Les falaises de près
Une absence est bien là, qui vide tous mes sens,
Rien n’est fini pourtant, mais je sais comme toi
Que ce jour élastique est le poison qu’on boit
Quand il ne reste plus que grise transparence.
Que fais-tu de cette heure, ai-je encore une chance ?
Je tisse jusqu’à nous la grand-route d’un roi,
Il craint pour sa couronne et déjà tu le vois
D’une étrange fenêtre, à drôle de distance.
Dis-moi, quel est ce temps qui ne va pas passer ?
Quel est ce sable froid ? Il ne fait qu’amasser
Ses kilos de grains durs, d’amertume, et ça dure…
D’ici, blanc comme un os, je revois les falaises
Qui berçaient mon chemin et le silence pèse.
Que naisse la nuit tiède, oubli de l’oubli pur.
Thierry Lazert aime ce message
Ninn' AMer 18 Aoû - 6:53