POÉSIE : Moderne

Raison sociale
 
Ma journée, toute ennui, distillée par Chronos,
Se lasse de le voir, compte-gouttes à la main,
Me donner de l’espoir quand je sais que c’est vain :
Aujourd’hui comme hier je vais ronger mon os.
 
Il...

Une larme de pluie sur ta peau desséchée
Te rappelle à la vie sous un soleil de plomb
Le ruisseau asséché hurlant à l'agonie
Pleure sa jeunesse dans un dernier soupir.


Flammes incandescentes, une biche pleure
Son brocard égaré sans doute décédé
Une pluie d'orage s'invitant par mégarde
mit fin au désastre l'écureuil fut sauvé.



Et là, ça vous débecte hein ? Koi Koi, mais c'est pas la bonne case 
hein ? Allez dédé, cool, détendu du gland... Et si tu laissais tomber ton...

Sous de fragrants embruns ce soir le sol se tisse
de grâce océane et d'arômes ondoyants.
La caresse estivale accompagne mes pas,
moire une illusion le long des brise-lames.
 
Le reflet de ma main s'entiche d'une vague
à l'âme impétueuse...

Je ne veux pas vieillir
Sentir le poireau cuit
Haïr mes belles-filles
Détester l’après-midi.
 
Je ne veux pas de regrets
Ni faire de bilan
Applaudir le passé
Pour accabler le présent.
 
Je ne veux pas être seule
Compter tous les morts
Chérir mon épagneul
Caresser mon confort
 
Je n’aime pas les vieux
Et encore moins les vieilles
Je ne serai pas comme eux
Je ne vivrai pas comme elles
 
J’avouerai mes erreurs
Je braderai ma mémoire
Je tairai mes douleurs
Je commencerai...

Alexandrins greffés


Raoul Ponchon : Gigot
Charles Baudelaire : À une Madone


Quand le gigot paraît
Tu verras mes pensers


***


Jean Richepin : Idylle de pauvres
Raoul Ponchon : Sonnet de l'amour sans phrase


L'hiver vient de tousser
Et puis l'ennui nous vint




***


Victor Hugo : Aux champs
Charles Baudelaire : L'Horloge


J'empêche les enfants
Dont le doigt nous...

Moribonde, la fleur de moutarde
Oubliée sous le soleil canadien.
Une pauvre fleur décrépie,
Tarie par la folie humaine
Assèche d'une dernière larme,
Retardant l'instant fatal
De la mise en terre inéluctable
En un sourire circonstancié.


Emballée par de tristes laquais
Ne prenant soin de son passé,


Bella s'en fut sous quelques regards narquois

Les falaises de près

Une absence est bien là, qui vide tous mes sens,
Rien n’est fini pourtant, mais je sais comme toi
Que ce jour élastique est le poison qu’on boit
Quand il ne reste plus que grise transparence.

Que fais-tu de cette heure, ai-je encore une chance ?
Je tisse jusqu’à nous la grand-route d’un roi,
Il craint pour sa couronne et déjà tu le vois
D’une étrange fenêtre, à drôle de distance.

Dis-moi, quel est ce temps qui ne va pas passer ?
Quel est ce sable froid ? Il ne fait qu’amasser

Dans la nuit transfigurée,
Le marteau sans maître,
Tel un pierrot lunaire,
En étoile atonale.


De ce stalag VIII A,
L’oiseau en quatuor,
Chante pour la fin du temps...
L’arc en ciel en couleur.


De ces douze notes en demi-ton,
Le dièse hilare du bémol,
Aphone la gamme confuse,
Qui s’altère en silence.


Quelques pinailleurs en tonal,
du haut de leur piédestal,
Honniront cette musique,
Par trop atonale.


Triste querelle d’intellectuels...

Clause de non-responsabilité : ce sonnet, comme celui de Trazz, est mon premier. C'est un défi, une rigolade, une tentative. Je ne suis pas sûre d'avoir bien compté... Les "e" muets qui comptent, ça me va, c'est comme ça que je parle mais les règles plus spécifiques... A voir...

@Safia : C'est vraiment pour rire et m'exercer, aucune intention agressive, un clin d'oeil en forme de reproche qui est une façon de te dire... merci !

@les pros : il faut mettre des majuscules au début des vers ?...

Qu’il est doux d’éviter le diktat de la vie