Rouge aux lèvres

trop fort, je viens de poster, moi aussi, un texte "rouge et blanc" ! le tien est à croquer :-) j'aime beaucoup et surtout les trois dernières lignes.

À la fois simple et très très... je ne sais pas, équilibré, bien construit, expressif, touchant. Un peu de tout ça. Avec la sincérité d'une âme d'enfant.
Rouge aux lèvres
Blancheur qui fait son visage 
Des tournures qui décollent des clichés, qui usent des mots de tous les jours avec une touche de poésie et une autre de maîtrise de la langue. 
Très beau poème, je trouve.

"...
Comment fait-elle pour que ses lèvres
Éclatent aussi carmines,..."


"Carmines" que c'est joliment dit !
Fascination, limite idolâtrie pour ces lèvres dont la couleur met en valeur cette bouche couleur flamboyante contrastant avec
 "...la blanche beauté qui fait,
Autour des lèvres, son visage."


Un poème comme une belle toile peinte avec pour pinceau juste un regard...et des mots.



"(poème refusé par sa Muse)"

Heu... je crois savoir pourquoi...soit elle est trop pudique, soit elle est jalouse.

@Salima Salam
@Ninn' A 
@Cristale
Merci merci, je suis à court de mots devant vos compliments !

@Cristale

“poème refusé par sa Muse” :

Ladite Muse étant la propriétaire des lèvres, elle ne peut être jalouse.

Et si vous aviez vu le sketch, non, pas la moindre pudeur, juste la froide indifférence un poil condescendante de la pro face à un simple homme, dans un rapport socialement déséquilibré. Mais je ne me plains de rien, c’est plutôt elle que je plains.

Oh merde ! on a raté kekchose, là !... Vous le refaites, MC, en caméra cachée ?
Mais dites-moi, MC, vous travaillez dans une banque, non ? avec ambiance de bureau, costard, tailleur, p'tit chef et tout le tralala qui s'ensuit... sèche-mains dans les cabinets, moquette au mur, machine à café, et que sais-je encore !... fumoir, soupe à la grimace, pipe sous le b... mmh... non, rien... C'est pas vrai !!

... Non mais vous êtes vraiment pas malin, MC, excusez-moi de vous le dire !
Fallait l'inviter au bar d'à côté après le bureau, pis vous lui auriez déclamé vos vers à la sortie, après deux, trois bières, pis vous auriez fait le taxi, pis une fois rendus, un dernier vers, et là, hop ! emballé c'est pesé ! ET... déplumée la pintade ! C'est comme ça que ça marche avec les tailleurs, MC !
Ah non, mon pauv'vieux ! décidément, faut tout vous dire !

Je suis très curieuse de savoir ce que MC vous répondra. Quoiqu'il en soit, je trouve vos conseils fort parlants. Ils n'en révèlent pas tant sur MC que sur vous, Monsieur le Dédébraillé. Ah-ha ! Vous fonctionnez donc aux quelques verres de bière pour emballer puis déplumer vos dindes ! 
Mais le petit morceau que je préfère, dans votre discours, c'est le sèche-mains dans les cabinets et la moquette au mur. Vous avez le sens de l'incongru, c'en est admirable. Puisqu'on est entre nous, dites-moi donc en toute confidentialité, n'hésitez pas mon petit, à quoi ressemble votre petit coin à vous ? Classique tout blanc avec du pq rose et une pile de magazines ? Toilettes sèches attenant à votre roulotte immobilisée depuis 15 ans parce qu'elle ne passe plus le CT ? Le pied d'un vieux chêne au fond du jardin que vous pourvoyez en engrais naturel chaque matin ?

C'est qui MC ?

C'est l'Auteur, Madame, qui d'ailleurs ne me remerciera point pour mes conseils avisés, puisqu'il boude !

Apprenez, Patronne, que chez moi, on ne lit guère plus de magazines dans les cabinets qu'ailleurs.
Et que les miens sont des plus communs, si ce n'est le pisseux papier-peint allant se décollant, le trou dans le carreau de la lucarne colmatée au moyen d'un sac de congélation maintenu en place par ruban adhésif de déménagement, et la petite fuite à l'arrière de la cuvette branlante, qui lui fait à la base un délicat cordon de rouille...

Dernière édition par DédéModé le Dim 16 Avr - 7:43, édité 1 fois

Nouvellement arrivée je ne connais pas encore les petits noms, prénoms, diminitifs, initiales, réels ou attribués et autres ex-pseudos des habitués du Bastringue.

Que faut-il faire pour débouder MC ?
Aller chercher la Muse aux lèvres flamboyantes pour qu'elle reconnaisse enfin ses talents de poète et qu'elle plonge son regard ému dans ses yeux énamourés ?

Plus simplement, Madame, il suffirait de débouter Dédé.

Oh, mais c’est que j’en ai raté, des réactions, depuis hier !

Alors non, Dédé, pas de cravate, pas de tailleur, et il ne m’est pas venu à l’esprit de déclamer mes vers ; j’ai donné une enveloppe contenant le poème manuscrit à la destinataire. Elle m’a rendu ce dernier quelques heures plus tard, pointant l’aspect inadapté de mon geste (un vrai sketch !). Il est vrai que la dame n’a pas que le visage de blanc, mais aussi la blouse. Là réside le déséquilibre momentané. Qui me fait bien rire, maintenant qu’elle s’est dévoilée plus que je n’en demandais…

@DédéModé
J'adore votre prose ! Maintenant j'aurais une idée bien nette de votre cadre, je place au centre votre tête, que Juju a supposée fort belle, et j'ai un charmant tableau. Allez-vous un jour me terminer votre KKK, dont j'attends la suite depuis bientôt 25 ans ?!?

@Cristale
Moi-même je me perds parfois dans ces sobriquets, qui sont nombreux. MC a été décerné à Thierry par Dédé et vient de Master of Ceremony, je crois, puisque Monsieur Lazert est le Dépositaire des concours du Bastringue et qu'il orchestre certains événements, comme la révélation du nom des concourants. 
Tierry ne boude sûrement pas, c'est aussi peu son genre que le costume cravate, mais Monsieur l'Incomodédé s'est mis en tête, après quelques quiproquos, que Thierry aurait certains traits. 

@Thierry Lazert
Ah quel feuilleton ! Comment ça dévoilée plus que ? Vous parlez de son Refus ou de quelque chose qui s'est passé après le Refus ? Ah la la, que c'est palpitant !

Merci Salima pour cet éclairage.

Débouder MC, débouter Dédé, on est pas rendus comme disait ma mère-grand !

Concernant Thierry, ne serait-ce pas le fameux syndrome de la blouse blanche ? Si oui il faudrait en plus le désenvoûter.

Syndrome BB ? Je ne le connais pas, dites-m'en plus, Cristale, que je comprenne ce qui se trame.

Exclusivement masculin ? Hum... je peux également imaginer un professor ou un infirmier nu sous une blouse :-)

Ninn' A  

Ben quoi ? C'est humain :-)

Oh ! mais oui ! d'accord à 200 % Ninn'A  (-_°)

Merci Cristale pour ces explications détaillées. Quand vous ne faites pas de poésie, vous n'y allez pas avec le dos de la cuillère, finies la métaphores, vous appelez un chat un chat. Du coup, c'est tout clair, me reste qu'une question : c'est quoi le nr. 1 ? 
J'espère qu'au moins vous aurez réussi à carminer un peu le visage de Monsieur Lazert, qui s'amuse à titiller les Blouses Blanches, a-t-on idée, et je regrette déjà de lui avoir demandé ce que c'était que cette histoire de dévoiler, il me contraindra encore à déplacer ce sujet explosif dans la catégorie +18. 
Et surtout, Cristale, ne vous fiez pas à l'air paisible de ces deux là, Thierry et Ninn'A, ils m'ont déjà fait le coup, sur je ne sais plus quel sujet mais si je le retrouve je vous dirai, moi tranquillou je commente un texte littéraire et eux tranquillou y dessinent des fantasmes nr. 3, 4 et 5.

Voilà une belle réponse ! C'est très décent et très parlant à la fois, aucune encyclopédie n'aurait pu expliquer de cette façon. 
Voilà leurs méfaits :
https://bastringuelitteraire.yoo7.com/t576-la-forteresse
Chuuuut...

C'est vrai que c'est une réussite – je parle du texte, hin! pas des dégâts collatéraux ! (à propos, MC, quand la Dame vous a restitué votre enveloppe, n'avait-elle toujours que les lèvres, de rouge ? sans même une petite pointe au front, ou sur le bout des joues ?). 
Réussite, donc, et pas que par son seul propos des plus aptes à susciter l'émotion, notamment chez la gent féminine. 
Ne serait-il donc pas intéressant de se pencher plus avant sur ses aspects formels, et particulièrement sur ce qui semble, d'après moi en tout cas, détenir la véritable clé de cette réussite : le rythme et les figures d'insistance convoquées ?

Permettez Messires, pour moi les deux seules fonctions du rouge à lèvre sont  : d'une part faire paraître les dents plus blanches si celui-ci est assez foncé, ensuite de laisser une marque tenace sur la chemise de son amant. A part ça...

Dédé suggère que l'on se penche....je me suis penchée et en me relevant j'ai en tête ces vers courts sur une structure particulière jouant sur des répétitions régulières créant une musicalité agréable qui souligne le thème de la beauté et de l’esthétique de la femme sans s'intéresser à la personnalité intrinsèque de celle-ci.
La valse répétitive de mots, phrases et/ou groupes de mots "femme -lèvres - jolies -rouges - belles " de par la rythmique, renforçe l'aspect fascination obsessionnelle.
L'image seule importe pour le regard de l'admirateur, comme un cliché instantané, à la limite du rêve et de la réalité, qu'il lui a fallu figer avec des mots.


Quoi qu'il en soit ce très joli poème a été offert à une ingrate qui l'a rendu comme une gifle à son auteur.

Bon, je vais mettre mes blanches dents en valeur pour laisser ma signature sur la chemise de mon amant. (°-°) Merci Lydie je suis contente d'en apprendre un peu plus chaque jour, je ne mourrai pas trop ignarde...

Dernière édition par Cristale le Mar 18 Avr - 15:02, édité 1 fois

Oui = épiphores rythmes binaires ternaires métaphore filée de la mort blanche et du sang rouge. La froideur de la neige virtuelle du marbre (elle reste de marbre) de la stérilité médicale. Le refus de la vie en qq sorte. Bon je m'excuse de cette minable analyse à l'arrache = déviation professionnelle littéraire.

Si j'avais su qu'un simple poème donnerait lieu à tant de réactions !

Alors oui mais non, le syndrome de la blouse blanche, pas d'accord ! Des blouses blanches, il y en avait à tous les coins de couloirs et elle seule attirait mon regard avec ses lèvres rouges (je vous ai dit qu'elle avait des lèvres rouges ?).

Après, question fantasme, non plus ! Je n'ai jamais eu moins de libido que depuis que mon docteur es-boyaux-de-la-tête essaye de me faire dormir à tout prix. Il faut dire qu'il y met les moyens, qui se mesurent en démesure d'enchainements et interactions de molécules en tous genres. Bref, si tu avances quand j'molécule, comment veux-tu...

Dans "s'moléculer", j'entends "mots" :-) alors exprime-les

@Ninn' A 
Exprime-les, exprime-les... m'enfin, comme disait l'autre, si tu avances quand je recule, comment veux-tu, comment veux-tu que je t'en parles ?

Aussi carmines...

Peut-être plus banal,
mais aussi plus musical : aussi vermeilles.


Solange : aussi grenates ?
Nénesse : l'écoutez pas, m'sieur Lazert. Sa principale lecture, c'est "Modes et travaux".