, cause en effet des douleurs supplémentaires aux animaux."
???
Tu veux que je commente ??? L214 déplore des cas où les prescriptions de l'Islam ne sont pas respectées. Donc les Belges ont eu l'excellente idée de rendre l'étourdissement obligatoire pour permettre à une bande d'ignorants de continuer à ne pas respecter les prescriptions de l'Islam. Et toi, tu me railles pour avoir aiguisé les couteaux, quand j'aurais pu fracasser le crâne de la bête avec une massue avant de lui scier la gorge avec une hache émoussée !!! Ce qui parle évidemment pour l'intelligence exceptionnelle des Belges, de ces "religieux qui acceptent" et de toi. 

Le progrès
"Beaucoup de gens en France demandent l'abatage sur le lieu d'élevage, ça serait déjà un gros progrès. Dans le cas d'états religieux, le progrès, ennemi de la tradition, n'est même pas envisagé."
Tu dois utiliser progrès dans le sens de "processus évolutif vers un terme idéal', voir cnrtl. Donc tu définis ce qui est idéal en terme d'Islam, et tu veux l'imposer à ceux qui suivent l'Islam. Voilà de l'ambition ! Écoutes, sois gentil et garde tes idéaux pour toi, ou bien fais lever demain le soleil du côté du Couchant et je me tournerai vers ton appart cinq fois par jour pour t'adresser mes prières et actes d'adoration jusqu'à ma mort.

Réactions
Je comprends et respecte ceux qui ont des pratiques différentes, et qui les présentent et les expliquent. Je suis par contre réservée quant à ceux qui ont des pratiques différentes et veulent me les imposer.

Mon œuvre
J'ai décrit un intérieur et un quotidien différents de ce qu'on trouve en métropole. En effet, j'avais pensé, à tort, que certains membres du Bastringue qui "réprouvent" la société aseptisée d'aujourd'hui, auraient été intéressées par une façon de vivre très différente. Je le répète, j'ai mal estimé mes interlocuteurs, je suis contente d'être à présent au fait et je réprimerai peut-être un sourire narquois à la prochaine tirade sur le sujet.


Non, je ne publierai pas la suite puisque je n'ai eu qu'un j'aime, de monsieur Delabas à qui j'enverrai la version intégrale en mp. Tu voulais passer à autre chose, passe à autre chose, je ne te retiens pas.
Thierry Lazert
@Salima : je vous ai répondu en mp (le même que pour mon texte La Madrague), sans prendre la peine, il est vrai, de reprendre chacun de vos points, loin de là.
Thierry Lazert
@Patrick : excuse-moi d’avoir liké ton commentaire, c’était une mauvaise idée, une idée de fainéant, pour tout dire. J’étais juste d’accord avec toi, en gros, mais j’aurais dû l’écrire avec mes mots.
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Après avoir parcouru les divers commentaires et lu dans son intégralité le texte de Safia, je me permets ces quelques remarques :
- Le point zéro de l'histoire est de nous faire partager les différentes parties du mouton pour la fête de l'Aîd el Kébir. D'un point de vue littéral, nous ne pouvons qu’applaudir ; c'est brillant avec sans doute beaucoup de vécu... Le lecteur se promène de pièce en pièce en humant toutes ces odeurs : de bonne cuisine...
Evidemment, une petite pointe de religion s'invite à cette tablée, mais tout bon mécréant se doit d'accepter l'invitation !
Nous ne sommes pas ici dans une guerre de religions où L614 et son armée de Végan imposeraient la charria pour quelques viandards et  musulmans...
Safia dans son texte, nous fait partager sa culture ; on prend ou pas...

Notre mode sociétal normé s'enorgueillit du bien-être animal ; il n'y a rien dire là-dessus, mais laissez-nous donc un espace de liberté ! Toutes ces églises deviennent des plaies lorsqu'elles aboient...

Salima Salam aime ce message

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Ton saucisson hallal nous fait partager ton repas de l’Aïd et sa préparation. Pourquoi n’accepte tu pas la critique pour ce texte comme pour n’importe quel autre ?
Je n’ai fait que commenter, fallait pas ? On ne commente que si on est d’accord ? Un texte malin qui nous présente l’abatage rituel en en masquant toute l’atrocité. Ce que j’ai dit, c’est qu’il existe aujourd’hui une méthode d’étourdissement, pas le gourdin non, un choc électrique, qui épargne à l’animal la douleur et la peur, pourquoi la refuser ? Et si l’abatage était pratiqué sur le lieu d’élevage, ça éliminerait une grande part de stress aux animaux. En quoi ça gênerait la religion ?


La seule « vraie musulmane » que je connais… j’imagine si j’en connaissais deux, trois, dix comme toi, l’Enfer ! Je blague, ma fille, je blague. Non, je ne te connais pas vraiment, un tout petit peu par tes écrits et les échanges de mails, mais je ne connais pas le principal : je n’ai pas vu tes yeux, pas entendu ta voix, pour moi tu es virtuelle, un gentil, si en général tu es gentille, gentil algorithme calculé pour me distraire. Et je t’aime bien, gentil algorithme, tu remplis très bien ta fonction.
Les musulmans, je t’ai déjà dit, je vis au milieu, dans un quartier très mélangé : rien que dans mon immeuble, des bobos jeunes cadres pressés trottinettistes, des musulmans arabes, algériens et marocains, aux femmes plus ou moins voilées et qui ne sourient jamais, des maliens dont les épouses sont voilées aussi mais nettement plus sociables, un camerounais, lui sa religion c’est le foot, des commerçants asiatiques, très polis mais pas bavards, leur religion c’est le travail, deux juifs aussi, un taiseux renfermé (religieux, m’étonnerait pas) et une jeune bimbo souriante(elle, ça m’étonnerait). Et trois vieux indigènes du quartier dont moi, qui avons réussi à nous cramponner à notre territoire malgré le prix des loyers.
En majorité, le quartier est musulman, arabes et maliens, mais ça se passe bien, en gros, même si nous les indigènes on se sent parfois un peu perdus, personne ne tente d’imposer sa croyance ou sa non. Au moment du massacre à Charlie, y avait bien eu quelques « ils avaient été prévenus, ils l’ont cherché » de beurs qui ont très vite fermé leur gueule en comprenant qu’ils n’étaient pas suivis et que même ça pouvait être dangereux pour eux.
Je discutais souvent, il y a 3-4 ans, avec un vieux salafiste tunisien, mort depuis. Un jour, il me dit « nous les musulmans et vous les chrétiens, on a le même dieu », j’ai rectifié « je ne suis pas chrétien, je ne crois pas en Dieu, la plupart des français d’ailleurs n’y croient pas, en tout cas pas dans le dieu des religions ». Il était époustouflé, n’avait pas envisagé ça : des gens qui ne croient pas, qui n’ont pas de religion ! Ça lui a déclenché le plus beau fou-rire de sa vie, entre deux sanglots il m’a dit «  tu n’as pas de religion ? Ah quand je vais dire ça à l’imam, il va pas me croire ! »

A part ça, j'insiste : je veux lire la suite ! Et plus vite que ça !
avatar
Thierry Lazert a écrit:
@Patrick : excuse-moi d’avoir liké ton commentaire, c’était une mauvaise idée, une idée de fainéant, pour tout dire. J’étais juste d’accord avec toi, en gros, mais j’aurais dû l’écrire avec mes mots.

C'est bien pour ça que je n'ai pas cliqué "j'aime" sous ta madrague. La patronne nous a à l’œil, comme la bergère ses moutons. Et t'as vu qu'avec elle, le mouton fait pas le fier !
Salima Salam
Patrick,

Fais attention à l'algorithme, parfois tu le fais bugger, et si toi ça te distrait, lui ça le met hors service pendant un certain temps. Et il sourit jamais, si tu veux tout savoir, et n'a pas de regard ni de voix. 

Ok, tu me connais pas, j'ai compris, tu me l'as dit 25 milions de fois, ou plus, n'empêche que je voulais dire : tu ne peux pas prétendre connaître l'Islam à travers les Musulmans, parce que l'Islam est divin et les Musulmans humains, l'Islam est la théorie pure et les Musulmans la pratique imparfaite. 
C'est un peu comme avec une traduction : tu ne peux pas retomber sur le texte original en retraduisant en sens inverse. 
Et moi quand je te parle de l'Islam, je me limite à sa théorie sans l'entâcher de traditions qui s'y sont mêlées. Et je doute que les Musulmans de ton entourage soient en mesure d'en faire autant. 

Non, on ne peut pas étourdir avant d'égorger. Le but de l'égorgement, c'est de vider entièrement la carcasse du sang. L'étourdissement restreint cette réaction physiologique post-mortem. Mais le respect des méthodes d'égorgement rend l'étourdissement inutile. 

La critique, hé hé, bien sûr, tu peux et tu dois, je trouve juste plus facile de recevoir des critiques sur la forme que sur le fond. J'aurais pas bronché si tu avais trouvé le texte mal écrit. Par contre, ton histoire sur " faire souffrir les animaux exprès", bin non alors, ça je te le pardonne pas, c'est vraiment du n'importe quoi. 


Vraiment, je ne peux pas mettre la suite, il me manque un "j'aime". Mais je t'enverrai la version intégrale en mp alors. Parce que figure-toi que l'algorithme que tu appelles "patronne", je sais pas pourquoi, ne se met pas au-dessus des règles du Bastringue, contrairement à certains élus ou agents de la fonction publique qui se mettent au-dessus des lois qu'ils sont sensés faire appliquer. 

Et tu peux liker tout ce que tu veux, et Thierry aussi, et vous n'avez qu'à supporter que je bugge de temps en temps, comme ça arrive à tout algorithme qui se respecte, et plaignez-vous à mon co-administrateur/modérateur ou bien élisez en des nouveaux si vous trouvez les élections efficaces, ou faites une manif ou une pétition ou écrivez un nouvel algorithme ou un sonnet ou une nouvelle ou ce que bon vous semble. 

Moi je me mets en veille pour la nuit.
DédéModé
Les relations ne sont pas plus factices ici que dans le monde physique, où l'on ne donne à voir que ce qu'on veut bien, soit le plus souvent le joli masque de carnaval convenant à son vis-à-vis ; la vérité est rare, Monsieur Dubreuil, et pas moins dans le réel que dans le virtuel.
DédéModé
Je peux pas cliquer "j'aime" pour la raison invoquée, mais pour le reste et pour une fois, je suis assez d'accord avec Michel ; nos sociétés occidentales sont fondamentalement hypocrites et corrompues, ce qui nous vaut d'ailleurs en partie la haine du reste du monde – qui cependant ne vaut guère mieux, dans le meilleur des cas, à bien des égards.
Bref, souffrez, Madame la Taulière, que je ne vous offre qu'un "j'aimerais lire la suite" qui dit bien ce qu'il dit – en espérant toutefois que vous en ayez terminé avec les moyens de l'apport de protéines animales – tant, comme indiqué précédemment, l'invitation à la découverte de cette cuisine traditionnelle nous plonge en exotisme.
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DédéModé a écrit:
Je peux pas cliquer "j'aime" pour la raison invoquée, mais pour le reste et pour une fois, je suis assez d'accord avec Michel ; nos sociétés occidentales sont fondamentalement hypocrites et corrompues, ce qui nous vaut d'ailleurs en partie la haine du reste du monde – qui cependant ne vaut guère mieux, dans le meilleur des cas, à bien des égards.
Bref, souffrez, Madame la Taulière, que je ne vous offre qu'un "j'aimerais lire la suite" qui dit bien ce qu'il dit – en espérant toutefois que vous en ayez terminé avec les moyens de l'apport de protéines animales – tant, comme indiqué précédemment, l'invitation à la découverte de cette cuisine traditionnelle nous plonge en exotisme.

Monsieur Aimable qui délaisse son accordéon et nous plonge dans un bain de philosophie ! Nous aurons tout vu...
DédéModé
Merci Michel, et, pour conclure, je dirais que la consommation de viande est plus qu'un archaïsme : une relique archéologique résurgente appelée à disparaitre, puisque l'homme n'étant pas carnivore, elle n'est pas plus nécessaire à sa subsistance qu'à son développement depuis qu'il a entrepris la culture des légumineuses.
Et si cette funeste habitude demeure, ce n'est que parce qu'il est lui-même un animal, par certains côtés très évolué, certes, mais par d'autres, pire que la pire des bêtes.
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DédéModé a écrit:
Les relations ne sont pas plus factices ici que dans le monde physique, où l'on ne donne à voir que ce qu'on veut bien, soit le plus souvent le joli masque de carnaval convenant à son vis-à-vis ; la vérité est rare, Monsieur Dubreuil, et pas moins dans le réel que dans le virtuel.


Déjà, Dédé, s’il te plaît, ne me donne pas du Monsieur Dubreuil, si tu veux bien, on se tutoie et tu m’appelles Patrick, je serai plus à l’aise.


Je réponds avec un peu de retard bicose je décarre jeudi une semaine en Bretagne, j’avais du préparatif.


Question d’age peut-être, je ne m’attache vraiment qu’aux gens que j’ai rencontrés physiquement. Lors d’une « vraie » rencontre, ça peut aller, rarement mais ça arrive, jusqu’au coup de foudre amical. Un regard suffit, on se reconnaît, on sait qu’on est de la même espèce.
Les relations internet… Si je prends Salima comme exemple, parce que je l’aime bien mais si mais si, sauf son nouveau pseudo de ste nitouche, je blague, je blague, avec Salima donc, au bout de 3 ans, un million de mails, de mp, de posts, etc on en est toujours aux malentendus, quiproquos, fâcheries à répétition (c’est elle qui se fâche, pas moi!). Pourquoi ? Parce qu’au bout de 3 ans on ne se connaît toujours pas. Connaître quelqu’un c’est le comprendre. Le seul que j’ai l’impression de commencer à connaître un peu, c’est Thierry. Quelques mois de musique et une chanson faite et enregistrée à 2 m’avaient déjà permis de me faire une idée. Ensuite, j’ai lu ses textes, et puis j’ai vu sa tronche, entendu sa voix, ça révèle beaucoup la voix, la voix chantée aussi. Bref il n’est plus virtuel pour moi.
Les gens que j’ai « connus » sur internet et avec qui j’ai vraiment sympathisé, j’ai fini par les rencontrer. Y en a peu. Les autres, la majorité, ont un jour disparus de mon écran et tant pis, aucun regret ou rarement. Une fois quand Safia ne donnait plus de nouvelles...
Ça ne m’empêche pas d’avoir de la sympathie, de l’estime, de l’admiration même, pour certaines relations internet. Pour Salima et Thierry c’est le cas. Mais de la vraie amitié, non. Quand je dis amitié, s’agit d’Amitié, ce lien qui peut me faire risquer la prison, ça m’est arrivé, ou vider mon compte, ça c’est moins grave. L’amitié c’est aussi la confiance absolue. Comment avoir confiance en quelqu’un qui se cache derrière un pseudo et tout un attirail de protections ? L’image virtuelle est enjolivée. Alors oui, dans la réalité, plumage et ramage peuvent tromper mais moi, on me la fait plus depuis longtemps, j’écoute la voix, je regarde les yeux, les gestes, pas tellement le costume.
Les relations internet c’est comme les potes de bistrots, on ne se connaît pas vraiment mais on est contents de causer ensemble. A part que les potes de bistrots, je les vois, je vois leurs gestes et surtout leurs yeux, et j’entends leur voix.
Tain j’ai fait long !
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A Salima :

citation : tu ne peux pas prétendre connaître l'Islam à travers les Musulmans, parce que l'Islam est divin et les Musulmans humains, l'Islam est la théorie pure et les Musulmans la pratique imparfaite.

Comme je t'ai déjà dit, j'ai lu le Coran. Deux fois !
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Patrick Dubreuil a écrit:
DédéModé a écrit:
Les relations ne sont pas plus factices ici que dans le monde physique, où l'on ne donne à voir que ce qu'on veut bien, soit le plus souvent le joli masque de carnaval convenant à son vis-à-vis ; la vérité est rare, Monsieur Dubreuil, et pas moins dans le réel que dans le virtuel.


Déjà, Dédé, s’il te plaît, ne me donne pas du Monsieur Dubreuil, si tu veux bien, on se tutoie et tu m’appelles Patrick, je serai plus à l’aise.


Je réponds avec un peu de retard bicose je décarre jeudi une semaine en Bretagne, j’avais du préparatif.


Question d’age peut-être, je ne m’attache vraiment qu’aux gens que j’ai rencontrés physiquement. Lors d’une « vraie » rencontre, ça peut aller, rarement mais ça arrive, jusqu’au coup de foudre amical. Un regard suffit, on se reconnaît, on sait qu’on est de la même espèce.
Les relations internet… Si je prends Salima comme exemple, parce que je l’aime bien mais si mais si, sauf son nouveau pseudo de ste nitouche, je blague, je blague, avec Salima donc, au bout de 3 ans, un million de mails, de mp, de posts, etc on en est toujours aux malentendus, quiproquos, fâcheries à répétition (c’est elle qui se fâche, pas moi!). Pourquoi ? Parce qu’au bout de 3 ans on ne se connaît toujours pas. Connaître quelqu’un c’est le comprendre. Le seul que j’ai l’impression de commencer à connaître un peu, c’est Thierry. Quelques mois de musique et une chanson faite et enregistrée à 2 m’avaient déjà permis de me faire une idée. Ensuite, j’ai lu ses textes, et puis j’ai vu sa tronche, entendu sa voix, ça révèle beaucoup la voix, la voix chantée aussi. Bref il n’est plus virtuel pour moi.
Les gens que j’ai « connus » sur internet et avec qui j’ai vraiment sympathisé, j’ai fini par les rencontrer. Y en a peu. Les autres, la majorité, ont un jour disparus de mon écran et tant pis, aucun regret ou rarement. Une fois quand Safia ne donnait plus de nouvelles...
Ça ne m’empêche pas d’avoir de la sympathie, de l’estime, de l’admiration même, pour certaines relations internet. Pour Salima et Thierry c’est le cas. Mais de la vraie amitié, non. Quand je dis amitié, s’agit d’Amitié, ce lien qui peut me faire risquer la prison, ça m’est arrivé, ou vider mon compte, ça c’est moins grave. L’amitié c’est aussi la confiance absolue. Comment avoir confiance en quelqu’un qui se cache derrière un pseudo et tout un attirail de protections ? L’image virtuelle est enjolivée. Alors oui, dans la réalité, plumage et ramage peuvent tromper mais moi, on me la fait plus depuis longtemps, j’écoute la voix, je regarde les yeux, les gestes, pas tellement le costume.
Les relations internet c’est comme les potes de bistrots, on ne se connaît pas vraiment mais on est contents de causer ensemble. A part que les potes de bistrots, je les vois, je vois leurs gestes et surtout leurs yeux, et j’entends leur voix.
Tain j’ai fait long !


C'est bi vré tout ça ! 
Si je puis : les potes au bistrot, une fois que t'as quelques vers dans l'tarin, ils se mutent vite fait en algorithmes hein !

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
Monsieur Dédé,
Vous n'avez pas conclu, vous avez argumenté. Je voudrais contreargumenter le suivant : 

Étant d'accord avec vous sur le fait que l'homme a en lui certains côtés animaux (??? c'est faux sans doute, je veux dire le pluriel d'un côté animal) et certains côtés humains (je ne parle pas d'évolution, qui a une connotation trop lourde, et dont je ne vois pas beaucoup de signes pour la confirmer), je ne comprends pas comment vous concluez que l'homme va vers le végétarisme. 
Que certains y tendent de façon individuelle, pourquoi pas, mais voir cet état comme une évolution inéluctable, ou même souhaitable pour tout le monde, non, je ne suis pas d'accord. 
Je prone la modération en toute chose, monsieur, (en vous aussi d'ailleurs, car je vous vois excessif dans vos projets diététiques), et tant dans la consommation de viande, que de légumineuses, quant à celle de tabac, c'est elle qu'il faut bannir. 

Et toutes les fois où je me vois comme la pire des bêtes, je vous assure que ce n'est pas après avoir mangé de la viande, mais à cause de quelque vice de caractère bien plus toxique que les toxines de la viande. D'ailleurs, je me demande d'où vous tirez votre information que l'homme n'est pas carnivore, puisqu'il en mange. 

Et prennez garde à ne pas nier ce côté animal de l'homme, qui ne se manifeste pas que dans la consommation de viande, loin s'en faut, la vie deviendraient trop triste et les gens des psychopathes.
Salima Salam
Monsieur Dubreuil,

Je t'avais pas dit que je voulais plus parler avec toi de religion ? Non, c'est pas puéril du tout de ma part, c'est très raisonnable même.

Je t'ai pas dit que tu n'as jamais lu le Coran ? Tu en as lu une traduction. Et justement, justement, jus-te-ment, parce que tu l'as lu deux fois, tu n'as aucune excuse pour me raconter tes histoires sur la souffrance délibérée et intentionnelle. Et parce qu'on a déjà échangé un million de mails, tu n'as aucune excuse pour tout le reste. 

Je ne vais pas, jamais, ja-mais, never ever, t'envoyer ma photo, ni te chanter de chansonnettes, parce que moi, contrairement à Thierry, je n'ai pas envie de t'envoyer en prison (hon hon hon, rire sardonique !!!) Par contre, je voudrais assez te tirer de la prison où tu te trouves. La prison morale et intellectuelle, s'entend. Alors ouvre tes yeux bien grand quand tu lis mes mails, respire profondément, prends le temps de vivre l'instant présent, carpe diem, ne t'accroches pas à tes certitudes mais aux miennes, et tu verras, bientôt tu seras libre !
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Si si, tu m'as dit 500 fois que tu ne veux plus parler de religion avec moi. Mais à chaque fois c'est toi qui remet ça sur la table ! :-))
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BlackmambaDelabas a écrit:
Patrick Dubreuil a écrit:
DédéModé a écrit:
Les relations ne sont pas plus factices ici que dans le monde physique, où l'on ne donne à voir que ce qu'on veut bien, soit le plus souvent le joli masque de carnaval convenant à son vis-à-vis ; la vérité est rare, Monsieur Dubreuil, et pas moins dans le réel que dans le virtuel.


Déjà, Dédé, s’il te plaît, ne me donne pas du Monsieur Dubreuil, si tu veux bien, on se tutoie et tu m’appelles Patrick, je serai plus à l’aise.


Je réponds avec un peu de retard bicose je décarre jeudi une semaine en Bretagne, j’avais du préparatif.


Question d’age peut-être, je ne m’attache vraiment qu’aux gens que j’ai rencontrés physiquement. Lors d’une « vraie » rencontre, ça peut aller, rarement mais ça arrive, jusqu’au coup de foudre amical. Un regard suffit, on se reconnaît, on sait qu’on est de la même espèce.
Les relations internet… Si je prends Salima comme exemple, parce que je l’aime bien mais si mais si, sauf son nouveau pseudo de ste nitouche, je blague, je blague, avec Salima donc, au bout de 3 ans, un million de mails, de mp, de posts, etc on en est toujours aux malentendus, quiproquos, fâcheries à répétition (c’est elle qui se fâche, pas moi!). Pourquoi ? Parce qu’au bout de 3 ans on ne se connaît toujours pas. Connaître quelqu’un c’est le comprendre. Le seul que j’ai l’impression de commencer à connaître un peu, c’est Thierry. Quelques mois de musique et une chanson faite et enregistrée à 2 m’avaient déjà permis de me faire une idée. Ensuite, j’ai lu ses textes, et puis j’ai vu sa tronche, entendu sa voix, ça révèle beaucoup la voix, la voix chantée aussi. Bref il n’est plus virtuel pour moi.
Les gens que j’ai « connus » sur internet et avec qui j’ai vraiment sympathisé, j’ai fini par les rencontrer. Y en a peu. Les autres, la majorité, ont un jour disparus de mon écran et tant pis, aucun regret ou rarement. Une fois quand Safia ne donnait plus de nouvelles...
Ça ne m’empêche pas d’avoir de la sympathie, de l’estime, de l’admiration même, pour certaines relations internet. Pour Salima et Thierry c’est le cas. Mais de la vraie amitié, non. Quand je dis amitié, s’agit d’Amitié, ce lien qui peut me faire risquer la prison, ça m’est arrivé, ou vider mon compte, ça c’est moins grave. L’amitié c’est aussi la confiance absolue. Comment avoir confiance en quelqu’un qui se cache derrière un pseudo et tout un attirail de protections ? L’image virtuelle est enjolivée. Alors oui, dans la réalité, plumage et ramage peuvent tromper mais moi, on me la fait plus depuis longtemps, j’écoute la voix, je regarde les yeux, les gestes, pas tellement le costume.
Les relations internet c’est comme les potes de bistrots, on ne se connaît pas vraiment mais on est contents de causer ensemble. A part que les potes de bistrots, je les vois, je vois leurs gestes et surtout leurs yeux, et j’entends leur voix.
Tain j’ai fait long !


C'est bi vré tout ça ! 
Si je puis : les potes au bistrot, une fois que t'as quelques vers dans l'tarin, ils se mutent vite fait en algorithmes hein !


Je bois plus d'alcool depuis presque 25 ans, même au troquet je reste d'une lucidité sans failles !
Salima Salam
MESSAGE DE LA MODERATION
Arretez de citer à tout bout de champ, la fonction citer va être sinon supprimée.

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Salima Salam
Si au moins tu buvais encore, mais voilà 25 ans que tu dis des conneries avec lucidité, c'est très grave, monsieur Dubreuil.

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Salima Salam
Troisième journée



Bonjour ! Si vous voulez bien me suivre, aujourd'hui nous montons directement sur le toit terrasse. Vous clignez des yeux avec ce soleil particulièrement lumineux ici. Quand on n'y est pas habitué, on peut ressentir une barre douloureuse au niveau des sinus. 
La configuration vous surprendra peut-être ; la terrasse est bordée de murs d'une hauteur de 3,50 m et que trois fenêtres percent sur la façade, permettant d'ajouter très facilement un étage de plus à l'habitation et protégeant du regard des voisins. Par cette ouverture, jetez un œil sur la rue, nous sommes dans un quartier populaire, vous ne tarderez sans doute pas à apercevoir un âne tirant une charrette d'artichauts, un homme poussant sa carriole de bouteilles d'huile d'olive, une femme rentrant du four encombrée de son grand plateau de pain ou un enfant ramenant une bouteille de gaz dans un diable. 
Au centre, penchez-vous sur la balustrade de l'ouverture du patio, vous verrez tout en bas les hommes qui achèvent de dépecer la carcasse. La viande a séché depuis hier, les tissus ayant perdu de leur mollesse élastique se laissent aisément couper à présent. De l'autre côté de la terrasse, nous avons tendu des cordes pour le linge. Sur la gauche, le coin cuisine, fonctionnel, est formé d'un auvent de briques au dessus du potager carrelé. Le potager ? Pardon, vous dites plan de travail, mais comme c'est l'endroit où l'on entasse fruits et légumes au retour du souk, le terme a pris sa place dans l'usage.
Vous m'interrogez sur ce sac de jute pressé sous une grosse pierre et d'où s'écoule un jus plus dense que l'encre de Chine ; ce sont des olives noires provenant de la récolte de cette année, qui restent ici cinq jours, pour perdre leur amertume, puis iront s'affiner 3 mois sous l'action du sel dans un grand bidon.
Dans ce seau là-bas trempent les cornes pour quelques semaines, jusqu'à ce que la partie d'ossature spongieuse intérieure se laisse retirer. Alors, il restera seulement la belle enveloppe de kératine, celle avec laquelle on fait les ustensiles. 
De la tête et des pattes, on commence par brûler le poil sur les braises du majmar, petit fourneau mobile de terre cuite. Les voilà tout noirs. Puis il faut les frotter avec une brosse dure pour les rendre blancs. On ne garde ni les oreilles ni les sabots. Arrivé à ce stade, on peut faire usage de la hache, outil classique mais qui laisse des éclats d'os, ou bien de la scie, permettant un travail propre mais plus lent. Les pattes sont mises en gros tronçons. La tête est sciée en large, depuis l'arrière des oreilles, pour découvrir la cavité de la cervelle, qui est retirée précautionneusement avec une petite cuiller. On scie encore en long, puis on obtient des morceaux de taille raisonnable. Faut-il vous remémorer la première règle en cuisine ? Vous voyez que tout est frotté, salé, vinaigré, rincé de façon systématique. Viande, mains, bassines, potager, sol. Voyez ! Pas une mouche dans notre cuisine en plein air.
Malheur ! Vous avez touché aux couteaux qui sont des outils de boucherie, voilà une entaille profonde à votre doigt. Donnez votre main, que j'y applique du paprika en poudre. Me faites-vous confiance ? Mais vous devriez pourtant, je vous assure que je suis sérieuse, cela agira comme un cataplasme, stérilisera la plaie et arrêtera l'hémorragie. Non, ça ne fera pas mal, c'est du paprika doux, quoi que j'ai bien envie de vous mettre le fort, qu'on appelle du soudanais, pour vous apprendre à douter. Dans une semaine, commencez à y passer de l'ail écrasé dans trois gouttes de citron et la cicatrisation en sera grandement accélérée. 
Maintenant les pattes et la tête prennent place dans le couscoussier. Ce modèle-ci est d'aluminium, on ajoute donc deux moitiés de citron dans l'eau ce qui évite le noircissement du métal. Pour une bonne cuisson à la vapeur, il faut une flamme vive pendant deux heures, jusqu'à ce que la viande s'affaisse. Alors on saupoudre de sel et cumin en poudre et on sert immédiatement ce plat qui se mange brûlant. 
Qu'est-ce qui se mange ? La peau, pas forcément, mais sinon tout ce qui n'est pas os ou dent. Les yeux sont une délicatesse, la langue un muscle particulièrement tendre, le reste de la chair savoureux. Ah, bien sûr, ce n'est pas du goût de tout le monde, en tout cas moi j'en raffole et vous aussi apparemment.

DédéModé, Thierry Lazert, BlackmambaDelabas et Marquise aiment ce message



Dernière édition par Salima Salam le Ven 8 Déc - 12:51, édité 2 fois
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Une bonne et brillante recette...

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Thierry Lazert
Je note avec grand intérêt le coup du paprika et de l'ail écrasé dans trois gouttes de citron : je suis né distrait et je me fais facilement des plaies. Merci. Pour le reste, vous connaissez mon appétence pour la chose culinaire.

Question : les trois mètres cinquante de mur, ça doit sérieusement réduire le temps d'ensoleillement direct sur le sol, et donc le rendre "praticable", non ? Sinon je m'étonne que vous n'évoquiez pas ce sol archi-brûlant. Enfin, même si la cuisine n'est pas mon truc, j'aime bien voir remonter des souvenirs grâce à vos textes, et je ne suis pas le seul...:))

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
Cher Thierry,
Les 3,5m ne font pas tant que ça dans une région où le soleil tape longtemps à la verticale (ce n'est pas la région polaire où le soleil reste proche de l'horizon toute la journée).
Pour le rendre praticable, le sol, il faut bâcher avec de la toile de marquise. D'ailleurs, même bâché, personne n'y va aux heures fortes.
Vous qui êtes si patient avec moi, je vous donne une raison d'exercer votre vertu. Et je vais vous parler de la mesure du temps. En Afrique du Nord, il est usuel de mesurer le temps selon les appels à la prière. 
Sobh : le soleil commence à éclairer l'atmosphère.
Fajr : le disque du soleil apparaît à l'horizon.
Dhor : le soleil est au zénith.
Asr : le soleil est à mi course pour se coucher, les objets et leurs ombres font la même taille.
Maghreb : le disque du soleil disparaît. (Le mot Maghreb veut dire "le Couchant").
Ischa : les dernières lueurs du soleil s'éteignent dans l'atmosphère.

Donc entre dhor et l'asr, personne ne va en été sur la terrasse. Même le linge qui sèche est rentré pour ne pas que les couleurs passent. Et ça ne suffit pas, la chaleur traverse le sol et réchauffe l'étage supérieur, alors il faut trouver refuge au rez-de-chaussée qui est délicieusement frais par comparaison. 

Mais après le maghreb (coucher du soleil) vous pouvez y monter, vous allonger sur une couverture et regarder les millions d'étoiles, et boire le thé ou manger des brochettes, ou y dormir carrément. 

Mais... Mon texte se passe juste avant les grandes chaleurs, au moment ou le sol est encore frais à l'ombre et tiède au soleil.

Thierry Lazert et Norsk aiment ce message

Thierry Lazert
@Salima :

Bien sûr, ce soleil si haut si longtemps, oui, j’y pensais, mais 3,50m ça me paraissait haut aussi mais ça dépend aussi de la surface et puis c’est vous qui y êtes, pas moi ! Et je me souviens d’un matin tunisien où j’ai couru sur la terrasse (sans mur) en oubliant de me chausser. Souvenir cuisant, au propre plus qu’au figuré !
Merci pour les heures des prières mais j’en ai compté six, je crois. Expliquez-nous ça !

Salima Salam aime ce message

Thierry Lazert
Ps: j’adore : les objets et leur ombres font la même taille

Salima Salam aime ce message

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@Salima
Excellentes, les explications du découpage de la journée ! Je ne savais pas ce que voulait dire Maghreb. Est-ce que ça s'écrit avec la lettre ق   ? ce son un peu difficile à prononcer ?

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
Cher Thierry,
Si vous aviez été mon fils, le souvenir aurait été cuisant au figuré aussi parce que je vous aurais grondé pour avoir marché pieds nus. Mais passons sur vos bêtises :-)

6 horaires, en effet, vous êtes attentif. Voilà pourquoi :

Temps de la 1e prière : entre sobh et le fajr
Temps de la 1e prière : entre dhor et le maghreb
Temps de la 1e prière : entre l'asr et le maghreb
Temps de la 1e prière : entre le maghreb et sobh
Temps de la 1e prière : entre l'icha et sobh

Si vous voulez les temps de jeûne : entre sobh et le maghreb.

Quant à vous dire les heures exactes, elles dépendent de la période de l'année, ls latitude et la longitude. Évidemment, la latitude est particulièrement importante, parce que les variations annuelles sont minimes vers l'équateur et maximales aux pôles. 

L'année lunaire comporte 12 mois également, mais chacun faisant entre 29 et 30 jours, il y a un décalage entre année lunaire et solaire. Ce qui implique que le mois de ramadan (c'est le nom d'un mois, comme septembre par exemple, mais avec une portée particulière) arrive environ 10 jours plus tôt par rapport aux saisons chaque année et après 30 ans environ revient à son point de départ. 


Donc en ce qui vous concerne, si vous voulez faire la sieste, c'est entre dhor et l'asr, rendre des visites c'est entre l'asr et le maghreb. 

Chère Norsk,
Maghreb s'écrit    المغرب 
ال est le déterminant (al) accolé au nom et que l'on retrouve dans l'espagnol (el)

م est un préfixe, le son [m], qui sert à former de nombreux noms ou adjectifs à partir d'un radical.
غرب est le radical, composé du غ qui est identique au r français, du ر qui est un r roulé et du ب identique au b français. 
Mon clavier ne permet pas de mettre les voyelles, qui sont les traits et cercles au-dessus ou dessous des consonnes. Bref, au final, ça se prononce : lmar(r roulé)eb.

La lettre que tu as proposée est le son k prononcé au fond de la gorge. Je crois que tu es habituée au r roulé.

Thierry Lazert aime ce message



Dernière édition par Salima Salam le Mer 25 Mai - 17:43, édité 1 fois
Thierry Lazert
Merci merci, génial, toutes ces explications! Un découpage du temps qui ne nous éloigne pas trop de la nature...

Salima Salam aime ce message

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Ça fait quelque temps que je me suis mis au Russe : une belle langue quoique compliquée... Vu l'actualité, je m'essaie aussi à l’ukrainien ; mais de là me mettre à l'Arabe... Dans une autre vie jeunes gens !

Salima Salam aime ce message

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@Salima
Je ne parle ni n'écrit l'arabe mais j'étudie le persan (depuis peu) et l'alphabet est le même (avec quelques lettres en plus, 4 je crois) mais, si je me souviens bien quelques lettres qui sont prononcées différemment en arabe sont prononcés de la même façon en persan, et je crois bien que c'est le cas de gheyn et ghâf (à vérifier).

Merci pour ces détails super intéressants !

Salima Salam et Thierry Lazert aiment ce message

juju
Je viens de lire la 1ère tranche. Quelle lecture agréable. J'ai bcp aimé les phrases directes dans le style "Notez bien le "tout" ". S'adresser à un personnage (?) et au lecteur en même temps, c'est une bonne tactique. Pour tout vous dire, j'ai recopié dans mon pense-bête de l'ordinateur votre sirop de navet pour la toux.  pirat

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juju
Lu la 2ème tranche (bon, chacun réagit selon ses tripes, c'est humain) et la 3ème, où l'on refait un peu un tour agréable du propriétaire et où on glane un nouveau truc, cette fois en cas de coupure. Je me demande si asperger avec de l'argile ventilée ne serait pas bien aussi pour notre blessé. Et l'ail bien sûr. Avec vos olives, on se croît un peu chez Jean de Florette et Ugolin.

Salima Salam aime ce message

Salima Salam
Cher Juju, c'est très inattendu, je croyais que vous ignoreriez mon marché. J'ai 48h pour vous livrer les ps. Merci pour votre lecture, ce texte date déjà un peu, il en manque la dernière partie que je n'ai jamais publiée. En effet, sur cette section "tranche de saucisson", il faut trois "j'aime" pour publier la tranche suivante, et ce texte n'a pas eu grand succès. 
Chacun selon ses tripes, sourire, ça aurait pu être une remarque de Monsieur Delabas (Blackmambas) qui aimait parler de boustifaille. 
J'ai vu une fois un film de guerre, aucune idée lequel, où un soldat colmatait une blessure avec de la terre poussiéreuse du sol en attendant mieux. Alors sans doute, votre argile serait plus stérile. Mais on n'en a pas toujours sous la main au bon moment. En tout cas, le fait d'utiliser de la poudre sèche semble avoir un effet rapide, ensuite, c'est plus ou moins antiseptique. 

J'espère que vous n'aurez pas besoin de sirop pour la toux cet hiver. 
Bonne soirée !

juju aime ce message

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