C'était un perdant. Il allait d'échec en échec comme l'abeille de fleur en fleur, le marin de port en port,
l'ivrogne de bar en bar. Il n'avait rien du perdant magnifique : c'était le loser sans éclat transpirant la
défaite. On le surnomma "Échec et moite". Tour à tour employé médiocre, gérant exécrable et patron
catastrophique, il fut aussi le mari falot qu'une épouse quitte sans regret. Et devenu fou, il rata même
sa folie, se prenant pour Napoléon III "le Petit", comme l'appelait Victor Hugo, quand d'autres étaient
vainqueurs à Austerlitz.
Le paroxysme de la lose très joliment formulé !
Thierry LazertDim 26 Mar - 16:03