Plein de petits rêves secrets dans ma caboche

Un poème comme des herbes folles. Très frais et spontané.
Vous ne voudriez pas en faire un decasyllabes ? C'est juste une proposition, hin, mais si vous vouliez le tailler ici ou là...
Voyez, je trouve que sur ces 6 vers, et 6 c'est très court, vous avez "je marche" et "je me balade", c'est redondant et ça dilue un peu la poésie, et vous pourriez en remplacer un par... je ne sais pas, une impression, une image, un détail par ex, un truc qui rendrait le tout plus intense, plus fourni. 
Et puis le "nombre de" est inutile, je trouve, il allonge le vers de façon démesurée. Si vous mettiez "par mes aïeux", ça n'implique pas 100% de vos aïeux, ce n'est pas une négation de ceux parmi eux qui n'ont pas arpenté, c'est juste l'expression de ce lien qui vous unit à la terre. (Je dis vous, mais naturellement je parle du narrateur.)
Mais si vous vouliez passer du libre au decasyllabe, ça irait très bien à vos mots aussi :-)

J'ai remanié légèrement en tenant compte de vos remarques judicieuses. Je ne me sens pas prête à enfermer mes mots dans des décasyllabes. 
Peut-être un jour

C'est très court mais ça matche bien ! :-)

Merci beaucoup Salima et DédéModé !
Dédé vous m'avez convertie aux alexandrins, qui conviennent bien pour ce petit texte.
C'est venu tout naturellement après une promenade, mais comme la culture est ce qui reste lorsqu'on a tout oublié, ces deux grands poètes m'ont sûrement influencée.

Je me balade le // long de sentiers herbeux,
arpentés autrefois // par mes lointains aïeux,
plein de petits rêves // secrets dans ma caboche

Il est assez mal venu que la césure mette l'accent tonique sur le e muet, Madame, et encore plus qu'elle coupe un syntagme en deux...

Je me balade au long des sentiers herbeux

(est-ce que ce serait correct ?)

Au secours Hugo et Rimbaud, DédéModé m'appelle Madame et en plus je suis novice en alexandrins...

Dernière édition par Anne-Marie Menras le Lun 6 Mar - 17:28, édité 1 fois

C'est bon pour la césure mais il vous manque une syllabe à la deuxième partie du vers :-)

Je me balade seul sur les sentiers herbeux

Est-ce que ce serait correct pour la césure et le nombre de pieds, en utilisant le masculin ?

Oui, d'ailleurs, moi je mettrais également sentier herbeux au masculin pour s'épargner la liaison douteuse devant le H.

Anna 

Ce qui donnerait :

Je me balade seul sur un sentier herbeux
arpenté autrefois...

Le hiatus é-au ne me gêne pas personnellement mais vous pouvez remplacer par naguère

Excusez-moi, Madame, mais si vous suivez les conseils de la Damoizelle, vous n'êtes pas près de vous débarrasser de la césure lyrique...

On ne peut pas manger sempiternellement du foie gras, de temps à autre un petit pâté de campagne rustique, eh hop !

Admettons. D'ailleurs, le jeune Arthur en a lui-même usé, quoi qu'en de très rares occasions.
Car enfin, Damoizelle, un vers sur deux ! Nous sommes ici dans l'excès !

Oui, c'est un peu surnuméraire, je le concède.

Périssez ! puissance, justice, histoire : à bas !


Tiens ! inspiration hugolienne, encore ! (Joyeuse vie)
Comme au-dessus : Sensation, sous influence de Demain, dès l'aube.

Dernière édition par DédéModé le Mer 8 Mar - 20:31, édité 1 fois

Lui aussi il faisait des euh... ça devait être sa période rage de dents.

Vous noterez quand même que c'est un cas particulier d'énumération.

Oui, il aimait pontifier et déclamer, ça colle bien avec le personnage :-)

Oui, mais en l'occurrence, il semble évident que le patriarche (Hugo) est passé par là.

J'avoue que celle-ci avec ce guai-reuh n'est pas très jolie à l'ouïe

Je pense, Anne-Marie, qu'avec une inversion comme "Autrefois arpenté par mes lointains aïeux" vous rentrez dans les canons du classicisme

Merci à tous pour vos suggestions dont mon poème a bénéficié. 
DédéModé
Salima Salem
Anna Panizzi
et aussi Pehache