1. Momo
Aucune des saloperies que la Nature lui avait infligées ne lui échappait. Chaque douleur, chaque goutte de sueur malodorante, chaque souffle court lui rappelait la lente agonie dans laquelle il était plongé. Et moi, j'étais là, impuissant face à la détresse de mon frangin.
Momo s'était forgé une réputation de brute insensible, intimidant tous ceux qui croisaient son chemin. Mais aujourd'hui, les démons qu'il avait ignorés pendant des décennies venaient le hanter avec une violence implacable.
Les murs crasseux de son taudis semblaient se refermer sur lui, amplifiant la puanteur des lieux. La fumée âcre de ses cigarettes consumées avec excès flottait dans l'air vicié.
Momo avait toujours été un gros con rugueux tatoué comme une enseigne publicitaire, mais aujourd'hui, il était devenu un pantin dans ses fringues usées de soixante-huitard.
J'ai pris sa pogne calleuse dans la mienne. Les années avaient laissé des cicatrices sur notre relation, mais le lien fraternel était toujours là, ténu mais résistant, même si je savais que cela ne suffirait pas à effacer les stigmates de sa vie.
"Momo, mon frère, tu as vécu dans cette merde assez longtemps. Bouge ton derche et dégage de cette chienlit sordide !”.
Il a levé ses yeux rougis vers moi, son visage ravagé par la vinasse et les regrets.
"Ouais, frangin. T’as pas tout à fait tort".
Un espoir fragile... Nous savions tous les deux que le chemin serait difficile, semé d'embûches et de rechutes, mais nous étions prêts à nous battre. Ensemble, nous allions affronter les démons qui l’avaient tourmenté pendant si longtemps, et peut-être, juste peut-être, que Momo trouverait une lueur de bonheur dans les ténèbres qui l’entouraient.
Ce matin, le verdict de son dernier scanner est tombé : « Cancer du pancréas ». Il reste à Momo moins de trois semaines à vivre. Il l’ignore encore.
Aucune des saloperies que la Nature lui avait infligées ne lui échappait. Chaque douleur, chaque goutte de sueur malodorante, chaque souffle court lui rappelait la lente agonie dans laquelle il était plongé. Et moi, j'étais là, impuissant face à la détresse de mon frangin.
Momo s'était forgé une réputation de brute insensible, intimidant tous ceux qui croisaient son chemin. Mais aujourd'hui, les démons qu'il avait ignorés pendant des décennies venaient le hanter avec une violence implacable.
Les murs crasseux de son taudis semblaient se refermer sur lui, amplifiant la puanteur des lieux. La fumée âcre de ses cigarettes consumées avec excès flottait dans l'air vicié.
Momo avait toujours été un gros con rugueux tatoué comme une enseigne publicitaire, mais aujourd'hui, il était devenu un pantin dans ses fringues usées de soixante-huitard.
J'ai pris sa pogne calleuse dans la mienne. Les années avaient laissé des cicatrices sur notre relation, mais le lien fraternel était toujours là, ténu mais résistant, même si je savais que cela ne suffirait pas à effacer les stigmates de sa vie.
"Momo, mon frère, tu as vécu dans cette merde assez longtemps. Bouge ton derche et dégage de cette chienlit sordide !”.
Il a levé ses yeux rougis vers moi, son visage ravagé par la vinasse et les regrets.
"Ouais, frangin. T’as pas tout à fait tort".
Un espoir fragile... Nous savions tous les deux que le chemin serait difficile, semé d'embûches et de rechutes, mais nous étions prêts à nous battre. Ensemble, nous allions affronter les démons qui l’avaient tourmenté pendant si longtemps, et peut-être, juste peut-être, que Momo trouverait une lueur de bonheur dans les ténèbres qui l’entouraient.
Ce matin, le verdict de son dernier scanner est tombé : « Cancer du pancréas ». Il reste à Momo moins de trois semaines à vivre. Il l’ignore encore.