"... Demain, grâce à vous, la justice française ne sera plus
une justice qui tue. Demain, grâce à vous, il n'y aura plus,
pour notre honte commune, d'exécutions furtives, à l'aube,
sous le dais noir, dans les prisons françaises. Demain, les
pages sanglantes de notre justice seront tournées.
À cet instant plus qu'à aucun autre, j'ai le sentiment d'
assumer mon ministère, au sens ancien, au sens noble, le
plus noble qui soit, c'est-à-dire au sens de "service". Demain,
vous voterez l'abolition de la peine de mort. Législateur fran-
çais, de tout mon...